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Bonjour à tous, heureux de vous retrouver pour lever le suspense insoutenable dans lequel je vous avais laissés à la fin du FR précédent.
Nous nous sommes quittés au moment où l'agent de piste manœuvrait la passerelle destinée à nous permettre de rejoindre le bus chargé de nous conduire au terminal.
A cet instant il est 20h26 et nous disposons de 24 minutes pour effectuer la correspondance, notre vol décollant à 20h50.
J'entends déjà les railleries des autres et des uns : "mais enfin, les portes ferment 20 minutes avant le décollage ! " "Tout cela est ridicule."
Nous décidons durant le transfert en bus de nous hâter vers la porte D64 : même si rien ne va dans ce sens, le vol pour MAD a peut-être lui aussi du retard. Dans le cas contraire, nous discuterons en porte une nouvelle alternative pour rejoindre MAD.
La rapidité avec laquelle nous agissons interdit la prise de photo ou la consultation régulière de la montre.
Nous atteignons enfin la porte D64 située rez-de-tarmac. Notre vol n'est plus affiché. Nous descendons les escaliers. Personne. Nous nous approchons des stations de travail du personnel est apercevons une agente en train de tapoter sur son ordinateur.
Nous nous présentons. Elle nous indique que la porte est close, que ce vol est le dernier de la journée vers MAD et que nous devons nous rendre au bureau des transferts. Elle nous explique où se trouve le plus proche.
Alors que nous nous assurons que nous avons bien compris, une porte s'ouvre, un homme en uniforme surgit : il s'agit du copilote du vol pour MAD. Il nous dit que nous pouvons encore embarquer. Il nous explique que le désordre de ce samedi 23 avril est dû à une grève très suivie des personnels au sol de Schiphol. L'agente au sol récupère nos BP, en édite de nouveau et nous voilà à bord.
Nous retrouvons notre issue de secours et les anciennes cabines.
Fiches de sécurité.
Nous roulons et il est 20h54 : le vol n'a que 4 minutes de retard. L'aile et le winglet siglé.
Un collègue.
Au loin, la zone dédiée au fret.
Et c'est parti pour Madrid !
Le vol est complet ce qui a rendu un peu compliqué le rangement de nos bagages cabine.
Nous sommes bien à bord des lignes aériennes royales néerlandaises.
Le service s'effectue en deux temps : tout d'abord nous retrouvons notre compagnon de voyage le plus fidèle.
Dont voici la composition respectueuse de l'environnement.
Comme à mon habitude, je l'accompagne du vin sud-africain de circonstance.
J'entends mes fidèles lecteurs ironiser sur mes remarques elles-mêmes ironiques : Papoumada joue les blasés mais aurait-il oublié les longs mois où il était prêt à mendier un insignifiant voyage en avion, avec ou sans sandwich?
Pour me faire pardonner, vue générale de la tablette…
… et autopsie du sandwich.
Une vingtaine de minutes après le premier service, un PNC passe avec le dessert. Un fondant au chocolat.
Il ne paye peut-être pas de mine, mais il est très bon. Agrémenté d'un café qui ne risque pas de faire perdre le sommeil.
Je suis d'autant plus satisfait du service et du pas généreux en issue de secours que lors de l'enregistrement il me fut demandé 179 euros par pax pour avoir l'honneur de déguster la meal-box KLM.
Le vol se poursuit en visionnant quelques vidéos.
L'allumage des phares signifie que l'atterrissage est proche.
La périphérie nord de Madrid apparaît.
Et défile sous nos yeux en mode psychédélique.
L'atterrissage est ferme, le freinage long à l'instar du roulage.
Nous venons stationner à côté de ce B-738 UX.
L'instant Danette prouve que le monde d'avant n'est plus très loin.
Nous atteignons rapidement le terminal.
Ma foi ne me permettant pas de passer par le chas d'une aiguille, je ne me fais aucune illusion sur le sort de nos bagages de soute. D'autant que la grève des personnels au sol ne doit pas hâter le traitement des bagages.
C'est donc sans m'arrêter aux tapis de livraison que je pars en quête du bureau des pleurs.
Celui-ci se trouve près de la sortie. Nous dérangeons un jeune agent : malgré nos explications, il nous demande d'aller faire le pied de grue devant les tapis à bagage, car il ne possède aucune information selon laquelle nos bagages seraient absents.
Nous nous exécutons.
Assez étonnamment, un grand nombre de bagages de soute sortent des entrailles du terminal 2 de MAD mais très peu de monde pour les récupérer.
Lorsque nous estimons que la plaisanterie a assez duré, nous nous présentons à nouveau au guichet des pleurs. Cette fois-ci, nous sommes accueillis par une dame extrêmement serviable. Non seulement elle fait son travail de bonne grâce, mais en plus, au vu de notre double statut Platinum, elle nous indique que nous avons droit à un traitement VIP. Nous lui expliquons notre itinérance andalouse. Elle nous demande les adresses de nos trois premières nuitées afin d'organiser au mieux la livraison. Elle nous promet de nous tenir au courant.
Ne reste plus qu'à rejoindre le terminal 1 pour récupérer notre véhicule de location. Malgré l'heure tardive, tout à bien fonctionné et nous atteignons le Pullman Aéroport vers 1h.
L'agente du bureau des pleurs a tenu parole : elle nous a tenus régulièrement informés du sort de nos valises. Elles sont arrivés à Madrid le lundi soir et nous furent livrées le mardi après-midi à notre B&B de Cordoue avec l'aimable complicité de notre hôte.
Nous avons perdu quelques heures le dimanche matin dans un centre commercial de Getafe pour acheter le nécessaire de survie pour deux jours au moins.
Autant le service Amex a brillé par son absence -surtout ne pas déranger le dimanche - autant AF a été à la hauteur. J'ai créé un dossier d'irrégularité dès le dimanche. A notre retour, j'ai envoyé tous les justificatifs le 1er mai au soir. Le lendemain à 9h j'avais un appel d'AF me demandant de leur adresser un RIB. Nous fûmes totalement remboursés le mardi. Doit-on cette célérité au statut?
Afin de terminer en beauté ce FR assez pauvre en photos, je vous invite à redécouvrir rapidement la Mosquée-cathédrale de Cordoue.
Le site occupé par le monument que l'on visite aujourd'hui accueillit successivement des temples païens, dont celui de Janus, une église wisigothique avant que la moitié de celle-ci devienne mosquée en 714 suite à un accord avec les Wisigoths.
Le clocher actuel est bâti à partir de l'ancien minaret.
La mosquée actuelle est le résultat de plusieurs campagnes d'agrandissement. tout débute en 787 sous le règne de l'Omeyade Abd- Al-Rahman Ier. Un module composé de nefs constituées d'une double arcature de pierre et de briques reposant sur des colonnes constitue la base de l'édifice. La première mosquée et les deux premiers agrandissements sont réalisés avec des éléments de réemploi, dont 850 colonnes..
Le regard converge vers le Mirhab, la partie la plus sacrée. Autour de l'arc central sont écrits les 99 noms d'Allah.
A l'intérieur se trouve la Qibla qui de façon étonnante indique le Sud alors que La Mecque se situe au Sud-Est.
Les extensions successives de la mosquée jusqu'au XII ème siècle illustrent la prospérité de la cité cordouane.
La forêt de colonnes, la répétition du module, l'unicité de chaque objet, le syncrétisme du réemploi créent la magie des lieux quelque peu victime du tourisme de masse.
Le 28 juin 1236, Alphonse III de Castille ramène définitivement Cordoue dans le camp chrétien et transforme la mosquée en cathédrale sans altérer l'équilibre.
Mais en 1523, s'ouvre un siècle de travaux destinés à édifier la Capilla Mayor.
J'avoue préférer la modestie subtile de ces lieux-là.
Les portes constituent autant de merveilles.
Merci de votre lecture et à bientôt !
Une expérience assez improbable qui débute avec la réouverture des portes par le copilote.
Le vol en tant que tel est banal.
Je note et loue la conscience professionnelle de l'agente du service bagages de MAD dont je rends compte dans la note "services" de MAD.
18 Commentaires
Heureusement que le pilote est venu à votre rencontre, car s'il fallait compter sur l'employée au sol...
Un bon vol aux issues avec le traditionnel sandwich et pinard.
C'eut été un miracle si votre valise était posée sur le tapis à MAD !
Et là bas aussi, un jeune employé pas du tout motivé, et une dame très professionnelle : AMS 1 - MAD 1...
Merci Franck pour ce nouvel opus, à bientôt.
L'employée au sol rangeait ses affaires, les portes étaient fermées et on ne peut la blâmer. Mais quelle surprise de voir le copi arriver pour nous faire embarquer !
Comme dans tout milieu, il y a des gens sérieux et attentionnés et les autres. Cela rappelle l'importance de l'attitude humaine dans tous les métiers de service, quelle que soit la qualification requise.
A bientôt mon ami.
Ton aventure me rappelle exactement mon expérience à AMS pour un vol vers l'Espagne (BIO en l’occurrence), où les préposées à l'embarquement m'avait dit que le vol était clos, avant que le co-pilote sorte et vienne nous chercher (ceci grâce à la complicité de Marmotte92).
En tout cas bravo a ton copilote.
2 services à bord : ça change de certains PNC qui distribuent tout en même temps avant de se réfugier derrière le rideau du galley et qu'on ne voit plus jusqu'à la descente.
On trouve de tout dans le personnel entre un jeune agent qui n'est pas motivé et cette dame (que j'imagine moins jeune vu que tu ne l'a pas mentionné) qui fait très bien son job.
Merci pour le très beau bonus.
Du coup combien de temps es-tu resté sur place ?
A bientôt
Malheureux, associer "vol" et BIO ! Tu vas finir par avoir des emmerdes dans notre monde bien pensant.^^
Le service est fait très courtoisement, les PNC sont à l'écoute des pax qui demandent un verre de plus : rien à redire sachant que l'on ne peut offrir que ce qui est disponible.
Cette dame est parfaitement jeune puisque de ma génération.^^ En tout cas, elle mérite mille bravos.
Notre autotour a duré 8 jours.
A bientôt !
L’épisode de la valise a été vraiment bien géré, autant par le comptoir de MAD que par AF.
Merci pour ce Fr
Je n'y avais pas pensé mais tu as parfaitement raison.
L'agente espagnole a vraiment été géniale. Elle avait vraiment à coeur de nous aider. Je pense que le statut n'est pas non plus étranger à son zèle. Au final, nous avons perdu quelques heures dans un centre commercial de Getafe pour acquérir quelques fringues.
A bientôt !
Correspondance ultra courte et sportive à AMS, le copilote est apparu tel une bénédiction ^^
A bord un bon vol KLM.
2 ème bénédiction à Madrid avec cette charmante dame au litige bagages.
3eme bénédiction enfin cette fois ci plus spirituelle avec cette merveille située à Cordoue.
Bref, Amen! Et à bientôt ^^
Un moment placé sous une triple bénédiction : saint Copilote et sainte Antoinette du Bagage retrouvé ont intercédé pour nous.
A bientôt pour la suite avec de nouveaux boni.
KLM est encore plus généreuse que d'habitude sur le catering, peut-être parce que le vol dure plus de 2h30 ?
A bientôt
Je ne connais pas la cause de cette munificence mais cela permet de meubler le vol.
A bientôt !
Merci pour le partage !
Comme Patrick le rappelle, ce n'est pas la première fois que l'on voit un équipage KL ou Cityhopper "déjuger" un agent au sol en acceptant des passagers quand même ce que je trouve très bien. En même temps l'agent au sol ne fait aucun effort, si elle voit la porte de l'avion ouverte, elle aurait pu appeler le coordo sol.
A bord c'est du KL classique, le fondant est nouveau :)
Très joli bonus, comme à ton habitude !
A bientôt !
Elle rangeait ses affaires, pressée je suppose de rentrer chez elle.
Est-il moins couteux pour la compagnie d'acheminer les pax sans bagage (avec la note de frais qui leur a été présentée) que de les loger à AMS et les acheminer le lendemain (pour peu qu'il reste de la place) avec de toute façon le retard supérieur à 3h?
En tout cas, la bienveillance du copi n'est pas allée jusqu'à un surclassement.^^
A bientôt l'ami !
Et bien, quel coup de chance que le copilote soit venu vous chercher ! Et, même si elle avait sans doute eu une longue journée, je trouve la personne au sol assez peu compréhensive, surtout quand les soucis de grèves viennent mettre le boxon toute la journée dans les vols, un peu de tolérance serait la bienvenue...
Sinon, le retour du fameux sandwich, mais cette double prestation est aussi inédite pour moi, je ne l'avais jamais vue... Comme dit Nico, peut-être à cause du vol long. En tout cas c'est bienvenu !
Le traitement des bagages qui n'ont pas suivi, hormis le déplaisant premier accueil, est en effet top !
Je pense que oui, en statut Gold j'ai beau faire des réclamations pour des motifs valables et similaires (vols décalés au lendemain et donc frais hoteliers), ça met un mois à être traité.
A bientôt, et merci pour le bonus également !
Je m'autorise un copié-collé de la réponse faite à Esteban.
Elle rangeait ses affaires, pressée je suppose de rentrer chez elle.
Est-il moins couteux pour la compagnie d'acheminer les pax sans bagage (avec la note de frais qui leur a été présentée) que de les loger à AMS et les acheminer le lendemain (pour peu qu'il reste de la place) avec de toute façon le retard supérieur à 3h?
Ceci dit, nous avons atterri en provenance de TLS au moment théorique de la fermeture des portes du vol pour MAD. C'est vraiment par acquit de conscience que nous avons cheminé, d'un bon pas mais sans courir, jusqu'en porte.
Quant au statut platinum, il a d'abord mis en alerte la gente dame du service bagages de MAD qui nous a indiqué que nous avions droit à un traitement de faveur, bienvenu eu égard à notre itinérance. Ensuite j'ai été surpris de la diligence du traitement de l'intégralité de la note de frais. Certes raisonnable, nous n'avons pas refait toute la garde-robe. Mais il faut rester correct me semble-t-il.
A bientôt pour la suite avec bonus derechef.
C'est ce qu'il s'appelle être sauvé par le gong...euh ..copil!
On attend la VO avec le bon accent!
La prestation est tout à fait correcte mais à mille lieux du monde d'avant (je ne parle pas du covid). La retard de livraison des bagages a bien été géré.
Magnifique bonus!!!
LYSflyer
Pripripriccht.... Departure from Rifol....
C'est sûr que si on repense à la fin des années 90 début des années 2000.... Nul besoin de se restaurer et déshydrater au salon à l'époque...
Merci ! Un autre à suivre à l'issue du retour sur AMS.
A bientôt !
enorme coup de bol ce revirement de situation et que vous ayez pu embarquer!
Pardon tout accordé ahah
24 min de connexion oui, ça parait impossible!
Un superbe traitement de bagages AF, bravo ça change de ce qu'on pouvait lire.
Merci pour le superbe bonus.
En effet, l'apparition du copilote fut étonnante. Je crois que l'agente en porte n'en est pas revenue.
Le traitement des bagages retardés s'est fait en deux temps : d'abord, un sinistre imbécile qui voulait sortir fumer sa cigarette nous a éconduits. Ensuite, la dame a parfaitement fait son travail et mérite nos remerciements.
A bientôt !
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