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Bien loin de mes vols Swissgeek vers ZRH et EAP, bien loin de mes vols intérieurs vers le sud de la France, je vous propose aujourd’hui de remonter en 2018, vers ce qui fut pour moi le voyage d’une vie:
Mon premier séjour au Japon et, surtout, le vol Paris-Francfort-Tokyo en Lufthansa First Class!
Bonjour à tous,
Ceux qui me lisent régulièrement en tomberont probablement de leur chaise! Pour une fois le FR d’aujourd’hui ne concerne pas ma combinaison préférée CDG-ZRH/EAP-CDG. Il ne concerne pas non plus un ORY-TLS ou ORY-MRS.
Je vous invite à un voyage beaucoup plus lointain, tant en terme de date que de distance…
Dans une ancienne vie, j’ai longtemps travaillé en Allemagne puis plus brièvement en Suède. Grâce aux vols LH et SK, j’y avais alors accumulé beaucoup de Miles dans le programme “Miles and More” de Lufthansa.
Revenu en France, je ne voyage plus que très rarement sur Star Alliance. En 2018, l’ensemble de cette cagnotte Miles and More arrivant inéluctablement à expiration, j’ai donc décidé de l’utiliser en réalisant un vieux rêve: voyager en avion – mais en First Class!
Rêve devenu réalité en convertissant 105 000 Miles pour un aller simple First Class de Paris vers Tokyo via Francfort, sur la compagnie Lufthansa. En espèces sonnantes et trébuchantes, cet aller simple m’aurait coûté à l’époque la “modique” somme de 4300€. Le retour Osaka-Seoul-Paris s’effectuera sur la compagnie coréenne Asiana: un peu de patience pour ce futur FR, il faut d’abord que je retrouve et ordonne les photos :-)
La magie de mon premier voyage vers le Japon reste toujours aussi vivace, et je me revois donc patienter dans le salon LH de CDG1. On a tendance à l’oublier depuis le Covid, mais le terminal 1 de Roissy était autrefois ouvert!
Le trajet CDG-FRA ne comportant pas de First Class, c’est à travers un hublot de Classe Affaires que je remarque sur la gauche un empennage bien familier :-)
C’est l’Airbus A320 D-AIPD qui assure ce court vol vers Mainhattan (un des surnoms de Francfort, en référence à la rivière Main qui traverse la ville et aux nombreuses banques présentes).
Des nuages bien dodus agrémentent le trajet.
Mais ils ne gênent pas la dégustation de ma collation.
Les méandres de la Moselle signalent le début de la descente vers Francfort.
Dix minutes avant l’atterrissage, nous survolons la ville de Mainz.
Souvenirs et émotions: dans une ancienne vie j’ai habité à Wiesbaden, située de l’autre côté du Rhin.
Puis c’est l’atterrissage à Francfort, suivi comme souvent d’un stationnement au large.
Le monde étant petit, j’aperçois l’imposant Boeing B747 qui va me transporter vers Tokyo. Il est arrivé une heure plus tôt de Mexico.
Immatriculé D-ABYF, ce magnifique Jumbo a été livré en septembre 2012 à LH. C’est un Boeing B747-8, qui est la série la plus récente des B747.
Ayant volontairement prévu large pour la correspondance, je quitte la zone de transit et me dirige à pied vers le Lufthansa “First Class Terminal”.
C’est un terminal séparé, dédié uniquement aux passagers de Première.
Le luxe réside en particulier dans le temps économisé.
Pas de temps d’attente au contrôle de sûreté car il y a un PIF dédié dans ce terminal.
Aucune attente non plus à la PAF, puisque l’hôtesse d’accueil a pris mon passeport et s’est occupée directement des formalités. Je récupèrerai mon passeport au moment de l’embarquement.
En revanche je passe du temps à profiter de la quiétude des lieux!
Pour frimer et bien faire VIP, j’arbore nonchalamment la petite pochette rouge. Ça fait (première) classe!
Tokyo dispose de deux aéroports:
NARITA, où arrivent la plupart des vols internationaux, mais qui est situé à 60km de la ville;
HANEDA, beaucoup plus proche (15km de Tokyo), qui accueille les vols domestiques et (quelle chance!) quelques vols internationaux dont ceux d’Air France et de Lufthansa.
Mon vol LH716 est prévu “pünktlich” (à l’heure).
Le First Class Terminal étant distinct du terminal principal, on ne peut donc pas accéder directement à l’avion. Peu importe – puisqu’une limousine vous y conduit directement!
La publicité Lufthansa parle d’un transfert en Porsche Cayenne, mais je dois me contenter d’une Mercedes.
Et je suis déposé directement à la porte Z66, au pied de l’avion. J’aperçois déjà mon siège 2A situé dans le nez du Boeing 747-8.
Le B747-8 de Lufthansa a une capacité de 364 pax:
244 en Economy (10 de front, en 3-4-3), 32 en Premium Economy (8 de front en 2-4-2), 80 en Business (6 de front, en 2-2-2), et 8 en First (6 sièges solo et 2 duo).
Mon siège 2A marqué en jaune:
Est-il besoin de le préciser: la cabine est vraiment lumineuse et spacieuse.
On n’est pas un peu serré? :-)
Dans cette cabine de huit sièges, trois sont inoccupés. Pendant onze heures, ce sont donc 2 PNC pour s’occuper de 5 pax. Je ne peux pas me plaindre d’un tel ratio!
Je prends mes aises au 2A, sur le roi des sièges et le siège des rois.
Et voici LA photo typique, que chaque passager de Première poste sur Internet:
La coupe de champagne, les noix de macadamia, et la rose. “L’emmerdant, c’est la roooose” - ok je sors.
Dix minutes – le temps d’essayer toutes les positions ergonomiques.
Le décollage est ponctuel pour les 9386 km séparant Francfort de Tokyo.
Francfort et ses gratte-ciels bancaires.
La rose – symbole de la First Class Lufthansa
Encore des nuages d’orage
Avant le dîner, un arrêt au stand s’impose.
Voyez-vous quelque chose de particulier?
Réponse: Une pause pipi avec vue, c’est quand même un luxe ??
La rose - omniprésente
En revanche, pour une First Class, la trousse de toilette laisse à désirer!
45min après le départ, je survole déjà le Danemark et sa capitale Copenhague. Il ne reste plus que…9h54min de vol.
Il est temps de jeter un coup d’oeil au menu.
Celui-ci propose également un choix japonais, mais étant sur une compagnie européenne, je reste sur l’option occidentale. Au contraire, si j’avais voyagé sur JL ou NH, j’aurais pris les spécialités locales.
L’hôtesse dresse la table, l’expression “Restaurant dans les airs” prend tout son sens.
Amuse-bouche
L’attention aux petits détails.
Du beurre siglé “First Class”, il fallait oser!
Sur Lufthansa, un repas First Class débute toujours par ces petits grains iodés.
Pour éviter un choix cornélien, je préfère prendre toutes les entrées!
Tartare de canard / Abricots et gorgonzola / Tarte au flétan
Plat principal: Asperges fraîches et escalope de veau
Puis le dessert: Glace vanille, framboise, gelée au yuzu et citron vert
Le dîner est vraiment délicieux. C’est assez Incroyable de pouvoir manger en vol de la même façon qu’au sol!
Pour digérer ces agapes, un espresso s’impose. Je ne résiste pas aux pralinés qu’apporte le steward.
À nouveau des souvenirs d’une ancienne vie – en survolant la Suède au soleil couchant. Vivre à Stockholm, c’était quand même chouette…
L’administration est identique partout, on n’échappe pas aux divers formulaires d’entrée.
Après avoir rempli les formulaires d’immigration et de douane, je décide de prendre quelques heures de repos. Le temps que je me lave les dents, le steward a transformé mon siège en un lit horizontal.
Pour être honnête, ce n’est pas très confortable. C’est plus une couchette qu’un véritable lit.
La cabine est plongée dans l’obscurité, mais dehors il fait jour. Comme l’avion survole d’abord la Scandinavie, puis tout le nord de la Russie jusqu’au Japon, le soleil ne se couche pas fin mai.
Pour fermer le cache-hublot, nul besoin d’effort physique. Il suffit d’appuyer sur le bouton, c’est un système électrique. Un vrai gadget de riches!
Presque arrivé! 1h30 avant l’arrivée à Tokyo, le petit-déjeuner est servi.
Je lorgne la partie haute (petit-déjeuner européen) plutôt que la partie basse (petit-déjeuner japonais) du chariot.
Je commence par le froid
avant de poursuivre avec le chaud. Miam miam – une omelette fraîchement préparée
L’avion atteint les côtes japonaises au niveau de Niigata, à 300km au nord-ouest de Tokyo.
 La baie de Tokyo, peu avant l’atterrissage.
Nous nous posons pile à l’heure sur l’aéroport de Tokyo-Haneda.
Lufthansa, et je dirais même plus: Lufthansa. Nous nous garons à côté de l’A340-600 D-AIHW arrivé de MUC une heure avant.
Que de chemin parcouru depuis Francfort!
Il est malheureusement temps de quitter D-ABYF.
J’en ai d’autant plus profité que le Boeing B747 se fait de plus en plus rare.
Après avoir passé l’immigration et la douane, me voici sur le sol japonais en zone publique.
Hihi, pour une même d’heure d’arrivée à 12h15, LH a grillé la politesse à AF.
Le vol en provenance de CDG est en retard. Ah ces Français! :-)
Puis premiers contacts (et errements!) avec la technologie japonaise:
Par égard pour mes fesses et l’intégrité de mon pantalon, je m’en tiens au seul bouton “Flush”!
C’est vraiment du sur-mesure :-)
Afin de prendre la navette vers le centre de Tokyo, j’ai réussi à comprendre le minimum vital - càd uniquement l’inscription ‘’Tokyo Station’’.
Cela s’appelle “Limousine Bus”, mais cela s’apparente plus au second qu’au premier!
Premier aperçu de Tokyo
Rainbow Bridge
Et c’est en arrivant à Tokyo Station que s’achève ce FR mémorable pour moi.
Merci de m’avoir lu et à très bientôt!
Pas de doute - je suis bien au Japon :-)
Un superbe vol en First Class sur lequel j’ai liquidé mes points Miles and More.
1/ A bord:
Paradoxalement, comment donner une autre note que 10? En effet c’est difficile de noter objectivement, puisque je n’ai auparavant jamais voyagé en F ni sur LH ni ailleurs…et je ne pourrai probablement pas le refaire :-)
Cabine: ‘’seulement’’ 9,5 car le flat bed était tout de même un peu inconfortable.
Dans l’ensemble, ce fut une expérience mémorable.
2/ Transfert à FRA:
Mes souvenirs sont un peu flous, mais je me rappelle avoir dû faire un vrai marathon pour trouver la sortie, avec une signalisation pas franchement optimale. D’où ma note globale de 7,5.
3/ First Class Terminal à FRA:
Une excellente expérience au niveau du confort et du personnel attentionné.
Au niveau des services, une note de 9,5 car le transfert vers l’avion s’est fait dans une vulgaire Mercedes et non dans la Porsche tant vantée :-)
J’avais la chance d’utiliser mes Miles, sinon ce vol aurait été largement en dehors de mes moyens. A chacun de voir si les prestations First Class méritent de payer la coquette somme de 4300€.
28 Commentaires
Faire un voyage en F est toujours une tranche de plaisir indicible mais le citron ? qui est en moi doit réagir sur certains points.
"Voir large" pour le FCT pour moi pour un départ à 18:00 c'est arriver à 10 heures du mat grand max. Pour pouvoir baffrer, fumer, baigner popol, s'enfiler des lichettes de whisky, prendre un petit goûter. Ici on dirait un passage en coup de vent mais je suppose que le relatif manque de photos du FCT est plutôt dû au fait que tu as profité du site... :-)
On attend toujours un FR promis de longue date de notre feignasse FFlyerCDG sur une entrée en grande pompe dans ce domaine...:-)
Le trajet en véhicule privé vers l'avion est toujours un grand moment que les personnes non avgeek ou peu intéressées par l'aviation ont du mal à comprendre.
A bord on aime ou on aime pas les suites ouvertes. Moi j'aime les 3DG pour voyager avec ma femme, c'est plus cool que dans un box fermé.
La literie, je l'avais trouvée confortable même si on est loin d un Sofitel quand même. Mais en tout cas plus que les sièges Y de Numéro_2.
Je suis plus dubitatif sur les liquides: aucune exagération bibitive? Même pas le Champ de rigueur? La seule excuse valable serait un cirrhose du foie à un stade avancé :-).
Pour le repas aussi, je trouve qu'il est très faible même s'il a l'air d'avoir été correctement réalisé. La lecture du menu et les photos fait plutôt penser à ce FFlyerCDG doit recevoir à 17:30 dans son établissement spécialisé. AirBerlin à l'heure où j'écris ces lignes pourrait aussi prétendre à la panure de la tambouille qui lui est servie.
Il ne faut pas se méprendre, j'ai eu beaucoup de plaisir à lire ce FR et un trajet en F restera toujours un monde à part surtout payé en miles.
A bientôt
Frédéric
‘’ Faire un voyage en F est toujours une tranche de plaisir indicible’’ => je ne peux qu’approuver, même si ça restera une seule tranche je pense.
‘’ le relatif manque de photos du FCT est plutôt dû au fait que tu as profité du site’’ => j’ai profité et surtout, à l’époque, je n’écrivais pas encore de FR, d’où le peu de photos :-)
‘’ Pour le repas aussi, je trouve qu'il est très faible même s'il a l'air d'avoir été correctement réalisé’’ => comme je le mettais dans le FR, je n’ai aucun point de comparaison. Je ne savais donc pas trop à quoi m’attendre. Mais au niveau qualité et service je ne peux pas me plaindre.
‘’ un trajet en F restera toujours un monde à part surtout payé en miles’’ => pour moi la F ne peut être qu’accessible via les miles. Impossible de payer comptant :-)
A bientôt.
La route suivie par l'avion est fort improbable actuellement ?
A bientôt !
C’est vrai que même le routing est devenu vintage!
La destination est celle d'un pays que j'aime particulièrement et ou il me tarde de retourner, mais je ne sais quand.
Profiter des ses miles pour se faire plaisir c'est quand même chouette.
Dans cette cabine de huit sièges, trois sont inoccupés. => c'est bien plus que sur AF.
Du beurre siglé “First Class”, il fallait oser! => le présentation n'est pas très chic.
Puis premiers contacts (et errements!) avec la technologie japonaise: => cela fait parti du charme du pays, mon premier trajet en bus fut une expédition, puis on arrive à se débrouiller, idem pour le toilettes.^^
A bientôt
‘’ ou il me tarde de retourner’’ => moi aussi, le Japon est un pays magnifique et totalement dépaysant.
‘’ cela fait parti du charme du pays, mon premier trajet en bus fut une expédition, puis on arrive à se débrouiller’’ => effectivement, parfois c’est le langage des signes en dernier recours. Et de toute façon les Japonais sont d’une courtoisie à toute épreuve.
A bientôt.
Comme les illustres commentateurs précédents, je trouve que ce voyage en F a quelque chose de monacal, car il faut bien se faire violence pour être autant sur la retenue quand on voyage en F !
Mais je suis sûr que FFlyerCDG, si il nous lit, abondera dans votre sens, lui qui ne prenait que son poisson blanc vapeur, une salade et une tisane lors de ses voyages DXB-SYD en Frist QF. ;)
A bientôt.
‘’ il faut bien se faire violence pour être autant sur la retenue quand on voyage en F’’ => côté boissons la communauté FR est mal tombée avec moi, je ne bois qu’un verre par ci par là - comme le verre de champagne de bienvenue :-) Donc l’offre au FCT et à bord m’a laissé bien indifférent! En revanche j’ai bien profité d’une infusion à la menthe pendant la nuit.
A bientôt.
Un thé à la menthe, c'est une blague... :-).
En tout cas moi au FCT, je regardais tout avec cupidité... :-)
Ne pouvant faire aucune comparaison avec la F d’autres compagnies, j’ai trouvé le catering LH très bien. En tout cas j’ai été satisfait et c’est bien l’essentiel :-)
J'ai été très surpris de voir première et 748 sur un de tes reports, ça y est LH se positionne sur EAP/CDG en 748 :)
Un chouette vol du temps d'avant, je vois que tu en as apprécié chaque instant !
A bientôt !
‘’ ça y est LH se positionne sur EAP/CDG en 748’’ => quand ce sera le cas, le dépose-minute sera bien moins calme je pense! Et il sera alors temps d’ouvrir enfin la terrasse!!
A bientôt.
En effet, ce FR a fait l'effet d'une bombe ! Mais je ne suis pas tombé de ma chaise pour autant... ^^
Le Japon est un pays fascinant...
Un premier voyage en First est toujours très excitant, je dirais que tous les voyages en P sont spéciaux.
Pas de limousine à disposition à la descente du premier vol ?
Je confirme que le FCT est un salon magnifique, moi qui suis très amateur de, (bons), whisky c'est le paradis :))
"L'emmerdant c'est la rose"=> Thierry Le Luron était visionnaire... ^^
A bord on sent bien la joie de voyager dans le nez de la Reine du Ciel.
Je trouve tout de même qu'une escalope de veau et des asperges font un peu limite dans cette classe de voyage, on a vu mieux ailleurs.
En tout cas, un vol inoubliable avec LH.
Merci beaucoup pour le partage, à bientôt.
‘’ Le Japon est un pays fascinant’’ => fascinant, déroutant, dépaysant…on pourrait encore trouver plein d’autres qualificatifs.
‘’ Pas de limousine à disposition à la descente du premier vol’’ => Nein! La rigueur allemande n’est plus ce qu’elle était.
‘’ A bord on sent bien la joie de voyager dans le nez de la Reine du Ciel’’ => tout à fait. Je n’avais encore jamais voyagé dans le nez. Quant à mes derniers voyages en Jumbo, ils remontent aux années 90 avec les 747 BA :-)
‘’ Je trouve tout de même qu'une escalope de veau et des asperges font un peu limite dans cette classe de voyage’’ => je ne peux pas dire, je n’ai aucun point de comparaison. Mais il y a sûrement en effet beaucoup plus raffiné sur d’autres compagnies. Moi en tout cas, cela me changeait du ‘’chicken or beef?’’ :-)
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