Avis du vol entre Amsterdam et Paris en classe Economique avec KLM

Routing et choix du siège

Dans le routing de cet A/R CDG-NRT via AMS,

…je ne me souviens pas avec précision des sièges que j’avais sélectionné à l’achat, très longtemps avant le vol puisque j’avais l’embarras du choix dans le plan de cabine du 737-800 prévu.

Peu importe donc pour ce récit, car une compagnie aérienne ne s’engage jamais sur le modèle de l’appareil utilisé pour le vol, et KLM ne changera probablement pas sa politique de nouveau, car elle n’a pas commandé de 737 MAX.

La différence d’aménagement de cabine entre le 738 et le 739 ne se résumant pas à quelques rangs de plus, KLM a annulé les présélections de siège et réattribué les sièges à sa manière.

KLM a bien retenu que je préfère un siège hublot et Mme un siège au couloir, mais a manifestement eu de sérieux doute sur la solidité de notre couple après une dizaine de jours au Japon, en nous éloignant de huit rangs (il n’y a pas de rang 13) : M. FB Gold devant l’aile et Mme pas encore FB-Silver avant le trajet aller derrière l’aile. Chez KLM, on connait le rang de chaque PAX, dans tous les sens du terme.

Naïvement, comme tout voyageur inexpérimenté, je n’avais pas vérifié régulièrement les sièges attribués, et c’est à l’OLCI que j’ai découvert que KLM avait acté notre séparation aéronautique. Le statut FB-Silver tout neuf de Mme n’était évidemment d’aucun secours pour être devant l’aile, car il n’y avait plus de sièges acceptables pour mon appareil photo et notre relation de couple. Le plan B était donc d’être le plus en arrière possible, car le plus loin possible de l’air chaud sortant des réacteurs qui dégrade la qualité des photos.
Je reconnais que KLM est fair play en m’avertissant que les dossiers du dernier rang ne s’inclinent pas. Je n’ai aucun besoin d’incliner le mien pendant un vol de jour, mais si le voisin de devant incline le sien, mon espace vital se réduit de manière inacceptable.

Ce sera donc l’avant-dernier rang, toujours avec le pari du siège milieu neutralisé (qui avait peut-être généré des doutes sur notre relation dans l’esprit de KLM). Débarquer parmi les derniers de l’appareil n’est pas un handicap, car nous devrons attendre la livraison de nos bagages en soute, sans être retardé par la PAF puisque c’est un vol intra-Schengen.

Le salon Schengen de KLM à AMS

Ce qui n’a pas changé, c’est l’horaire du vol, et le précédent ayant été ponctuel, il nous reste un peu de temps pour compléter la nourriture reçue lors des deux vols successifs au salon Schengen de KLM, a.k.a Salon 25 (pour la signalétique), a.k.a. Crown Lounge (pour les usagers), a.k.a Frown Lounge (pour certains habitués).

Où s’asseoir ? Pas dans ces fauteuils esthétiques, mais inadaptés à la consommation d’un repas

Ni à ces chaises et tables parfaitement fonctionnelles, mais interdisant l’usage simultané d’un PC

Mieux vaut choisir des fauteuils comme ceux-ci, même en l’absence de table devant eux.

Ils disposent d’une prise secteur de type E/F et d’une inattendue prise réseau RJ-45. Cela fait bien longtemps que je ne me déplace plus avec un câble réseau, ou plutôt d’ailleurs avec un câble téléphonique à prises RJ-11 (ah, le doux son de la porteuse à l’époque des modems 56k !). Ces prises donnent une délicieuse touche rétro à l’aménagement de ce salon.

Evidemment, pas de prise USB qui serait anachronique dans ce décor : mon téléphone se recharge via mon PC.

Après un passage salutaire aux toilettes qui sont propres (mais je continue de trouver inconfortables ces vasques à bord très hauts),

… voyons le buffet, en commençant par les plats chauds
Vegetable soup, Creamy tomato soup

Paela pennes with mushroom cream sauce and truffle

Là, je n’ai pas pris en photo l’étiquette, mais la photo originale me laisse supposer du boulghour avec des légumes

White rice

Grilled chicken thighs in sweet and sour sauce with bean sprouts, carrot, leek and soybeans

Pizza margaritha (Vegetarian)

Epuisée quand j’ai fait un premier passage, mais réapprovisionnée ensuite. Il y a de classiques ingrédients pour salades à côté.

Crunchy Muesli Cranberry, pour ceux qui en sont encore au petit-déjeuner, ou qui font fi des conventions à ce sujet

Gressins, et ingrédients pour la soupe

Chaque fois que je vois un ananas ostensiblement décoratif sur un buffet, cela me démange de m’en couper une tranche, mais les couteaux dans ce salon airside sont évidemment inadaptés à cet usage.

Sachets de miel (à gauche) et bonbons au réglisse

Tout ceci n’est pas de la haute gastronomie, mais fait le job nettement mieux que les buffets des salons également Schengen d’Air France à CDG-2F.

Pour se désaltérer, il y a le choix : machine à café

… avec une ample provision de tasses

Alcools forts divers

Vin à température ambiante

Vins pétillants ou non au frais

Sodas divers

Là en revanche, il n’est pas prévu de se verser un verre

Pourtant, ce ne sont pas les verres qui manquent.

Embarquement : au fond d'un 739 KLM

Après avoir quitté le salon, il est aussi possible de se désaltérer sur le trajet vers la porte d’embarquement

Deux 737-800 du groupe Air France – KLM, en livrée KLM

… et en livrée Transavia

Un longue queue avant l’embarquement pour les PAX sans statut

… mais les priorités sont respectées

Fuselage shot

Instant porte et PlayStation

Les sièges milieu sont ostensiblement neutralisés en J

L’arrière de la cabine

Les hublots sont bien alignés aux deux derniers rangs

La moquette est propre

La très longue cabine du 737-900ER, encore presque vide

Le pitch est serré

Et comme dans tout 737, l’espace entre accoudoirs est également serré

Mais bonne nouvelle : le pari du siège neutralisé au fond de l’avion est gagné

Les PNC disposent d’un petit coffre réservé, mais il me semble me souvenir que ce n’est pas pour des bagages.

Vue de l’arrière du plus long des 737 actuellement en service (le 737 MAX 10 sera un peu plus long)

Le sobre dossier du siège

Spotting au sol

E-175 KLM

767-300ER Euro Atlantic Airways

E-190 Stobart Air

737-800 KLM

A319 British Airways

La terrasse d’observation d’AMS et son célèbre Fokker 100, fermée pour travaux jusqu’à la fin de l’année

Trois livrées différentes chez Flybe ? (deux Dash-8 400 et un E-175) ? Il est temps de mettre un peu d’ordre là dedans et cela tombe bien : Flybe vient d’être racheté par un consortium mené par Virgin Atlantic, et s’appelera Virgin Connect à partir de l’an prochain. Les mauvaises langues vont prétendre que cela va faire une quatrième livrée sur le tarmac d’AMS :)

En revanche, nul ne sait quand ce 777-300 va être repeint dans une nouvelle livrée : il est échoué ici depuis la faillite de Jet Airways. A sa gauche, deux 737 MAX de TUI font eux aussi du béton depuis ce printemps.

Il y a du monde en zone de fret, avec ce 777 Air China

A330 DHL

777-F Saudia

Deux 747-400F KLM

Et 777-F China Eastern – j’ai déclenché juste un peu trop tard

Ils ne risquent pas de se rencontrer à leur hubs respectifs à DOH ou à CAI :

L’Egypte ne pouvait pas refuser de suivre l’embargo envers le Qatar imposé par l’Arabie Saoudite
(737-800 Egyptair)

… lequel embargo ne modifie pas la route aérienne de ce 777-300ER Qatar Airways.

737-800 Corendon Dutch Airlines

Décollage piste 36C

Un appareil KLM sur le taxiway menant vers la piste 36L, a.k.a Polderbaan

Il est encore loin d’atteindre la piste

La Polderbaan

Géographie néerlandaise

Le port d’Amsterdam

Aucentre de la photo, le Singelgracht, le canal périphérique qui faisait partie du système de défense d’Amsterdam. Le centre historique est partiellement caché par le bas du hublot, à droite.

A gauche, l’autre extrémité du Singlegracht, constituant le flanc sud-est du périmètre de la vieille ville, au tracé sinueux en raison des anciens bastions successifs.
Au premier plan, parallèle au bord du hublot, l’Amstel, la rivière canalisée qui a donné son nom à Amsterdam.
Au centre, plus visible que lors de la descente du vol précédent, la gare de triage et les ateliers de maintenance des trains à grande vitesse de Watergraafsmeer, croisée par l’autoroute circulaire A10.

L’échangeur entre les autoroutes A2 et A10. Au second plan à droite, l’autoroute couverte A9

Le quartier d’Amsterdam Sud-Est. Au fond à droite, on distingue tout juste la ville nouvelle d’Almere, sur polder entouré d’eau douce.

L’échangeur A2 – A9

Au loin, le pont de l’autoroute A6 donnant accès à Almere

Woerden

Zoom sur l’ancienne citadelle de Woerden

Un peu de géographie belge

Cent cinquante kilomètres de couverture nuageuse plus loin, les nuages à droite cachent la ville belge de Malines

… mais la forme caractéristique du plan d’eau de Grote Vijver, le long de l’autoroute A1, au centre de la photo, permet d’alerter le spectateur.

Une trouée bien placée dans les nuages dévoile en effet BRUX

Zoom sur l’aéroport, et un peu de traitement d’image pour renforcer le contraste

Bruxelles apparait évidemment ensuite

En diagonale depuis le bas de la photo, l’autoroute E19 contournant Bruxelles par l’ouest. AU centre, les infrastructures ferroviaires autour de la gare de Bruxelles-Midi.

Gros plan sur Bruxelles-Midi

Au centre de la photo, le parc Elisabeth

La bifurcation en sortie de Bruxelles-Midi de la ligne en direction de Gand et Bruges

Histoire et géographie française

Encore un bond de cent kilomètres vers le sud : Fourmies, petite ville rendue tristement célèbre dans la France entière par la fusillade de la troupe faisant le 1er mai 1891 neuf morts et des dizaines de blessés parmi les grévistes de l'industrie lainière locale.

Hirson a connu son heure de gloire ferroviaire entre les deux guerres quand son dépôt (sur la commune de Buire) était l’un des plus grands de France.

Il n’en reste aujourd’hui que la carcasse de béton armé de la rotonde dont la toiture est encore intacte ; on distingue tout juste à sa droite la Tour Florentine de Buire qui fut son poste d’aiguillage.

A six kilomètres au sud de la frontière franco-belge, l’ancien aérodrome de Rocroi-Regniowez, transformé en circuit automobile.

La collation de KLM pour ce vol est servie ainsi

Wrap Beemster cheese salad, tomato and spinach

L’économie locale de Villers-Cotterêts tourne autour du siège de Volkswagen France et de son usine, dont le parking est au centre de cette photo.

Villers-Cotterêts est entré dans l’histoire de France pour son « Ordonnance sur le fait de la justice » , connue aujourd’hui sous le nom d’ Ordonnance de Villers-Cotterêts, édictée en août 1539 par François Ier qui la signa probablement dans ce château. Deux de ses articles, qui font du français la langue officielle du royaume, n’ont jamais été abrogés, ce qui en fait le plus ancien texte legislatif encore en vigeur en France.

Non loin de là, Crépy en Valois

C’est moins la gare que l’abbatiale Saint Thomas (au centre) qui est intéressante dans cette photo, car on en distingue la toiture provisoire, mise en place à la suite de l’effondrement partiel de la voûte et de la façade survenu en juin 2019.

Ce n’était que le dernier en date des outrages subi par cette église, vendue comme carrière de pierres en 1805…

… après avoir été désacralisée à la Révolution et transformée en Temple de l’Etre Suprême.

Paysages franciliens

Revenons (provisoirement) en l’air : CDG tel qu’il apparait

Et après traitement d’image

Zoom sur le terminal 2, avec le double taxiway d’accès au doublet nord et le parking des appareils LC Skyteam

Un peu à droite : l’aéroport du Bourget (LBG)

De nouveau, vue générale de CDG

Et zoom cette fois-ci sur le Terminal 1, en couleurs naturelles

… et après traitement d’image

L’avion dépasse CDG pour aller s’aligner vers l’est, en tournant au dessus de Persan et Beaumont sur Oise, de part et d’autre de l’Oise. Sous l’aile, la gare de Persan-Beaumont et ses voies de dépôt, souvenir de l’ère de la traction vapeur. Je n’ai pas vu l’aéroport de Persan-Beaumont (XYP) qui était sous l’avion.

L’Isle Adam

Les écluses sur l’Oise de l’Isle Adam

Saint-Ouen l’Aumône à gauche, Cergy-Pontoise à droite. Contrairement aux apparences, ce n’est pas le même fleuve de bout en bout : le cours de la Seine (dans le quart supérieur de la photo) est ici entièrement masqué en amont du confluent de l’Oise.

Vue aussi brumeuse que lointaine des gratte-ciel de La Défense

Virage au large de Cergy Pontoise (Osny, derrière le winglet)

Cergy ; l’autoroute A15 au centre de la photo

Il reste encore beaucoup de surface disponible pour des entreprises

La D915 est une voie rapide dans sa traversée de Pontoise – le viaduc de Pontoise est au centre de la photo.

L’Oise, vue en direction de l’amont

Le franchissement de l’Oise par les voies ferrées, avec la gare de Pontoise à gauche

Vue générale, avec le franchissement de l’A15 au premier plan

Saint Ouen l’Aumône et le croisement entre l’A15 (de gauche à droite) et la N184 (de bas en haut)

Zoom sur l’échangeur A15 – N184

Les zones d’activité de Saint Ouen l’Aumône, vues du sud

Encore un virage

… et encore leszones d’activité de Saint Ouen l’Aumône, vues du sud-est, cette fois-ci

Combien de temps restera-t-il encore de la forêt sur le territoire de la commune de Beauchamp (en bas à droite) ?

Taverny

Au centre de cette photo, l’ancienne base aérienne 921 qui n’a jamais accueilli d’avion, faute de piste : ces anciennes carrières de gypse abritent aujourd’hui le COFAS (Centre d’opérations des forces aériennes stratégiques) dont le doublon se trouve sous le Mont d’Or, dans la banlieue lyonnaise. Inutile de chercher des photos plus détaillées avec l’aide d’une entreprise de Mountain View : cette zone est ostensiblement pixellisée dans les vues aériennes qu’elle met gracieusement à disposition du public, en débordant largement du site pour éviter d’en révéler le périmètre exact.

Le Centre de recyclage (à gauche) et le golf de Domont dans la forêt de Montmorency.

Le chantier de l’échangeur entre la N104 et le futur contournement de Monsoult par la N1

Sous l’aile, le centre de stockage des déchets de Bouqueval/Plessis-Gassot

Le Plessis-Gassot, village qualifié d’insignifiant (sic) par Wikipedia : son bourg (73 habitants en 2016 selon l’INSEE), sa cueillette, son centre de stockage.

Goussainville

L’échangeur à rond-point entre la N104 et la D317

Tiens, les gens du voyage sont revenus dans le terrain qui leur est réservé à Louvre, au plus loin du village et au plus près de la N104 et des seuils de piste côté ouest du doublet nord !

Au sol à CDG

Atterrissage

Et sortie de la piste

777-200ER Air France

787-9 Air France

Le seul point de spotting correct du Terminal 2F se trouve derrière cette verrière située à l’extrémité de la jetée 2.

La jetée 2 de profil

A318 Air France

… avec deux ambulances à proximité. J’espère qu’il ne s’est rien passé de trop grave, peut-être plus probablement pour un personnel au sol que pour un passager.

La dérive de l’A318 étant plus haute que celle des autres appareils de la famille A320 pour compenser la réduction du moment aile – empennage, le code barre est calé différemment : il y a deux barres (bleue et blanche) aboutissant au sommet, contre trois barres (blanche-bleue-blanche) pour cet A319.

Instant Danette

Cheminement Arrivées, situé sous le niveau Départs – il y a des cafés et des sanitaires à droite derrière la cloison.

Arrivée d’un PMR au palier dominant la salle de livraison des bagages

Tiens, il faudra que je regarde la prochaine fois par où il est passé : certainement pas par cet escalier mécanique ou ces escaliers.

Dix minutes d’attente ici et notre première valise apparait, suivie de près par l’autre, 26 minutes après l’arrivée au contact.

Long cheminement landside en direction de la station de RER

Dernier spotting avant d’atteindre la station de RER :
A321 Alitalia

A321 FInnair

A220-300 airBaltic

Le FIDS rénové de la gare SNCF RER-TGV

Ce qui n’a pas été rénové, c’est la localisation des distributeurs de billets de RER : il y aurait moins de queue ici s’il y en avait aussi dans les salles de livraison des bagages. Mais qui se soucie ici du confort des visiteurs et des voyageurs occasionnels ? (Les résidents habitués comme nous ont acheté un aller-retour au départ de Paris, quand ils n’ont pas de passe Navigo.)
#Parisvousaime

Il n’y a plus qu’à attendre un RER sur ce quai qui rappelle aux visiteurs d’Extrême-Orient qu’ils arrivent dans la ville si romantique dont ils rêvent depuis si longtemps.

Merci de m’avoir lu !

Bonus : le nez en l'air à Paris

Un avgeek regarde plus souvent vers le ciel que les autres. Je vous propose donc de regarder à quelques mètres au-dessus du sol au cours d'une petite promenade dans les rues de Paris pour voir des détails que les habitants eux-mêmes ne remarquent parfois pas.