Bonjour à tous et bienvenue dans ce report, sur une route et un produit bien connus sur FR, mais qui seront tous deux une première pour moi: je n'avais jamais été à MAD avec AF auparavant et, surtout, je n'avais jamais voyagé en J!
Pour ceux que cela intéresse, je vais commencer par donner quelques explications sur mon choix de routing (pas si simple qu'il en a l'air), mais vous pouvez passer directement au report proprement dit. Bonne lecture!
à la recherche de la bonne affaire
Peut-être pas la meilleure idée, me direz-vous, que de faire son premier voyage en J sur un vol européen. En effet, ce n'est probablement pas la plus belle expérience qui soit, avec des sièges Eco, un repas froid et un salon au 2F qui n'est pas le fleuron de la compagnie… Seulement voilà, ça faisait longtemps que j'avais envie de voyager en J, même sur un vol court, pour voir ce qui se passe "devant le rideau".
Or l'opportunité s'est présentée cet été, puisque je devais me rendre à Madrid de fin Juillet à mi-Août pour un stage. Etant donné que les prix en Affaires sont généralement plus abordables à cette période de l'année et que Madrid est desservie par plein de Cies/Appareils intéréssants (LATAM, Air Europa en 788, IB en A330…), je me suis dit que c'était l'occasion. Qui plus est, devant prendre pas mal de vêtements pour mon stage, j'avais besoin d'au moins une valise, ce qui rendait utile d'avoir une généreuse franchise bagages en J.
Je commence mes recherches début Juin, en essayant de trouver un routing un peu exotique. Je commence par m'intéresser à LATAM qui, depuis FRA, propose un vol quotidien vers MAD en 789. L'occasion de profiter d'une vraie cabine J avec "full-flat" sur un moyen-courrier, à un tarif plus qu'attractif (de l'ordre de 180€ a/r). Cependant, deux problèmes se posent: Premièrement, pour se rendre à Francfort depuis chez moi, l'aéroport le plus proche est LYS. Sauf que les tarifs sur pour un A/R LYS-FRA sont assez salés en Y avec un bagage enregistré (autour de 200€), et surtout, les horaires ne collent pas du tout avec le départ du vol LATAM (ou trop proche, ou la veille…). Je recherche aussi depuis MRS, GVA et même Paris, mais c'est à chaque fois le même souci. Deuxièmement, ce qui me fera lâcher l'affaire complètement, c'est surtout l'horaire d'arrivée tardif du vol à MAD (autour de 22h de mémoire), ce qui fait un peu tard pour les personnes qui m'accueillent à Madrid.
Cependant, je ne démords pas, il existe d'autres options intéressantes pour MAD: Air Europa déploie parfois un 788 sur AMS et un A330 sur ORY; et IB envoie elle aussi un A332 à ORY en période estivale. Cependant, la piste UX se referme vite: UX est très chère depuis ORY, et AMS, même en correspondance (autour de 600€ de mémoire). IB pratique des tarifs plus intéressants, mais il se trouve en fait que l'A332 n'est pas déployé sur ORY les jours où je dois voyager.
A grands regrets, j'abandonne donc l'idée d'aller à MAD en gros-porteur. A partir de là, je me replie sur des options plus classiques. C'est AF qui propose les meilleurs horaires, et les meilleurs prix au départ de CDG. En plus, ce sera l'occasion de gagner 30 XP qui devraient (probablement) me permettre d'atteindre le statut Silver à la fin de l'année… Je profite d'une promotion sur les billets "prime" SNCF, ce qui me permet de faire les segments Valence-Paris-Valence pour 10€ grâce à mes points monnaie; le programme Voyageur est décidément plus généreux que FB! (en revanche, le Valence-Paris arrive Gare de Lyon, ce qui implique un changement fort malpratique). Au final, j'ai payé un peu plu de 340€ pour l'A/R CDG-MAD, ce qui me semble plutôt honnête au vu des prix en Y sur les mêmes vols (350€ en Eco Flex avec la même franchise bagages et autour de 240€ en Eco avec un seul bagage): au moins, avec cette différence de prix assez minime, je ne prends pas trop de risques.
Enchainement de vols
- 1AF1800 - CDG-MAD - Airbus A319 en Affaires
- 2AF1301 - MAD-CDG - AIrbus A319 en Affaires
lépopée vers cdg
Ce Report commence gare de Lyon, à la sortie de la rame Réseau Duplex 609 qui m'a amené de Valence à cette heure matinale.

Ce n'est pas tout d'admirer les trains, il s'agirait maintenant de se mettre en chemin pour CDG. Même s'il eût été beaucoup plus pratique d'arriver directement à CDG2TGV, j'ai largement le temps, étant arrivé Gare de Lyon à 8h55 pour un vol décollant à 14h40. Ceci étant, je ne compte pas perdre de temps car j'ai envie d'arriver tôt à CDG pour pouvoir profiter au plus vite du salon.
De la Gare de Lyon, je prends donc le RER D pour Gare du Nord, où je prends le RER B direction CDG. Par chance, je tombe sur un train sans arrêt jusqu'à CDG, et je trouve assez facilement une place assise. J'arrive à la gare CDG2 aux alentours de 10 heures.



Ca aurait pu être bien pire si j'étais tombé sur un train plus rempli, mais le RER n'est quand même pas un moyen de transport idéal pour se rendre à CDG, avec des valises qui s'entassent au mieux dans les allées et la plupart du temps sur les genoux des passagers. Bref, vivement une option ferroviaire plus rapide et plus confortable pour se rendre de Paris à CDG.
En attendant, la gare de CDG2 accueille le pax avec son magnifique FIDS fraîchement rénové: il en jette avec son nouvel écran incurvé et ses finitions effet miroir!

Un vrai monument…

le 2f landside
Le chemin jusqu'au 2F est très rapide, et je me retrouve vite dans un hall d'enregistrement qui semble bien chargé en pax.

Voyant tout ce mode dans le terminal, je me réjouis de pouvoir profiter du dépose-bagages Skypriority… avant de m'apercevoir que celui-ci déborde aussi de pax. D'ailleurs, l'accueil par l'employé AF à l'entrée de la zone Skypriority, à qui je montre mon BP, n'est pas très sympathique: "y'a plein de monde là, revenez dans un moment Monsieur". C'est bien la peine d'avoir une zone dédiée Skypriority si c'est pour "revenir dans un moment"… Cependant, en repartant, je m'aperçois qu'il y a deux files dans la zone SP, dont une file Business qui semble un peu moins pleine que l'autre file Skypriority "générale". Du coup, je retourne voir le préposé au contrôle des BP en lui expliquant que je voyage en J, ce à quoi il me répondra que "j'aurais bien fait de le dire plus tôt"… mais au moins, il me laisse entrer!

Nous voilà donc dans le saint des saints du hall d'enregistrement, où la file J a même le privilège d'avoir droit à un canapé–AF a tout prévu pour les longues attentes; elle doit donc être coutumière du fait!

Je raille le temps d'attente un peu long, mais c'est plutôt une bonne idée d'avoir séparé les pax J des autres pax Skypriority qui sont beaucoup plus nombreux. D'ailleurs, j'ai l'impression que pas mal de pax sont en partance pour Tokyo et quelques autres destinations asiatiques–et effectivement, il me semble que quelques vols au départ du 2E s'enregistrent au 2F, ce qui n'aide pas vraiment en termes de fluidité de l'enregistrement.
Surtout que, si l'attention d'avoir séparé la file J des autres files est louable, il y a plus de comptoirs ouverts pour les autres pax SP que pour les pax J, qui se contentent de 2 comptoirs…
…Comptoirs monopolisés par un homme qui parlemente de façon plus ou moins houleuse avec l'agente, et de l'autre côté par une succession de personnes voyageant avec pléthore de bagages, sans compter ce qui m'a semblé être un chien et un paquet au gabarit XXL qui devra être acheminé ailleurs par un agent AF. Bref, l'attente dure plus d'une demi-heure, d'autant que je laisse passer un couple de japonais qui semblaient très pressés de se délester de leurs valises Louis Vuitton.

Quand vient mon tour, je suis accueilli par une agente souriante qui aura tôt fait d'enregistrer mon bagage, non sans l'avoir affublé de l'étiquette jaune magique "Priority"… Même si je m'étais enregistré en ligne, je lui demande de m'imprimer le Saint-Graal, un BP portant pour la première fois le numéro de siège 1A: un collector!

Une fois le sésame en main, je me dirige vers le PIF. Contrairement au dépose-bagages, la file prioritaire est quasi-vide et le contrôle est passé très rapidement–à noter qu'il y avait beaucoup plus de monde dans la file accès n°1 qui était juste à côté de la zone d'enregistrement SP.

le 2F airside (et le lounge du 2F2)
Je me retrouve airside vers 11h, soit une heure après mon arrivée à CDG. Il me reste 3 bonnes heures pour profiter du salon du 2F2, ce qui devrait être suffisant pour faire le tour de la question. J'avais été dans les salons du 2F il y a 2 ou 3 ans en voyageant avec un membre de ma famille qui était alors FB Platinum, et j'en ai surtout gardé le souvenir d'un salon bondé manquant de places assises, mais je crois aussi me souvenir qu'une flûte de champagne avait eu tôt fait de rattraper la mauvaise impression.
Motivé par ce vague souvenir (et par la re-découverte du salon), je m'empresse de suivre tous les indices menant au salon du 2F2 (très bien indiqué)…




J'ai vite fait d'arriver devant l'entrée, bien gardée par des agents AF en fort effectif.
L'accueil est très agréable, et les gardiens du Temple se mettent tous d'accord pour me conseiller d'aller tout de suite à l'étage du bas, car c'est un peu overbooké en haut.

Il y a en effet pas mal de monde à cette heure-ci mais je me dis qu'avant de m'aventurer dans les entrailles du salon, je vais essayer de trouver une place en haut pour me restaurer un peu.

Ceci dit, l'offre salée n'est pas très affriolante avec cette charcuterie qui semble tout droit sortie d'une barquette de supermarché.

Ça a l'air beaucoup plus sympa (et qualitatif) du côté du sucré! Seule petit bémol: dommage que les pancakes (à gauche) soient dans un emballage plastique, mais ce n'est pas bien grave…

C'est donc sur l'étal du sucré que je jetterai mon dévolu, en prenant une part de pâtisserie au chocolat et de pain perdu, et en y ajoutant des viennoiseries de l'offre petit-déjeuner qui est toujours présente à côté des machines à café.
Le tout est bon (surtout la pâtisserie), et j'aime bien la vaisselle légèrement texturée en mode "carte topographique". Les couverts, logotés et matifiés au bout du manche, sont aussi plutôt élégants et qualitatifs (ils pèsent leur poids!). J'imagine que c'est comme le plateau, "Designed by Massaud".




Après avoir fait bombance (pour la prochaine demi-heure), il est temps de profiter de la généreuse offre de presse du salon, pour s'adonner à une nourriture plus cérébrale!

Mais avant d'aller explorer le salon comme il se doit, je me rappelle que j'ai une petite course à faire avant mon départ–je m'échappe donc temporairement de cette antre de luxure (pour mieux y revenir), et fends la foule pour me rendre au Duty-Free.
Au passage, j'aime beaucoup l'architecture du 2F; je trouve que visuellement c'est le hall le plus réussi du Terminal 2. Ceci étant, je lui trouve deux petits défauts: il y a un magnifique "food court" avec beaucoup de restaurants/cafés, mais en-dehors de la restauration je trouve l'offre de magasins un petit peu limitée. Ensuite, d'un point de vue fluidité, il faut reconnaître que la forme un peu triangulaire des halls d'embarquement provoque des congestions vers le "bout" des triangles lorsque plusieurs vols embarquent en même temps (3ème photo), rendant plus difficile l'accès aux dernières portes (et, accessoirement, mon retour au salon).



Bref, tout cela ne m'empêche en rien de retrouver le salon pour m'y installer un peu plus durablement. Cette fois-ci, je descends directement à l'étage du bas, qui est effectivement beaucoup moins fréquenté que celui du haut. Je m'installe dans le coin TV. Même si ce n'est pas le salon le plus récent de la famille des salons AF, je trouve les harmonies du plutôt réussies, dans des tons sobres et apaisants.
Outre la fréquentation moindre, l'intérêt de l'étage du bas est d'offrir une vue directe sur le tarmac, "à hauteur d'homme". C'est assez inhabituel dans de si grands aéroports.




Si intéressantes soient-elles, ce ne sont pas les vues du tarmac qui vont me nourrir (et m'hydrater)!
L'offre ici est la même qu'à l'étage. Je vais donc du côté du salé pour me composer un semblant de déjeuner. Pour apéritif, un Martini bitter siroté en regardant par la fenêtre ce qui se passait sur le tarmac (c'est à dire pas grand-chose). J'aurais bien mis des glaçons, mais je ne les ai pas trouvés. Du coup, pour la suite, je suis allé me servir d'un Tonic directement dans le frigo.



L'ensemble n'était pas fameux: évidemment, c'est difficile de se composer un vrai repas sans offre chaude. Mais ce ne serait pas très grave si les produits proposés, même froids, étaient plus variés et de meilleure qualité. Si j'ai bien aimé l'offre sucrée, je dois dire que là, du côté salé, ça faisait vraiment cheap. C'est quand même dommage qu'il n'y ait rien de meilleur à l'heure du déjeuner.
En attendant, il me reste pas mal de temps pour aller explorer le salon en détail. Bien sûr, il est déjà très connu sur FR, mais comme je n'ai pas beaucoup d'occasions de reporter des salons, j'essaie de le faire en détail!
On commence donc à l'étage du bas, avec les différentes offres de boissons.
Le frigo pour les boissons fraîches est plutôt fourni. L'étagère des spiritueux offre tous les choix "classiques".
Du côté des vins, il n'y a pas grand-chose. J'aimerais pouvoir en dire plus, mais pour être honnête je ne suis pas assez calé pour pouvoir commenter sans les avoir goûtés: je vous laisse donc juges! Toujours est-il qu'il n'y a pas l'ombre d'un champagne à l'horizon: soit 'avais eu beaucoup de chance lors de mon passage il y a quelques années, soit il a été retiré du salon depuis… peut-être d'autres FRistes plus expérimentés le sauront-ils?
Enfin, la machine à café, sur laquelle je ne m'épancherai pas non plus puisque je ne bois pas de café!




La fameuse offre salée avec laquelle j'ai composé mon assiette tout à l'heure–vous l'aurez compris, ça ne vend pas du rêve!

Les sauces, en revanche, ne sont pas mal

Sans surprise, le sucré a eu autrement plus de succès!

Le détail de l'offre, pour les amateurs (assorti d'une lampe du plus bel effet).

Une fois qu'on a composé son assiette, une aire dédiée pour faire bombance. Je trouve qu'avec la dalle de béton au sol et le faux-plafond, cet espace fait un peu froid. Pour une zone "repas", ce n'est pas follement accueillant.

Ça contraste avec le reste du salon, plus chaleureux

En revanche, quand on arrive à (ou repart de) l'étage du bas, on passe par cet espèce de sas qui n'est pas jojo… Ce n'est pas bien grave car ce n'est clairement pas ici que l'on passe du temps, mais ça mériterait un peu de déco…

…comme des fausses fleurs, par exemple! Blague (et fausses fleurs) à part, je trouve cette cage d'escalier plutôt réussie.

Nous voici arrivés en haut. Avec ces grandes baies, c'est plus lumineux qu'en bas et je trouve que cela fonctionne encore mieux avec les harmonies du salon. Là encore, je ne suis pas convaincu que cette forme en triangle soit la plus pratique puisque ça oblige à dédoubler la zone restauration et cela empêche de créer un espace plus grand.
Au global, même si j'aime bien l'ambiance du salon, je trouve que ce serait bien qu'il y ait d'autres types d'espaces que restauration et places assises en "compartiments" d'une dizaine de places. Des espaces plus orientés travail, ou au contraire relaxation, seraient les bienvenus.




Niveau restauration, je trouve que la zone dédiée est plus agréable qu'en bas (grâce aux baies et au plafond plus haut, et aussi peut-être du fait qu'elle soit plus grande).
L'offre, elle, est sensiblement similaire.




Pour ce qui concerne la presse, le choix est bien fourni en titres francophones et anglophones (et même russophones).



Avant de partir en salle d'embarquement, je fais un tour aux communs. Ils sont propres, malgré cet essuie-mains qui pendouille et qui fait un peu mauvais effet.



Ciel, il est déjà temps de quitter le salon!

Ma destination du jour est à l'honneur

Quand j'arrive en porte, je m'aperçois que le vol est retardé d'une vingtaine de minutes. Je retourne donc un moment au salon.
Lorsque je reviens en F52, l'embarquement a déjà commencé depuis un petit moment. La file Skypriority, quant à elle, est complètement vide: Ciel, me voilà!

le vol af1800

Brûlant la politesse à tous les pax qui font la file (le vol sera plein en Y), je me retrouve dans la passerelle qui, à défaut d'être aveugle, est bien myope.

Les vitres sont un peu plus propres vers le bout, me laissant apercevoir le bout du nez de notre oiseau du jour, F-GRHM, un vaillant A319 âgé de 19 ans.

L'accueil à bord par la CCP est souriant, en français et en espagnol et avec de petites attentions systématiques pour les enfants. Cela laisse présager un bon service!
Le chemin est très court jusqu'au 1A! Comme vous pouvez le voir, le rideau est juste derrière la première rangée. De fait, nous serons trois pax en J sur ce vol: une "voisine" au 1C, et un voisin plus lointain au 1F.
Sur une note un peu plus négative, vous pouvez aussi voir qu'aucun armement n'est présent sur les sièges: ça aurait été sympa d'avoir un petit coussin!

Évidemment, pas de problème d'espace aux jambes au premier rang (mais un évident problème de propreté des chaussures).
Les sièges sont inclinables, les appuie-tête ajustables, et il y a des prises USB (au moment du vol il y a un mois, elles étaient encore activées).



Une serviette rafraîchissante est distribuée par la CCP dès la fin de l'embarquement, ainsi qu'une petite bouteille d'eau.

Que d'attentions bienvenues, mais je ne vous ai pas encore présenté LE marqueur premium de cette cabine J: la têtière rouge subtilement logotée "Business". On en a pour son argent!

Pendant que j'admire la têtière, le jetbridge est retirée.

Nous quittons notre A318 de voisin aux alentours de 15h20, soit 30mn après l'heure de départ prévue. Le CdB prend la parole pour nous expliquer que le retard est dû à des orages sur l'Ouest de la France, ce qui a retardé l'arrivée de l'avion qui venait de Nantes et forcé l'équipage à demander un routing plus à l'est vers MAD. J'apprécie bien quand les PNT donnent ce genre d'infos (surtout en cas de retard!).
On commence donc à rouler vers la 26R…




…Pas de temps à perdre, nous nous élançons avec toute la puissance de nos CFM-56




Peu après le décollage, nous survolons l'Ouest parisien: on aperçoit la Défense, Neuilly, le bois de Boulogne, la place de l'Etoile et les Champs-Élysées jusqu'à la Concorde et aux jardins du Louvre. En regardant de très, très près, on devine aussi la Tour Eiffel…

La montée se poursuit doucement–ici, point de monuments à identifier!

Dès que les PNC sont libérés, le rideau est tiré: je vais enfin savoir ce que ça fait de voyager "devant le rideau"!

En attendant que les festivités commencent, je m'adonne à la lecture du magazine de bord. Depuis mon dernier vol sur AF en Mars, Joon a disparu du catalogue…

…Et les avions Hop! revêtent la livrée AF. C'est fou comme c'est plus lisible (au propre comme au figuré)!

Une fois cette saine lecture terminée, je déploie ma tablette pour travailler un peu sur mon ordinateur. Bulkhead oblige, la tablette se déplie de l'accoudoir et se déploie en deux parties. Je trouve d'ailleurs un peu dommage qu'il n'y ait pas d'encoche pour poser son verre une fois la tablette entièrement déployée… en revanche, bon point, la tablette coulisse pour se placer plus ou moins près.




Avec le poids du PC, ça penche un peu vers la gauche… ça reste quand même largement assez solide pour travailler!

Quand je sens les premières effluves de viennoiseries chaudes en provenance du galley, je range mon travail en vitesse pour être pleinement disponible à la collation qui approche.
Au bout de quelques minutes, la CCP émerge du galley aux commandes d'un trolley. Elle me tend le plateau avec un grand sourire, et dépose séparément la viennoiserie chaude sur l'assiette prévue à cet effet.
Le plateau fait envie et j'ai hâte de goûter le contenu, mais d'un autre côté je ne peux m'empêcher d'être un peu déçu: pour commencer, je trouve un peu dommage d'avoir utilisé le trolley avec un load factor aussi faible en J. Pour 3 pax (dont une qui ne prendra qu'un thé) ça aurait été bien d'avoir un service au plateau, même si il était peut-être plus pratique d'utiliser le trolley qui continuait après en Y.
Ensuite, le plateau présente plutôt bien mais on ne sait pas ce que l'on mange: aucun menu papier n'aura été distribué, et aucune explication donnée lors du service par la CCP. Ça aurait fait plus premium d'avoir un menu papier.
Enfin, sur la présentation globale, je trouve que ça aurait été sympa d'avoir une nappe (ne serait-ce que pour éviter que le plateau glisse sur cette tablette qui penchait à gauche) et aussi d'enlever les opercules sur les plats (que j'ai enlevées pour la photo)
Cependant, tout cela n'empêche pas le plateau d'être appétissant!

Les couverts sont d'ailleurs élégants, et logotés AF…

Ils sont d'ailleurs signés Christofle. La serviette est, elle aussi, qualitative (et siglée!)



Après avoir déposé le plateau-repas, la CCP propose les boissons. Je demande un champagne (et une bouteille d'eau). C'est un Deutz Brut Classic, que je trouve plutôt bon.

Santé!

Maintenant que nous avons trinqué, intéréssons-nous au contenu du plateau. Je vous préviens, sans menu, la désignation des plats est tout de suite moins glamour! On a donc d'abord une sorte de tartine avocat-saumon, des abricots au romarin, un genre de mousse avec de la feta et un pain au chocolat qui n'en est pas un (il contient en réalité de la confiture).




La tartine au saumon est plutôt bonne, dommage que le pain soit un peu sec. La mousse à la feta est très fraîche et bonne. Les abricots au romarin sont bien parfumés. Le faux pain au chocolat, en revanche, est une déception: la confiture qui est à l'intérieur est beaucoup trop sucrée et la pâte n'est pas terrible non plus; le tout fait un peu cheap.
En ce qui concerne les proportions, ce n'est pas gargantuesque, mais je trouve que c'est adapté à l'horaire et au type de service (collation/goûter)
A la fin du "repas", la CCP qui revient du service Y avec son chariot propose des glaces (les mêmes qui ont été servies en Y). La glace, sur bâtonnet, n'est pas très bonne et, là encore, ça fait un peu cheap. C'est quand même sympa d'avoir une glace, mais du coup en l'absence de menu on ne sait pas si c'était prévu pour la collation (auquel cas on aurait aimé une glace un peu plus "haut de gamme" type Haagen-Dasz en pot) ou si c'est une initiative de la CCP pour écouler les glaces restantes de la Y (auquel cas c'est une délicate attention de sa part)

Après avoir débarrassé les plateaux, la CCP propose les boissons chaudes. Je prendrai un thé noir, qui me sera servi avec un sourire (et un peu de lait).

Un chocolat Valrhona (qui était donné sur le plateau) constituera un parfait accompagnement.

A la fin du repas, nous en sommes… là

A ce moment du vol, je me plonge dans des magazines pris au salon ou téléchargés sur AF Play. Le tout constitue un divertissement largement suffisant pour la durée du vol.
A noter que ma tasse de thé ne sera pas débarrassée avant le début de descente–j'aurais bien aimé que la CCP fasse un passage supplémentaire en cabine J, ne serait-ce que pour demander aux pax si tout allait bien ou s'il y avait besoin de quelque chose…
…Surtout qu'en allant faire un tour aux communs, je la trouve dans le galley en train de discuter avec sa collègue de "l'arrière". Ce n'est pas bien grave, mais cela montre que même sur un vol aussi court, elle aurait eu le temps de faire un passage en cabine J en-dehors du service de la collation pour récupérer les tasses de thé et demander aux pax si ils avaient besoin de quelque chose. C'est un détail, mais sur un vol européen je trouve que l'attention individuelle au client devrait faire partie des facteurs de différenciation avec la Y.
En attendant, voici les communs (où il n'y a rien à signaler):




A mon retour, la couche nuageuse s'est dissipée et nous débutons notre descente au-dessus de la Castille.



J'aime beaucoup ces paysages semi-arides caractéristiques d'une grande partie de l'Espagne…



L'hippocampe ailé est toujours là…

Dans un paysage un peu plus accidenté, le réservoir d'El Atazar, qui a vu le jour sous la dictature

Les flaps sont progressivement sortis, et les PNC sont priés de se préparer pour l'atterrissage–à noter que la CCP n'aura pas fait de prise de congé individuelle aux pax J, là encore je ne sais pas si ça fait partie des protocoles mais je trouve que ça aurait été bien.



Le plus important reste quand même d'atterrir à bon port… cette fois-ci, ce sera même en douceur.

Piste dégagée!

Roulage en territoire UX, jusqu'à notre porte du terminal 2. Nous arriverons en porte avec 20mn de retard, contre plus de 45mn de retard au départ. Du coup le CdB prendra la parole, pour expliquer aux pax que "nous avons pu rattraper une partie de notre retard grâce à l'excellent travail de (son) copilote, Quentin". Sympa de féliciter ainsi son collègue!



D'ailleurs, jsute avant d'arriver en porte, nous sommes restés stoppés un moment: inévitablement, quelques pax se sont levés et ce n'est qu'après six ou sept demandes en trois langues de la part de la CCP qu'ils entendront raison et retourneront s'asseoir. Du coup, ma voisine du 1C félicitera la CCP pour sa patience et son professionnalisme. S'ensuivra une petite conversation avec ma voisine et la CCP, qui finira, au détour d'une phrase, par nous demander comment le vol s'était passé et par nous dire "à bientôt sur Air France": je l'aurai eue, ma prise de congé (in extremis quand même)!
La nourrice est vite connectée, et il est temps de débarquer. Les salutations de l'équipage sont souriantes.

mad, de l'avion jusqu'au métro
A la sortie de la passerelle, on se retrouve dans la salle d'embarquement où les pax sont déjà en rang d'oignons pour le vol retour vers CDG.

Quant à moi, je me dirige vers la récupération des bagages. Le hall fait un peu vétuste avec ses fenêtres à moitié rafistolés et ses lumières faiblardes. Ca ne donne pas envie de s'y éterniser… malheureusement pour moi, c'est mal parti: il faudra attendre plus de 45mn pour le début de la livraison des bagages, et ma valise, malgré son étiquette magique "Priority", sera livrée en DERNIER. C'est bien la peine d'avoir des bagages prioritaires si c'est pour qu'ils arrivent après tous les autres, et surtout après quasiment 1h d'attente!



J'essaie donc d'arriver le plus vite possible à la station de métro, ce qui ne me réussira pas beaucoup, puisque je loupe le premier panneau, et je mettrai vingt minutes à retrouver mon chemin. Je finis par y arriver près d'1h45 après l'atterrissage: heureusement que je ne suis pas trop pressé!

Merci de m'avoir lu, et à bientôt!

340 pour tout, en business, ce n’est pas trop mal. Dommage de ne pas avoir pu rejoindre Francfort pour prendre le LATAM. C’est une sympathique expérience.
Le nouveau FIDS est beau mais le fond bleu le rend un peu moins emblématique.
30mn pour l'enregistrement, ça n’a plus rien de « prioritaire ».
Le menu, ce ne serait pas un oubli? Il me semble en avoir vu sur d’autres FR.
Merci pour ce FR
Merci pour votre commentaire! En effet, et l'option LATAM était d'ailleurs nettement moins chère... une autre fois! C'est vrai que le FIDS serait encore plus réussi avec un fond noir, mais j'imagine qu'avec un écran c'est plus compliqué à réaliser. Pour le menu, il est vrai que j'en ai souvent vu sur des FR en J européenne sur AF, mais je n'en ai pas un non plus au retour: je ne sais pas si c'est un oubli récurrent ou s'ils ne sont pas distribués pour ce type de collation et cette durée de vol.
A bientôt!
Reportage complet et très intéressant ! Merci.
Merci pour votre commentaire et à bientôt!
Merci pour ce FR très complet !
Le catering est trop cheap pour un vol en business, même de 2h. Les prestations générales manquent clairement de différentiation avec la Y ! Le seul avantage que j'y voie est l'accès au salon. Même si celui-ci s'est avéré décevant pour l'offre salée, il permet d'attendre dans un endroit calme et sécurisant.
Merci pour votre commentaire! Tout à fait d'accord sur la catering. Le salon n'est pas parfait, mais cela reste quand même un lieu agréable pour l'attente! A bientôt!
Merci pour le partage !
Et bien, c'est un ensemble bien médiocre entre la longue attente pour s'enregistrer, l'équipage assez impersonnel et ce plateau. On croit rêver quand on voit un pain à la confiture servi en J pour le goûter. C'est certes mieux que la gaufre que j'ai eue sur un vol de 2H30 mais quand même.
La glace est la prestation de l'Y, donc c'est un "écoulement de stock" de derrière :)
A bientôt !
Merci pour votre commentaire et pour votre précision sur le panier de gourmandises! C'est resté un vol plutôt agréable, mais c'est vrai que pas mal d'aspects étaient décevants pour une "première". Tout à fait d'accord sur le pain à la confiture, surtout que le vol est quand même supposé durer 2h...
Concernant la glace, c'est donc un écoulement de stocks bienvenu!
À bientôt !
Merci pour ce récit très complet ! Un vol relativement court et globalement agréable. Dommage en effet de sortir le trolley pour 3 pax : cela aurait été plus élégant et sympa de servir les plateaux directs et d'aller chercher au galley les boisons demandées. Certains PNC ont du mal à sortir du cadre imposé on dirait. Le plateau est sympa avec cette mousse fêta et la tartine saumon mais ce "pain au chocolat " qui n'en est pas un ne me plait guère. Le champagne qui accompagne tout cela est toujours un petit plus en l'air. Des bulles au dessus des nuages : what else ?
Merci pour votre commentaire! C'est en effet un peu dommage d'avoir eu recours au trolley, ça aurait ajouté une différentiation de le faire au plateau...
C'est vrai que j'ai oublié de souligner dans ma conclusion que le champagne était un vrai plus, c'est toujours agréable et d'autant plus dans les airs! À bientôt!
Merci pour ce FR qui fait quand même dans la contradiction...
Marx au salon ? Quelle opposition des classes ! Ah non, c'est l'autre Marx...pardon, c'était marqué ;)
Un pain au chocolat pour un vol d'après midi ? Why not...?! Mangé aux couverts en métal... Why not...?!
Une cabine de 28" pour de la J...on continue dans la contradiction. Certes c'est un vol pas trop long, mais MAD ça commence quand même à faire un peu de temps là dedans...
Bref...
Merci pour le FR !
Merci pour votre commentaire! Je trouve que la cabine reste quand même correcte, et que la valeur ajoutée d'une vraie cabine J sur un vol de cette longueur ne serait pas énorme... A bientôt!