Chers tous,
Après une longue coupure estivale, loin d'internet (une déconnexion s'imposait après ces mois d'isolement forcé), je suis heureux de vous retrouver et de renouer avec l'écriture.
Cet été, notre grand voyage de noce au pays d'Homère s'étant intégralement déroulé en voiture + ferries, je renoue donc avec mes "archives" en tentant de rattraper mon retard abyssal !
Il y a bien eu quelques tentatives en cette fin de vacances pour retrouver le chemin des airs, mais les restrictions récentes de certains pays ont fait échouer nos escapades. Espérons que la situation puisse s'améliorer aussi rapidement que possible.
Pour cet opus, on se retrouve en Azerbaïdjan afin de conclure un voyage ultra-express ayant pour objectif l'A340-500 Azal ! Le bonus local est à retrouver dans le FR précédent.
Enchainement de vols
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- 411/07/19 – J2 075 |GYD → IST| Azerbaïdjan Airlines | A340-500
- 511/07/19 – TK 1827 |IST → CDG| Turkish Airlines | A330-300
Taxi express
Cette journée commence assez matinalement avec le transfert vers l'aéroport en taxi, offert par l'hôtel (en guise de navette aéroportuaire).

Cela permet de se faire une dernière petite visite de Baku, et ses ambiances fort soviétiques !


Grande avenue "express"…

…que l'on parcoure à presque 140km/h. Il y a des moments comme cela où on se dit si on a fait le bon choix concernant son moyen de locomotion… !

Immeubles à la soviet !

On rejoint rapidement la voie rapide, qui finalement, ressemble au boulevard urbain tant notre vitesse reste constante ^^

Forcément, à ce train là, l'aéroport arrive vite. D'ailleurs, il arrive si vite qu'il serait bien de freiner non ? Je regarde si dans la portière ne se cacherait pas un parachute, à tout hasard ? ^^
En attendant, ne manquons pas cette tour de contrôle ultra-design !

Si mes souvenirs sont bons, il s'agit du terminal domestique avec l'ancienne tour de contrôle à son sommet ! (splendide aérogare en passant)

Après un freinage digne à la 007, je suis littéralement largué du taxi qui repart en trombe sitôt posé mon deuxième pied sur le plancher des vaches, sans avoir le temps de fermer la portière complètement ! Visiblement, ce n'est pas avec moi qu'il a fait sa meilleure affaire du jour !
Je profite du calme (enfin revenu) pour admirer ce magnifique 757 Azal.

Quelle belle livrée !

Rapide coup d’œil sur ce totem pour vérifier que je suis bien au bon endroit.

la gaffe
Tout d'un coup, je suis pris d'un affreux doute. Ai-je bien mon passeport sur moi ? Je l'avais à la main en sortant de l'hôtel mais l'ai-je bien remis en lieu sûr ? Impossible de le retrouver dans le sac à dos… Merdum…
Et là, dans un flash back hollywoodien, je me rappelle l'avoir posé sur la banquette arrière du taxi et n'y avoir plus touché. Dans le genre grosse tuile, on fait pas mieux !
Le problème, c'est que mon taxi-TGV doit être loin maintenant. En fouillant l'horizon du regard, je remarque la petite zone où attendent les taxis, mais comment trouver le bon alors qu'ils se ressemblent tous ? Et qui me dit s'il est bien dans cette file ?
Je remonte les taxis un à un, sous le regard intrigué des chauffeurs. Il y en a beaucoup à faire. Trop même. Et puis, un instant, j'apperçois à l'arrière de l'un d'entre eux un petit carnet blanc ressemblant à… Mon passeport !
Ouf ! Je l'ai ! Gros soulagement !
Terminal 5 étoiles
Ayant récupéré l'indispensable objet pour quitter cette contrée, je puis me rendre vers le terminal international, dont l'architecture me fait penser aux vagues. Magnifique !


Le ton est donné !

La zone d'enregistrement entièrement dédiée aux vols d'Azal. Il faut dire que la compagnie nationale est en situation de quasi-monopole sur la plate-forme.

Notez l'harmonie des lignes et des teintes.

N'ayant aucun bagage en soute, je peux m'affranchir de la queue et récupérer mon précieux sésame via cette borne.

Le BP est distribué au format A4, avec les pré-requis d'usage pour l'embarquement.

A l'étage, on retrouve différents salons, quelques points de restauration et des espaces d'attente.

Le tout offrant une belle vue sur le tarmac.

Vue plongeante sur la zone d'enregistrement.


La partie la moins drôle arrive : le PIF et l'immigration qui saturent. J'ai bien fait d'arriver très en avance, il me faudra près de 45min pour la franchir.

Heureusement, pendant cette longue attente, nous longeons en partie les grandes verrières, de quoi observer les mouvements du jour, avec le second 757-200. Magnifique avion ! Derrière lui, un 787 se fait tracter jusqu'en porte.

Le petit frère de l'A340-500 du jour. Présent en stockage au moment de la photo, mais qui volera le jour même également pour Istanbul, mais en privé (déplacement ministériel ou présidentiel ?).

La partie airside est tout aussi spacieuse et agréable

Mais le plus remarquable sont ces sortes de cocon abritant des boutiques.


L'effet est assez magique.

Poursuivons notre chemin. Un peu de verdure, c'est agréable !

Du côté des salles d'embarquement, les grandes verrières offrent une vue panoramique bien agréable si on a beaucoup d'heures d'attente.


Notre vol partira à la porte 5.

Ouf ! C'est bien lui !

L'embarquement
L'embarquement sera lancé à l'heure dite, sans respect des classes. Visiblement, il n'y a pas beaucoup de passagers à embarquer.

Nakhchivan, j'arrive ! Notez son petit air d'Air Tahiti Nui ;)

Quelle beauté ! Je suis aux anges !

à bord
Instant porte ;)

Dès le seuil de l'avion franchi, on se retrouve dans le fameux bar hérité de Kingfisher (je vous invite à lire le précédent opus, relatant plus en détail l'histoire de cet avion).

Puis on traverse la partie arrière de la cabine J.


Petite "wing view" en passant ^^

Pour ce vol, je ne serai pas à fond de cale, mais à l'avant de la cabine éco (pour varier !). J'ai encore choisi le côté droit pour mieux observer la mer Caspienne au décollage.

Pendant l'embarquement, une vidéo promotionnelle sur l'Azerbaidjan tourne en boucle. Une façon de dire "n'oubliez pas de revenir" ? ^^

A l'avant de la cabine Y, le pas est encore plus généreux ! Voyez plutôt ! On se ferait bien 18h de vol ainsi…

Instant safety card qui finira au chaud dans mon sac ;)


Dans l'aumônière, on retrouve également le magazine de bord.

La flotte hétérogène et très avgeek d'Azal !

Gros plan sur notre gros et bel oiseau du jour.

La carte du réseau opéré par Azal et sa filiale Buta Airways.

Encore plus avgeek, ce tableau des horaires à l'ancienne, avec type d'avion s'il vous plaît ! Quel bonheur de voir cela.
Je ne sais pas vous, mais en ce qui me concerne, ce genre de tableau me fait bien plus rêver et m'invite bien plus au voyage et à la découverte que les sites de recherches de billets en ligne…

push and start
Avec une précision helvétique, nous commençons notre pushback. On distingue la dérive du second A340-500 sur la gauche. On retrouve également un A320 Azal et deux E190 Buta Airways.

Mais qu'il est beau ! :)

Les démonstrations de sécurités seront diffusées en vidéo…

…tandis que les PNC nous distribuerons une petite sucrerie.

On roule sous la chaleur matinale pour un départ en 34.

On s'aligne…

Allez départ !

On rejoint rapidement la mer Caspienne avant d'effectuer un grand virage par la gauche pour s'orienter plein ouest.

La montée est assez rapide, nous sommes relativement légers.

Ce survol sera de courte durée puisque nous filons plein ouest en direction du Caucase.

Terres arides et rocailleuses de toute beauté.

Pendant ce temps, les PNC s'affairent à la préparation du service. Voici déjà un oshibori distribué "à la pince" comme en classe avant.

survol majestueux du caucase
Retournons à notre hublot pour ne pas en perdre une miette !


Quelques hauts sommets encore enneigés. L'absence totale de brume en altitude permet d'avoir une visibilité vraiment parfaite sur le relief. C'est juste magique !

Gros plan sur ce sommet que je n'ai pu identifier.


Le mot "bonheur" est faible quand on a la chance d'être dans un avion pareil face à un paysage pareil.


Cela donne véritablement envie de revenir et d'explorer cette région désertique et majestueuse.

Nous continuons en direction de la Géorgie…

…et ses grandes vallées.

Avant finalement de rejoindre la mer morte.

Avec un peu d'imagination, on pourrait se croire partis pour une route au long cours au-dessus de l'océan, ce qui ne me déplairait guère.

le moment boustifaille
Autrement dit, voici la pitance ! On arrive à une heure où je ne sais plus trop si on va petit-déjeuner ou déjeuner. Il est vrai qu'entre les décalages horaires et les longues journées depuis mon départ de Paris l'avant-veille, j'ai un peu perdu toute notion de l'heure.

Heureusement, on peut choisir entre un plat sucré et un plat salé. N'ayant quasiment pas mangé depuis mon réveil, le salé ne me tente guère. Mon voisin prendra de son côté le plat salé, ce qui pourra vous permettre de comparer. Je suis bien content de ne pas me taper des saucisses à 9h du matin ! (heure turque).

Une fois le croissant (rapidement) avalé, voyons ce qui se cache sous l'opercule (bon, en fait, je le savais déjà puisque j'avais posé la question à la PNC avant de choisir, mais ça fait durer le suspens :p).

Voici donc les pancakes au chocolat. La présentation ne paie pas de mine, mais l'ensemble fut vraiment très bon.

Histoire de rester dans une alimentation saine et équilibrée, on pourrait continuer sur du jambon rose, olive noire, fromage et beurre, mais personnellement je passe mon tour. Non pas que ce n'est pas bon mais…

…il y a bien mieux par ici !! Un petit chausson aux pommes.

Comme disait Henri Salvador : "Aaaaaattend ! Mais aaattend !" Ce n'est pas fini puisqu'on a encore le droit à cette petite salade de fruits.

Si vous avez encore faim, il reste de la confiture.

On finira ce bon petit déjeuner par un verre de jus d'orange et un thé, accompagnés par les fameuses noisettes torréfiées !

Pendant ce temps, notre avion poursuit sa route au-dessus de la mer noire, et comme la veille, le temps est de plus en plus cahotique en se rapprochant de la Turquie.

petit tour du propriétaire
Puisqu'il n'y a pas grand chose à se mettre sous la dent dehors, profitons-en pour faire un petit tour du propriétaire.

Entre les 2 cabines Y, on retrouve également un petit bar dressé à notre intention.

Je profite de l'absence des PNC pour immortaliser le galley arrière.

Deuxième instant porte pour le sieur Esteban ;)

Petits détails ^^


approche pluvieuse
Hélas, la descente débute déjà. Ce fut bien trop rapide comme toujours :(
Notez que la cabine est équipée du mood lighting.

Une météo pluvieuse et brumeuse qui n'est pas très courante dans cette région pendant l'été, mais qui est la conséquence des violents orages l'avant veille (allez voir le premier opus entre Paris et Athènes), l'atmosphère étant assez fraîche et particulièrement humide.

Néanmoins, la sortie des nuages se révèlera assez spectaculaire, offrant un magnifique survol d'Istanbul.


Et que dire de ce superbe virage au-dessus de l'ancien aéroport Atatürk, fermé pour les avions commerciaux depuis quelques mois (avril 2019).


On sort les volets…



Courte finale


Les dernières minutes de vol sont en vidéo ci-dessous :
Au sol, nous croisons ce 787 Ouzbèke.

Suivi immédiatement après par un A340-600 Mahan Air ! C'est la série des avions rares dites-moi !

Focus sur la tour ultra-design.

Puis on arrive assez rapidement au contact.

Au fait, n'aurai-je pas oublié un point essentiel ? Que nenni ! Voici mon instant favori avant l'extinction des moteurs
(pardon pour cette piètre qualité. Pour rappel, mon APN m'avait lâché et je n'avais que mon téléphone pour assurer la relève).

Tandis que cet A340-300 Mahan Air s’apprête à quitter le sol turc…

…je m'apprête à quitter ce bel oiseau. Je ne sais pas si j'aurai un jour l'occasion de revoler à son bord. Le fait est qu'en 2020 post-covid, celui-ci vole toujours sur cette ligne. Souhaitons qu'il le reste le plus longtemps possible. Les quadriréacteurs se font désormais trop rares…

Avant de lever l'ancre, petit instant Houk ! ;)

On traverse une dernière fois la belle cabine J.


Cela me change des CFM56-C2 !

Au revoir Nakhchivan ! Bons vols !

Une meilleure vue plus aérienne, et reflets intempestifs hélas.


Il s'agit maintenant de point se tromper. Histoire de refaire tamponner mon passeport et de récupérer un BP physique, je décide de me rendre landside. Cela m'occupera pour ce long transit !

De longs couloirs à parcourir…

…sous une architecture, il faut le dire, assez grandiose.

Avant de vous quitter, une dernière vue sur ce terminal au dimensions démesurées !


Nous continuerons la suite (et fin) de ce périple dans le prochain opus !
Merci pour votre patiente lecture !
A très bientôt !
Quel bel aéroport!
C’était une magnifique opportunité de voler sur cet avion qui n’a pas eu le succès espéré.
A bord on retrouve cette belle cabine Kingfisher dont le rouge dénote un peu de l’image de marque d’AZAL.
Les vues du Caucase sont magnifiques.
Le plateau repas est excellent en quantité et varié. On n’est plus habitué à ce genre de plateau sur des vols de 3h.
Merci pour ce Fr!
Merci Moritz ! :)
Oui, magnifique ! Et je le préfère largement au nouveau IST bien trop démesuré, tape à l’œil et "bling bling".
Pour une fois que cet avion était facilement empruntable depuis l'Europe, c'était assez inespéré ! Notons qu'actuellement, Azal déploie un A340-500 sur cette même liaison (IST-GYD). Le covid n'a pas encore eu raison de lui :)
Par rapport aux premiers avis disponibles sur FR, il y a eu une amélioration fulgurante concernant la qualité du service à bord.
Hélas, ce n'est pas la conjoncture actuelle qui va améliorer cette tendance.
A bientôt !
Merci pour ce FR. Quelle chance d'avoir retrouvé votre passeport... Ça aurait pu être la grosse galère.
Bon week-end.
Merci Mathieu :)
Oui, j'ai frôlé une tuile de taille ! Un oubli qui peut arriver à tout le monde au moment où l'on s'y attends le moins.
A bientôt !
Merci Cyrille pour le partage !
Content de t'avoir revu, même si ce n'était que rapide hier soir.
Quel coup de chance avec ton passeport, tu avais une belle étoile avec toi ce jour là.
Le 345 Azerbaijan reste une prise superbe, l'avion est magnifique dans sa livrée, et tellement unique.
A bord le plateau est super complet et fait envie. La confiture de rose est une des confitures préférées en Turquie, très particulière, très sucrée mais tellement bon (de temps en temps ^^)
A bientôt.
Merci Stéphan :)
On se rattrapera une autre fois !
Comme quoi il faut toujours vérifier que l'on a l'essentiel avec soi. Lorsque la fatigue arrive, les petits oublis peuvent avoir de grosses conséquences.
Elle était en effet excellente !
A bientôt !
Merci Cyrille pour ce FR !
Bel hommage au 340-500, la livrée est belle et l'intérieur moderne et soigné. De belles photos de GYD,
A bientô
Merci Nicolas :)
A bientôt !
Merci Cyrille pour ce FR.
un coup de chance pour le passeport.
L'aéroport de Baku est magnifique.
A bord la plateau repas fait très envie avec même de la confiture de rose, miam!!
A bientôt
Merci pour ce FR
J'imagine l'angoisse pour le passeport :(
Heureusement que le taxi TGV n'était pas reparti en course
Un superbe aéroport mais des passages PIF Immigration bien trop lents
Un avion superbe, de très beaux aménagements à bord, des vues extérieures excepptionnelles et pour couronner le tout un catering copieux, varié et bon
Difficile de faire mieux pour un vol de trois heures
A bientôt
Merci pour ce FR!
L’aéroport est juste bluffant; le terminal domestique semble impressionnant mais le terminal international est également superbe.
Pour ce qui est du vol, on retrouve ce magnifique appareil avec une confortable cabine Kingfisher: le pitch est énorme et le bar entre les deux cabines Y est du plus bel effet.
Le plateau servi est ultra-complet pour la durée du vol.
Que dire des vues en vol, qui sont également impressionnantes...
Bref, un excellent vol sur cet oiseau rare.
A bientôt!
Merci pour ce FR
J'apprécie ce genre de conception des aeroports qu'on a perdu en Europe et tourné depuis quelques années vers les boutiques et les achats essentiellement.
Cet aérogare semble ouvert (dans tous les sens du terme) et aéré, alors qu'à CDG ou notamment FRA on recherche les fenêtres et quand elle sont présentes, la vue est immédiatement occultée (T1 et vieux T2 de CDG)
Très bon reportage photo , enthousiaste quant aux paysages survolés ( euh je pense qu’en Géorgie, c’est la mer Noire, pas la mer Morte)
J’ai volé avec AZAL vers Ankara, très bon souvenir, j’avais été bluffé par l’aéroport de Baku et aussi par le diner ( également en Eco) mais... je ne suis pas courageux et bon photographe comme toi, tu as dégainé le premier !
Merci Cyrille pour ce FR.
Homme de peu de culture, le logo sur le vol ne laisse aucun doute : tu as roulé en Iran Khodro, principal constructeur automobile et pourvoyeur de cerceuils à roulette iranien.
Gros stress, tu as allumé un cierge à Saint Antoine, au moins ?
Le nouveau terminal de GYD n’a pas vieilli et c’est tant mieux. Le pétrole fait bien les choses, tout de même. De l’autre côté en Arménie, c’est une autre histoire.
Je ne réalise que maintenant que tu prends un A345, c’est assez rarre indeed.
La mer noire, plutôt.