Le centième
Voici donc mon centième FR. Quand j'ai publié mon premier reportage en 2015, je n'aurais jamais pensé publier autant !
Ce centième FR est naturellement une exclusivité. Cette ligne n'a jamais été reportée sur cette compagnie, ni dans cette classe de réservation. Il y aura un bonus touristique à la fin, vu que cela semble plaire aux commentateurs ^^.
l'intro fleuve
Pour la troisième année consécutive, ma destination de vacances devait être le pays du Soleil Levant, afin d'accomplir un projet qui me tient à cœur, en préparation depuis plusieurs années. Mais les mois passent, et le gouvernement japonais se complaît dans une forme de (ネオ)鎖国. En Avril-Mai il devient clair que les frontières resteront fermées aux touristes non Japonais pour un bon bout de temps encore et qu'il n'est pas la peine d'essayer de s'y rendre. Bref, il faudra attendre 2023, si Dieu 岸田 文雄 le veut bien (et il a pas l'air de vouloir, chaque nouvelle annonce étant un f**tage de g***le supplémentaire débordant de 建前). Il faut donc trouver destination de repli. J'ai les critères suivants :
- Une destination hors d'Europe (ça fait 1115 jours que je n'ai pas pris de LC et 1080 jours que je n'ai pas vu d'autre continent donc bon)
- Accessible sans test avant le départ (je n'ai pas que ça à faire)
- Pas ou peu de restrictions covid sur place (je veux bien porter un masque dans les lieux clos, mais rien de plus)
- Climat potable en été (pas trop chaud ni trop froid)
- De la belle nature, des paysages insolites…
- Pour le budget, j'ai environ quatre années d'économies pour un voyage au Japon (le voyage étant prévu depuis 2019)
Après moult réflexions, et légèrement influencée par les récits pandémiques de Chevalan et Pititom, je me penche sur l'Équateur. Après tout je rêve depuis l'enfance de parcourir la cordillère des Andes et je connais très peu l'Amérique du Sud. Je tombe sur une agence de voyages qui propose des séjours avec randonnées sur place, et qui a l'air pas mal. Il faut dire qu'au moment où je m'y prends (en juin) et avec mon niveau d'espagnol (niveau allemand première langue, anglais deuxième langue) et ma connaissance de la région (inexistante), il me paraît pour le moins compliqué de tout planifier seule. Je contacte l'agence pour obtenir un tarif sans vol car je veux organiser l'aérien moi-même. L'agence propose bien des vols depuis des villes autres que Paris, mais il faut payer 90 à 180€ de supplément (sans doute le prix de la modification du billet). De plus, les vols proposés par l'agence sont sur Iberia, chez qui le masque est encore obligatoire, et non "conseillé" comme chez d'autres compagnies. Sur un vol de onze heures, je préfère avoir le choix. Et comme en plus je voudrais voyager en classe affaires, si possible sur Skyteam, et rester un peu plus longtemps sur place, je préfère m'en occuper moi-même. De toutes façons, pour se rendre en Équateur depuis l'Europe, il n'y a pas 36 solutions:
- Iberia, avec escale à Madrid et masque obligatoire
- Air Europa, via Madrid et masque obligatoire
- KLM via Amsterdam (AF n'a pas encore repris ses vols à destination de Quito) et masque "recommandé"
Finalement, je décide de rester une semaine de plus dans le pays, en individuel, afin de me remettre du trek tranquillement. L'itinéraire est donc le suivant, avec pas moins de six vols et cinq aéroports. J'essayerai de faire un FR par vol (j'ai les photos nécessaires), mais je ne vous promets rien.
continuons à dévoiler l'itinéraire…
Enchainement de vols
- 1
- 2
- 3
- 4Les meilleures choses ont une fin
- 5Vol de nuit
- 6Fin de vacances en mode suspense
Acheminement vers l'aéroport et parcours au sol
Pour me rendre à l'aéroport, il y a plusieurs solution, mais la moins onéreuse reste le bus. Il part du port de Puerto Ayora. Le dernier bus part à neuf heures du matin, il faut donc prendre ses dispositions. Je pars avec une amie rencontrée sur place et qui prend le même vol. Nous prenons le bus à 8 heures; sur les recommandations de l'hôtel. Je sais d'emblée que c'est bien trop tôt, mais soit.
Le ticket est de 5$ pour une petite heure de route et une bonne quarantaine de kilomètres.

Il faut ensuite prendre un bateau Taxi à 1$ pour traverser le canal d'Itabaca.



Ensuite, il faut reprendre un bus pour quelques minutes, au tarif salé de 5$.
Le bus nous dépose au niveau des départs.

Nous nous dirigeons vers les comptoirs LATAM. Comme je voyage en premium, nous empruntons la file prioritaire, mais cela n'a pas changé grand chose car il n'y avait personne au moment où nous sommes arrivées. On enregistre nos bagages et va passer les contrôles, qui sont bien moins tatillons qu'à l'aller et très rapides. Les liquides sont acceptés en cabine.
J'ai déjà ma carte d'embarquement, je n'en demande pas d'autre. Si vous vous demandez pourquoi diable je voyage en premium eco, je vous invite à lire le FR précédent de la série. (TL; DR: ça revenait moins cher)

On se pose ensuite dans cette zone d'attente. Il y a tout pour me déplaire : c'est moche (couleurs criardes, plafond affreux, sol en béton brut) et très bruyant. De plus les annonces d'embarquement des vols sont inaudibles car le système de sonorisation est de mauvaise qualité.

De plus, tous les vols sont à destination de Guayaquil et Quito (sauf cet étrange Avianca qui boude la ville portuaire). Et presque tous les vols sont opérés par Avianca et Latam (plus un vol Equair au beau milieu de toute cela). Il est faut donc bien prêter attention aux annonces et tendre l'oreille.

Pendant l'attente, je tente le test de la playlist youtube, malheureusement je reste bloquée à l'étape de la connexion au wifi. Ceci ainsi que les problèmes de sonorisation de l'aérogare va se répercuter dans la note services.

Je fais un petit tour à l'occasion. Il y a bien un salon, mais il est réservé aux croisiéristes et autres abonnés. Aucune compagnie aérienne ne le propose à ses passagers d'après ce panneau.

L'heure fatidique approchant, nous nous rendons en salle d'embarquement. C'est bondé mais nous arrivons à trouver une place.

Nous sommes bien au bon endroit !

En vol
L'embarquement a lieu avec respect des priorités, mais je reste avec mon amie qui est en zone 4, et nous embarquons à pied parmi les derniers.

J'adore embarquer à pied, comme beaucoup de contributeurs. De plus ici c'est tranquille, on peut prendre des photos sans problème, ils ne sont pas stressés !

Nous passons à proximité de cet Avianca. Un autre ami rencontré sur place est à l'intérieur…

Mais revenons à nos moutons !

Nous embarquons par la porte avant.

Mon siège, que dis-je, ma rangée, m'attend. Une autre personne était initialement en 3C, mais elle a préféré changer de place afin de voyager avec sa famille en 3D-F.

Une fois l'embarquement terminé, la CC vient accueillir les passagers de la premium. Pour la première fois de ma vie, une PNC s'adresse à moi par mon nom. Enfin mon prénom pour être exact. Je suis très surprise, mais elle a fait la même chose avec tous les passagers.
Ça s'active dehors, les escaliers sont retirés.

Nous ne sommes pas repoussés, nous partons "en autonomie" (si on peu dire ça.

Nous allons à un bout de la piste pour pouvoir décoller.

Et c'est parti ! Adieu, îles Galápagos :'( ! J'aurais préféré rester plus longtemps, mais malheureusement ce n'est pas possible…

Nous passons rapidement la couche nuageuse, il n'y a alors plus grand chose à voir par le hublot.

Le chariot est rapidement sorti.

Je déplie alors ma tablette.

Il y avait deux options de sandwich chaud, une option végétarienne et une option non végétarienne. Je demande l'option carnée. La CC me donne donc un sachet marqué "no veggie". Et bien figurez-vous qu'il y avait un sandwich végétarien à l'intérieur ! Je n'ai rien dit car il était bon, et qu'en plus la CC ne s'était pas trompée dans la distribution.

Je reçois aussi une barre de céréales et un paquet de chips. Les prix sont indiqués sur les paquets : 0.64$ pour les céréales et 0.55$ pour les chips. Probablement que la différence de prix avec l'eco venait de là ^^. Je garde les céréales pour le lendemain et les chips pour l'apéro.


Voici donc l'intégralité de la prestation. Le vol dure une heure et demie jusqu'à Guayaquil. Il y a un service complémentaire un peu plus réduit sur le segment Guayaquil Quito.

Ensuite, vu que la vue est toujours bouchée, je me mets à lire jusqu'à ce que le temps se dégage, ce qui se produit à l'approche de Guayaquil. Cela reste tout de même très brumeux.


Le fleuve Guayas signale une arrivée imminente.


Nous atterrissons sans encombre après un survol impressionnant de la ville.



Le roulage est court et nous arrivons rapidement au point de parking.



Le vol poursuivra sa route vers Quito dans quelques minutes. Seuls les passagers à destination de Guayaquil sortent de l'avion. L'aéroport est moderne et me fait une très bonne première impression.

Les valises sont livrées rapidement, mais je m'aperçois après-coup que la mienne n'a pas été marquée comme prioritaire. Mais elle est arrivée en deuxième position des bagages non prioritaires, donc ça passe encore.
A la sortie, un chauffeur m'attend pour me mener à mon hôtel. Nous déposons mon amie à la gare routière sur le chemin, puis je partirai seule à la découverte de Guayaquil !
Merci de votre lecture ! Ci-joint un bonus touristique pour les personnes intéressées.
Merci pour ce centième report.
Pour marquer le coup, c’est bien marqué ! C’est dépaysant à souhait et le bonus touristique est particulièrement bien fourni et agréable à consulter.
On en viendrait presque à oublier la prestation de LATAM qui semble dans les standards, sans plus. Certes, le vol est court et c’est trop peu pour se faire une réelle idée.
Merci du commentaire !
Concernant LATAM, je dirais que sur un vol intérieur d'une heure et demie comme celui-ci, les compagnies européennes appelleraient ça une classe "affaires". Côté cabine, c'est la même chose qu'une cabine Affaires Européenne. Côté franchise bagage c'est mieux chez LATAM (3 bagages en soute inclus chez LATAM contre 2 en J européenne). Sur les repas à bord, ce n'est vraiment pas recherché, mais c'est copieux et le sandwich est chaud. Sur AF on aurait juste des biscuits champagne, et chez LH une prestation froide. Le seul avantage que je vois pour la J européenne serait l'accès au salon, qui n'est pas inclus chez LATAM.
Merci Alice pour ce FR et ce numéro 100.
Les Galápagos cela fait rêver. Et le bonus le confirme. A ce qu’il parait les prix des croisières vers les différentes îles sont assez cher.
A bord la prestation est honnête pour la durée du vol , et c’est cool d’avoir eu un bon prix pour cette premium.
A bientôt
Merci du commentaire !
Je ne dirais pas que c'est "assez cher", c'est carrément hors de prix ! La moindre croisière de 4 jours (en réalité deux jours en mer) coûte 1500€ minimum. Pour une semaine c'est plutôt dans les 2-4000€, et ça peut aller bien plus haut (j'ai vu des croisières haut de gamme à plus de 10000€ par personne). Et il faut rajouter à cela le vol pour se rendre aux Galápagos (grand minimum 400€ l'A/R depuis Quito ou Guayaquil) et les droits d'entrée (100$ de droits d'entrée au parc national + 20$ de carte de transit). Bref, les croisières courtes me paraissaient sans intérêt (on peut faire des excursions à la journée et aller aux mêmes endroits pour beaucoup moins), et les croisières plus longues étaient hors budget.
LATAM n’a pas tort d’appeler cette cabine Premium Eco et non Business. En plus la différence de prix est correcte.
Le service est pas mal sur un vol d’1h30 .
Merci pour le partage et le joli bonus qui confirme que les Galapagos valent le détour.
Merci pour le commentaire. Le service est sympa en quantité, par contre cela reste de la malbouffe. La différence de tarif était quasi nulle, voire négative au moment où j'ai réservé. Après les vols vers les Galápagos ont une tarification spécifique (très cher pour les étrangers même en éco), il faudrait voir ce que ça donne sur des vols plus 'conventionnels'
Merci Alice pour ce beau FR.
Comme l'a dit Bretzel, le bonus nous donne tous l'envie de nous rendre sur place. Ces destinations "phares" mais relativement captives génèrent des prix de prestations toujours élevées. Prix, j'imagine, téléguidés par les autorités qui préfèrent préserver l'endroit mais quand même crêmer un peu le touristes. Un peu comme les parcs animaliers africains.
Ne pas prendre la upper classe aurait été un manque de lucidité... :-) pour une prestation correcte pour un vol de 1:50: on a vu mieux en Asie mais pire aux US et en Europe.
J'aime toujours bien ces "petits" aéroports où il n'y a généralement qu'un seul avion sur site avec un embarquement apron.
A bientôt pour la suite
Frédéric
Merci pour les commentaires ^^
En effet, je pense que l'on paye, en plus de la prestation, la destination et le manque à gagner causé par les deux années de pandémie. Pour quasiment toutes les activités, il faut être accompagné d'un guide naturaliste, qu'il faut bien évidemment payer. Cela permet aussi de créer des emplois localement, et la plupart du temps les guides que j'ai eus étaient très intéressants et passionnés par leur métier.
Moi aussi j'adore ce genre d'aéroport, ce n'est pas l'usine et tout s'y fait calmement et sans stress. On peut profiter de la destination jusqu'au dernier moment...
Oui, 288.000 EUR devraient suffire pour un petit tour du Japon...
Merci pour le partage Alice,
Ne surtout pas priver le lecteur de bonus quand tu en as et tu as bien fait, encore une fois, ici :) Car il est top.
A bientôt !
Avec plaisir ! La suite est en cours de rédaction, j'ai encore du bonus sous le coude !
Merci pour ce FR !
Rien n'a changé ;) Je crois que c'est un des intérêts d'ailleurs des Galapagos. Moi j'avais pris le vol boudeur direct pour UIO...par contre en plein Covid il n'y avait pas cette foule ! Peut être un des seuls avantages de la période...
A bientôt pour la suite :)
Merci du commentaire !
C'est vrai que j'ai relu tes FR de l'époque, et il fallait littéralement une valise de documents pour voyager à cette période (sans compter nos fameuses attestations bien françaises). Un autre avantage était sans doute que les tarifs n'avaient pas explosé... Mes guides touristiques n'étaient plus du tout à jours au niveau des tarifs : des lieux gratuits sont passés à 10$, des choses à 5$ sont passées à 10$, etc. Sans doute qu'ils doivent se refaire un peu la cerise après ces deux années difficiles !