Retour estival au Japon après une incursion inhabituelle au Canada quelques semaines plus tôt. Les vols directs vers HND et NRT étaient hors de prix lorsque j’ai acheté nos billets, mais trente ans plutôt, ils auraient été deux fois plus chers en monnaie constante, comme me l’a rappelé ce vénérable guide tarifaire AF millésimé 1988.
C’était l’époque où les Français avait besoin d’un visa pour aller au Japon, par rétorsion envers la soudaine obligation de visa par la France pour tous les étrangers hors UE de l’époque et Suisse. Je me souviens que la presse avait relaté des queues monumentales au consulat de France à Vienne qui jusque là ne délivrait des visas qu’à d’assez rares ressortissants de pays tiers. C’était aussi l’époque où il fallait veiller à avoir conservé 2 000 yen en liquide pour payer une taxe de départ qui n’était pas incluse dans le prix des billets d’avion.
C’était l’époque où nonobstant la révolution islamique, AF continuait à voler une fois par semaine vers l’aéroport de Tehéran dont le code IATA était encore THR.
C’était l’époque où l’Union Soviétique monnayait à prix d’or le droit de première liberté nécessaire pour exploiter la Route sibérienne (l’URSS a exigé 5% du chiffre d’affaire de la ligne à British Airways !), obligeant les compagnies aériennes a utiliser la route polaire Europe – Anchorage – Extrême Orient, rallongeant la distance d’environ 60%.
C’était aussi l’époque où l’on n’avait pas inventé le yield management : les tarifs étaient fixés pour une période de 5 mois, et il n’y avait que quatre classes tarifaires : F, J, Y et YPX. En éco, l’aller-retour m’aurait coûté 11 360 FR, soit 2 837 EUR d’aujourd’hui d’après l’INSEE, et encore, il m’aurait fallu rester un jour de plus. En vrai, cet A/R de 13 jours (départ le 5 septembre, retour le 17) m’aurait coûté 23240 FRF, soit 5 803 EUR d’aujourd’hui !
Quittons ces pages d’histoire de la guerre froide… J’ai raté de peu des tarifs très attractifs sur KLM qui restait néanmoins dans le peloton de tête, et voici donc le routing :
Les plus observateurs de mes lecteurs auront remarqué que le retour à CDG est effectué en 739, un appareil rare dans la flotte de KLM, et une première pour moi.
A la réservation, j’ai tenté comme bien souvent le pari du siège milieu neutralisé en fond de cabine,
…et je n’ai pas donné suite à cette suggestion de KLM de leur générer quelques recettes de poche au dépends de la mienne.
Transit à AMS : sortie de la zone Schengen
C’est une destination non-Schengen, donc passage par ce couloir en direction du PIF.
Cette fois-ci, ce doit être une heure creuse : il y a peu de PAX, mais peu de guichets ouverts, et pas de file plus rapide pour initiés.
Tous les titulaires des passeports de ces nationalités peuvent utiliser des guichets à reconnaissance faciale.
Le contrôle est raisonnablement rapide : arrivée dans la zone airside non-Schengen, où il y a beaucoup plus de boutiques.
… également un café dont certains sièges ont un design créatif
Le salon de KLM en zone non-Schengen
Mais notre premier objectif est le salon 52 – rien dans la signalétique n’indique que c’est celui de KLM en zone non-Schengen. Au pied de l’escalier mécanique vers le salon, pourquoi ce casque de chantier déjà vu dans le FR de pré-acheminement CDG-AMS ? Il vous faudra attendre le bonus de ce récit pour le savoir.
Le salon non-Schengen de KLM est sur deux niveaux, le niveau supérieur disposant d’une terrasse donnant sur le tarmac. Commençons la visite par là : le deuxième escalier mécanique est lui aussi bordé de centaines d’exemplaires des maisonnettes de porcelaine offertes en LC aux PAX de classe avant.
Voici un aperçu de cette terrasse :
La terrasse est bordée par des vitres un peu hautes, mais permettant néanmoins de prendre des photos au-dessus pour ne pas être gêné par des goutelettes ou salissures diverses. Au premier plan, la passerelle fournissant un raccourcis pour les PAX allant aux ailes les plus éloignées n’est pas trop gênante non plus, car on la domine et c’est surtout le trafic au large qui est intéressant.
A320 Easyjet
787-9 KLM
E-195 Belavia
777-200ER KLM Asia
Arrivée d’un 767-300ER Delta Air Lines
787-9 Norwegian Long Haul, à l’effigie de Mark Twain
738 Transavia
E-190 KLM
Le niveau supérieur du salon est structuré par le comptoir tout en longueur d’un bar
Vue de la décoration au plafond, que je trouve esthétique
Mais ici,les consommations sont payantes ; en voici la carte
Tout comme les repas au restaurant qui se trouve de l’autre côté du palier, à l’arrivée de l’escalier mécanique.
Voici le menu.
Plutôt que de redescendre par l’escalier mécanique…
… on peut decendre par ces deux volées d’escalier à l’extrémité du salon
Voici la vue depuis le palier intermédiaire, avec notamment au fond la salle principale, où les PAX ont tendance à se concentrer, car c’est là qu’on arrive depuis l’ascenseur. Quand on est dedans, elle fait d’autant plus hall de gare qu’une musique d'ambiance pas très forte, mais néanmoins inutile, est diffusée dans le salon. Ajouter du bruit au brouhaha ambiant ne rend pas l'espace plus calme ou reposant, bien au contraire.
Le mur du fond est ornée de carreaux de faïence évoquant la vidéo de démonstration de sécurité de KLM.
Des isoloirs pour déjeuner en tête-à-tête ou passer des coups de fil discrètement.
L’un des FIDS permettant de savoir où on en est de la préparation de son vol
Arrivés à l’heure du déjeuner, c’est bien sûr vers le buffet que nous nous sommes dirigés en premier.
Les plats chauds sont servis à la demande, pas spécialement plus rapidement que si on le faisait soi-même, mais avec beaucoup plus de dextérité pour que rien ne tombe à côté de l’assiette. Outre le riz que sert cette serveuse :
Grilled chicken tights (sic) with tomato sauce, celerey, carrot, leeks, sesame and bell pepper.
Deux soupes à gauche : crème de tomate et légumes. A droite, du boulghour au curcumin, olives et tomates
Stand d’ingrédients pour salades
Sandwiches plutôt bourratifs
Pains divers
Côté boissons, il y des cafetières, bien sûr,
Un distributeur à jus de fruits divers
De l’eau pétillante à gauche et plate (réfrigérée) à droite, et probablement des boissons alcoolisées que je n’ai pas cherchées.
Voici mon choix initial
Et celui de Mme. On notera qu’il ne manque pas de prises électriques à proximité des tables et qu’elles sont mixtes, secteur type E/F et USB.
Vu de notre table, un buffet secondaire, offrant un choix plus réduit qu’à l’autre extrémité du salon, ce qui permet de réduire les déplacements si on le souhaite.
Avant de partir, un passage aux toilettes qui sont propres, mais passablement éclaboussées d’eau.
On notera que cet affichage est en anglais, sauf pour MRS où l’indication « Aller à la porte » est en français, et aussi qu’il n’y a pas de SVP, alors qu’il y a « please » en anglais et « a.u.b. » en néerlandais.
Un dernier passage le long de ces maisonnettes, avant d’arriver en zone publique airside
Le trajet vers la porte G4
Ces galettes orange sont des reproductions de meules de gouda, mais cette boutique de fromages offre
… pas exclusivement néerlandais, car les connaisseurs reconnaîtront certains produits emblématiques des Fromageries Bel.
Les Pays-Bas sont connus pour leur production de fleurs ; j’espère pour eux que les PAX savent que les douanes de certains pays sont notoirement intransigeantes au sujet de l’interdiction d’importations de végétaux, y compris sous forme de graines.
Début du corridor permettant un accès rapide (sans zigzaguer entre des boutiques duty-free) vers les jetées G et H et vers le transfert vers le terminal T9 dédié aux LCC.
Le cheminement permet de voir le tarmac à droite
300ER Qatar Airways
787-8 TUI Airlines
En rédigeant ce FR, j’ai commencé par qualifier d’A330 notre 777-300ER (!), la faute à la dérive du 747-400 au fond qui ressemblait un peu (un peu seulement !) à un winglet.
Embarquement
Arrivée à la porte G4 : les priorités sont dûment affichées
Il ya déjà une longue queue à l’embarquement en éco sans statut.
En revanche, la queue est encore courte côté Skypriority
Et il faudra patienter, car encore plus prioritaires, il y a quelques PMR et familles avec jeunes enfants, et en priorité absolue, il y a un 777 qui n’est pas prêt.
Passerelle aveugle décorée de paysages champêtres
Pas d’accès dédié par l’avant de la J
Instant Playstation et porte
Fuselage shot
A fond de cale d'un 77W KLM
Passage par la cabine J
Diagramme 3-4-3 en éco
La première cabine éco, encore vide pour cause d’embarquement Skypriority
La seconde cabine éco, vue depuis l’arrière.
Et depuis mon siège
Les hublots ne sont pas bien alignés, mais le nombre de photos de ce récit montre que cela ne m’a guère gêné.
Mais pourquoi donc ce casque de chantier ? Patience : la réponse se trouve dans le bonus de ce FR
La moquette est propre, mais un petit peu effilochée
Le pitch est plus correct sans plus, compte-tenu de l’inclinaison du dossier du siège précédent. Ce n’est pas critique sur ce vol, car c’est un vol de nuit, et il nous faut dormir pour ne pas trop souffrir du décalage horaire à destination.
La fiche de sécurité recto-verso
La tablette se déploie en deux parties, masquant le bas de l’aumônière rigide destinée aux seuls magazines. Elle est plutôt glissante pour mon PC : la serviette en textile non tissé du plateau repas se révèlera être un anti-dérapant efficace.
En principe, cette configuration devrait empêcher la présence de détritus abandonnés, mais ce collier de perles et cet emballage prouvent que cela n’est cependant pas impossible.
L’emballage est bien réel, mais les perles sont sur la couverture du catalogue de ventes hors taxes. A mon soulagement, Mme n’a pas cherché à les rendre réelles ;)
Le magazine de vol illustre notamment le fait que la quasi-totalité des PAX transite par un terminal principal aux multiples jetées.
La carte du réseau européen est de style fouillis inextricable, avec toutes les lignes assurées par des compagnies aériennes Skyteam.
C’est beaucoup plus clairsemé au départ du Japon où Skyteam n’a pas de régional de l’étape.
L’offre musicale est raisonnablement éclectique, mais mieux vaut apporter son casque (audio, pas de chantier !)
Je me demande encore pourquoi j’ai accepté ces écouteurs, car mon vol AMS-YYZ m’a appris qu’ils sont d’une qualité exécrable. En revanche, KLM ne distribue pas de masque pour les yeux. J'aurais dû en apporter eu prélevé de notre stock impressionnant de toutes origines, mais j’ai l'habitude d'en recevoir systématiquement.
Deux prises pour chaque triplet de sièges, alimentées dès l’embarquement.
Non seulement le support de siège gêne un peu pour mettre ses pieds, mais il y a une surépaisseur le long de la paroi, rendant inconfortable le plancher de ce côté là.
L’embarquement se poursuit, et la tension monte : le siège milieu va-t-il rester inoccupé ?
l'embarquement est terminé, et YESSS ! Le pari du siège milieu neutralisé au fond de l’appareil a été gagné cette fois-ci. Ce n’était pas gagné d’avance, loin de là, de notre expérience, mais le fait de partir un jeudi a probablement aidé à obtenir ce bonus de confort. Nos petits sacs à dos respectifs sont déplacés vers le dessous du siège milieu, libérant autant d’espace pour nos jambes.
C’est à ce moment que le CdB annonce une offre de surclassement en J à 579 EUR qui n’a aucune chance de nous attirer, ayant déjà un appréciable bonus de confort. Je ne sais pas si elle a trouvé preneur.
Spotting XXL au sol à AMS
787-8 TUI
A330 Atlas Global
Le personnel de nettoyage monte à bord.
Départ d’un 747-400 KLM
Départ d’un A321 Atlas Global
737-700 KLM
A330-200 KLM
737-800 Corendon Airlines
E-190 KLM en livrée Skyteam
A321 Vueling
787-8 Kenya Airways
747-8F Nippon Cargo
A319 British Airways
A330-300 Turkish Airlines
767-300ER Delta Air Lines
On repousse à 15h26, soit STD +46’ : le CdB nous annonce un roualge assez long au départ (ça sent la Polderbaan !) et une heure de retard à l’arrivée.
La vidéo de sécurité est lancée : elle est présentée sous forme d’évocations de carreaux de faïence de Delft. Je la trouve incomparablement plus agréable à regarder que celle d’Air France qui m’horripile.
On notera que c'est une version dédiée aux vols vers le Japon. 皆様、必ずご覧ください。 (Veuillez tous regardez attentivement s'il vous plait )
777-300ER KLM
777 présumé KLM, en livrée Skyteam
La maquette d’entraînement des pompiers, recto
Et verso, un peu plus tard
A la queue leu-leu vers la Polderbaan, derrière un 777 KLM et un A32x Easyjet
Quel grand aéroport européen n’a pas son A380EK ?
En revanche, combien d’aéroports européens peuvent se vanter d’accueillir l’A340-300 de Surinam Airways, son unique appareil LC ? (Réponse : un seul)
767-300 TUI
L’ILS d’une autre piste
Un 777-200ER KLM au départ piste 36C
Suivi par un A319 Easyjet
La tour de contrôle de la Polderbaan, surmontée de sa boule radar
Le 777 KLM aligné au départ sur la Polderbaan
Suivi par un A32x Easyjet, et par nous
Pour qui en douterait, c’est bien un décollage piste 36L
Pas moins de 19 minutes de roulage après le repoussage pour arriver au seuil de piste ! La Polderbaan est inévitablement fidèle à sa réputation.
Derrière nous, c’est le 737-800 Transavia en livrée Peter Pan
Décollage à 15h46, soit ETD+66’, enfin !
Les installations portuaires d’Amsterdam
La ville est au fond dans cette direction, mais l’air est trop brumeux et nous sommes encore trop bas pour la distinguer.
L’échangeur marquant la fin de l’autoroute A8 après sa traversée de Zaandam
Pour une fois, la géovision est correctement informative pour identifier une infrastructure remarquable.
Voici la digue, surmontée de la route N307, séparant l’au douce du Markermeer (à droite) de l’eau salée de L’Ijsselmeer (à gauche)
Les PNC distribuent une petite bouteille d’eau et une lingette emballée.
Le catalogue duty free applique un taux de conversion des airmiles FB très défavorable : 1000 miles = 2,5 EUR
Le nord de l’Allemagne est caché par les nuages, mais ils se dégagent au-dessus de la Mer du Nord
Un peu de géographie en europe du nord
Les deux îles de Heligoland
Zoom sur l’île Düne, celle où se trouve l’aéroport de Heligoland (HGL), et pas grand-chose d’autre - la liaison avec l'île principale est assurée par un petit ferry.
Pour une fois, la géovision de KL permet d’identifier sans ambiguïté cette infrastructure, malgré l’imprécision de la localisation de l’avion.
En revanche, ce sont mes navettes suédoises de 2017 qui me permettent de localiser ce paysage :
… grâce à l’aéroport mixte civil-militaire de Vojens, aussi appelé Skrydstrup (SKS)
Caché en partie par les nuages, le sinueux détroit entre l’île de Fyn (en bas de l’image) et le continent (au centre de l’image), bordé par Middelfart et Snoghøj.
Isolée dans le Kattegat, l’île Anholt, appartenant au Danemark
Il faut un œil de lynx pour y détecter (sur la droite, apparaissant faiblement comme un trait horizontal) la piste en herbe de son aérodrome (EKAT).
Ce n’était évidemment pas la géovision de KLM qui allait me l’apprendre.
La ville suédoise de Borås
Sans surprise, c’est le long lac Vättern que l’avion longe ensuite
Dîner, galley, WC
On se souvient qu’au cours de mon vol LC précédent avec KLM, les PNC avaient commencé le service depuis le rang 41 à droite (cinq rangs depuis le fond du 772, faisant le tour de la 2° cabine éco pour terminer par le rang 42 à droite où nous étions), et que la PNC qui nous servait avait eu un comportement exécrable, tout particulièrement avec notre voisin commun en siège milieu.
Rien de tout cela cette fois ci : non seulement le service commence depuis l’avant-gauche, ce qui fait que nous sommes à mi-parcours, mais surtout la PNC affectée à notre zone est une jeune femme enjouée et souriante, se prêtant au jeu de PAX plutôt expansifs devant nous et laissant tranquilles ceux qui le préfèrent. En arrivant dans l’avion, je lui ai dit que je prends beaucoup de photos (mais je vous en prie, il n'y a pas de problème !), mais que je ne photographie jamais l'équipage (merci pour cette précision !).
Le déjeuner tel que servi.
A votre santé ! (le décor faisant le tour du gobelet)
Pour Mme, le plat chaud sera Pork with Japanese style rice : goûté et approuvé par nous deux.
J’ai choisi l’autre plat chaud - Chicken with rice and BBQ sauce, que j’ai trouvé très décevant, car très fade. En revanche, j'ai trouvé la salade très bonne.
Pourquoi se donner la peine de compacter les restes, quand on dispose d’une desserte sous forme de la tablette du siège milieu resté vide ?
Service de boissons pour finir : le trolley est comme toujours décoré d’un vinyl bien plus esthétique que le métal nu.
Pour moi, ce sera un café.
L’autoroute E4 et la petite ville de Tierp, en pleine forêt suédoise
Isolée sur la côte à une soixantaine de kilomètres au sud-ouest de Gävle, la centrale nucléaire suédoise de Forsmark est entrée dans l’histoire en étant le premier endroit hors Union Soviétique où un pic anormal de radioactivité a été détecté le 27 avril 1986, contraignant les Soviétiques à rompre un silence de presque 24 heures sur la catastrophe de Tchernobyl.
Il n’y aura plus de paysage à observer avant la tombée de la nuit. Le début des ventes hors taxe est annoncé peu avant 18h, heure de départ, en anglais. La traduction en japonais qui vient ensuite est à peine audible.
Un petit tour aux toilettes, rendu facile par l’absence de PAX entre nous deux
Table à langer à usage féminin
Je ne sais pas s’il y a encore des législations nationales qui autorisent à fumer à bord d’avions de ligne régulières.
A l’arrière de l’appareil, un maigre assortiment de boissons en libre-service
… ainsi que des friandises, exactement les mêmes que sur notre vol AMS-YYZ le mois précédent.
Le galley, saisi alors qu’il était vide de PNC
Vue depuis l’arrière-gauche de l’appareil
Instant porte intérieure
La cabine, vue de l’arrière-droite.
Je suis toujours intrigué par la réticence des compagnies aériennes à communiquer sur l’aménagement des crew rests qui n’ont pourtant rien de particulièrement affriolant.
L’accès en est naturellement interdit aux PAX par un digicode ; on notera que la réglementation affichée ici (qui m’apprend qu’il y a place pour 8 membres de l’équipage) est en fait applicable aux vols de/vers les Etats-Unis, mais les 77W ne sont évidemment pas dédiés à la desserte de tel ou tel continent.
On a tendance à l’oublier tant il est devenu banal, mais le cale-tête intégré au siège n’est pas pour rien dans l’amélioration du confort de sièges éco qui ne s’inclinent guère à cause de la densification de la cabine. Cette densification est précisément la raison pour laquelle Mme se réveille de méchante humeur : le PAX derrière lui de trop grande taille n'a cessé de donner des coups de pied dans le siège (pas de chance) et des PAX ont papoté à fort haute voix dans le galley (ils m'ont également dérangé dans un demi-sommeil).
On en est là dans le vol, dans la fin du long survol de la Sibérie
Le paysage est assez indistinct
Un traitement d’image musclé fait apparaître des localités qui ne figurent probablement dans aucun guide touristique
Petit déjeuner
Voici le petit-déjeuner, tel que servi après qu’un nombre non négligeable de menus spéciaux ait été apportés à des PAX ici et là.
« Tasty warm » ? Voyons cela…
Le chutney donne du goût à une omelette qui sinon serait assez fade. Le hash brown est plutôt détrempé. Le resultat n’est pas très enthousiasmant, comme c’est souvent le cas des petits déjeuners en éco.
Une capsule de 86 ml d’eau : ce volume aurait-il été choisi parce que les chiffres 8 et 6 portent bonheur dans la tradition chinoise ?
Géographie japonaise pendant la descente vers NRT
Arrivée au-dessus de Honshū, la plus grande île du Japon
Comme toujours, la géovision ne fournit qu’une aide bien limitée à la localisation
La plaine côtière de Niigata 新潟. A mon regret, je n’ai pas réussi à apercevoir l’île Sado 佐渡 , trop éloignée, qui serait hors champ à droite.
Le lac Tsukiyama 月山湖, créé par un barrage sur la rivière Sagae寒河江
L’autoroute Yamagata (E48) « tricote » les flancs des montagnes, passant de tunnels en viaducs.
Kaminoyama上山, à l’extrémité sud de la vallée au cœur de Honshū où se trouve la ville de Yamagata山形 qui a donné son nom à cette préfecture.
Le seul air to air de ce vol, avec un appareil Japan Air Lines
La préfecture de Miyagi, dans le nord de Honshū, est très montagneuse et en grande partie couverte de forêts : presque le quart de sa surface fait partie de parcs nationaux.
Au premier plan ci-dessus, le lac Shichikashuku七ヶ宿 , formé par le barrage sur la rivière Shiroishi白石, en amont de la ville homonyme avec cette dernière.
Le lac Inawashiro 猪苗代湖, dans le parc national Asahi Bandai 磐梯朝日, une destination de loisirs appréciée en été, car bien que l’altitude soit modeste, il y fait beaucoup moins chaud qu’à Tōkyō ou même Sendai.
L’avion tourne vers NRT
Avec le lac Inawashiro à l’arrière-plan…
… la ville de Fukushima福島, capitale de la préfecture homonyme. L’une et l’autre peinent à lutter contre l’image catastrophique qui colle désormais à ce toponyme.
Le lac Inawashiro sous un autre angle.
La sinueuse et étroite vallée de la rivière Same 鮫
La tout aussi étroite vallée de la rivière Kuji 久慈 qui se jette dans l’océan Pacifique un peu au nord de la ville de Mito 水戸.
Et voici l’extrémité nord de Mito
Gros plan sur le cours inférieur de la rivière Kuji
Mito est surtout célèbre pour le jardin Kairaku-en 偕楽園 (dans le coin supérieur gauche de cette photo), qui fait partie des "Trois Grands Jardins" du Japon, mais qui à mon avis ne vaut vraiment la visite qu’à la floraison des pruniers en février-mars.
Nous ne sommes pas à cette saison, et le but principal de ce voyage apparaît sous l’aile, à la faveur d’un virage
Loin, très loin, mais à la silhouette d’autant plus reconnaissable qu’il est isolé
Vous l’avez sans doute déjà reconnu
Il est à précisément 200 km de distance…
… autant dire que le Mont Fuji a mis le zoom de mon appareil photo et mon logiciel de traitement d’image à rude épreuve. Quel est le rapport entre un casque de chantier et le Mont Fuji ? Patience !
Entre temps, la côte du Pacifique apparait
Le pont au centre de cette photo permet d’identifier le lac Kitaura 北浦, plus ou moins parallèle à la côte, à une trentaine de kilomètres de NRT.
Il s’agit du Grand Pont de Kitaura 北浦大橋
Virage au niveau de l’extrémité sud du lac pour aller s’aligner sur la piste
Le stade de football de Kashima 鹿嶋, domicile de l’une des équipes de la Ligue 1 japonaise
La ville de Kashima
Les trois ponts parallèles (un ferroviaire, deux routiers) qui traversent l’extrémité sud du lac
Le lac Kitaura vu vers le nord
Le Grand Pont Kitaura, à nouveau
Le beaucoup plus grand lac Kasumigaura 霞ケ浦, à trente kilomètres plein nord de NRT
Il est bordé de golfs
Une péninsule s’avançant dans le lac
La zone d’activité de Kōyōdai 向陽台
Au milieu d’une plaine agricole, quasiment dans l’axe des pistes à vingt kilomètres de NRT, et dans sa zone de contrôle aérien…
…le très modeste aérodrome de Ryūgasaki 竜ヶ崎, dépourvu de code IATA ou ICAO. Il sert de base de formation d’aviation légère.
Cette voie d'eau est appelée « Nouvelle Rivière Tone » 新利根川, mais c’est plutôt un canal aussi rectiligne qu’artificiel.
Les fermes sont serrées le long du canal
C’est en préparant ce FR que je me suis rendu compte que je n’avais pas vu un terrain d’aviation supplémentaire dans les lointains, mais mon appareil photo, lui, l’avait vu.
Avec un traitement d’image un peu musclé, voici la piste 7/25 du terrain d’Ōtone大利根, dédié au vol à voile (au centre de la photo, dans l’intérieur du coude du fleuve).
Les moissons ont laissé de curieux motifs dans les rizières
Les voici en « fausses – vraies » couleurs
L’atterrissage est proche : la ville de Narita 成田 apparaît au loin
Le viaduc de la ligne Keisei京成 desservant NRT barre en diagonale le second plan de cette photo.
Keisei京成 est l’abbréviation de Tōkyō – Narita東京-成田, pas évidente pour les non-japonisants, car les idéogrammes japonais ont généralement deux prononciations radicalement différentes, l’une d’origine japonaise (utilisée pour Tōkyō et Narita) et l’autre d’origine chinoise, utilisée ici pour Keisei. Savoir quelle prononciation il faut utiliser pour les noms propres est souvent une énigme pour les Japonais eux-mêmes.
Voici donc la ligne Keisei
Le Narita View Hotel et le Hilton, situés de part et d’autre de la bretelle autoroutière de desserte de NRT et à 500 mètres de l’axe de la piste 16R.
Derniers golfs, avec vue sur les appareils en finale pour la piste 16R
Posé des roues
Pas d’erreur : c’est bien à NRT que nous sommes arrivés.
NRT : spotting au sol
Il y a du lourd ici en avions cargo. Le contre-jour m’a empêché d’identifier le 747 blanc, devant des appareils JAL, Nippon Cargo Airlines, Polar Air Cargo et ANA
767-300ER ANA Cargo
Au contact : Singapore Airlines, Thai Airways et ANA au contact, et, au loin…
… un A320 Peach Aviation stationné au large
A340-300 Swiss
A321 Asiana
Deux A350-900 Vietnam Airlines
A330-200 Korean Air
Une belle livrée multicolore pour cet A330neo (A330-900) : c’est le premier appareil de ce type que j'identifie comme tel !
Au-delà de l’A321 Asiana et l’A340 Swiss, un 767-300ER et un 787 ANA
Nous serions déjà arrivés si nous en avions payé le prix : le 777 AF est là depuis longtemps.
Livrée partiellement DHL pour ces trois avions de fret :
747-400F Polar Air Cargo
Au second plan, A300-600 Air Hong-Kong
Au large, un 767-300ER UPS
777F Aerologic
Un 787 LOT saisi au vol, ou plutôt en fin d’atterrissage
Nous sommes évidemment parmi les derniers à quitter l’avion
Traversée de la cabine J
Un dernier aperçu du 777 KLM au contact
A320neo Royal Brunei
Une impression de bâtiment en construction ?
La moquette a été entièrement arrachée dans ce cheminement
Un dernier aperçu du 777 Air France
Avec au premier plan ce bel A330-300 Hong-Kong Airlines
… avec en arrière plan un 777-300ER Garuda que j’ai vu arriver
NRT : passage landside et départ vers Tokyo
Il faut lire le chinois ou le japonais pour décoder cette calligraphie de l’idéogramme 迎 (Bienvenue !), aussi est-il traduit en une vingtaine de langues.
En voici une version beaucoup plus moderne
La queue est assez longue à l’immigration (les formulaires ont été distribués dans l’avion, et des employés postés vers le début de la queue s’assurent que les PAX les ont remplis et signés).
Cela va assez vite, néanmoins : neuf minutes se sont écoulées avant la descente vers al salle de livraison des bagages. Pour une fois, le policier n’a pas utilisé une page vierge de mon passeport pour coller le timbre attestant de la limite d’autorisation de séjour, ce que fait quasiment systématiquement l’immigration japonaise, gaspillant beaucoup de place qui pourrait me manquer plus tard pour des visas encombrants.
Une douanière tenant un chien en laisse circule assez discrètement parmi les PAX attendant leurs bagages, à la recherche manifeste de substances interdites. Pas de bagages prioritaires au début des arrivées…
… tout simplement parce qu’il fallait repérer ce panneau rouge Skypriority, diamétralement opposé à l’endroit où je me suis posté.
Notre valise nous attendait déjà : ce n’est pas le premier aéroport où j’attends ainsi vainement une livraison qui a déjà été effectuée ailleurs, parce que Skypriority.
La douanière à la sortie de la salle feuillette mon passeport : non, je suis venu bien plus souvent au Japon que les trois derniers timbres d’entrée figurant sur une double page de mon passeport ne l’attestent, et le nombre approximatif de mes visites que je lui annonce lui suffit pour me souhaiter la bienvenue sans vérifier nos bagages. Reste à changer de l’argent; de même qu’à Taïwan, les marges sur le change manuel pour l’euro sont raisonnables dans les aéroports japonais, contrairement à trop souvent ailleurs dans le monde, mais elles sont meutrières pour les devises moins courantes. Ces pliages de papier de couleur sur le comptoir sont offerts aux clients, comme porte-bonheur.
Un passage à l’office du tourisme pour obtenir un plan de Tokyo et de son réseau de métro
Un arrêt aux automates pour charger nos cartes de transport Suica
… et nous montons au vol dans un train Keisei en direction de Nishi Nippori, moins rapide mais beaucoup moins cher que le Narita Express.
Mais au fait, pourquoi ce voyage au Japon, et pourquoi ce casque de chantier ? C’est le sujet de ce bonus,.
Bonus : le Mont Fuji, malgré séisme, cancer et typhon
Bonus : Cliquez pour afficher masquer
C’est à l’occasion d’un dîner organisé par des amis japonais à Tōkyō, la veille de ce vol NRT-CDG en Y+, que j’ai rencontré et sympathisé avec M. Tanaka, aujourd’hui âgé de soixante-quinze ans.
-Vous avez gravi les deux plus hauts sommets de Taïwan qui a fait partie autrefois du Japon, mais vous n’avez jamais gravi le Mt Fuji, le plus haut sommet du Japon d’aujourd’hui ? Je fais l’ascension chaque année depuis ma retraite ; est-ce que cela vous dirait de la faire avec moi ?
C’était une invitation qui ne se refusait pas, mais les obstacles se sont accumulés sur le chemin : - tout d’abord le séisme de Kumamoto. Les séismes au Japon, c’est parfois du lourd, et celui-là avait réduit en fagots de planches la maison d’une amie qui avait bien besoin de son aide. - plus grave encore, un cancer qui l’obligeait à reporter ce projet sine die.
Et puis au début de cette année, il m’écrit à nouveau : - Je vais mieux ! Alors, on le monte, le Mont Fuji ?
Nous avions déjà acheté nos billets d’avion pour le Canada, ce qui allait nous valoir une inoubliable (hum…) expérience client notamment sur AMS-YYZ, mais on ne vit qu’une fois, et la médecine accordait pourtant une deuxième vie à M. Tanaka : nous n’avons pas hésité longtemps et répondu que nous serions là début septembre, suscitant une réponse enthousiaste de sa part.
Le grand beau temps m’a offert une vue superbe sur le Mont Fuji lors de la descente vers NRT, mais ce n’était que le calme avant la tempête, littéralement. Un autre obstacle de la nature allait en effet retarder encore notre projet : le typhon Faxai, plus sobrement appelé Typhon N°15 (de l’année 2019) par les Japonais, le plus puissant à frapper la région de Tōkyō depuis quinze ans. Inutile de songer à gravir le Mt Fuji un jour de typhon ! Tous les trains sont à l’arrêt pendant 24h et le vent souffle en tempête pendant toute la nuit du 8 septembre. Près de 400 000 habitants priés d’évacuer dans la région, et pas loin d’un million de foyers privés d’électricité dans les jours suivants, quand même !
Après de multiples appels téléphoniques entre nous, notre expédition est retardée de 48h : ce sera les 10-11 septembre, soit le tout dernier moment, car la saison d’ascension estivale du Mt Fuji s’étend du 1er juillet au 11 septembre. Après, tous les refuges sont fermés et il faut obtenir de la police des permis d’ascension hors saison soumis à une réglementation tatillonne.
Le train express vers Kawaguchi-ko河口湖, le plus important des points d’accès au Mt Fuji, porte une signalétique sans ambiguïté : une silhouette de volcan enneigé (il n’y a en fait aucune trace de neige en été) et le nom 富士回遊 : Excursion au Fuji.
l serait possible de faire une très longue marche d’approche depuis la base (la station n°1), mais tout le monde monte par la route à péage, réservée aux bus et taxis, qui aboutit à la station n°5, point de départ des randonnées, à 2 305 m d’altitude : bien que le Mt Fuji domine des plaines de faible altitude, la dénivelée restant à monter à pied n’est pas considérable. Il y a pléthore de magasins de souvenirs et de restaurants (à gauche), mais en contrebas, il y a une salle de repos et de préparation pour les randonneurs, ainsi que des toilettes, les dernières qui soient d’accès gratuit.
Une contribution de 200 yen est en effet réclamée pour l’usage des toilettes sur le trajet (ce tarif est inclus dans celui du gîte). La contribution quasi obligatoire de 1000 yen à l’association de protection de l’environnement inclut la fourniture de « toilettes portables » qui sont un kit apparemment bien conçu pour faire ses besoins et les rapporter jusqu’à l’endroit idoine, en toute discrétion grâce à un poncho recouvrant l’intéressé. Ce kit est obligatoire en cas d’ascension hors période estivale, les WC étant fermés sur le trajet.
Deux heures de repos dans la salle dédiée à cet usage (je ne pense pas que cela procure la moindre accoutumance à l’altitude), une halte au petit sanctuaire (au fond), marqué par ce torii rouge, pour une courte prière, et c’est parti !
Le panneau indique que le sommet n’est qu’à 6 km, mais cette distance à plat n’a guère de sens : la durée indicative est de 385 minutes, soit près de 6 heures et demie, et donc une vitesse moyenne inférieure à 1 km/h !
Le sentier commence dans la forêt, mais assez vite, on dépasse la limite des arbres. Le sentier alors large ne monte pas très fort, mais il est très vite manifeste que M. Tanaka ne va pas très fort. Ce n’est qu’une demi-surprise, car lors d’un dîner quelques jours auparavant, il m’a dit qu’il craignait beaucoup de ne pas être suffisamment en forme pour cette ascension.
Qui plus est, et curieusement au regard de son expérience, il a surchargé son sac à dos : la suite des événements montrera qu’il a emporté trop d’eau, trop de nourriture, trop de vêtements, trop de documentation, alors que j’ai vu plutôt un peu juste de mon côté. Je ne mets pas longtemps à lui proposer de porter les deux sacs : cela ne faisait au total que 13 kg : le poids de mon sac à dos à Shikoku, avec une dénivelée inférieure à celle que j’avais gravie certains jours.
M Tanaka porte comme moi un casque de chantier, et voici enfin l’explication de cet accessoire pour ce voyage : ce n’était pas une pittoresque coquetterie vestimentaire, mais une vive recommandation de la police, qui allait jusqu’à en prêter gratuitement à son poste au pied du volcan. (Le 26 août 2019, une Russe de 29 ans qui faisait l’ascension avec son mari japonais a été tuée par des chutes de pierre. L’enquête était encore en cours sur les circonstances de cet accident tragique.)
La météo changeante offre un double arc-en-ciel,
… et aussi une belle vue sur le lac Yamanaka 山中湖 ci-dessous , l’un des photogéniques avant-plans des photos du Mont Fuji.
Le sentier monte en zigzags empilés, bordés de merlons de roches pour maintenir le sol qui n’est fondamentalement que de l’éboulis de cendre et de débris de lave volcanique.
Mais quand le sol est constitué de coulées de lave volcanique, le sentier coupe presque au plus court et la montée se fait plus ardue. Le sentier est balisé par des cordes de bout en bout: il est interdit d’en sortir, et à dire vrai, il n’y a aucun intérêt à le faire. Ici, une coupe naturelle montre la coulée de lave qui a recouvert une couche de cendre antérieure.
Beaucoup de refuges sont déjà fermés: M. Tanaka n’a pas pu obtenir de réservation à la 8ème station et dû se contenter de la 7° station, 300 mètres plus bas, ce qui allongera la journée du lendemain. Notre refuge, le voici à droite : la pente est tellement abrupte qu’il a été construit sur pilotis et en encorbellement.
La place est évidemment très mesurée dans les dortoirs, mais il n’est pas complet et nous ne serons finalement pas tassés l’un contre l’autre pour la nuit. Pour ce qui est du dîner, on est bien loin des menus assez gastronomiques de certains gîtes de Shikoku : deux boulettes de viande (sombre), un peu de légumes, du riz en quantité limitée avec du curry et c’est tout. Il n’y aura pas de petit déjeuner et nous utiliserons nos provisions respectives.
La nuit tombe vite au Japon qui est à l’heure solaire, et les randonneurs se couchent rapidement, car beaucoup vont quitter le refuge à partir d’une heure du matin pour parvenir au sommet avant le lever du soleil. A la nuit tombée, un orage lointain éclaire le ciel noir au-dessus des lumières de Kawaguchi-ko où nous sommes arrivés en train en fin de matinée.
Le lever de soleil depuis le sommet d’une montagne, c’est un must dans la tradition japonaise, au point qu’il existe un mot spécifique pour cela : goraikō 御来光. Le sentier Yoshida 吉田 (du nom de la ville homonyme au pied du Mont Fuji) que nous avons emprunté est orienté au nord-est : il n’est pas nécessaire d’être au sommet pour voir le goraikō, et celui-ci va tenir toutes ses promesses, car nous sommes au-dessus de la mer de nuages.
Le soleil perce à travers les nuages, puis apparaît dans toute sa gloire.
Après avoir admiré le lever du soleil, ces randonneuses dûment casquées se préparent à terminer l’ascension, mais dans le refuge, les employés travaillaient déjà dans la nuit à préparer la fermeture de l’établissement pour une durée de plus de neuf mois : voilà pourquoi ils ne servaient pas de petit-déjeuner.
Le soleil monte vite et illumine le paysage. On dépasse des refuges successifs, dont tous les toits sont sécurisés contre les tempêtes par des rangées de grosses pierres.
On arrive ici à la 8° station, et le sentier est toujours de plus en plus raide,
C’est ici, au Refuge du Prince 太子館, à 3 100 mètres d’altitude, que s’arrête M. Tanaka. Dès le matin, il savait qu’il n’atteindrait pas le sommet, mais il fallait persévérer jusqu’ici, car ce n’est qu’à la 8° station qu’il y a un raccourci permettant de rejoindre le sentier de descente, celui que nous avons emprunté n’étant autorisé qu’à la montée. Il va m’attendre au soleil sur ce banc.
La montée toujours aussi abrupte continue, au-dessus des nuages et en plein soleil, mais il ne fait pas chaud en raison de l’altitude. La végétation a désormais disparu.
Voici le Refuge du Lever du Soleil 御来光館, à 3 450m d’altitude :
A la 9ème station dominant les ruines d’un refuge abandonné, le sommet n’est plus qu’à 400 mètres de distance.
Mais ces quatre cent mètres se méritent, car le sentier prend la ligne de la plus grande pente, passant par un petit sanctuaire shintō. (Les premières ascensions du Mt Fuji, qui se perdent dans la nuit des temps, ont été effectuées pour des raisons religieuses, pour apaiser le dieu du volcan qui était alors encore actif.)
Voici enfin le bord du cratère, mais ce n’est pas là le point culminant : il est là-bas, sur le côté opposé.
Le voici : cette stèle indique que c’est le point culminant du Japon, à 3 776 mètres d’altitude. Notez que j’ai remis les deux épaisseurs de ma doudoune, car au sommet souffle un vent violent dont j’étais protégé pendant l’ascension de la face nord. J’ai aussi retiré mon casque, sans objet au sommet.
Deux détails m’ont frappés au sommet : d’abord, il n’y a quasiment personne, car non seulement les Japonais tiennent généralement à être au sommet pour le lever du soleil et sont pour la plupart déjà descendus, mais aussi c’est le dernier jour de la saison estivale et les sentiers sont déjà fermés en bas. Pas moins de 300 000 personnes font l’ascension pendant la saison estivale, et pourtant j’avais le sommet presque pour moi seul : quel privilège !
D’autre part, j’ai souvent entendu dire autrefois que le sommet du Mt Fuji était un véritable dépotoir. Rien ne pourrait être plus faux aujourd’hui : j’ai eu du mal à voir le moindre débris d’emballage abandonné pendant ces deux journées sur place.
Il faut maintenant descendre jusque tout là-bas en bas. L’itinéraire de descente emprunte la piste utilisée dans les deux sens par les engins chenillés qui ravitaillent les refuges, apportent le matériel de construction, la nourriture et les boissons, remportent les détritus et les gravats, les fosses septiques, etc.
Ces engins à tout faire sont conduits de main de maîtres par des ouvriers qui conduisent en marche à arrière un lacet sur deux, car le dérapage des chenilles aurait vite fait de détruire les épingles à cheveux s’ils manœuvraient là. Ils sont capables de grimper des rampes impressionnantes sans glisser sur le sol très meuble de cette piste qui n’est que de la cendre volcanique sans guère plus de tenue mécanique que du sable.
C’est à grandes enjambées laissant des empreintes profondes dans la cendre que je redescends jusqu’au niveau du Refuge du Prince : j’ai prévenu par SMS successifs M. Tanaka de mon approche et le voici qui vient à ma rencontre.
Les pentes du Mt Fuji paraissent nues quand on les voit de loin, mais jusque vers 3 000 mètres d’altitude, elles sont couverte d’une végétation aussi clairsemée qu’uniforme : c’est manifestement tout ce qui peut pousser dans un environnement aussi sec (car ces éboulis rocheux sont très poreux) et peu nutritif. Suivant le point de vue depuis le même endroit, on a l’impression d’un désert infini en regardant vers le sommet, ou au contraire d’une pente tout aussi sans limites en la regardant de profil.
Autant l’avouer, l’itinéraire de descente n’est pas techniquement difficile, mais particulièrement monotone et dépourvu d’intérêt, surtout si les nuages cachent le paysage au pied du Mont Fuji. C’est avec soulagement qu’on atteint enfin la ligne des arbres, soulagement aussi pour M. Tanaka qui aura eu autant de mal à descendre qu’à monter, demandant de nombreux arrêts de repos.
C’était bien le dernier moment pour faire l’ascension cette année : une signalétique quadrilingue sans ambiguïté indique que la piste que M. Tanaka quitte définitivement est fermée.
M. Tanaka m’a écrit par la suite combien il avait craint d’être contraint à une coûteuse évacuation en hélicoptère, tant il était affaibli, et toute sa reconnaissance que je l’aie aidé à revenir pour ce qui sera probablement la dernière fois de sa vie sur les pentes du Mont Fuji, malgré un séisme, malgré son cancer, malgré un typhon.
富士山に一度も登らぬ馬鹿、 二度登る馬鹿。 Tout le monde au Japon connait cet adage : « Il est stupide de ne pas grimper le Mt Fuji une seule fois , il est stupide de le grimper deux fois », souvent adapté en « Le sage gravit le Mont Fuji une fois, seul un fou le gravit deux fois ».
Il fallait bien que je grimpe le Mt Fuji une fois dans ma vie, et que j’aide M. Tanaka à le grimper une fois dans sa deuxième vie.
Merci de m'avoir lu !
Afficher la suite
Verdict
KLM
7.6/10
Cabine7.0
Equipage9.0
Divertissements7.0
Restauration7.5
KLM Crown Lounge 5 - Non Schengen
7.9/10
Confort7.5
Restauration8.0
Divertissements8.0
Services8.0
Amsterdam - AMS
8.8/10
Fluidité9.0
Accès8.0
Services8.0
Propreté10.0
Tokyo - NRT
8.6/10
Fluidité8.0
Accès8.5
Services8.0
Propreté10.0
Conclusion
On ne peut pas compter sur un siège milieu vide : je n'en tiens pas compte pour mon évaluation du confort du siège : étroit et bloqué par deux autres PAX si au hublot, du fait du diagramme 3-4-3 qui est devenu majoritaire en 777. Le pitch est correct sans plus, en ce qu'il me laissait la possibilité, tout juste, d'utiliser mon PC, dossier de devant incliné. Mais il ne suffit pas d'être de petite taille : encore faut que ce soit aussi le cas du PAX derrière soi, et Mme en a souffert. J'avais bien besoin des PNC de ce vol pour effacer le souvenir catastrophique de la PNC de mon vol LC précédent avec KLM : la PNC néerlandaise, tout comme sa collègue japonaise d'une autre manière, était nettement au-dessus de la moyenne en qualité d'accueil. L'écran de l'IFE est de très bonne qualité, mais cet avantage est réduit à néant par une géovision plus esthétique qu'informative (sans compter la manie agaçante de partir en mode cyclique dès qu'on arrête d'y toucher) et des écouteurs de très mauvaise qualité. Au total, les repas sont corrects pour de l'éco, avec un bémol pour l'un des plats chauds et des petit-déjeuners presque immanquablement un peu décevants.
Franchissement du PIF assez rapide en sortie de zone Schengen à AMS. Le fait d'être en transit rend la note d'accessibilité un peu hors sujet, mais le fait que le terminal soit d'un seul tenant facilite les choses.
Fluidité correct sans plus à l'arrivée à NRT, très éloigné de la capitale, mais bien relié par des trains adaptés au besoin (vous m'entendez, Paris Aéroports ?). Les boutiques de change landside pratiquent des marges raisonnable sur l'euro et l'office du tourisme fournit des plans de bonne qualité.
Le salon non-Schengen de KLM à AMS est mal signalé, car cela ne se devine pas la première fois qu'il s'agit du salon 52. La deuxième fois, le cheminement est facile. J'ai un ressenti un peu mitigé quant au confort, du fait de la taille de l'espace principal et de l'inutile musique d'ambiance. Mais en s'en donnant un peu la peine, il y a beaucoup de recoins plus calmes et/ou agréables, mais plus éloignés du buffet. L'existence de consignes (mentionnées lors de mon passage précédent) est aussi un plus. Mon ressenti était moins favorable que la réalité au sujet de l'offre de restauration, mais j'ai du mal à mettre le doigt sur un reproche concret. Bien que ce fût l'heure du déjeuner, il n'y avait pas d'attente significative pour être servi en plat chaud.
Au total, le bilan de KL pour ce trajet Paris-Tokyo est favorable; le principal reproche est l'horaire qui fait arriver trop tôt, tant à l'hôtel où les chambres ne sont pas prêtes qu'en ville où il faut tenir jusqu'au soir pour se caler dans le fuseau horaire d'arrivée. Mais rares sont les solutions faisant arriver en fin de journée au départ de CDG.
29 LIKESLIKER POUR REMERCIER L’AUTEURMERCI ! FLIGHT-REPORT LIKÉ
Merci pour ce FR. Les PNC remontent bien le niveau par rapport à vos expériences récentes !
Quand j'ai regardé le bonus, je me suis demandé si vous ne m'aviez pas piqué certaines de mes propres photos (datant de 2010) tant rien n'a changé depuis. J'ai aussi eu droit à la descente dans le brouillard...
woaw , merci pour la balade et encore merci et bravo pour le bonus
quand jai vu la route qui passe par la suede cela ma rappelle tes A/R vers ARN
les b77w font le boulot mais ils commencent a faire pale figure compare aux a350 et autres dreamliner . De plus 600euros pour une upgrade en J sur les "anciens'' sieges ne donnent pas envie
Merci François pour ce FR. ce casque de chantier qui revient à plusieurs reprises , à été ma grande interrogation de ce FR. A quoi pouvait il bien servir ? J'ai donc commencé par le bonus : Et quelle leçon d'amitié pour Mr Tanaka. Cela m'a profondément émue. Cette ascension du mont Fuji est un moment qui marquera les deux participants. Pas de perles pour Madame mais un gain de confort avec ce siège central neutralisé. Surinam Airways => j'avais lancé un appel aux FRistes leur indiquant qu'il y avait une exclue à faire, j'avoue avoir regarder les tarifs mais pas plus. A bientôt pour la suite.
J'aurais aimé faire parvenir M. Tanaka jusqu'au sommet, mais ce n'était pas réaliste. Qu'il ait réussi à monter jusqu'au Refuge du Prince était déjà un exploit. Les conditions étaient exceptionnelles et mes souvenirs le sont tout autant.
A défaut de perles, Mme a pu assister à la fin de ce séjour à un festival qu'elle guettait depuis des années. Ce sera le sujet du bonus du vol de retour. Suspense !
Surinam Airways, une compagnie aérienne particulièrement confidentielle en Europe. Les collectionneurs de compagnies aériennes improbables ont tant à faire pour combler leur passion !
Surinam Airways est emprunté par des fonctionnaires à l'esprit routard en poste en Guyane qui économisent pas mal d'argent en partant de Paramaribo et non Cayenne. L'esprit routard tient au passage de la frontière où il faut parfois fluidifier les flux...
Belle introduction sur le thème de l'inflation mais qui permet aussi de montrer que les prix réels ont tout de même bien baissé. Après on arguera que le confort aussi, mais on s'y retrouve tout de même. Preuve en est la démocratisation du voyage aérien.
Depuis 30 ans, nous avons certes des cabines densifiées mais aussi des billets dématérialisés, l'OLCI avec choix des sièges, des IFE avec VOD et géovision, des prises secteur au siège... Au total, je trouve que le confort s'est amélioré.
Merci de ton récit et de la belle histoire de cette ascension du mont Fouji. Globalement un bon vol avec un catering honnête et des PNC qui rendent ce long vol agréable. Comme Mogoy je constate la réelle évolution des tarifs aériens qui ont rendu le monde bien plus plus accessible qu'a l'époque.
Merci pour ce FR très (très!!) complet, pour ce cours de géographie ainsi que pour le bonus, c’est la première foi que je passe autant de temps à lire un FR !!
J’ai quand même une petite frustration, j’espérais avoir l’exclusivité sur ce vol avec cet appareil dans quelques semaines, dommage !! Mais c’est sans rancune le mien ne sera pas aussi complet (et il me reste encore quelque bricole en stock pour cette fin d’année ;) )
C’est je crois mon plus long FR à ce jour, en nombre de photos commentées comme en heures de travail pour le rédiger, car je suis encore loin de maîtriser la géographie japonaise et l’identification des avions :)
Je n’avais pas vu que ce FR allait être le premier FR en 77W sur cette ligne, mais c’est précisément le nombre de récits et le nombre d’auteurs différents qui crédibilise la base de données. Le vôtre sera tout aussi précieux pour les lecteurs futurs.
Au delà du spotting sans fautes et de ce vol plutôt dans la moyenne haute (on notera le cost cutting chez KL avec la disparition de l'apéritif et d'une vraie entrée, remplacée par une salade verte !), c'est le bonus que j'ai dévoré et trouvé d'une grande tendresse envers M. Tanaka. Quelle belle aventure et quel moment de sagesse.
Pour une fois, la prise de risque en postant un spotting très fourni a été maîtrisée ; merci pour la validation ;)
L’absence de masque pour les yeux relève aussi du cost cutting évident.
Six ans pour de patience pour réaliser cette ascension du Mt Fuji ! Cela méritait bien un bonus ; nous espérons bien revoir M. Tanaka à notre prochain passage à Tokyo
Merci pour ce fr. Un vol pas mal avec un bon équipage, ça fait du bien ahah. Le catering passable, le repas de Mme à l'air pas mal. Le petit-déjeuner pas bon, de toute façon j'ai perdu espoir pour le petit-déjeuner en avion. Très beau bonus. A bientôt.
Je pressentais que la PNC de mon vol AMS-YYZ était l'exception confirmant la règle chez KLM. On ne vole pas en éco pour avoir une expérience gastronomique à bord. Tout au plus, on souhaite ne pas avoir faim ou soif. Merci pour le commentaire !
J'aime bien les maisonnettes exposées dans le salon. Je resterai plus dubitatif quant à l'offre payante.
J'eus peut-être consenti à débourser 60 euros pour accroître l'espace vital de mes genoux.^^
"En revanche, KLM ne distribue pas de masque pour les yeux." ===> Restriction récente? Je me souviens en avoir reçu un au départ de KUL en janvier 2018 (nous étions en "Premium Eco."
La prestation KL fait honnêtement le job et le siège du milieu inoccupé apporte un bonus. Dommage que le pax à l’arrière de Dame Marathon eut été si grand.
Passionnant bonus comme d'habitude avec beaucoup d'humanité.
Ces intemporelles maisonnettes KLM sont remarquablement bien mises en valeur le long de l’escalier mécanique.
Je ne suis pas du tout intéressé par l’offre payante du bar et du restaurant, mais je conçois qu’il puisse y avoir une demande, plutôt limitée de ce que j’ai aperçu dans le restaurant.
On peut à la rigueur voyager dans une boite à sardines pendant une heure ou deux, mais je comprends volontiers que l’on soit prêt à payer 60 EUR pour ne pas subir un pitch trop réduit pendant un vol LC.
La fourniture ou non d’un masque pour les yeux me semble révéler du cost cutting en Y plutôt que du « plus confort » en Y+.
Le pari du siège milieu neutralisé est aussi hasardeux que celui du voisin de derrière de petite taille.
Nos amis japonais rendent souvent exceptionnels nos voyages dans leur pays, et celui-ci n’a pas fait exception.
Le thème du bonus de ce vol était évident dès l'achat du billet, mais je ne savais pas qu'il serait si particulier. Je remercie Mme pour les photos destinées à intriguer mes futurs lecteurs :) Il est bon de se rappeler que le siège milieu neutralisé n'est jamais acquis d'avance ! Il y avait du bon et du médiocre dans le catering. Merci pour le commentaire; à (presque) bientôt !
Merci beaucoup pour ce FR, j'ai toujours autant de mal à me faire à la couleur des cabines de KLM... Pourtant la couleur ne me gêne pas en général, j'apprécie celle de Transavia qui est pourtant très marqué et flashi. "Le début des ventes hors taxe est annoncé peu avant 18h, heure de départ, en anglais." ah je croyais que KLM avait cessé les ventes hors taxe, j'ai dû sûrement mal comprendre. La prestation du petit-déjeuner ne donne pas franchement envie il faut l'avouer.
Reconnaissons quand même que KLM n'a pas une charte de couleurs passe-partout, comme tant d'autres compagnies aériennes. Je ne sais pas si les vols vers l'Extrême Orient génèrent beaucoup de ventes hors taxes à bord. Merci pour le commentaire !
Bonjour François et merci pour ce magnifique FR, FR nous proposant de belles séquences de spotting, de géographie et de vie à bord. Je ne connais pas le salon d'AMS mais à force de lire les FR s'y référant, on découvre tous ses secrets : alcôves, coins isolés ou espaces ouverts. Le catering y est satisfaisant je trouve, chacun doit y trouver son bonheur. Cabine dense mais la technique du siège isolé a fonctionné, ça améliore le confort. Le protocole du service étrange sur le vol canadien était donc une initiative des PNC particulièrement malaimables : ce n'est plus le cas ici, le protocole retrouve une certaine logique et les PNC sont avenantes. Difficile cependant d'y voir un rapport de cause à effet. Le catering à bord est correct, un petit bémol sur le petit déjeuner. Le bonus raconte une histoire d’amitié solide, d'un parcours initiatique, d'une sorte de passage de témoin. Elle en est émouvante par sa justesse et sa rareté. Les images de cette ascension sont superbes. Merci encore pour ce FR de grande qualité. A bientôt !
Avoir du temps à l’aéroport et beau temps en vol au-dessus de terres émergées, c’est la condition sine qua non de beaux souvenirs photographiques d’un trajet en avion… pour qui aime le spotting et la géographie. Le salon non-Schengen de KLM à AMS n’est pas très engageant si l’on se cantonne à la grande salle commune située immédiatement après l’escalier mécanique, alors qu’il mérite amplement d’en découvrir ses nombreux espaces différents. Le pari du siège milieu neutralisé n’est pas sans évoquer le frisson du joueur de roulette dans un casino, à ceci près que la mise de fonds est nulle et la probabilité de gain considérablement supérieure. Je n'aurai probablement jamais l'explication du protocole étrange de service lors de mon vol AMS-YYZ, mais je ne suis pas impatient de croiser à nouveau l'équipage de ce vol à l'occasion d'un voyage futur. Cela fait des années que j’aurais pu aller sans accompagnateur gravir le Mont Fuji, mais cela n’aurait pas été la même chose. Merci pour le commentaire !
Au final pour le prix KL ne s'en sort pas trop mal niveau confort et catering. par contre c'est vrai que pour dormir c'est spartiate surtout pourMme Marathon. Merci beaucoup d'avoir apporté le petit bonus historique sur les prix en 1998.Le confort a carrément baissé en avion depuis mais le prix aussi.. Très belle histoire et beau moment de tendresse. Merci
pour dormir c'est spartiate surtout pour Mme Marathon.
Un PAX qui donne de coups dans votre dossier (de plus en plus aminci), c'est une bonne recette pour vous pourrir une expérience de vol
Le confort a carrément baissé en avion depuis mais le prix aussi..
Je ne m'en plains pas : je fais partie des millions de personnes qui ne regrettent pas le confort de vols dont ils n'avaient pas les moyens à l'époque.
Très belle histoire et beau moment de tendresse. Merci
Qui aurait imaginé que le monde allait fermer ses frontières cinq mois plus tard ? C'était l'ultime jour possible pour aider M. Tanaka à revenir une dernière fois sur les pentes du Mt Fuji.
Bonjour, il semble que vous utilisez un bloqueur de publicité.
Flight-Report est un site gratuit qui heberge quelques 500 000 photos et 14000 avis. Sans publicité, ce site ne pourrait pas exister. Nous comprennons que la publicité puisse vous gener, c'est pourquoi nous affichons seulement 2 annonces par page, sans effet invasif.
Pour pouvoir consulter Flight-Report, nous vous invitons à ajouter Flight-Report dans la liste blanche de votre bloqueur.
33 Commentaires
Quand j'ai regardé le bonus, je me suis demandé si vous ne m'aviez pas piqué certaines de mes propres photos (datant de 2010) tant rien n'a changé depuis. J'ai aussi eu droit à la descente dans le brouillard...
La barre était particulièrement basse !
Cela ne me surprend pas. Le Japon ne cesse de se moderniser, et pourtant me semble immuable par bien des aspects,
Merci pour le commentaire !
quand jai vu la route qui passe par la suede cela ma rappelle tes A/R vers ARN
les b77w font le boulot mais ils commencent a faire pale figure compare aux a350 et autres dreamliner . De plus 600euros pour une upgrade en J sur les "anciens'' sieges ne donnent pas envie
A défaut de revenir à ARN, je survole la Suède que je n'avais d'ailleurs pas eu la possibilité de visiter.
Le hasard fait que je n'ai pas d'expérience dans ces appareils récents (un A350 quasiment vide, cela ne compte pas vraiment !)
Le verdict est toujours sans appel quand je comparer le tarif de l'upgrade avec ce que je pourrais faire au sol avec ce budget.
Merci pour le commentaire !
ce casque de chantier qui revient à plusieurs reprises , à été ma grande interrogation de ce FR.
A quoi pouvait il bien servir ?
J'ai donc commencé par le bonus : Et quelle leçon d'amitié pour Mr Tanaka. Cela m'a profondément émue.
Cette ascension du mont Fuji est un moment qui marquera les deux participants.
Pas de perles pour Madame mais un gain de confort avec ce siège central neutralisé.
Surinam Airways => j'avais lancé un appel aux FRistes leur indiquant qu'il y avait une exclue à faire, j'avoue avoir regarder les tarifs mais pas plus.
A bientôt pour la suite.
A défaut de perles, Mme a pu assister à la fin de ce séjour à un festival qu'elle guettait depuis des années. Ce sera le sujet du bonus du vol de retour. Suspense !
Surinam Airways, une compagnie aérienne particulièrement confidentielle en Europe. Les collectionneurs de compagnies aériennes improbables ont tant à faire pour combler leur passion !
Merci pour le commentaire !
Belle introduction sur le thème de l'inflation mais qui permet aussi de montrer que les prix réels ont tout de même bien baissé.
Après on arguera que le confort aussi, mais on s'y retrouve tout de même. Preuve en est la démocratisation du voyage aérien.
Merci pour le commentaire !
Comme Mogoy je constate la réelle évolution des tarifs aériens qui ont rendu le monde bien plus plus accessible qu'a l'époque.
Les circonstances de cette ascension du Mt Fuji m’en ont rendu le souvenir exceptionnel.
Ce vieil horaire AF récupéré récemment m’a montré à quel point le voyage aérien s’est démocratisé en une génération.
Merci pour ton commentaire !
J’ai quand même une petite frustration, j’espérais avoir l’exclusivité sur ce vol avec cet appareil dans quelques semaines, dommage !! Mais c’est sans rancune le mien ne sera pas aussi complet (et il me reste encore quelque bricole en stock pour cette fin d’année ;) )
Je n’avais pas vu que ce FR allait être le premier FR en 77W sur cette ligne, mais c’est précisément le nombre de récits et le nombre d’auteurs différents qui crédibilise la base de données. Le vôtre sera tout aussi précieux pour les lecteurs futurs.
Merci pour le commentaire !
Au delà du spotting sans fautes et de ce vol plutôt dans la moyenne haute (on notera le cost cutting chez KL avec la disparition de l'apéritif et d'une vraie entrée, remplacée par une salade verte !), c'est le bonus que j'ai dévoré et trouvé d'une grande tendresse envers M. Tanaka. Quelle belle aventure et quel moment de sagesse.
A bientôt !
L’absence de masque pour les yeux relève aussi du cost cutting évident.
Six ans pour de patience pour réaliser cette ascension du Mt Fuji ! Cela méritait bien un bonus ; nous espérons bien revoir M. Tanaka à notre prochain passage à Tokyo
A bientôt
En résumé un vol tout à fait correct.
Merci beaucoup pour le bonus.
A bientôt
Merci pour le commentaire !
Bravo à tous les égards.
Bien à vous
Un vol pas mal avec un bon équipage, ça fait du bien ahah.
Le catering passable, le repas de Mme à l'air pas mal.
Le petit-déjeuner pas bon, de toute façon j'ai perdu espoir pour le petit-déjeuner en avion.
Très beau bonus.
A bientôt.
On ne vole pas en éco pour avoir une expérience gastronomique à bord. Tout au plus, on souhaite ne pas avoir faim ou soif.
Merci pour le commentaire !
Intéressante intro rétro.
J'aime bien les maisonnettes exposées dans le salon. Je resterai plus dubitatif quant à l'offre payante.
J'eus peut-être consenti à débourser 60 euros pour accroître l'espace vital de mes genoux.^^
"En revanche, KLM ne distribue pas de masque pour les yeux." ===> Restriction récente? Je me souviens en avoir reçu un au départ de KUL en janvier 2018 (nous étions en "Premium Eco."
La prestation KL fait honnêtement le job et le siège du milieu inoccupé apporte un bonus. Dommage que le pax à l’arrière de Dame Marathon eut été si grand.
Passionnant bonus comme d'habitude avec beaucoup d'humanité.
A bientôt !
Je ne suis pas du tout intéressé par l’offre payante du bar et du restaurant, mais je conçois qu’il puisse y avoir une demande, plutôt limitée de ce que j’ai aperçu dans le restaurant.
On peut à la rigueur voyager dans une boite à sardines pendant une heure ou deux, mais je comprends volontiers que l’on soit prêt à payer 60 EUR pour ne pas subir un pitch trop réduit pendant un vol LC.
La fourniture ou non d’un masque pour les yeux me semble révéler du cost cutting en Y plutôt que du « plus confort » en Y+.
Le pari du siège milieu neutralisé est aussi hasardeux que celui du voisin de derrière de petite taille.
Nos amis japonais rendent souvent exceptionnels nos voyages dans leur pays, et celui-ci n’a pas fait exception.
Merci pour le commentaire ; à bientôt !
Merci pour ce FR et son bonus particulièrement touchant.
Avant de lire ton bonus je me suis dit que c'était peut être un membre de YMCA ??
Vol confortable avec le siège du milieu neutralisé et un catering soigné.
A bientôt
Je remercie Mme pour les photos destinées à intriguer mes futurs lecteurs :)
Il est bon de se rappeler que le siège milieu neutralisé n'est jamais acquis d'avance !
Il y avait du bon et du médiocre dans le catering.
Merci pour le commentaire; à (presque) bientôt !
Très beau bonus ainsi que l'histoire qui va avec.
À bientôt!
Je ne sais pas si les vols vers l'Extrême Orient génèrent beaucoup de ventes hors taxes à bord.
Merci pour le commentaire !
FR nous proposant de belles séquences de spotting, de géographie et de vie à bord.
Je ne connais pas le salon d'AMS mais à force de lire les FR s'y référant, on découvre tous ses secrets : alcôves, coins isolés ou espaces ouverts. Le catering y est satisfaisant je trouve, chacun doit y trouver son bonheur.
Cabine dense mais la technique du siège isolé a fonctionné, ça améliore le confort. Le protocole du service étrange sur le vol canadien était donc une initiative des PNC particulièrement malaimables : ce n'est plus le cas ici, le protocole retrouve une certaine logique et les PNC sont avenantes. Difficile cependant d'y voir un rapport de cause à effet.
Le catering à bord est correct, un petit bémol sur le petit déjeuner.
Le bonus raconte une histoire d’amitié solide, d'un parcours initiatique, d'une sorte de passage de témoin. Elle en est émouvante par sa justesse et sa rareté.
Les images de cette ascension sont superbes.
Merci encore pour ce FR de grande qualité.
A bientôt !
Le salon non-Schengen de KLM à AMS n’est pas très engageant si l’on se cantonne à la grande salle commune située immédiatement après l’escalier mécanique, alors qu’il mérite amplement d’en découvrir ses nombreux espaces différents.
Le pari du siège milieu neutralisé n’est pas sans évoquer le frisson du joueur de roulette dans un casino, à ceci près que la mise de fonds est nulle et la probabilité de gain considérablement supérieure.
Je n'aurai probablement jamais l'explication du protocole étrange de service lors de mon vol AMS-YYZ, mais je ne suis pas impatient de croiser à nouveau l'équipage de ce vol à l'occasion d'un voyage futur.
Cela fait des années que j’aurais pu aller sans accompagnateur gravir le Mont Fuji, mais cela n’aurait pas été la même chose.
Merci pour le commentaire !
Merci beaucoup d'avoir apporté le petit bonus historique sur les prix en 1998.Le confort a carrément baissé en avion depuis mais le prix aussi..
Très belle histoire et beau moment de tendresse. Merci
Un PAX qui donne de coups dans votre dossier (de plus en plus aminci), c'est une bonne recette pour vous pourrir une expérience de vol
Je ne m'en plains pas : je fais partie des millions de personnes qui ne regrettent pas le confort de vols dont ils n'avaient pas les moyens à l'époque.
Qui aurait imaginé que le monde allait fermer ses frontières cinq mois plus tard ? C'était l'ultime jour possible pour aider M. Tanaka à revenir une dernière fois sur les pentes du Mt Fuji.
Merci pour le commentaire !
Connectez-vous pour poster un commentaire.