3 avis
Bonjour à tous, on entame le troisième et dernier vol de la triangulaire AEY > VPN > THO > AEY en vénérable Twin Otter !
On se retrouve donc sur le tarmac de Þórshöfn où je vous avais laissé au précédent opus. L'escale de 15min laisse suffisamment de temps pour déambuler sur le tarmac et admirer notre avion de l'extérieur.
Je ne reviendrai pas sur son pédigrée, ainsi que sur l'histoire de Norlandair, largement évoqués dans le FR Akureyri > Vopnafjörður
Tout comme à Vopnafjörður, le terminal de Þórshöfn est de petite taille. Avec du recul, j'aurai dû y faire un tour pour voir à quoi ressemblait l'intérieur mais sur le moment, l'idée ne m'avait pas traversé l'esprit !
Il faut dire que dehors, le magnifique paysage est au rendez-vous, et je n'ai que trop peu de temps pour en profiter !
Avant d'embarquer à nouveau, focus sur les drapeaux islandais et groenlandais, témoin de la coopération permanente entre ces 2 territoires isolés.
Les bagages sont chargés, il ne manque plus que les pax !
Une fois à bord, je reste encore et toujours à mon doublet 1B/C parfait pour la vue sur le cockpit et le paysage.
Le pas est assez bon, malgré l'étroitesse de la cabine.
Les liseuses et les aérateurs sont bien présentes, ainsi que la prise micro, au cas où un troisième PNT viendrait en renfort de ses collègues !
Enfin, je n'oublie pas mon instant favori on ne peut plus vintage !
Vous êtes prêts ?
Alors, on peut mettre en route.
On se dirige vers le bout de la courte piste pour un décollage face au nord.
Décollage !
Et avec un peu de son, c'est encore mieux ! ;)
Kveðja Þórshöfn !
On vire à gauche pour prendre un cap plein ouest.
Nous sommes au-dessus du Lónafjörður.
J'adore observer les vagues vues d'en haut.
Le village de Þórshöfn est visible sur notre gauche.
Nous grimpons doucement entre 500 et 1000 pieds/minutes, ce qui est plus doux pour nos tympans !
67 nautiques nous séparent d'Akureyri.
Nous rejoignons rapidement la côte.
On peut voir ici la rivière Svalbarðsa.
Nous rejoignons rapidement la grande zone du rift, entres volcans et lacs.
On survole ici le massif de la Stórahnúta.
Nous rejoignons maintenant la côte au niveau de Thvera.
Nous survolons la région de Skinnastaðir, lieu où se jette la Jökulsá á Fjöllum, l'une des plus longues rivières d'Islande. A notez que cette rivière se sépare en 2 avant de rejoindre la même et prend le nom de Bakkalhaup à l'ouest et Sandá à l'est (de gauche à droite sur la photo ci-dessous)
La Bakkalhaup et la Sandá
Entre temps, nous avons atteint notre altitude de croisière au niveau 100.
Et notre vitesse-sol est de 144kn.
Notre équipage veille au grain !
On survole un petit plateau encore enneigé, culminant au Búrfell à 761m.
Puis nous rejoignons la chaîne montagneuse qui caractérise tout le centre-nord de l'Islande avec Akureyri en son centre.
La zone de rupture de pente est bien nette ! On quitte ici la grande zone de rift et nous revoici à nouveau au-dessus du continent américain ;)
On arrive près des pentes du Kambsmýrarhnjúkur (1211m).
Au loin, on aperçoit le massif qui borde l'ouest de l'Eyjafjörður, le fjord d'Akureyri.
Ci-dessous, la vallée de la Kytruá.
Puis on survole un dernier plateau enneigé.
Que c'est beau ! Dommage que le vol touche déjà à sa fin…
Nous arrivons au-dessus du fjord d'Akureyri et nous longeront le versant est.
Sitôt la dernière crête franchie, on entame rapidement notre descente.
On frôle d'assez prêt le relief, ce qui est assez impressionnant !
Nous arrivons maintenant en vent arrière main droite pour la piste 01.
Sur notre droite, l'Eyjafjörður
Revoici Akureyri. La piste est visible à gauche.
Le port d'Akureyri
Et l'aéroport dans son intégralité.
Parés à virer ?
On engage le virage vers l'étape de base.
Ce qui offre une belle vue sur les pourtours de l'Eyjafjarðará.
Dernier virage… ou presque ! En fait, un avion est actuellement en train de remonter la piste pour décoller et son départ traîne. Du coup nous allons allonger la trajectoire en faisant des S.
On y est presque…
Ah non, pas encore ! Encore un petit S pour allonger la trajectoire.
C'est bon, la piste (en bas à droite) est dégagée, on est enfin autorisés à se poser.
Courte finale…
Et chblouf ! Posés tout en douceur. Comme le dégagement se fait pratiquement en bout de piste, cela laisse une bonne distance à notre copi pour peaufiner un bel arrondi d'esthète !
Si cette approche vous a plu, je vous propose de revisionner les 10 dernières minutes de vol dans le petit film ci-dessous. Avec du son, c'est tellement mieux ;)
Et voilà, 1h45 de vol cumulés en Twin Otter, avec un paysage sublime et une météo optimale. Le pied quoi !
L'instant danette en Twin Otter ressemble à tout instant danette… enfin presque :p
Petit aperçu des 3 sièges à fond de cale, inversés en 2+1 par rapport au restant de la cabine.
Merci à nos pilotes, à Norlandair et au vénérable TF-NLC presque cinquantenaire pour ces merveilleux vols ! Vous m'avez offert l'Islande comme j'en rêvais.
Et félicitations à la maintenance de la compagnie qui bichonnent merveilleusement bien leurs machines !
Vue générale avec quelques privés.
Et revoici l'aérogare.
Passage par le carrousel à bagages.
Puis je rejoins le bar, à la table de tout à l'heure, avec une bonne bière locale et une superbe vue sur le tarmac. De quoi conclure agréablement cette belle journée dans le nord-islandais avant le retour le soir même à Reykjavík.
Heilsa !
Merci pour votre lecture :)
A très bientôt !
--- Norlandair ---
- Cabine : relativement confortable pour un avion aussi spartiate. Elle est surtout remarquablement entretenue !
- Equipage : un 10/10 s'impose !
- Divertissement : vu le spectacle proposé, pas besoin d'une autre forme de divertissement. Pire, ce serait un crime que de proposer autre chose que ce sublime paysage !
- Restauration : rien, donc note neutre. Mais c'est tout à fait normal pour un vol en Twin Otter.
--- Þórshöfn ---
Un petit aérogare tout simple, sans PIF, chauffé, avec un agent d'escale très accueillant, et une déambulation libre sur le tarmac. L'aérogare parfait pour tout avgeek ;)
--- Akureyri ---
Un café abordable avec un patron sympathique et une belle vue
Un musée passionnant à proximité
Des personnels d'escales tout aussi accueillants
Bref, que demander de plus ?
J'applique une note neutre pour l'accès (7,5), les transports en commun n'étant pas nécessaires ici (tout le monde ici est véhiculé ou se fait véhiculer).
8 Commentaires
Je découvre grâce à ton FR le drapeau groenlandais, il est étonnant, il me fait un peu penser à un drapeau maritime !
Superbes paysages comme d'habitude dans tes FR islandais, mais l'arrivée sur AEY est particulièrement belle !
C'est le genre d'expérience où on se dit que notre hobby, malgré son lot de déconvenues, apporte aussi de superbes moments d'aviation !
A bientôt !
En effet, j'avais jamais fait le lien ! J'ai glané ceci sur wikipédia :
"Selon Christiansen, le créateur du drapeau, la partie blanche supérieure du pavillon représente les glaciers, qui recouvrent 80 % de l'île. La partie rouge inférieure représente, elle, la mer. Le demi-cercle rouge rappelle le soleil et le demi-cercle blanc évoque quant à lui les icebergs qui dérivent au large du pays."
C'est vrai qu'on a connu de nombreux trucs pas très cool ces derniers temps mais heureusement ils finissent toujours pas s'estomper et on ne garde que les meilleurs moments en souvenir.
A bientôt !
Merci pour le partage.
Un énorme plaisir en effet ! :)
A bientôt !
Ce n'est pas vraiment une correspondance au sens où on l'entend habituellement, surtout dans un aérodrome minuscule, donc finalement ça passe vraiment largement. Je viens de réitérer une expérience similaire dans un petit aéroport du Nebraska, l'escale de 30min aura été largement suffisante pour me réenregistrer.
Vu son histoire et le rôle qu'elle joue, nul doute qu'elle sera présente encore longtemps sur tout le nord islandais !
A bientôt !
A bientôt !
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