Quoi de mieux de profiter du week-end dans un pays tropical pour se rendre sur une île paradisiaque ?
Les comarcas indigènes étant fermées et l'archipel de San Blas faisant parti du lot des lieux interdits pour les étrangers au Panama, Bocas del Toro situé au nord du Panama proche de frontière avec le Costa Rica semble faire amplement l'affaire pour ce petit week-end loin de la réalité actuelle.
Reste une problématique : comment y aller.
Il existe trois solutions pour se rendre à Bocas del Toro. La voiture, le bus et l'avion.
Le problème de la route est le temps que cela prend. Bien qu'à vol d'oiseau cela soit à 300km, du fait de la géographie du pays, en voiture c'est à 650km et pas loin de 10 heures de routes en comptant le ferry à la fin. En avion, certes le billet coûte 170$ aller/retour, mais cela prend moins d'une heure : le choix est donc vite fait.
Air Panama n'étant jamais été reporté et ayant remarqué cela, bien que petit contributeur sur le site même si des petites choses "rigolotes" sont à venir d'ici à juin, si le Covid ne s'énerve pas trop en Amérique Latine d'ici là.
Routing tout simple pour ce petit week end
L'aérodrome/aéroport d'Albrook, plus petit aéroport de Panama derrière le grand aéroport de Tocumen au sud de la ville et l'aéroport de Panama-Pacifico au nord de la ville. Il est situé à une dizaine de minutes du centre en voiture et en métro.
À l'origine, cet aéroport était une base aérienne militaire à l'époque où le Canal était encore sous administration américaine. Aujourd'hui il n'a qu'une vocation civile, pour jet privés, avions de loisirs et vols régionaux vers les autres région du Panama, le Costa Rica voisin ou le nord de la Colombie quasiment tous opérés par Air Panama.
Entrée du terminal, on peut pas dire qu'on est dans un grand aéroport internationale. Les belles affiches du MINSA (Ministère de la santé panaméen) sont présentes pour bien nous rappeler la réalité actuelle…
À l'intérieur du terminal, pas grand chose à voir. On voit les comptoirs d'enregistrements d'Air Panama sur le côté. Le "food court" affiché en était fermé, et il ne restait qu'un café en face des comptoirs d'enregistrement. Du reste, c'est tout. Albrook est un petit aéroport régional et cela se sent.
Côté Airside, quelques distributeurs, des toilettes, des sièges pour attendre, et c'est tout. Une salle d'attente
L'embarquement devait commencer aux alentours de 12h50 pour un départ annoncé à 13h20. Très probablement la météo a fait qu'il en a été autrement et dès 12h30, l'embarquement a commencé. Mesures covid oblige chacun était appelé rangées par rangées en commençant par l'avant de l'appareil.
Ici, pas besoin de jetbridge ou d'autre paxbus. Embarquement directement sur le tarmac.
Le coucou du jour est un Fokker 50.
Le moins que l'on puisse dire, c'est qu'il ne s'agit pas d'un avion récent, celui là a réalisé son premier vol en septembre 1989 avec SAS.
Dès la fin des années 90 il est passé entre les mains d'Air Baltic avant d'arrivé à Air Panama en 2013.
Le Fokker 50 est un avion qui tend à se raréfier aujourd'hui : on en trouve majoritairement aujourd'hui en service dans des armées ou dans des petites compagnies régionales.
Fuselage shoot
Une fois à bord, je remarque une cabine clairement vieillotte et très certainement pas rénovée depuis… sa mise en service ?
Les coffres à bagages eux sont tout petit, et ne permettent clairement pas de mettre autre chose qu'un sac à dos.
Les sièges ? Ils existent. Le mood lighting ? Néon. Air conditionné ? Peut-être.
La cabine était pleine à 90%, seul la dernière rangée n'était pas pleine, à savoir : la mienne.
Les plafonniers trahissent toujours l'âge d'un avion …
Je mesure 1m85. Le legroom est correct… Et puis pour un vol de moins d'une heure cela n'a pas une importance extrême.
Instructions de sécurité en espagnol et en anglais.
Vue du siège. La cabine est assez mal faite en 2-2 avec certaines rangées aveugles.
A peine le temps de finir l'embarquement, 2 minutes plus tard l'avion s'aligne sur la piste, allume ses moteurs à la sonorité digne d'un moteur de tondeuse à gazon (RIP mes oreilles à ce propos)
Vous m'excuserez de la qualité mauvaise de la vidéo du décollage. Mon siège n'était pas aligné avec le hublot et le décollage n'était pas franchement "doux".
Photo d'après décollage au dessus du parc métropolitain
Nous avons le droit ensuite à un beau panorama sur le canal de Panama :
on voit ici la nouvelle écluse construite lors de l'agrandissement du canal dans les années 2000 et l'écluse de Miraflores qui elle date de 1903, même si son creusage date de l'époque de de Lesseps, à la fin des années 1890.
Ici on voit toujours les écluses avec en fond l'entrée côté Pacifique du canal avec le pont des Amériques qui le traverse.
A gauche c'est le port de Balboa, à droite les plages de Veracruz.
Après une dizaine de minutes de vol, le Pacifique laisse sa place à l'Atlantique (si ça c'est pas du vol transcontinental rapide)
La majorité du vol se passe d'ailleurs au dessus de l'Atlantique avant subitement de revoir des terres insulaires se dessiner à l'horizon
Début de descente
Quelques mangroves avant l'arrivée
Pas de doutes, on arrive bien sur des îles des Caraïbes
J'ai bien cru que l'avion allait se désintégrer (il y avait beaucoup de vent ce qui n'a pas du simplifier les choses)
Mais, nous y voilà enfin, après 40 minutes de trajet.
Dernier coup d'oeil sur l'appareil qui continue sa route sur Changinola, ville frontalière avec le Costa Rica, avant de revenir sur Bocas del Toro et enfin la ville de la Panama.
Vous remarquerez le terrain de football situé juste après la piste - après tout avec moins de 10 mouvements par jour, cela ne doit pas être très dérangeant
Ensuite, viens le moment de récupérer son bagage.
Ici, pas de tapis bagage. Tout est posé à la même sol au bout de ce "hall d'extérieur". Un chien renifleur vérifie juste qu'on apporte pas avec soi quelques "trucs" de la ville. On récupère son bagage, et on arrive dehors… Au moins, c'est Covid friendly
5 minutes de taxi plus tard : le week-end peut commencé !
Bus dans les airs pour éviter de faire 9-10h de route. Vol plus pratique que agréable/confortable. Je tiens à préciser par rapport à mon vol retour s'étant fait entièrement avec une météo capricieuse que ce vol peut se transformer en machine à laver et qu'il faut mieux alors avoir l'estomac accroché.
Pas de restauration à bord : même pas un verre d'eau (mesure covid ?). Une seule hôtesse est présente à bord, et ce sont les pilotes qui s'occupent du débarquement. La cabine certes vieillotte est néanmoins propre.
10 Commentaires
Hâte de voir le FR du vol retour qui s'annonce mouvementé
Bon vols !
C'est vrai que c'est en dehors des sentiers battus comme vol.
Malheureusement, je n'ai pas assez de photos du vol retour, bien qu'une petite vidéo d'un F50 au décollage sous une pluie diluvienne aurait pu être intéressante (pour celui qui le regarde, pas celui qui filme ;) )
Content de revoir un FR en Fokker 50 :)
Marrant le terrain de foot derrière la piste, ça peut influencer le score final d'un match haha
A bientôt.
C'est vrai que le terrain de foot derrière une piste c'est pas une chose des plus habituelles, après peut être c'est aérodynamique pour le ballon
Pour tuer Air Panama, il suffirait que Copa se déploie plus sur des lignes intérieures dont celle sur Bocas del Toro et cela signerait probablement l'arrêt de mort de la compagnie
Quel bonheur de retrouver un Fokker 50 qui se fait tellement rare. Ca fait du bien aussi de revoir un vol "exotique".
Je trouve la cabine plutôt sympathique pour l'âge de l'avion.
A bientôt !
Un vol comme j'aimerai en faire : compagnie et destination exotique à souhait.
A bientôt
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