Avis du vol entre Denver et London en classe Economique avec British Airways

Bonjour à tous, et bienvenue dans ce routing spécial vacances de Noël ! Cette fois-ci il s'agit de rejoindre ma famille installée au Colorado près de Denver, et comme l'année précédente je partage ce voyage avec mes parents et ma grand-mère qui bénéficie d'une assistance spéciale. Cela s'avère parfois très utile comme très pénalisant comme vous pourrez le constater !
Pour relier Denver depuis Marseille, mon aéroport de base, avec une seule correspondance on dispose de 2 choix:
- Lufthansa via Francfort en 747-400
- British Airways via Londres Heathrow en 777-200ER
Après pour les plus aventureux on peut tenter Sky Team avec AF et DL mais cela nécessite de passer par CDG puis ATL ou MSP par exemple ou plus exotique monter en TGV à CDG et prendre Icelandair via Reykjavik ce qui reste la solution la moins chère, mais une heure de correspondance en Islande + pas de repas gratuit sur tous les vols + 8h dans un 757 non merci.
Nous avons donc opté pour British Airways, malheureusement il était trop tard pour bénéficier d'une seule escale à l'aller, donc ça sera un routing en 5 vols au total, dont voici la liste (tous les vols sont en classe économique) :
Marseille Provence - Londres Heathrow / BA367 / Airbus A320 ( http://flight-report.com/fr/report-5875.html)
Londres Heathrow - Chicago O'Hare / BA297 / Boeing 747-400 (http://flight-report.com/fr/report-5884.html)
Chicago - O'Hare - Denver International / AA1452 / CRJ700 (Pas de FR, voir FR précedent)
Denver International - Londres Heathrow / BA218 / Boeing 777-200ER (VOUS ETES ICI)
Londres Heathow - Marseille Provence / BA368 / Airbus A320 (http://flight-report.com/fr/report-6030.html)
Vous constatez que je n'ai pas fait de FR sur le vol American Eagle, à mon grand regret la météo ne s'y prêtait pas du tout, il pleuvait des cordes, il faisait nuit noire et d'autres péripéties mon empêcher de prendre des photos.
Néanmoins j'ai fait un compte rendu de ce vol à la fin du FR LHR-ORD pour ceux que ça intéresse :)
____________________________________________________
Il est malheureusement l'heure de rentrer à la maison, et nous quittons Arvada dans la banlieue ouest de Denver pour rejoindre DIA par la route. Le trajet est entièrement par autoroute et prends une petite demie heure.
En chemin nous croisons en cette belle journée d'hiver le downtown de la Mile High City, pas très étendu :

Puis une image floue mais intéressante, nous longeons l'ancien aéroport de Denver Stapleton qui desservait la ville jusqu'en 1995, date de l'ouverture de DIA. La tour de contrôle a été conservée, mais la piste à laissé place à un large quartier résidentiel et tout ce qui va avec.

Nous continuons sur Peña Boulevard et nous nous rapprochons de l'aéroport

Le beau Jeppesen Terminal, symbole de l'aéroport, qui représente des tipis indiens (ou les Rocheuses c'est selon), il est entouré de travaux sur son côté sud puisqu'il accueillera prochainement une station de tramway ainsi qu'un hôtel.

Le check in British Airways se trouve au West Terminal, qui en fait d'être un véritable terminal n'est que le flanc ouest du Jeppesen. Voici d'ailleurs le plan des terminaux qui est très bien fait, on y voit même les portes et à quelles compagnies elles appartiennent. BA opère du Concourse A en porte A37. Le Concourse A est le hub de Frontier, des compagnies internationales et des compagnies américaines autres que UA et DL. Le Concourse B est entièrement dédié à UA, mis à part deux portes et le Concourse C est un hub Southwest avec quelques portes dédiées à DL.

Nous entrons donc par le milieu du West Terminal, et les bornes BA se trouvent tout au bout. Le temps de traverser le check in United, qui ne brille pas par son affluence apparemment :

Le check in BA est ouvert et il y a très peu de monde. On ne le distingue pas sur la photo, mais les écrans au dessus des comptoirs indiquent déjà une heure de départ retardée à 18h20. Génial.

Nous déponsons nos bagages au Bag-Drop et informons la préposée (une anglaise de la 50aine) qui nous avons besoin d'une assistance pour ma grand mère. Pas de problème, elle appelle un agent de l'aéroport qui nous demande de patienter sur les banquettes près de la fenêtre.
Nous voyons s'approcher un employé avec un fauteuil mais il semble très absorbé par sa discussion avec un collègue et il ne viendra qu'au bout d'un long moment. A son arrivée, étant donné que nous avons le temps avec le retard du vol et que nous souhaiterions passer quelques derniers instant avec nos proches, nous lui demandons s'il est possible de prendre nous même le fauteuil et de le rendre à l'embarquement.
Il est d'abord réticent, prétextant un nombre limité de fauteuil, mais devant notre insistance et comprenant que cela lui épargnait du travail supplémentaire il nous laissera le fauteuil sur un Okay, okay et s'en ira plus vite qu'il n'est venu.
Tous les restaurants et cafés se trouvent dans le Jeppesen, sous le toit en toile et le long de balcons qui surplombent la TSA. Pour accéder au Concourse A on peut soit emprunter la TSA principale que vous voyez et prendre le train souterrain, soit emprunter la passerelle piétonne qui renvoie sur une TSA plus petite. L'avantage de la seconde est d'avoir vue sur le trafic !

Bon, après un goûter léger il est temps de se séparer…
Après une fouille complète et un scanner corporel fatiguant, nous débouchons dans cette fameuse passerelle où résonnent des chants indiens. Malheureusement, quelqu'un a eu la bonne idée de mettre des travelators juste devant les fenêtres, dans le mauvais sens de circulation. Il est donc peu aisé de faire des photos, avec un plus un magnifique contre jour

Vous l'avez vu sur le plan, cette partie du Concourse A, c'est du tout Frontier. Remarquez la différence de livrée entre l'appareil au premier plan et les avions derrière. En effet, les dirigieants de la compagnie ont constaté que l'américain moyen cherchant un billet sur F9 tapait logiquement Frontier sur google. Malheureusement la compagne ne possède pas le domaine frontier.com (faites le test !).
Le site de la compagne étant donc flyfrontier.com, la nouvelle livrée en fait activement la promotion. Marketing marketing :)

Notre vol est affiché à 6:20pm, ici on voit le partage de code avec American Airlines (vol AA6169). Remarquez aussi la diversité du trafic vers LA, le passager a le choix.

Plus bas en rejoignant l'intérieur du Concourse, on bénéficie d'une meilleure vue.

Si l'effort architectural est à souligné dans le Jeppesen Temrinal, les concourses eux ressemblent à s'y méprendre à tous les terminaux US avec des portes de chaque côté et un long couloir au milieu.

Alors que nous passions la TSA, j'avais repéré notre 777 arrivé au loin, le voici donc en porte.
C'est G-YMMD qui nous fera traversé l'Atlantique ce soir. Pas de chance, il n'y avait qu'un seul FR sur DEN-LHR sur le site, c'était en Club World… Sur le même appareil x)
Le site thebasource.com nous propose des tas d'infos sur l'appareil. Il a été livré neuf à BA en février 2000. Sa cabine Club World date de 2006, la WT+ de 2010 et la World Traveller de… 2000. D'origine quoi. Il est principalement affecté sur les lignes long-courrier où il n'y a pas besoin de cabine First (Denver, San Diego, Montréal, Chennai, Buenos Aires…)

Je pars faire mon petit tour du terminal. A l'ouest sans surprise c'est que du Frontier vers des destination peu exotiques

Retour à notre avion et passage côté est, plus intéressant

Le vol LH pour Francfort que j'ai emprunté une fois en 2008, en A340-600. Je ne crois pas qu'ils font la rotation avec le 747 toute l'année, à vérifier. En tout cas l'embarquement était en cours et la queue prenait la moitié du terminal.

Et là une petite surprise, un MD-80 d'American pour ORD. Cette liaison est généralement opéré en 738 et va de toute façon être terminée en 2014, de même que celle que j'ai prise depuis ORD avec American Eagle au profit d'un vol en E-175 de Republic Airlines.

Retour chez les allemands alors que la nuit tombe

Repérant notre fauteuil, une employée nous invite à passer dans la passerelle, en fait une petite pièce intermédiaire ou est faite la jontion entre la passerelle Club World et la cabine éco.
Petite cacophonie alors que l'embarquement est lancé. On nous invite naturellement à entrer dans la passerelle arrière. Mais alors que la porte de l'avion est ouverte le passage est bloqué par un cordon. S'en suit une rapide discussion avec les PNC alors que les autres passagers commencent à former un bouchon derrière (nous étions sensé embarqué en priorité mais bref…) Et là l'employé se retourne vers nous
You must board by the other gate please ! Turn Around !
Les employées de la porte regardent médusée les passagers ressortir de la passerelle arrière et s'engager dans la passerelle Business. Pas très pro tout ça. L'accueil à bord est très courtois.
Bref nous rejoignons notre rangée dans la première cabine éco, au dessus de l'aile. Le ménage à été fait très rapidement après le retard et les reposes têtes ne sont pas rabaissés. Sur le siège comme d'habitude : oreiller, couverture polaire fine et sachet avec les écouteurs et une brosse à dent.

Le pitch est plus important que dans le 747, du moins il me l'a semblé.

L'embarquement est rapide, je dirai que la cabine était occupée à 75%. Le repoussage s'est fait brutalement alors que plein de passagers étaient encore dans l'allée avec leurs bagages et que les coffres étaient encore ouverts.
Consignes de sécurité habituelles

Le vol pour KEF en préparation.

Le roulage prends un peu de temps…

Et nous décollons sur la piste 8 à 18h31, soit au final une heure et seize minutes de retard…

La montée sera extrêmement lente, je ne sais pas si c'est typique du 777 parce que je n'en ai pris que deux fois…
Rapidement les PNC se mettent au travail et l'apéritif est servi. Cette fois ce n'est plus Noël (voir FR LHR-ORD) et je n'ai droit qu'à une canette de Canada Dry. Le steward est poli mais sans plus.

Contenu de la pochette :

Il faudra un petit moment avant la distribution du dîner, avec en priorité les repas spéciaux. Le choix était… Chicken or pasta. J'ai choisi les pâtes, en ayant ras le bol du poulet au curry (cf vols aller).
Voici donc le plateau (désolé la photo générale est un peu floue)

L'entrée était une salade très banale mais pas mauvaise en soit, avec de la vinaigrette américaine.

Les pâtes avaient le mérite d'être originales, un gratin macaroni/brocolis qui était bon.

Le pain était un rocher congelé.

Le cheesecake à la pomme et à la cannelle un énorme morceau de sucre, pourtant le sucré j'adore ça…

Après le repas, le personnel nous a demandé de baisser les caches-hublots. Le steward qui s'en occupait, voyant que j'avais des écouteurs, m'a fait de grands signes avec un regard très énervé et pointant le hublot, comme si j'étais un enfant qui ne répondait pas bien à ses parents.
Il est temps pour moi de regarder quelques films. Le choix n'est pas génial puisque j'ai regardé à peu près tout ce qui m’intéressait à l'aller et que l'IFE ne propose qu'une centaine de films.
A noter que mon voisin de devant, un américain de 50 ans qui semblait sortir tout droit d'une ferme des Grandes Plaines, était tout à fait pénible. L'habituel dossier baissé, bon ça passe encore. Mais 8 HEURES DURANT il a écouté son MP3 A FOND LA CAISSE si bien que j'entendait TRES BIEN toutes les chansons qu'il passait même avec mon casque personnel. Et dire qu'il tentait de dormir dans ses conditions… Certaines personnes m'épaterons toujours.
Après la fin de Moi, Moche et Méchant 2 et un film amusant avec Jane Seymour (Austenland), nous en étions à peu près là

Environ 4h après, ayant pas dormi du tout à cause de l’exiguïté de mon espace personnel (je rêvais d'être assis 10m plus en avant), j'attendais avec plus ou moins d'impatience la distribution du petit déjeuner.
Celui-ci, servi par le même steward poli mais pas plus, étant refermé dans cette pochette surprise

Au menu donc : un croissant, un sachet de cranberries séchées, une barre de céréales + beurre et confiture.
Même si ce n'était pas génial (croissant un peu froid, cranberries… bizarres et barre très dure) ce repas m'a bien nourrit.

C'est le petit matin, et je vais me brosser les dents avec l'appareil fourni, bien agréable quand même. Je remarquerai en me rendant au fond de l'appareil que les dernières rangées étant vides, des petits chanceux ont peu s'y allonger. Grrr.

Le steward qui m'a demandé de fermé mon hublot de manière ultra-désagréable s'approche de nous avec un immense sourire et nous demande si ma grand-mère pourra descendre de l'appareil par les escaliers ou si elle devra avoir besoin d'un ascenseur. L'expérience de l'aller s'étant révélée assez inutile au final nous déclinons la proposition.
Nous entamons notre descente dans un ciel très anglais.

Atterrissage à 9h50 heures locales, nous avons rattrapé la moitié du retard initial.

Voici le petit nouveau de BA, le Dreamliner stationné au large du terminal 5C.

Et ça sera le même sort pour nous, voyez notre parking, en face de l'A380 de Qantas.

Dernier virage…

Nous débarquons sous une pluie battante et le bus nous amènera après une dizaine de minutes de bus au pied du satellite 5A. Nous devons encore rejoindre le Terminal 1 pour notre vol vers Marseille, avec finalement une correspondance un peu courte… Affaire à suivre !