Avis du vol entre Hong Kong et Singapore en classe Economique avec Jetstar Asia Airways

Bonjour à toutes et tous, et bienvenue dans ce FR! Au programme aujourd'hui, un retour au bon vieux temps où j'étais encore à Hong-Kong et où l'on pouvait voyager à l'envi. Ce Report et celui qui suivra ont été deux publications "oubliées" de mon année asiatique de 2019/2020: de ce voyage à Bali début Décembre 2019, je n'avais publié que le vol retour avec Cathay par volonté de rattraper le retard de publication que j'avais alors accumulé.

Il s'agissait d'un voyage réservé en Septembre 2019, qui avait pour but de rejoindre à Bali une amie qui effectuait son année d'échange en Australie et de passer cinq jours à visiter l'île en sa compagnie. Deux amis de Hong-Kong se sont également joints à nous les premiers jours, mais ils ne sont pas arrivés à DPS sur les mêmes vols que moi… Et pour cause: ils venaient directement de Thaïlande, où ils étaient restés plusieurs jours de plus que moi après les vacances que nous y avions passées ensemble deux semaines plus tôt.

Pour le bonus de notre séjour à Bali, il faudra attendre le FR du vol SIN-DPS!

Le routing et son contexte

Cinq jours, me direz-vous, c'est très court pour visiter Bali. En fait, ce voyage devait se dérouler pendant ma semaine de révision, et mes examens devaient débuter le lendemain de mon retour à Hong-Kong.
Cependant, les événements de l'automne à Hong-Kong en ont décidé autrement: avec l'intensification des manifestations, tous les cours et examens sur le campus auront été annulés et devront s'effectuer en ligne et les étudiants étrangers seront incités par l'université à quitter le territoire au plus vite et à ne pas y revenir de sitôt (ils auront tout fait pour m'empêcher de revenir à HK; cf le FR du vol retour avec Cathay Pacific)…

J'aurais donc pu rester un peu plus longtemps à Bali si j'avais pu modifier plus facilement mes réservations.

Ce routing se composait de deux réservations différentes. Pour l'aller, le 3 Décembre, j'avais choisi l'option la moins chère, à savoir la LCC Jetstar Asia via Singapour. Le billet m'aura coûté environ 110€: vu la distance, ce n'est pas mal du tout.
Pour le retour du 8 Décembre, en revanche, j'avais voulu sélectionner une option directe, pour éviter d'être trop fatigué pour mes examens du lendemain :).
En plus, CX avait l'avantage de proposer un départ dans l'après-midi, ce qui me permettait de ne pas devoir partir trop tôt d'Ubud, dernière étape de notre voyage.
J'ai donc choisi cette option, pour un tarif de 220€. Vu les tarifs habituellement pratiqués par CX, je trouve que ce n'est pas trop mal pour un vol direct supposé durer 5h15.

En plus, j'étais très content car le vol devait s'effectuer en 773 configuration 3-3-3, et mon tarif m'avait permis de choisir gratuitement un siège en issue de secours.

Tout cela nous donne donc le routing suivant:

HKG: l'expérience au sol

Nous nous retrouvons un peu avant 11 heures du matin, plus de 3 heures avant mon départ, à un arrêt de bus proche du centre commercial où j'étais allé "bruncher" et faire quelques achats en prévision du voyage (anti-moustiques, crème solaire…).

J'attendrai moins de cinq minutes le bus A29 pour l'aéroport.

C'est un peu l'omnibus de Chek-Lap-Kok, destiné autant aux employés de la plateforme aéroportuaire qu'aux passagers: il s'arrête au siège et au centre de catering de Cathay Pacific, au terminal cargo, au centre de tri postal et autres administrations et services aéroportuaires. C'est donc après un trajet d'un peu plus de 50mn que le bus arrive à la gare routière des terminaux 1 et 2. Depuis la presqu'île de Kowloon, cela reste un temps de parcours honorable, d'autant plus que le trajet m'aura coûté moins de 3€.

Arrivé à la gare routière, je découvre qu'afin d'empêcher toute action de protestation des manifestants dans l'aéroport, les autorités ont mis en place des points de filtrage et réduit le nombre d'entrées. L'entrée que j'utilise habituellement est donc condamnée.

Des agents de sécurité se tiennent théoriquement à chaque point d'entrée pour vérifier que les passagers soient en possession de documents de voyage.

Le problème, c'est que je suis redescendu au rez-de-chaussée, où il n'y a aucun "checkpoint" (et où il n'y a d'ailleurs aucune véritable entrée, puisque les arrivées sont au premier étage et les départs au deuxième). Peu enthousiaste à l'idée de devoir remonter au niveau des points d'entrée "officiells", j'avise une porte dérobée. En l'ouvrant, je trouve une sorte d'escalier de service menant au premier étage. Un regard (furtif) à gauche, un regard (tout aussi furtif) à droite, et je me faufile à travers la porte.

Je ne suis pas le seul à avoir eu cette idée.

J'émerge, à pas feutrés, dans le hall des arrivées. Personne ne m'a repéré…

…Et la mission infiltration peut donc continuer, direction l'étage des départs.

A peine arrivé à l'étage, la centrale du MI6 m'informe que mon vol pour SIN est à l'heure et que l'enregistrement s'y fait dans l'allée K.

En fin limier des services secrets de Sa Majesté, je n'aurai aucun mal à localiser l'allée K…

…Et à y rejoindre, incognito, la file qui s'est formée au comptoir Jetstar.

La file est longue, mais elle avance vite car la plupart des passagers n'ont pas de bagages à enregistrer. En fait, comme souvent au départ de HKG, il est impossible d'obtenir son BP en ligne et tout le monde doit donc passer par la case "enregistrement" à l'aéroport.

Je suis accueilli au comptoir par un agent plutôt cordial qui me remettra mes BPs pour SIN et DPS.

J'hérite d'une allée sur les deux vols, et il est impossible d'obtenir un siège côté hublot sans débourser une dizaine d'euros.

Heureusement, Miss Moneypenny a bien fait son travail: sans rien avoir eu à demander à l'agent, je suis placé au 2D qui est un siège préférentiel à l'avant de la cabine avec embarquement prioritaire et espace aux jambes supplémentaire. 

Sur le vol vers DPS, en revanche, je serai au 28C :(

Une bonne quinzaine de minutes après être arrivé à l'aéroport, me voici donc en possession de mon BP, prêt à passer airside. Le tout en ayant échappé aux redoutables agents de sécurité de HKG, déjouant savamment leurs checkpoints. Une aventure à retrouver sur grand écran dans "Mourir peut attendre", en salles le 11 Novembre prochain.

PIF et PAF sont passés rapidement, et je me retrouve airside dans un terminal toujours aussi agréable malgré la fréquentation élevée. Les volumes sont immenses, et la zone commerciale est très bien achalandée.

Mon vol partira de la porte 201, qui se situe dans un satellite éloigné de l'aérogare principale.

Il me faut donc emprunter le transport hectométrique pour m'y rendre.

Après quelques instants dans les entrailles de HKG, j'arrive au satellite des portes 201-230.

La diversité des commerces y est un peu moins importante que dans l'aérogare principal, mais l'espace reste très agréable.

Je suis arrivé avec près d'une heure d'avance sur l'horaire d'embarquement annoncé à 13h45 mais, n'ayant rien de mieux à faire (j'avais déjà mangé avant de partir pour l'aéroport), je décide de me diriger vers la porte.

Notre A320 est bien là, caché derrière deux nourrices.

A travers les larges baies vitrées à l’extrémité Nord du bâtiment, j'aperçois un superbe 77W CX en plein tractage.

Le malheureux B-KQA est stocké depuis le mois de Mars :'-(.

Ayant un peu de travail à faire avant mes vacances, je profite de la présence de prises électriques pour charger mon ordinateur et avancer quelques devoirs.

Le mouchoir usagé entre les deux sièges n'est pas très ragoûtant et c'est la première fois que je vois un déchet à HKG, où tout est habituellement immaculé.

Un moment plus tard, l'embarquement débute en porte 201. Les heureux détenteurs de sièges préférentiels (3 ou 4 premières rangées et issues de secours) sont invités à embarquer en priorité.

J'ai le rare privilège d'appartenir à ce gratin exclusif, mais je n'aurai pas le loisir de tirer parti de ma prérogative: le temps de ranger mon ordinateur et autres fils de chargement, l'embarquement du gotha est déjà terminé et la plèbe des sièges "standard" se masse en une longue file.

J'attendrai donc patiemment que ladite file se tasse avant de me présenter en porte. La Hong Kong Airport Authority nous souhaite de joyeuses fêtes dans la langue de Goethe, sur fond de farandole où s'entremêlent givre, notes de musique et bonnets de lutins. Bref, c'est très couleurs locales.

Mes documents de voyage sont vérifiés, et je me dirige vers le jetbridge.

Pas de jaloux aujourd'hui, tout le monde voyage en Eco.

C'est 9V-JSM, un A320-232 livré neuf en 2011 à Jetstar Asia, qui m'emmènera à SIN cet après-midi. Contrairement à Jetstar Pacific qui est une filiale de VN, Jetstar Asia (de même que la maison-mère australienne Jetstar) est propriété de Qantas. Elle est, me semble-t-il, basée à SIN.

Cette livrée argentée est du plus bel effet.

Au bout de cette longue passerelle, le nez de cet A320 semble tout petit. En même temps, hormis quelques rares Embraer 195 de China Southern ou Mandarin Airlines, l'A320 doit être le plus petit module à se poser à HKG de façon régulière (bon, il y a aussi le 737).

Instant bouchon…

…Et fuselage shot largement obstrué par un rétroviseur qui reflète le fuselage du voisin (qui n'est autre qu'un appareil de la cousine vietnamienne Jetstar Pacific).

3K698: le flight report

L'accueil à bord par la cheffe de cabine est particulièrement enjoué et agréable.

En tournant à droite, on découvre une cabine plutôt moderne avec des sièges raisonnablement épais: on est loin des "planches à repasser" auxquelles on est habitués en Europe.

Les photos des sièges ont été prises au débarquement, ce qui explique que tout paraisse sens-dessus-dessous.

Sur la gauche de l'allée, mon siège, le 2D.

Une fois assis le pitch est bon pour mon 1m88, mais ce n'est pas royal pour autant; je suis bien content de ne pas avoir hérité d'un siège "standard" car ce doit être à peu près du niveau des terribles sièges AirAsia que j'avais expérimentés sur un HKG-HKT.

La littérature de bord et autres effets personnels se rangent dans le haut du dossier. Cette conception permet de grappiller quelques centimètres d'espace aux genoux tout en maintenant une forte densité de la cabine.

Fait appréciable pour une LCC, possibilité est également donnée aux passagers d'incliner leurs dossiers.

La porte est fermée peu après mon arrivée à bord. Avant que le roulage ne commence, j'ai une vue directe sur le cockpit où notre CC (qui se révèlera vraiment adorable) est en train de se faire briefer par les pilotes.

Le roulage commence alors que le CdB et la CC procèdent aux annonces de rigueur. Le temps de vol vers SIN est annoncé à 3h45.

Je suis malheureusement trop loin du hublot pour pouvoir prendre des photos correctes du roulage et du décollage, mais le roulage sera relativement rapide et nous décollerons, si mon souvenir est bon, de la piste 25R. Nous entamerons très rapidement un virage vers le Sud, qui nous fera survoler puis longer l'île de Lantau. Ceux qui ont eu la chance d'hériter d'un hublot du côté gauche ont dû avoir une belle vue sur Hong-Kong.

Pendant la montée, je décide de m'intéresser à la carte du BoB.

L'offre est complète avec des boissons et des snacks salés et sucrés; chauds et froids…

…Mais je trouve que c'est un peu cher en comparaison à ce que propose AirAsia: le premier prix pour une formule avec plat chaud est de 19SGD, soit environ 13€…

…Et pour le menu (soi-disant) "premium", on est entre 15 et 16€.

A titre de comparaison, sur un vol ex-HKG avec AirAsia, le plat chaud était vendu aux alentours de 3 à 4€, et l'on pouvait compléter avec une boisson et un snack sucré pour un total n'excédant pas 5 ou 6€. Globalement, les tarifs de ce BoB sont bien plus élevés que ce que l'on peut trouver dans un petit restaurant ou dans un centre commercial à Hong Kong pour des plats similaires.

N'ayant de toutes façons toujours pas très faim, je me décide à commander un jus d'orange…

…Et un muffin.

Comme les commandes sont prises après la distribution des repas précommandés, il m'aura fallu attendre un peu à la fois pour prendre ma commande et pour être servi. Le tout m'aura coûté l'équivalent de 5€, mais ce n'est vraiment pas de bonne qualité.

Notez que le ménage n'a pas été très bien fait sur le dossier du siège de devant.

J'ai une vue imprenable sur les strapontins des PNC… Qui resteront vides pendant tout le vol: les deux hôtesses en charge de l'avant de la cabine (y compris la CC) passeront presque toute la croisière à faire des passages en cabine et n'hésiteront pas à s'arrêter pour passer du temps à discuter avec plusieurs passagers, en mandarin ou dans un anglais parfait.

Elles sont vraiment souriantes, attentives et dégagent une impression de familiarité toute australienne (bien qu'elles soient basées à SIN et vraisemblablement singapouriennes). C'est la première fois que je vois un équipage aussi détendu en Asie.

Pour ce qui me concerne, je ferai un passage aux communs, très propres…

…Avant de me mettre au travail pour les deux heures de croisière restantes. La tablette est suffisamment grande pour pouvoir travailler assez confortablement.

Il n'y a en revanche aucune prise (secteur ou USB).

Comme j'aimerais terminer tous mes devoirs avant que mes vacances ne commencent (cela restera un vœu pieu), je ne lèverai pas les yeux de mon écran avant le début de descente.

Je range mon ordinateur et replie ma tablette alors que le CdB annonce un atterrissage dans une petite demie-heure.

Pendant la descente, je passe le temps en m'instruisant des conseils du magazine Jetstar, qui invite le passager à se livrer à une véritable orgie à travers l'Asie: "Mangez. Buvez. Recommencez". Voilà un précepte que je n'avais pas attendu le Jetstar Magazine pour appliquer.

Visionnaire, le magazine nous prédit douze expériences qui vont changer nos vies en 2020. Vu le résultat de la première "life-changing experience" de 2020, je n'ai pas hâte de voir les onze autres.

Qui qu'il en soit, Jetstar avait vu juste; nos vies allaient effectivement changer en 2020: Jetstar ou le prophète du 21ème siècle.

Après m'être éclairé des édifiantes annonciations de cette Bible des temps modernes, je découvre la page consacrée au réseau international de Jetstar et de ses trois apôtres (Jetstar Asia, Jetstar Pacific et Jetstar Japan). C'est plutôt conséquent (même si l'on reste loin derrière AirAsia et autres Scoot), et je suis surpris de trouver des vols vers Hawaii. Les aéroports de Cairns et de Gold Coast sont également étonnamment bien connectés avec le Japon.

Les PNC passent ensuite vérifier la préparation de la cabine pour l'atterrissage.

Je n’apercevrai pas grand-chose de Singapour lors de l'approche, si ce n'est une multitude de cargos et une ou deux colonnes d'épaisse fumée noire provenant certainement d'une raffinerie ou de quelconques torchères.

Pas de photos de l'approche ni de l'atterrissage donc, mais nous nous poserons vers 18h10, après 3h45 de vol.

Le roulage sera ensuite assez rapide, et nous arriverons en porte au Terminal 1 avec cinq minutes d'avance sur l'horaire.

Dès le jetbridge apprêté, c'est l'inévitable Instant Danette. J'ai pour habitude de patienter et de laisser la file avancer avant de me mettre en position pour débarquer mais là, en étant à l'avant de la cabine et avec 2 copax qui attendent de pouvoir partir aux sièges 2E et 2F, je m'insère dans la file avant même que les portes ne soient ouvertes.

Vient ensuite rapidement le moment de débarquer, et c'est sous les chaleureuses salutations des hôtesses que je foule du pied, pour la première fois, la célèbre moquette de SIN.

Dommage que le jetbridge, si feutré soit-il, soit aveugle.

SIN: en correspondance

C'est en arrivant dans le terminal que j'aurai une dernière vue sur notre étalon du jour.

Il aura bien travaillé sur ce long MC.

C'est ici que se termine ce FR. Merci de m'avoir lu, et à très bientôt pour le report du vol suivant où je vous retracerai également mon expérience de transit à SIN et à la fin duquel je vous proposerai un bonus de notre séjour à Bali!