Avis du vol SAS Gothenburg Copenhagen en classe Premium Eco

Compagnie SAS
Vol SK431
Classe Premium Eco
Siege 2A
Temps de vol 00:45
Décollage 17 Aoû 23, 15:25
Arrivée à 17 Aoû 23, 16:10
SK   #59 sur 94 Compagnies Un minimum de 10 flights-reports sur les deux dernières années est nécessaire pour apparaitre dans le classement. 214 avis
Scott05
Par 239
Publié le 19 août 2023

Introduction



Bonjour à toutes et à tous ! 

Cela va faire cinq ans que je n'ai pas publié de Flight Report, même si je suis resté un lecteur assidu. Les raisons sont multiples. Tout d'abord je suis devenu PNC entre temps, et même si ma passion de l'aviation est intacte, on aborde un avion avec un œil différent lorsqu'il devient notre lieu de travail. Conséquemment, mes voyages en avion se sont souvent déroulé avec ma compagnie (une LCC bien présente en France), donc par objectivité et parce que les voyages en LCC sont rarement captivants, je me suis abstenu. Ensuite, j'ai tenté ces dernières années de privilégier le train sur mes voyages en Europe. La dernière excuse sur les quelques voyages que j'ai effectué sur d'autres compagnie : la flemme ! Tout ça donne cinq ans d'abstinence :D 

Pour mon grand retour, pas de First Class SQ ou de vol en coucou hors des sentiers battus, mais une exclusivité personnelle (on fait ce qu'on peut), Scandinavian Airlines. Voici ce court routing : 


Routing

  • Göteborg Landvetter GOT - København Kastrup CPH / SK431 / Airbus A320neo Vous etes ici
  • København Kastrup CPH - Paris Charles de Gaulle CDG / SK559 / Airbus A320neo A venir


Il n'y a pas d'aller, tout simplement parce qu'il s'est effectué en train ! 

Pour le choix de SAS, il y avait bien un vol direct AF opéré par HOP mais qui partait beaucoup trop tôt (6h du matin), et un autre en fin d'après midi que j'ai découvert en arrivant à GOT. Soit il était complet, soit il était si cher que je ne l'ai même pas considéré. 

Ce voyage s'effectue en SAS Plus, une sorte d'eurobusiness light qui permet un billet remboursable, les accès prioritaires, un accès au salon et une prestation à bord. En revanche pas de siège neutralisé au milieu et pas de séparation physique (rideau) avec la classe éco classique qui sur SAS est un BOB (il existe aussi plusieurs tarifs en éco, avec ou sans bagage en soute etc). 

Après tout ce blabla, place au FR ! 

Le voyage commence au Nils Ericson Terminal, un nom pompeux pour désigner la gare routière de Göteborg, qui se situe juste à côté de la gare centrale. C'est d'ici que partent toutes les 20 minutes les bus Flygbussarna pour l'aéroport. Bien que la ville possède un réseau de tramway assez étendu et efficace, l'aéroport est tellement éloigné qu'il n'est desservi que par la route. Différentes compagnies le desservent, notamment Flixbus, mais à des fréquences moindres. Je trouve dommage de laisser la desserte de GOT uniquement au privé, quand le gestionnaire public Västtrafik, qui gère tous les transports de la région, aurait fait l'affaire. Il m'en coûtera 119 SEK, soit 10€.  


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Aeroport Landvetter GOT



Le trajet dure environ 25 minutes à bord d'un car confortable et récent. On réalise alors à quel point cet aéroport est perdu dans la fôret suédoise. Sans surprise, la plateforme n'est pas l'aéroport originel de la ville. Landvetter à ouvert en 1977, en remplacement de celui de Torslanda, à l'ouest, qui officiait depuis 1923. Jusqu'en 2015, Göteborg était aussi desservi par Göteborg City Airport, depuis fermé. 

Nous sommes déposés devant le terminal unique tout en longueur. L'architecture est à l'efficacité. 

 Je suis très en avance, il est midi trente et mon vol est à 15h25. Pas de vol SAS prévu avant le mien. J'avance sans trop de conviction vers les banques SAS, qui sont accessibles en self check-in, mais juste à cet instant une employée s'installe à la banque SAS Plus et enregistre les quelques passagers déjà présents. Elle me donnera une BP papier pour y coller mon reçu bagage. Elle a été aimable, mais ne m'a pas donné d'indication sur le salon. J'irai à l'aveugle. 


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Le tableau des départs de cet après-midi, très centré sur l'Europe centrale et du nord. La seule destination long courrier à GOT est Newark EWR, opéré par SAS depuis cette années en A321neoLR. On voit que même la compagnie nationale n'a qu'une présence minimale dans le deuxième aéroport du pays, reliant ses hubs à CPH et ARN, la très au nord Lulea, ainsi que quelques destinations d'été en charter d'après Wikipédia. Mon vol est prévu à l'heure. 


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Il se fait faim, et voulant jouer la prudence car je ne sais pas ce que je trouverai au salon, je décide de dire au revoir à la Suède en passant par l'enseigne locale de fast food, Max, qui se trouve landside. La qualité est au rendez-vous et les options végétariennes sont nombreuses.


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Après ce festin, je me rend airside. 

J'ai droit au fast track, que j'utilise, mais ce n'est clairement pas la foule. Une gentille famille de quatre personnes juste devant moi me laissera passer. Je franchirai donc les contrôles en moins de deux minutes. Le personnel était désintéressé au possible et ne m'a pas rendu mon bonjour. 

On débouche dans ce long couloir où s'alignent tous les commerces et la restauration. La partie embarquement se trouve en parallèle le long de grandes baies vitrées. 


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On peut voir que les salons se trouvent dans une extension au centre du terminal, assurant une très belle vue sur les alignements d'avions. A gauche les portes domestiques et Schengen, à droite les portes internationales.  

Je trouve rapidement l'entrée du salon, mais pas avant de passer devant le symbole de l'économie locale, une grosse Volvo ! Les passionnés d'automobile peuvent d'ailleurs visiter le musée Volvo en ville. 


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Le salon SAS à droite accueille toutes les compagnies de Star Alliance + la norvégienne Widerøe (j'ai appris que ça ne se prononce pas vidéroé mais plutôt veedreu). A gauche le salon géré par Menzies pour les autres compagnies. 

Je vous préviens, je n'ai pas l'habitude des salons, donc les photos seront réduites aux zones assises. Le calme ambiant et la relative étroitesse des lieux ont eu raisons de ma bravoure photographique de la partie buffet. 

L'accès se fait par guichets automatiques où il suffit de scanner sa BP. Un peu glacial comme accueil. 

Le salon est en L à l'envers, avec une partie principale composée d'un grand buffet qui m'a semblé plutôt bien achalandé et regarni régulièrement par une armée d'employées (pourquoi alors ne pas avoir un accueil humain, je me demande). La branche du L est un petit couloir le long de la baie vitrée qui mène à un autre espace et aux sanitaires (pas de douches). Ma sélection sera modeste, un thé, des biscuits et une pomme pour la ligne. 



La vue en revanche est formidable, dommage que je tombe en heure creuse et que le trafic ne soit pas exponentiel. Ce mignon petit Embraer 170 s'apprête à retourner dans son hub d'AMS. On aperçoit au fond un petit Bombardier norvégien de Widerøe, et un ATR de la locale BRA, bientôt rejoint par un confrère. 


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Le salon est très calme et se remplira au fur et à mesure sans être complètement bondé. Les passagers SAS sont rejoints par ceux de Lufthansa, mais le vol vers FRA est opéré en CRJ 900 donc l'endroit reste bien dimensionné. 

Je décide de quitter le salon 20 minutes avant l'arrivée de mon avion qui effectue la rotation CPH-GOT, afin de me dégourdir les jambes et voir les avions d'un peu plus près. 

Le CRJ de LH susmentionné dont l'embarquement est en court. On note encore une fois l'obligation pour les passagers de laisser leurs valises cabine au pied de l'avion. Des flashbacks de mon été d'agent d'escale me reviennent, je décide de fuir. 


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Un ATR 72 de BRA à destination de Stockholm Bromma. Les passagers de ce vols ne sont donc pas adepte du flygskam, un phénomène parti de Suède qui décrit la culpabilité de voyager en avion, en particulier sur de courtes distances. La fiche Wikipédia m'apprends que le terme tågskryt (en anglais "train brag"), "crâneur du train" a été inventé en conséquence pour désigner les personnes se vantant de préférer le train à l'avion. Moi, je prends les deux, je me déclare neutre :D


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Alors que l'embarquement se termine, un A220 (ex CS300) d'Air Baltic opérant pour le compte de Swiss se pose en provenance de Zurich. Il viendra se garer juste devant le salon. Je rumine de l'avoir quitté. 


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A ma porte, l'équipage attends l'appareil qui finit par arriver parfaitement à l'heure. 


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Quelle belle bête ! J'aime beaucoup la nouvelle livrée de SAS. Notre avion du jour, un A320neo immatriculé EI-SIP, a effectué son premier vol moins d'un an auparavant, fin août 2022. 

Son immatriculation irlandaise vient du fait que le vol est opéré par SAS Connect, ex SAS Ireland, une filiale de la compagnie scandinave créée en 2017 dans le but d'employer des salariés non locaux sous contrats irlandais. Tout ça m'a l'air un peu compliqué, d'autant que finalement après négociations, les syndicats danois ont signé un nouvel accord qui permet au personnel et aux avions d'être basés à CPH. L'équipage du jour est donc composé de danois à 100%. 



Je crois apercevoir mon sac à dos enfoui sous les valises. Après observations, ce n'est pas à GOT qu'on remettra le prix des bagages les plus délicatement pris en charge. 


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A bord


L'embarquement est lancé quelques minutes plus tard, les passagers avec statuts chez Star Alliance dans le premier groupe, puis les passagers SAS Plus dont je fais partie. Je ne dirai pas que les priorités sont respectées, plutôt que chacun attends sagement son tour autour de la porte. Néanmoins j'entre parmi les premiers à bord. 

Grâce à l'application SAS qui est franchement bien faite, je sais que j'ai mon triplet pour moi aujourd'hui. Le remplissage à l'avant n'est d'ailleurs pas pharamineux. 


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L'accueil à bord est chaleureux par deux hôtesses qui viennent de remplacer l'équipage aller. Pour les amateurs de séries TV, la cheffe de cabine est le sosie de la princesse Rhaenyra (jeune) dans House of the Dragons. 

 La cabine est plutôt classique mais je trouve l'habillage en faux bois et le tissu des sièges assez fidèle au design épuré scandinave. On trouve à chaque siège une prise USB (qui fonctionne une fois en vol), et le dossier est suffisamment inclinable pour améliorer le confort (ou alors si on est méchant on dira que l'assise initiale est trop droite). Le pitch est très bon pour mon mètre 82. A noter que l'avion n'est pas équipé du wifi alors que cela semble être le cas des avions SAS classiques. 


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L'embarquement se termine rapidement, je table sur un remplissage à 75% pour ce vol ultra court dont j'imagine la majorité des passagers est en correspondance sur d'autres vols SAS. 

Le commandant de bord prends la parole, s'excuse pour les quelques minutes de retard dont je n'avais même pas eu conscience, mais nous confirme une arrivée à l'heure à Copenhague après un vol de trente minutes. Je crois qu'il s'agit du plus court de ma carrière aéronautique ! 

Les annonces sont faites en anglais principalement, traduit succinctement en danois. Nous repoussons, et la cabine est plongé dans un joli moodlighting bleu qui ne ressort pas très bien à la caméra. Décollage face au sud ouest en piste 21. Le silence du neo est un bonheur. 


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En vol


Survol de la forêt, paysage typique de cette partie du monde… cap plein sud vers la côte et le Danemark.


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Une annonce de bienvenue est faite nous indiquant que nous aurons tous et toutes droit à du thé ou du café. En temps normal les passagers SAS Plus ont droit à une prestation supplémentaire, néanmoins j'imagine qu'avec la durée du vol cette option est supprimée. Je pense que si j'avais eu envie j'aurai pu demander quelque chose de la carte BOB, mais après mon MAX et le salon, un thé me va très bien. 

Un aperçu du contenu de la pochette. 

 


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Le service commence au pas de course. Une hôtesse passe avec les gobelets et en donne aux passagers désireux, puis la collègue arrive avec la carafe de café. Elle m'indique qu'elle repassera avec le thé ensuite, ce qui est fait dans les deux minutes. Des berlingots de lait et du sucre sont à disposition sur un plateau. Pas de chariot de sortie, sauf pour la poubelle en fin de service. En tant que PNC je salue leur efficacité et leur présence quasi constante en cabine pendant ce saut de puce. 


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Je vous laisse avec la vue depuis le hublot alors que le commandant annonce dores et déjà la descente. On aperçoit le petit port de pêche suédois de Torekov, à peine 800 habitants.


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Si j'en crois Flight radar, il s'agit en premier plan de la ville danoise d'Helsingør, où se situe l'action d'Hamlet, de Shakespeare. Elle fait face à Helsinborg côté suédois. Nous sommes là dans la partie la plus étroite de l'Øresund (en Danois) ou l'Öresund (en suédois), le détroit qui fait office de porte d'entrée et de sortie entre la mer du Nord et la mer Baltique. Pourtant ce n'est pas ici mais bien plus sud qu'à été construit le pont tunnel du même nom, qui relie Copenhague à Malmö (plus logique en terme de desserte de zone urbaine). 


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Nous survolons la banlieue de Copenhague qui est très dense avant d'effectuer un demi tour au dessus de l'eau pour se poser à CPH par le sud, en piste 04L. 

 



On croise la concurrence lors du roulage, cet A321 d'AF qui repousse vers CDG pendant que son frère E190  de chez KL se prépare pour AMS.  


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La cheffe cabine annonce les correspondances, mais ne mentionne pas CDG. Nous arrivons au parking. 

Après quelques minutes d'attente, la cheffe de cabine est appelée au poste par les pilotes. Elle ressort et explique au passager de la première rangée que dû à un contrôle inopiné de passeport, la passerelle ne sera pas mise en place et le débarquement se fera uniquement par l'arrière de l'avion par bus. Agacement parmi les passagers, la plupart en correspondance. J'ai une heure devant moi donc je ne suis pas trop inquiet, mais je pense faire une croix sur une visite du salon SAS à CPH. 


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Nous débarquons plutôt rapidement. Finalement, les derniers dans le bus seront les premiers sortis, une sorte de priorité est rétablie accidentellement. 


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Commence un voyage en bus plutôt long où nous sommes débarqués au niveau des portes E. L'agacement se fait ressentir, en particulier chez les passagers suédois qui doivent en vouloir à leurs frères scandinave de les traiter comme de vulgaires étrangers. 

La ligne dédiée aux ressortissants de l'UE avance plutôt rapidement, et je serai derrière en cinq minutes. 

Commence alors la longue marche rapide vers la porte A15, située absolument à l'opposé de l'aéroport.  

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Verdict

SAS

7.0/10
Cabine8.0
Equipage9.0
Divertissements5.0
Restauration6.0

SAS Business Lounge

7.9/10
Confort9.0
Restauration7.5
Divertissements7.0
Services8.0

Gothenburg - GOT

8.0/10
Fluidité10.0
Accès6.0
Services7.0
Propreté9.0

Copenhagen - CPH

6.0/10
Fluidité2.0
Accès5.0
Services9.0
Propreté8.0

Conclusion

Une première expérience plutôt positive avec SAS sur ce saut de puce.
Les priorités ont été respectées le long du parcours, facilitées par mon avance et l'affluence inexistante.

Pour GOT, je déplore l'accès limité à des bus privés. Pour le reste tout était efficace même si le contact humain s'est limité à l'agente du check-in, mais ça devient la norme.

Le salon SAS, bien que petit, offrait tout ce qu'on pouvait en demander, avec en plus une superbe vue sur les pistes. Tout était propre et le personnel attentif au remplissage du buffet et au débarrassage des assiettes.

A bord on peut difficilement demander plus pour un vol de trente minutes, les PNC ont fait tout ce qu'elle pouvait.

Je déplore l'arrivée à CPH, où j'ai presque passé autant de temps entre l'arrivée en porte et la sortie des contrôles qu'en vol. De plus j'aurai eu le temps de passer quelques minutes au salon, et en raison de ce désagrément cela n'a pas été possible.

A bientôt pour la suite et fin de ce routing express !

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