Ayant souvent pensé à cette destination, que sont les Îles Féroé, j'ai fait une tentative d'organisation en 2019, qui a très vite avorté pour les raisons que l'on connaît tous. J'ai par la suite appris que la compagnie Atlantic réouvrait la ligne CDG/FAE en 2022. Ni une ni deux, je réserve mon billet et des airbnb sur trois îles (Vagar, Eysturoy et dans la capitale) pour ma petite famille. Les billets étaient à des prix plutôt sympa, les airbnb à des prix moins sympa. Voici le récit de ce voyage de cauchemar rêve… Le routing initial était un CDG/FAE. Première surprise, nous avons des informations contradictoires sur le terminal que la compagnie utilise, sera-ce le 2B ou le 2D? Nous recevons un SMS de la compagnie Atlantic disant qu'elle nous attendait au "2BD", nous croyons à une erreur mais non le 2BD existe. Il s'agit simplement d'un bâtiment de liaison entre 2D et 2B, flambant neuf. Nous prenons le Roissybus, 50 minutes de trajet et descendons donc au 2B, l'avant dernier arrêt du Roissybus. Pratique, ce n'est pas très loin du comptoir. Très peu de monde au comptoir, nous sommes peut être arrivés un chouïa trop tôt. Nous expédions les bagages en un temps très court.
Nous nous dirigeons vers la porte D51. Petite surprise agréable : il n'y a pas de contrôle de frontières. Pas de contrôle covid non plus, levés depuis quelques temps aux Féroé et en France.
Les Îles Féroé sont une nation du Royaume du Danemark et ne font partie ni de Schengen ni de l'UE MAIS font partie de l'Union nordique des passeports(Wikipédia).
Pas de doute, nous partons vers le nord.
L'avion de l'aller arrive avec une petite heure de retard, et derechef nous décollerons avec une heure de retard. Nous étions loin d'imaginer la suite… Alignement pile du Atlantic airways avec la flèche Air France.
Nous embarquons…
L'instant porte.
Les consignes en anglais et en féringien.
Le pitch est très bon, comparé à Air France, je n'ai pas du tout l'impression d'avoir les jambes serrées, très bon point!
Le siège est très pratique, il y a un repose-tablette/téléphone portable et des prises USB, tout à fait dans l'air du temps.
La couleur des ceintures différente entre les sièges, très bien pensé! Étonnant que peu de compagnies le fassent.
Les instructions de la sécurité.
Le féringien est une langue scandinave à déclinaisons à mi chemin entre l'islandais et le norvégien. Il y a 80k locuteurs, principalement aux Féroé et au Danemark.
Je ne sais pas si ça intéresse réellement des personnes ici mais voici le vomito bag.
Le service gratuit se résume au café/thé/eau. Il est possible de payer le reste (alcools, grignoteries, sucreries…) en carte bancaire uniquement.
L'expérience du wifi onboard est plutôt décevante. Il y a de fréquentes coupures ; le wifi ne sert qu'à connecter l'avion et le smartphone, sans internet. La carte de suivi vol n'est pas très bien faite, c'est très long à charger et la ligne de suivi de l'avion est tellement fine qu'il faut de bonnes lunettes pour la trouver. Bref, le wifi désintéresse vite.
À vingt minutes de l'arrivée, annonce en anglais et féringien du pilote. Nous n'atterrissons plus à Vágar, la météo étant trop mauvaise. Déception et surprise générale. Personne ne sait ce qui va se passer mais vraisemblablement nous atterrirons soit sur Oslo soit sur Copenhague. Je regarde à nouveau la carte wifi et vraisemblablement nous partons vers Copenhague. J'ai comme un goût de gâchis, un vol effectué pour rien, d'autant qu'on a appris plus tard que la plupart des vols étaient annulés sur Vágar : pourquoi la compagnie a fait partir l'avion en sachant que la météo était ultra mauvaise à l'arrivée ?
Le trajet au final, un joli V:
Donc nous atterrissons sur Copenhague, très belles vues et météo impeccable sur CPH… Notre avion roule vers un petit terminal d'appoint avec une passerelle mobile. Le PNC demande si quelqu'un parle français et fait traduire du féroïen au français un message à l'attention des nombreux passagers français. On aurait un hôtel et probablement un avion le surlendemain (c'est à dire dans 48h….).
Nous récupérons nos bagages à CPH avec beaucoup d'appréhension : on voyait des piles de bagages entassées partout, laissé au va-tout, avec des noms de compagnies aériennes marquées au stylo. La pile des bagages "British Airways" avait juste l'air énorme.
On descend donc à l'hôtel "offert" par la compagnie et on y dîne, sans nouvelles de la compagnie, avec d'autres naufragés qui partagent la même inquiétude que nous.
Vers 23h, nous recevons un SMS en féroïen et en anglais de la compagnie disant qu'on était rebookés dans un nouveau vol qui partait à "kl. 7h00" depuis Copenhague. Sauf qu'en fait c'était klokkan 7h00 de Vágar donc 6h00 du matin heure de Copenhague!
Bref, après vérifications, appels à la compagnie, on apprend qu'il y a eu erreur et que c'était bien un décollage à 6h! On va vite se coucher et bien vérifier le réveil…
Seconde partie
Réveil, quick douche faite, arrivée en taxi, à 3h50 du matin avec les filles qui somnolent, nous pensions arriver dans un aéroport désert.
Que nenni, c'était le métro parisien, un monde de fou dans l'aérogare. Nous faisons la queue au comptoir Atlantic et attendons d'embarquer dans l'avion qui nous avait amené depuis Paris. Je regarde le panneau des arrivées/départ sur le site internet de l'aéroport de Vágar, effectivement ça semble le bordel total depuis la veille au minimum.
Nos compagnons de naufrage et nous mêmes reprenons les mêmes places qu'au premier vol, c'est donc un copier-coller de vol sauf qu'on a changé d'aéroport de départ.
L'avion part avec 15 minutes de retard et on finit par arriver ! Dans un brouillard total, avec un petit peu de secousses, on ne verra la terre qu'au tout dernier moment. Contrairement à ce que je craignais, très peu de turbulences. J'ai fait beaucoup moins de photos, je n'avais tout simplement qu'une seule envie, celle d'en finir avec le voyage.
Nous débarquons sous une pluie presque glacée (pensée aux victimes de la canicule française)
Nous reprenons nos bagages sur un très petit tapis. Les passagers aident carrément à bouger les valises sur le tapis qui se bloque très facilement.
Nous sortons rapidement de l'aérogare toujours sous la pluie froide et battante et obtenons rapidement notre voiture de location.
Bonus : Cliquez pour afficher masquer
Tjornuvik
Objectif atteint!
Torshavn
La résidence du premier ministre à Torshavn (les moutons ne sont pas loin…)
La vue sur Kunoy (4 bateaux par jour seulement pour l'île de Kalsoy)
Saksun, une dizaine d'habitants et mondialement connue pour sa petite maison perdue sur la plage noire.
Trøllanes
Kirkjubøur
Gjógv
Bøsdalafossur et la falaise du Trælanípan
Le lac du Sørvágsvatn qui se jette dans la mer
Sørvágsvatn
Autre objectif atteint !
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Verdict
Atlantic Airways
6.1/10
Cabine9.0
Equipage8.0
Divertissements4.0
Carte payante3.5
Paris - CDG
7.8/10
Fluidité8.0
Accès7.0
Services8.0
Propreté8.0
Faroe Islands - FAE
8.1/10
Fluidité9.5
Accès9.0
Services5.0
Propreté9.0
Conclusion
L'avion de l'aller en lui même était un voyage cauchemardesque. J'ai déposé une demande d'indemnité auprès d'AF (compagnie vendeuse), avec très peu d'espoir, les conditions météo pouvant être un prétexte pour ne pas indemniser le retard. Le confort au sein de l'avion n'était pas un problème et était certainement meilleur que pour un vol de même durée sur Air France (en dehors du repas).
Mais tous ces efforts valaient le coup pour ce fabuleux voyage au sein d'un archipel avec paysages du Seigneur des anneaux, tunnels sous marins, moutons en veux-tu en voilà, et des colonies de macareux qui sont réellement mignons/photogéniques...
La météo est réellement difficile, nous avons connu des journées tellement venteuses que l'eau des cascades remontaient celles-ci en volant en l'air... Impossible également d'aller sur l'île de Mykines en bateau, systématiquement annulé pendant toute la semaine.
Bref, c'est un pays qui se mérite !
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Eh bien que de péripéties pour atteindre les Féroé. Effectivement, ça se mérite. La météo souvent difficile génère régulièrement ce genre de déroutement.
Superbe bonus touristique. Ça donne envie de s’y rendre.
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1 Commentaires
Eh bien que de péripéties pour atteindre les Féroé. Effectivement, ça se mérite. La météo souvent difficile génère régulièrement ce genre de déroutement.
Superbe bonus touristique. Ça donne envie de s’y rendre.
Et sympa le clin d’œil moutarde.
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