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Hello,
La bonne nouvelle est arrivée en janvier dernier avec l'annonce de la fin du conflit et donc du blocage entre le Qatar et plusieurs de ses pays voisins comme l'Arabie Saoudite, les Emirats Arabes Unis ou encore l'Egypte (la situation avec Bahreïn ne semble pas encore normalisée). Conséquence directe, Qatar Airways peut re-survoler ces territoires et rouvrir des destinations régionales qui avaient dû être abandonnées précipitamment. Parmi-elles, sa route Doha-Dubai, une véritable navette avec une dizaine de vols par jour pré-blocage.
Lorsque je cherche où partir en février et pouvant justifier d'un motif professionnel, c'est assez rapidement que Dubai s'impose de nouveau, faute de choix bien sûr mais aussi pour pouvoir reprendre Qatar Airways, car je dois bien avouer que j'ai un faible pour cette compagnie et je tiens à effectuer au minimum 2 voyages par an avec elle (le dernier datant d’août 2020), pandémie ou pas!
Si le routing est simple, les horaires le sont moins. A cause des nouvelles restrictions de déplacements pour les voyages extra-européens, QR a réduit son programme de vol vers Paris en ne gardant plus que son vol QR39/40 la plupart des jours. En partant en milieu d'après-midi de Paris, l'arrivée à Dubai se fait le lendemain à 3:10 du matin. Pour le retour, il faut prendre un vol très matinale à 7h pour pouvoir rentrer avec une correspondance (très) courte à Paris.
Je n'ai pas de temps à perdre puisque je dois encore récupérer ma carte d'embarquement au comptoir, il y a un peu de monde et alors que nous sommes à moins d'une heure du départ, c'est enfin mon tour. Ma carte d'embarquement m'est remise après une énième vérification des conditions d'entrées.
Notre vol est déjà en pré-embarquement quand j'arrive à la porte A8.
C'est historique de revoir l'inscription de Dubai ici!
Le vol s'annonce assez plein et l'embarquement débutera dans la foulée.
Je n'oublie pas de prendre une photo de notre avion sauf que certaines vitres sont couvertes de petits points, cela m'agace fortement!
Embarquement par la porte 1L pour les passagers Business.
L'accueil à bord est très enjoué par un steward thaïlandais.
Je ne reviens pas en détail sur le siège que j'ai déjà présenté l'été dernier à l'occasion de mon déplacement à Zanziibar.
A noter tout de même que même si il s'agit d'un court vol, on retrouve l'armement classique d'un long courrier avec oreiller et couverture.
Par contre, pas de bouteille d'eau, mais tout de même le kit sanitaire ainsi que la fiche menu déjà déposée dans un rangement magazine un peu vide du fait de la suspension de la littérature à bord (mag et duty free).
L'écran est fixe et de très bonne taille.
Qu'il s'agisse d'un vol de 40 minutes ou de 15 heures, pas de difference de protocole, on a toujours le droit à un verre d'accueil.
Après avoir bien abusé du Laurent Perrier Rosé sur le vol précédent, je passe au brut.
C'est du Lallier bien frappé.
Si les casques ne sont pas installés par défaut, l'équipage les proposes pour ceux souhaitant profiter de l'IFE malgré ce très court vol (mais l'attente au sol peut être longue).
L'embarquement traînant en longueur, c'est l'occasion de repasser faire les niveaux bouteille à la main (et cela à deux reprises)!
C'est aussi au sol que la prise de commande sera faite pour le choix de l'élément chaud du plateau et des boissons.
La safety est diffusée
Suivi de la vidéo spéciale covid que je ne trouve pas très classe avec cette hôtesse bien trop maquillée.
C'est parti, au revoir Doha!
Il faut bien se rendre compte qu'il s'agit d'un vol super court de seulement 238 miles. A titre de comparaison, la plupart des compagnies américaines ne font même pas de service sur les vols de moins de 350 miles…
…mais pas ici, découvrons le menu.
Il s'agit d'un All day platter avec des elements froids et chauds, un choix est donné entre le wrap au poulet tikka et le friand végétarien.
Niveau boisson, tout est disponible même si la carte des vins n'est pas détaillée.
Forcement, l'équipage est tout de suite détaché car ils vont avoir fort à faire sur ce vol de 40 minutes soit l'équivalent d'un CDG-AMS.
On commence par le dressage d'une nappe:
Suivi d'un plateau tout en un avec mon choix de boisson (je reste au champagne).
Covid oblige, certains des éléments sont protégés comme le pain et la salade, un choix de vinaigrette est aussi offert.
C'est mieux ainsi
Muhammara
Greek salad
served with Monte Vibiano olive oil infused with balsamic vinegar
Leek quiche
Chicken tikka wrap
Lemon dome
Warm Arabic bread
Ce plateau est un régal, les ingrédients sont super frais, le pain, la quiche et le wrap sont servis chauds. Le seul bémol c'est qu'il faut engloutir tout ça très vite car la descente a déjà commencé!
On se posera face au nord après un survol de Deira.
Je m'amuse de ma voisine qui s’installant comme pour un long-courrier a pris trop de temps pour finir son plateau et boire les nombreuses boissons commandées, c'est ainsi qu'elle se retrouve avec trois gobelets alors qu'on s’apprête à atterrir ^^
Bienvenue à Dubai International
On passe à côté du T3A qui n'est pas ouvert et sert à stocker des Airbus A380.
Dernier virage
Le PNC thaïlandais passe prendre congé de ses passagers le temps que la passerelle arrive alors qu'il me voit avec mon sac à dos plein de flammes "Remove Before Flight", c'est ainsi qu'il insiste pour m'offrir celle de Qatar Airways, je suis un peu gêné du geste mais j'accepte finalement.
Cheminement pas trop long jusqu'à l’immigration avec assez peu d'attente bien que les passagers business hors Emirates ne soient pas éligibles au fast track.
Ce vol a été incroyable, quelle prouesse de proposer un tel produit tant sur le hard que sur le soft pour seulement 40 minutes de vol, c’est tout simplement inégalé nulle part ailleurs et cela me rend d’autant plus triste de la nullité des produits que nous avons à subir en Europe.
Niveau confort, c’est la totale avec un full flat (évidement inutile) et full access, ceux qui veulent fermer l’œil en raison de l’horaire difficile peuvent le faire grâce à la couverture et l’oreiller.
Niveau IFE, un grand écran, le système Oryx One très complet, le seul bémol c’est le WiFi limité à messenger sur 787, mais c’est vraiment pour chipoter.
Niveau catering, c’est « la grosse claque » pour ce type de vol : triple proposition de PDB, prise de commande au sol, choix entre deux en-cas chauds, des ingrédients super frais et très bons et le tout sur un plateau type dégustation, c’est juste parfait.
Niveau équipage, c’est plus qu’un sans-faute, des PNC certes nombreux mais très enthousiastes, ultra souriants et qui ne chôment pas une seule seconde, c’est une véritable performance de leur part de réussir à proposer un tel service sur un vol si court et évidement sans usage du trolley !
Si QR est réputé et connu pour ses vols long-courriers, elle est presque encore plus impressionnante sur ses vols moyen-courriers tant elle creuse l’écart avec la concurrence. La raison, c’est qu’elle ne sait pas faire de vols court, donc elle transpose l’air de rien son protocole long-courrier. Au final, cela donne une superbe expérience mais le plus drôle, c’est de voir le comportement des passagers qui s’installent et vivent leur vol comme si ils partaient pour de nombreuses heures de voyage.
Bref, un bon vol !
12 Commentaires
J'ai hâte de voir si avec la reprise + la normalisation des relations avec les voisins + accord ciel ouvert avec l'UE Qatar va reprendre son extension sur de nouveaux marchés (province en France ?) avec l'arrivée des A321neoLR en 2022 ? ce serait envisageable.
Bon vols !
Je suis bien d'accord avec toi, le fait d'utiliser de véritable flute à champagne, même sur des vols courts change vraiment l'ambiance à bord et rend l'expérience premium et agréable.
C'était vraiment le but de QR avec l'arrivée de ses A321LR initialement prévu pour l'été 2020 de desservir des destinations secondaires, permettant ainsi de faire un Lyon - Siem Reap avec une seule escale et un produit consistant de bout en bout. Malheureusement, le covid change vraiment la donne et même NCE cet été n'est même pas re-desservi par QR à mon grand regret :( , il va falloir être patient !
A+
C'est énorme pour un vol de 45 minutes, le plateau est plus que copieux.
Et cela doit être une course folle pour l'équipage.
Un très bon vol qui donne envie !
A bientôt
Oui l'équipage ne chôme pas, un tel confort est presque superflu pour un vol si court, mais il faut reconnaître qu'il y a une vraie valeur ajoutée.
Effectivement la prestation de Qatar est impressionnante. Vu la concurrence depuis Dubaï, il vaut mieux soigner le produit mais je ne m'attendais pas à un produit aussi complet.
Au final le seul point négatif est l'horaire du vol...
A + !
Pour le moment, EK n'a pas repris ses vols vers DOH mais cela ne devrait pas tarder, la seule concurrence est donc flydubai qui propose aussi un produit Business mais j'imagine bien moins aboutit.
L'horaire n'est pas simple mais il correspond à la plage de correspondance principale de Doha (vers minuit), donc pas trop le choix, surtout avec la baisse des fréquences.
Et bien, sur un vol aussi court, ça fait rêver. Et dire qu'on est encore censé être en pleine période de pandémie.
A bientôt !
QR a fait le choix de proposer un produit inchangé sur ses vols courts mais en renforçant le nettoyage + distribution d'un kit complet (gel, masque, gants). Il faut aussi garder à l'esprit que nous sommes ici qu'avec des passagers testés négativement, au final, je me sent protégé même avec un service élaboré.
Le protocole est impressionnant pour un vol aussi court. De la cabine, aux amenities et au catering, il est difficile de faire mieux en aussi peu de temps.
Merci pour ce Fr
Oui, ça fait plaisir d'avoir un option de plus pour rejoindre DXB, surtout si c'est QR :)
Cette expérience est incroyable !
Comme tu le dis, c’et comparable a un CDG AMS.....
QR rayonne par son excellence et le covid semble n’avoir (quasi) pas d’impact.
Merci Flavien pour ce report et à bientôt
Un tel produit sur un vol aussi court fait relativiser beaucoup de chose sur ce qui est possible de faire ou de ne pas faire, clairement c'est le benchmark du ciel tant sur le MC que sur le LC.
A+
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