Prolégomènes à un vol égalitaire
Qu'oyez-vous ? Un vol égalitaire ? Sous la plume de ce dandy snob ? « Mais encor, dites-moi, quelle bizarrerie… » C'est là que je diffère d'Alceste. Car au lieu de vous enjoindre à courir vous cacher, mon narcissisme cabotin me pousse à révéler la bizarrerie qui se cache derrière cet intitulé rappelant au mieux Staline, au pire le cousin Orléans de Louis, seizième du nom. Brrrrr !
Et avant de vous révéler par quelle mystérieuse machination, par quel curieux hasard du destin, par quelle facétie de l'Histoire le grand soir a balayé les lourds rideaux ourlés segmentant mon univers féodal, mon bon plaisir est de planter le décor de ce récit tel Neil Armstrong plantant avec une férocité toute américaine le fier étendard d'une nation civilisée au point d'inventer le Dr Pepper dans le sol meuble et dodu de l'astre nocturne.
Et le décor est celui d'une gare toute champenoise : au royaume de l'andouillette sur lequel s'étend désormais mon règne depuis mon trône de jéroboams vides, nul havre n'est plus approprié pour rejoindre Roissy-en-France et consorts.

Notons que je ne m'y présente point seul, puisque l'Yvain que je suis, la probité et le courage en moins, voyage en compagnie de Dame Laudine (filons la métaphore troyenne jusqu'au bout avec l'aide du sieur Chrétien !) à destination de Nice où elle vécut sept ans par le passé et où nous nous rendons pour sombrer une semaine durant dans de viles turpitudes mondaines, gastronomiques, etc. Pour une fois, mon « nous » narratif ne sera donc pas royal !
Et c'est ainsi, qu'au terme d'une bonne heure à filer à travers les bois et coteaux champenois…

… nous arrivons à la gare du Nord (via la gare de l'Est, s'entend) ou ce brave ÉRIC se dévoue pour nous conduire jusqu'à bon (aéro)port. Nous pouvions également voyager avec ÉPAF, mais ne serait-ce que pour des raisons onomastiques, notre choix était évident.

Et c'est ainsi qu'après avoir admiré avec perplexité cette formule COP21sque aux virgules insensées (dans l'article de Syukuro Manabe dont elles sont issues, c'étaient naturellement des indices alphabétiques et non pas des ponctuations absconses qui complétaient la notation de la fonction e qui est ici partiellement dérivée sans vergogne par rapport à T)…

… nous nous installons à bord d'ÉRIC, dont la route directe facilitera grandement la distanciation sociale à bord. Loué soit le Seigneur, nul « ôte-toi de mon soleil » à éructer à destination de hordes barbares ensurvêtées !

D'une rive à l'autre, puis à l'une
Et c'est par conséquent dans un calme délicieux que nous posons nos augustes petons sur le marbre roisséen. Notons au passage que les deux moitiés de cet écran seront bientôt réunies, à l'en croire.

Notons aussi que notre vol est annoncé à l'heure, parmi les cinq qui sont prévus à destination de Nice dans les deux heures et quelques à venir.

Soit ! Frayons-nous un chemin au coupe-coupe vers le Saint des Saints.


Ici, un monolithe donné aux hommes par les dieux signale avec une sobriété souillée que le but de notre pèlerinage approche.

Tandis qu'ici, une amphore délivre un divin élixir capable de stopper tout delirium tremens. Je ne me livrerai point à un test C2H6Okapi, mais gageons qu'il eût été concluant.

Non, pour apporter un peu d'inattendu à mon récit, une idée excessivement brillante traverse mon divin cortex : faire quelques menues emplettes à la pharmacie. En prévision de notre semaine décadente où les bals mondains ne devraient pas manquer de se succéder, il est nécessaire de faire le stock de loups (modèles chirurgicaux), et je ne parle pas de l'animal.

Je m'enfonce donc seul dans les bas-fonds mal-famés du terminal 2F : ce n'est pas un endroit pour les gentes, nobles, hautes et puissantes Dames.

Car ici, on bâche les bornes sans nul émoi. Dieu seul sait ce qui se trame sous ce plastique opaque, à moins que ce ne soit du ressort du diable. Vade retro !!

Hardi ! « Tirons-nous de ce bois, et de ce coupe-gorge » !

Une humaine présence diligemment floutée trahit la présence de transactions dont je ne veux rien connaître de la nature.

Enfin ! Les voûtes irradiées sourient aux courageux.

Montons. Science needs women. C'est très vrai. Et moi, I need une pharmacie. C'est à l'étage !

Ooooooooh ! C'est beau, mais c'est vide. Et donc c'est encore plus beau.

Je vous épargne la suite des événements. Car, après m'être emparé de ces superbes et délicats masques vénitiens longuement peints par un artisan méticuleux à la lumière mordorée des lampes à pétrole jetant leur éclat vacillant sur les murs d'un atelier souterrain…

… je réussis à rejoindre l'autre rive en repassant par la cour des Miracles où personne n'a daigné me racketter. Ce qui constitue une sorte de sommet dans l'anti-héroïsme.

Et c'est donc en une seule pièce que je fis face à cet enclos écarlate gardé par un digne et sympathique jockey. Nous (parce que nous sommes à nouveau nous et non plus je, à ce stade du récit) y pénétrons après contrôle de notre éligibilité par le truchement d'une analyse de nos cartes d'embarquement virtuelles. Moi qui pensais que cela se déduisait à la luisance de nos cheveux soigneusement peignés, j'en suis presque vexé !

L'agente d'enregistrement était absolument charmante et prend en charge notre bagage avant d'éditer nos cartes d'embarquement, sous format papier cette fois-ci. Et après un passage folklorique par l'accès numéro 1 dont l'entrée n'est cette fois-ci pas contrôlée (le pax situé devant nous s'y était même engagé sans s'être enregistré), nous sommes ici…

… et bientôt là.

La nef est libre, la foule s'étant massée dans les bas-côtés où pullulent les sièges.

Mais aussi libre qu'elle soit, nous allons socialement nous distancer à notre manière, ce qui n'est guère possible après six heures du soir. Jugez de l’infamie de la situation, votre serviteur ayant réservé pour bientôt un AF 7732 dans les règles de l'art (décollant fort tard, donc). Il s'agit donc de faire des provisions.

Sucré-salon
Faire des provisions, c'est là l'essence du concept proposé par Air France – glorification d'une coutume okapienne ? l'essence des grands est de laisser leur empreinte dans l'Histoire !

Mais étant donné que nous souhaitons nous repaître de salades et autres mets inadaptés à l'emport pour peu que l'on veuille préserver sa dignité, c'est sur place que nous déjeunerons. Et à cette table précise, étant donné que nul autre endroit ne permettait de tenir salon à deux.

Voici donc l'ambroisie et les nectars servis par les deux gardiennes du buffet – l'une d'entre elles étant remarquablement aimable, toute en contrastes avec sa comparse.

En fait de nectar, j'ai jeté mon dévolu sur ce saint-julien, de très bonne tenue.

Un très bon pouilly-vinzelles a conclu le wine-tasting du jour…

… qui précédait, naturellement, le smoothie-tasting. Quelle débauche de sucre sur un seul plateau, c'est d'une indécence rare !

Cheers ! avec ce grand cru de banane élevé en fûts d'acier inox, selon toute vraisemblance. Potentiel de garde plutôt moyen, disons-le tout net.

Et suite à la dégustation de cet élixir… plan hitchcockien dédié au prince de Carthage.

Ces escaliers ont naturellement un intérêt autre qu'esthétique : celui de mener à une retraite paisible tout en flattant l'égo du passager le foulant avec la sensation souveraine de descendre dans le club-house d'un yacht-club. Cela fait beaucoup de clubs en une seule phrase, mais hélas aucun fauteuil répondant à cette qualification ne nous accueillera ici. Restent donc ces tables où nous pourrons patienter…

… en nous détoxifiant le foie.

Tous les choix étaient disponibles dans cet écrin, et bien que tous m'aient tenté c'est par pure question de principe que j'ai jeté mon dévolu sur le sachet qui vint infuser mon eau chaude.

Et ce ne fut pas le thé des Lords. Ne frayons point avec la perfide chevalerie ultra-manchoise. Cette grande galette bretonne suffit à donner une impression de galette grande-bretonne. Soit dit en passant, elle n'est ni grande, ni bretonne. J'ai suffisamment épilogué sur ce sujet ici.

À propos… admirons AF 7676 à destination de Rennes qui passe sous notre balustrade. De toute évidence, Air France a finalement décidé d'opérer cette liaison par bus. Quelle drôle d'idée !

Pour les plus conventionnels d'entre vous, sachez qu'un peu de conservatisme demeure au-delà des Alpes et que c'est en avion qu'on se rend à Rome…

… où fleurissent Scrocchi et autres délices insoupçonnés.

Et tandis que ce fier italien roule vers le Latium, notre vol embarque en F29, soit à l'aplomb du salon : quel bon goût !

Nous nous arrachons donc au confort de notre temple pourvu en vins délicats, smoothies et autres lotions hydroalcooliques alors que l'embarquement approche de sa fin.


L'homme est un animal social
Même bien entamé, l'embarquement d'un A321 reste un processus d'engloutissement d'un grand nombre de pax dans un appareil monocouloir. Alors, même en traînant ses mocassins à pampilles au salon (j'suis snoooob), on s'expose tout de même à ces scènes d'une rare violence, dont le floutage vous épargne à peine la barbarie.

Covid ou pas, l'homme est un animal social. Il faut dire que l'architecture du 2F ne facilite pas une distanciation scrupuleuse, mais tout de même !

Nous attendons que la file se dégarnisse avant de nous jeter dans la passerelle où se mouvoir est bien plus aisé tant le flux d'êtres humains est accéléré…

… jusqu'à un certain point, où il retrouve son indolence pré-passerelle. Le flot de pax est donc un fluide incompressible soumis à l'effet Venturi. C'est intéressant.
Notons sans transition qu'on nous invite à ne pas poser nos pieds sur la barre : j'aime beaucoup cette vile flagornerie d'Aéroports de Paris qui me ferait croire que j'ai la souplesse d'un karatéka belge.

Objectivement, photographier une porte et un fuselage est nettement plus à ma portée.


Aboard AF6224
Tout comme rejoindre ma place après avoir été chaleureusement accueilli par le commandant de bord et le PNC en porte. À propos d'accueil, Roissy-en-France nous offre une mise en abyme !

Et Air France nous offre une cabine Recaro.


Elle n'est pas inconfortable sur des vols courts ; mais reste un bon cran en-dessous de sa concurrente interne !

Heureusement, j'ai une voisine on ne peut guère plus accommodante. Au point de me laisser le hublot sur ce vol photogénique par excellence ! Mais le miracle commence dans la cabine. Que vois-je ? Que voyez-vous ? Que ne voyez-vous pas ?

Nul rideau n'obscurcit ma vue ! Les digues sont tombées : l'unique rangée de classe affaires n'est en rien séparée de celles des sans-dents ! Alléluia ! Illusion superbe où mon déclassement ne semble être qu'un mauvais souvenir. Qu'il est bon de se complaire dans le snobisme décomplexé. Je vais pouvoir jouer au grand personnage.

Par conséquent, je me permets de zyeuter sans honte à travers le hublot de la classe avant. Il est grand, il est beau, il sent bon le sable chaud.

Et tandis que je m'esbaudis de mon illusion de privilèges, nous roulons…

… nous nous alignons…

… et tutti-quanti. Les classiques sont au rendez-vous avec ces vues dégagées sur Le Bourget et le stade de France.


La montée est à tout le moins turbulente mais elle offre quelques points de vue intéressants.


Nous continuons à chercher notre cap. Ce winglet peint est décidément du plus bel effet !

Puis nous poursuivons notre montée une fois stabilisés au Sud-Est.


La collation est servie peu de temps après : c'est là que l'illusion prend fin, puisque je n'aurais pas droit aux sarments du Médoc. Tristesse. Je noie mon chagrin dans un sérieux verre d'eau.

Et me console en me repaissant de cette vue bi-hublotée…

… qui bientôt me permettra de profiter de la vue des sommets enneigés des Alpes.


Vision qui inspira à un enfant, debout dans l'allée à ce moment précis, la tirade suivante : « je vois du ski ! » Après tout, l'heure sera bientôt à la descente !

Au cours de laquelle nous survolerons le lac de Sainte-Croix :



Mer ! C'est ici que les choses sérieuses commencent avec Mandelieu-la-Napoule et Cannes (et l'aéroport situé à cheval entre les deux communes).

Les îles de Lérins, avec Sainte-Marguerite en haut et Saint-Honorat en bas : cette dernière abrite l'abbaye cistercienne de Lérins qui fera l'objet du bonus à suivre…


Nous doublons peu après le cap d'Antibes et le cap Gros.

Le yacht A, long de 142 mètres et au design si caractéristique, faisait barboter sa quille dans ces eaux. La photo souffre de quelques reflets mais étant donné que ce navire est une vraie curiosité technique, je ne pouvais guère vous l'épargner.

L'architecture insolite n'est pas que navale, en témoignent les immeubles de la marina de Villeneuve-Loubet, uniques en leur genre (et c'est peut-être mieux ainsi) !

Quelques catamarans régatent insouciants sous le soleil niçois alors que nous nous approchons du seuil de la piste…

… qui se matérialise dans la foulée.

S'ensuivra un bref roulage jusqu'au terminal 2, où nous rejoindrons cet A320 qui nous avait précédés d'une vingtaine de minutes.

Il faut dire que le trafic est à nouveau intense en ces lieux, comme nous l'avons vu à la lecture du FIDS à Roissy !

Envoi
Suite à un débarquement assez indiscipliné, nous récupérerons notre bagage de manière non-prioritaire. S'il est besoin de le préciser ; il faut tout de même reconnaître que la livraison des bagages demeure le service le moins constant parmi le panel proposé par SkyPriority. Cela ne nous dérange guère au demeurant.

Nous emprunterons ensuite la seconde ligne du tramway, desservant l'aéroport depuis décembre 2018 (merci Benjamin !) et fort pratique ; nous arriverons à destination en une petite demi-heure.

Et dans de bonnes conditions de confort, malgré la présence d'un sac indiscipliné. Ceci étant, les sacs savent-ils lire ?

C'est sur cette question épineuse que je prends congé de vous. Congé temporaire bien sûr, car Ricercare will return. En attendant, si une dose supplémentaire de mon verbiage ne vous indispose point, vous pouvez toujours parcourir la première partie du bonus consacrée à trois édifices religieux remarquables de la région !
Merci pour ce récit Bastien! Quelle belle destination :p
Ton bonus est très beau d'ailleurs. Je crois que c'est la 1ère fois que nous avons le privilège de découvrir sur FR l'île St Honorat. Moins fréquentée que celle d'a côté mais plus authentique à mes yeux ^^
"les immeubles de la marina de Villeneuve-Loubet, uniques en leur genre (et c'est peut-être mieux ainsi) !" Je te donne plutôt raison, je trouve que ce gros bloc de béton à vague vieillit mal. J'ai marché aux pieds des immeubles pas plus tard que le week end dernier, et franchement... beurk. Aucun intérêt.
Le tram dessert l'aéroport depuis décembre 2018 ;)
A bientôt pour le retour!
Merci Benjamin pour le commentaire ! Superbe destination, à n'en point douter :-)
Je pense aussi... les bâtiments de l'abbaye et les chapelles perdues ici et là apportent un sacré charme aux lieux !
Oui, comme tu dis l'ensemble a mal vieilli. L'idée architecturale n'était pas forcément inintéressante au départ, mais avait-elle vraiment sa place sur cette côte superbe ?
Aaaah merci, je modifie le texte en conséquence !
À bientôt !
Merci Bastien pour ce FR.
le survêtement : parure tellement fade et commune.
Hommage à Christo, j'espère que cette oeuvre sera éphémère.
>délicats masques vénitiens
tellement plus chic et originaux, nous voilà bien beau avec ces nouveaux accessoires.
Et c'est là que mes yeux s'illuminent.^^
L'arrivée sur Nice est magnifique.
Chouette bonus.
A bientôt
Merci Valérie pour le commentaire !
Tout va à vau-l'eau. Les seuls monuments bâchables sont désormais des bornes aéroportuaires. Bientôt Koons installera une crevette en inox dans les saladiers du salon, et tout le monde criera à l'audace scandaleuse.
Accessoires qui une fois arborés donnent immédiatement à leurs porteurs une impression de se rendre à une soirée sulfureuse où les musiciens égrènent des concerti grossi de Locatelli face à la lagune, dans les salons d'un doge lubrique. Seigneur, sauvez mon âme !
À bientôt !
Merci pour ce FR Bastien :)
Quelle ironie quand on y repense: il y a quelques années, certaines cies étaient anti-#jefaismescoursesausalon.
Jolies photos à l'arrivée.
N'oublions pas qu'il y a eu des pressions gouvernementales pour augmenter le nombre de vols entre la capitale et la côte d'azur ainsi que de maximiser le remplissage des sièges à bord.
Si l'aéroport niçois a retrouvé une activité "normale", je pense plutôt qu'il reprend progressivement car c'est sans compter les destinations internationales qui ne sont pas encore autorisées à revenir sur NCE. De plus, sur les deux terminaux, il n'y en a qu'un seul qui tourne; l'autre est fermé jusqu'à l'année prochaine.
A bientôt ;)
Merci pour le commentaire !
C'est vrai. Le Covid pousse aux pires compromissions. Ceci étant j'ai par le passé toujours reçu des feux verts bienveillants de la part du personnel des salons Air France lorsque je leur demandais si je pouvais take-awer une bouteille d'eau ou deux. Mais il est vrai que je ne partais pas avec le seau à champagne, bien que grande eût été la tentation ! :-)
NCE n'a pas encore atteint son régime de croisière, c'est certain. Mais c'est en effet plaisant de retrouver peu à peu des fréquences satisfaisantes entre Paris et la côte d'Azur !
À bientôt !
Merci pour ce FR
Encore une oeuvre majeure à mettre au crédit de l'illustre Ricercare (Yeeeeeeeees he is back !)
"le fier étendard d'une nation civilisée au point d'inventer le Dr Pepper"
Heureusement la deuxième partie de la phrase laisse place à une interprétation ironique de la chose.
Sinon je pourrais même écrire "d'une nation (tellement) civilisée au point d'élire Mister D.T." ^^
"Pour une fois, mon « nous » narratif ne sera donc pas royal !"
C'est bien le seul aspect tendant à une égalité (de façade) que j'accorderai à ce récit qui,
au contraire, ne cesse de mettre en évidence le caractère inégalitaire et ô combien aristocrate et doré
du voyage, non pas de Monsieur Perrichon, mais de notre auteur fétiche !
"mais ne serait-ce que pour des raisons onomastiques, notre choix était évident."
Ce bienheureux ÉPAF renfermait tout de même plus de gènes (et contrairement à l'adage plus de plaisir
potentiel) permettant d'offrir un transport plus aventureux
"Et c'est ainsi qu'après avoir admiré avec perplexité cette formule COP21sque aux virgules insensées"
Espérons que la formule de Suki Manabe ne nous conduira pas au désastre comme le code informatique du professeur Neil Ferguson
"à éructer à destination de hordes barbares ensurvêtées !"
Et pourtant le port du survêtement, tel celui de la bure, pourrait un facteur nous conduisant
vers l'égalitaire ;)
"Je ne me livrerai point à un test C2H6Okapi"
L'auteur, incidemment en apparence(mais plus certainement à dessein), fait montre de ses
nombreuses connaissances scientifiques, ici en chimie !
"En prévision de notre semaine décadente où les bals mondains ne devraient pas manquer de se succéder"
Au bal, au bal masqué, ohé, ohé
Elle danse, elle danse, elle danse au bal masqué ♫♫♫
"Je vous épargne la suite des événements"
Quoi ce serait si facile d'en obtenir (sans passe-droit, ni connaissance haut placée) ???
#OnNousMent
L'auteur fait preuve de beaucoup de hardiesse à exhiber ainsi ses trésors en public
dans ce coupe-gorge revendiqué !
" gardé par un digne et sympathique jockey"
digne et sympathique ne changent rien au fait que c'est donc une écurie qu'il garde,
et qu'en cas de problème il risque de monter sur ses grands chevaux
" cela se déduisait à la luisance de nos cheveux soigneusement peignés, j'en suis presque vexé !"
Mettez vous à la place des chauves !
"pour peu que l'on veuille préserver sa dignité"
Et ses vêtements...
"l'une d'entre elles étant remarquablement aimable, toute en contrastes avec sa comparse."
Le ying et le yang !
"En fait de nectar, j'ai jeté mon dévolu sur ce saint-julien, de très bonne tenue."
Comme souvent (voire toujours) l'offre boissons relève le niveau
Merci de ce commentaire en trois actes aux mots plus finement ciselés que n'étaient polis les masques vénitiens achetés chez cet artisan de renom exhibant sans décence sa croix verte clignotante.
Mon deuxième prénom serait-il Ostinato ?
Offrir le pouvoir aux bouffons est peut-être bien le pinacle de la civilisation. Et donc le signe de sa décadence imminente ?
Pourtant nous n'avons pas voyagé à bord du train bleu tels des Grace Kellies (ça s'accorde ?) rejoignant leur palais monégasque :-)
L'avenir du monde est suspendu à la question suivante : les ingénieurs liront-ils son article, ou les formules de la gare du Nord ?
Il est vrai. Pour étendre l'adage de Didi : mourrons-nous en survêtement ?
C'est là toute ma fourberie auto-persuasive. Car aux écrits du concours qui m'avait malgré tout fait l'honneur de me recevoir, j'avais eu un flamboyant 3/20 en chimie.
Ou sans extorsion violente ? Peut-être ai-je payé à dessein ces hommes de main croisés dans ce cul-de-basse-fosse ? Le mystère demeure...
J'y serai tôt ou tard, à en croire mon coiffeur tentant de me vendre des lotions hors-de-prix pour retarder cette échéance. Moi qui me complais tant dans mon poil de lévrier afghan, l'élégance de la démarche en moins, je vais devoir trouver d'autres signes extérieurs de snobisme.
Je n'aurais certes pas voulu humilier tout le salon en faisant montre de ma musculature légendaire.
Comme quoi lever le coude relève aussi le niveau. Je n'aurais jamais cru écrire cela un jour !
"Quelle débauche de sucre sur un seul plateau, c'est d'une indécence rare !"
Si c'est seulement pour vous(le vous royal ! seulement pour votre pommme quoi ^^)
cela pourrait signifier, après l'expérience similaire de FFlyer CDG dans ce même salon, que le covid
a un effet proche de celui du ténia ;)
En passant, à la vue de cette photo un diabétique tournerait de l'oeil
"Et suite à la dégustation de cet élixir… plan hitchcockien dédié au prince de Carthage."
Superbe plan en mode Vertigo.
Juste une modeste requête : la prochaine fois ce serait bien de penser aussi à la Reine, dis donc !(très mauvais calembourg, c'est vrai :( )
" Cela fait beaucoup de clubs en une seule phrase, mais hélas aucun fauteuil répondant à cette qualification ne nous accueillera ici"
Même pas un club sandwich pour faire oublier cette désillusion
"Air France a finalement décidé d'opérer cette liaison par bus. Quelle drôle d'idée !"
C'est dans le cadre de la nouvelle politique de réduction du CO²
Si je puis me permettre : les écologistes ont parfois des idées mais elles ne sont jamais drôles
et plutôt empreintes d'étroitesse d'esprit et d'intolérance :(
"Nous nous arrachons donc au confort de notre temple"
Quel crève-coeur !
"Le flot de pax est donc un fluide incompressible soumis à l'effet Venturi. C'est intéressant."
Encore un enrichissement pour mon ignorance crasse moi qui ne connaissait que Lino Ventura :(
"qui me ferait croire que j'ai la souplesse d'un karatéka belge"
Si vous faites référence à JCVD, je vous crois parfaitement capable de le concurrencer ;)
"Que vois-je ? Que voyez-vous ? Que ne voyez-vous pas ?"
Mon dieu toutes ces interrogations sans réponses ! #OnNousMent
BESMRS ne dispose même pas du rideau pour se cacher cette fois ci
" Il est grand, il est beau, il sent bon le sable chaud."
Notre bien-aimé auteur semble ici s'égarer
"Nous continuons à chercher notre cap. Ce winglet peint est décidément du plus bel effet !"
Et les très belles photos de ce décollage lui rendent justice
"Tristesse. Je noie mon chagrin dans un sérieux verre d'eau."
Moi qui pensais qu'un sérieux c'était deux litres de bière.
Le volume de votre eau semble plus proche d'un galopin, voire d'un demi/bock
mais sans atteindre baron, distingué, pinte ou chope.
"(et l'aéroport situé à cheval entre les deux communes)."
Voilà qui pourrait annoncer un tour d'hippodrome
"Les îles de Lérins, avec Sainte-Marguerite en haut et Saint-Honorat en bas : cette dernière abrite l'abbaye cistercienne de Lérins qui fera l'objet du bonus à suivre…"
Nous voilà régalés par ces superbes photos aériennes avant de l'être par celles prises au sol
"La photo souffre de quelques reflets mais étant donné que ce navire est une vraie curiosité technique"
Faisons fi de ces soucis de puriste et mettons nous en plein les mirettes
Ne boudons pas notre plaisir c'était un bon vol AF
N'est-ce pas ? Ce n'était heureusement (mon foie m'en remercie) pas pour nous, mais pour nous (le sens des deux pronoms se déduit). En allant chercher ce plateau, j'ai pu ressentir un ersatz de l'indifférence jouissive des considérations bassement matérielles qu'éprouve le gastronome kitsch demandant l'intégralité de la carte des desserts chez Ledoyen ou au Pré Catelan. Le snobisme se vit encore mieux par procuration. Surtout quand vient le moment de décacheter son relevé bancaire !
Très bon calembour au contraire. Et si j'ose surenchérir : un instant est né !
Pourtant les locomotives non-OGM croisées sur les lignes tunisiennes semblent empreintes de vertu écologique :-)
Je préfère de loin Ventura à Venturi, soit dit en passant !
Sur le plan des troubles de la psyché, j'en ai la certitude.
La prochaine fois que nous voudrons mettre en scène la fortuité de nos rencontres, il nous faudra nous cacher dans les coffres à bagages
Un bock, voilà qui eût été approprié avant de marcher à Nice sous les tilleuls verts de la promenade :-)
Et pour terminer en beauté, sans oublier que Ricercare will return, bien sur, nous voici
gratifiés d'un superbe bonus
" vous reprendrez bien une part de Saint-Honorat ?"
Et comment !
Même si pas vraiment amateur de sucreries, je suis d'attaque pour terminer toute cette pâtisserie !
"et se conclura dûment par un bonus gastronomique."
Voilà qui malheureusement me laisse sur ma faim pour ce récit là
A bientôt
Je fais alors ici le serment que le prochain bonus contiendra suffisamment de plats pour deux d'entre eux !
À bientôt !
Merci beaucoup pour le partage Bastien !
Je t'en prie ! Merci à toi Stephan pour la lecture et le commentaire !
Merci pour ce FR dont la manière de raconter est un régal à lire. Je note tout de même qu'Eric vous a mal traité avec un vieux destrier peu agréable, et qu'Air France vous a offert son pire siège eco en MC aie aie aie.
À bientôt !
Merci Erwan de ce charmant commentaire !
Ah bah c'est Éric, l'individu est bourru... Plein de bonnes intentions mais leur concrétisation est à retravailler !
Eh oui ! Pourtant ce n'est pas faute de leur dire à chaque questionnaire post-vol que la moindre des choses serait de prévoir à mon égard un trône molletonné et incrusté de pierreries.
À bientôt !
Merci pour ce FR!
Une offre au salon qui est convaincante dans le genre "post-COVID", même si je dois dire que le smoothie à la banane ne me fait guère rêver.
À bord, on regrette le sucré-salé mais pour un vol relativement court ce n'est pas un très grande perte.
Dans mon expérience, c'est vraiment systématique: mes bagages sont toujours arrivés en dernier lorsqu'ils étaient étiquetés SP... le tag jaune doit nuire à l'aérodynamisme des valises...
Merci également pour ce très joli bonus.
À bientôt!
Merci Tiedel pour le commentaire !
Je pense aussi, un verre d'eau est de nature à me satisfaire sur ces trajets. Mais ma perception est peut-être aussi biaisée par l'agrément du salon qui me permet de me restaurer avant le vol, ceci étant.
Sans nul doute, il faudrait faire une étude à ce sujet avec tests en soufflerie et tout le tralala. Merci pour la suggestion :-)
À bientôt !
Merci Bastien pour ce FR.
"Quel bon sens ce Robespierre !" Godefroye de Montmirail
Voilà une belle pièce d'orfèvrerie qui sied bien à ton rang.
Merci de ce récit aux épithètes baroques confinant au roccoco, ou en l'espèce rocaille, car nous FRisons en langue françoise.
Que croyiez vous, vil gueux ? Même chez les rouges, la hiérarchie sociale nomenklaturesque subsistait. Il suffit d'un peu plus de discrétion... et d'une bonne police politique.
Bonus divin. Mention spéciale à la néo-romanité de la Cathédrale de Monaco et ses retables. Ce bougre de Bréa a commmis bien des tableaux en cette région.
Merci Quentin pour le commentaire !
S’il avait su dans quel Marat-sme il allait tous nous plonger peut-être l’eût-il dit Danton moins péremptoire.
Nous FRisons fraaaaaaaaançais nous, môssieur !
C’est à en croire Machiavel plus efficace en effet qu’une politique policée !
Très étonnante, cette cathédrale. Les œuvres sont mises en valeur d’une manière qui n’est pas pour me déplaire, surtout quand il s’agit d’un des forfaits de Bréa, pour t’emprunter l’expression :-)