Bonjour à tous,
Après une intense série en juillet 2021, je m'étais promis une petite pause aéronautique pour le restant de l'année, n'ayant alors que peu de choses programmées. C'était sans compter quelques évènements comme la disparition d'Alitalia, le déploiement de widebodies sur des lignes intra-européennes (A330 Aer Lingus, A380 BA) ou encore le déploiement d'un 737-500 par Blue Air sur sa ligne CDG-LIN. Et c'est ce dernier qui sera à l'honneur de ce nouveau FR.
Je me décide à réserver un A/R vers Milan, afin d'attraper ce 737-500 tant convoité. En effet, je n'avais alors jamais pris de 737 classiques et je peinais à trouver des occasions pas trop galères ou onéreuses. Ce vol était ainsi une bénédiction à ne surtout pas louper ! D'autant plus que Blue Air exploitait les derniers 737-500 d'Europe.
Pour le vol retour, j'opterai pour le moins cher avec EasyJet qui m'offrira par la même occasion mon premier vol en 321neo.
Malgré le fait que je n'ai réservé que 3 jour avant le départ, l'aller-retour ne m'aura coûté que 85€.
le routing
Enchainement de vols
- 107/09/2021 |CDG → LIN| Blue Air | B737-500
- 2
Paris CDG
Profitant d'un A/R en journée depuis CDG, c'est en voiture que je rejoindrai l'aéroport. Le départ pique un peu mais bien moins que si j'avais pris l'un des premiers RER. J'arrive avec une avance confortable de 2h au PR éco dont le tarif journée ne m'aura couté que 17€.
De là, le transfert est super rapide.
Car malgré l'heure matinale, la fréquence de passage du CDGVal est déjà de 3min, le tout pour 5min de trajet dans une voiture déserte.
Je gagne à pied les terminaux 2B/2D d'où part Blue Air (le T3 était encore fermé).
Le tableau des départs du jour. Blue Air n'opère visiblement qu'un seul vol, celui vers Linate.
Depuis le début de l'été, Blue Air est la première compagnie que je prends (en dehors d'AF) et qui n'impose pas un contrôle des documents sanitaires au check-in. Je puis donc directement me diriger vers la partie airside.
Celle-ci est expédiée rapidement, ce qui tombe bien vu l'amabilité des cerbères des lieux (hum…)
Si ça continue comme ça, il va finir par faire jour ^^
Par ici, c'est l'antre de la surconsommation détaxée.
J'aime beaucoup la place centrale, idéale pour y prendre un petit café.
A moins qu'on ne lui préfère quelques gourmandises bien représentatives de notre terroir.
L'amateur de fromages que je suis apprécie totalement la présence de ce fromager, mais sérieusement, peut-on vraiment se risquer à embarquer du fromage avant quelques heures de vol ? J'espère que les morceaux vendus sont proposés sous vide en glacière, sinon c'est le meilleur moyen de se faire de la place à bord ^^
L'embarquement aura lieu en D41.
Il y a pas mal de places pour s'asseoir proche de la verrière.
Et les prises fonct…. Ah non, elle ne fonctionnent pas. Comme souvent à CDG ces derniers temps.
Il n'est pas de départ pour Milan sans instant H2Okapi ;)
Lors de l'arrivée de l'agente en porte et avant même l'arrivée de notre avion, celle-ci lancera une sorte de pré-embarquement uniquement pour vérifier nos documents sanitaires. A cette occasion, je recevrai un BP cartonné. C'est une bonne méthode pour pouvoir trier les pax déjà contrôlés des pax non contrôlés lorsque l'embarquement débutera.
Ah oui, finalement il fait jour ^^
le vol
Tiens tiens, une silhouette pas banale par là…
Aucun doutes sur la marchandise, c'est bien un 737-500. Enfin, j'en tiens un !!
La fatigue du réveil matinal s'estompe instantanément devant cette nouvelle pièce rare à ajouter à mon puzzle. Et cette version courte est la plus sympathique de tous. Ses CFM56 légèrement "dégonflés", faute de place sous les ailes, lui donnent une allure vraiment unique.
Ce n'est pas la première fois que je tente de prendre un 737 classique mais toutes les tentatives précédentes se sont soldées par une annulation ou un IRGAV. Alors j'ai du mal à réaliser que cette fois, c'est pour de bon !
L'oiseau du jour est YR-AME, livré chez LH en mai 1991, puis chez Blue Air en 2016. Il est légèrement plus vieux que moi, ce qui arrive de plus en plus rarement ^^
Il est stocké à BCM depuis septembre 2022, suite à l'arrêt des opérations de la compagnie.
L'heure, c'est l'heure ! Nous sommes appelés par numéros de rangée.
L'excitation grandit au fur et à mesure que je parcours la passerelle.
Encore à cet instant, je n'ose y croire.
Pas de doute, c'est vraiment pour maintenant ! Enfin !
L'instant stazione di gioco.
L'instant porta(mento)
La cabine, dont les sièges ex-Lufthansa sont bien reconnaissables.
Ouf, pas de rangée aveugle me concernant !
Le pas est plutôt bon !
Voyons ce qu'il y a devant nous…
Déjà, une safety card collector ^^
Mais également un bon d'achat (très certainement périmé) datant du vol inaugural de cette ligne.
Et enfin, l'instant bibi old school ;)
Bien que l'avion ne soit pas plein, l'embarquement traîne, probablement lié à la vérifications des documents sanitaires.
Nous repousserons avec un petit quart d'heure de retard.
Puis on roule pour un départ face à l'est.
La fermeture du T3 donne lieu à un spotting plutôt varié au large du 2B.
Notamment avec ce splendide A320 Trade Air. J'avais pris un de leur Fokker 100 entre ORY et LYS en 2017.
EasyJet Europe en livrée spéciale Faro.
Bon, celui-là vous le connaissez ! Mais on ne s'en lasse pas !
777 Eva Air cachant une belle brochette d'Air France.
Et si on décollait ?
Avanti !
La campagne francilienne s'éveille doucement.
Puis on gagne tranquillement le FL350 avec un cap Est-Sud-Est
Je profite de l'absence de voisins pour faire un petit tour à l'arrière avant que le service ne commence.
La cabine depuis le fond de câle. C'est vrai que c'est petit un 737-500 !
En ce qui concerne la prestation, je me contenterai de l'offre gratuite qui propose entre autres une solution aqueuse gazéifiée.
A la santé des FRistes et de la prise du jour !
Nous arrivons rapidement au-dessus du nord-jura, avec la plaine de Neuchâtel qui se dessine.
Les lacs de Bienne, Morat et de Neuchâtel.
Puis nous arrivons au-dessus de Lucerne et du Lac des Quatre Cantons.
Au bout de notre aile, le lac de Sarnen.
Tout au fond au loin, l'incontournable Mont-Blanc.
la jungfrau
Du côté de l'Eiger et de la Jungfrau.
Interlaken, coincée entre les lacs de Brienz et de Thoune.
Le massif de la Jungfrau. C'est juste splendide !
La partie supérieure de l'immense glacier d'Aletsch.
Au premier plan, le glacier du Finsteraar, surmonté du Finsteraarhorn. Au fond, le glacier d'Aletsch.
Un paysage de rêve dans un avion devenu rare. Que demander de plus ?
Le Finsteraargletscher et l'imposante Jungfrau se découpant sur la vallée de Wengen.
Encore le Mont-Blanc, tout là bas. Entre lui et nous, toute la série des 3500/4000 au-dessus de Saas Fee, Zermatt… marquant la frontière entre la Suisse et l'Italie.
Cette griffe noire au centre n'est autre que le Cervin. On distingue le Petit Cervin à gauche et l'immense glacier de Zermatt où l'on skie déjà.
Là, il s'agit du Mont-Rose.
Et sur cette photo, on peut voir à gauche le Mont-Rose, au centre le Mont-Blanc, et à droite le Weisshorn, les 3 plus hauts massifs alpins de plus de 4200m. C'est la première fois que j'arrive à les voir ensemble aussi parfaitement. Je suis sur un nuage ! (c'est le cas de le dire ^^)
Puis nous rejoignons l'immense plaine du Pô où les inversions de température y plaquent encore pas mal de nuages. Après le franchissement des Alpes, la descente sera rapidement expédiée.
Focus sur le bout d'aile dépourvu de winglet.
Il est assez drôle de constater que les winglet ont été proposées en équipement additionnel pour toutes les versions des 737 (du -200 au -900) à l'exception du 737-600 ! UTair exploite par exemple des 737-500 équipés de winglet, leur donnant une allure plus moderne et par le même fait bien moins de charme.
On contourne Milan par le sud.
On y est presque !
linate
Chblouf ! Reverses on.
Spoilers deployed.
On croise encore la reine du coin, Alitalia. Mais il ne lui reste alors qu'un petit mois d'existence.
En témoignent ces A320 dont il ne reste le liseré vert. Le suspens de la future livrée ITA était encore bien présent.
Nous nous stationneront au large avec 30min de retard.
A320 Alitalia et ERJ-175 Cityliner.
Comme d'habitude, je débarquerai en dernier, histoire de profiter à fond de cet avion que je risque de ne plus recroiser à l'avenir tellement il se fait rare.
Voyant qu'il est possible de débarquer par l'arrière, je m'y rendrai sans hésiter, même si ce n'est pas la porte la plus proche du 5e rang ^^
Je suis très heureux d'avoir pu loguer cet avion et sa compagnie car les 2 ne volent plus depuis septembre 2022.
Un bon vieux cobus 3000 nous attend.
Impossible de prendre la bébête en une fois, alors ce sera en 3 morceaux.
La revedere, mike echo !
En chemin, on croise de l'Austrian.
Du plat pays.
Pour la suite du programme, c'est par là !
Le carrousel à bagages est encore vide, mais je n'ai point besoin de m'y arrêter.
Première chose à faire dans ce Linate bas de plafond :
Faire honneur à la gastronomie locale ! Impossible de mettre les pieds en Italie sans prendre un café.
Pour rejoindre le centre ville, j'emprunterai le bus, bien moins onéreux et plus rapide que le transfert depuis Malpensa.
bonus milanesque
Il n'est point passage à Milan sans rendre visite au Duomo.
A la galerie Vottorio Emmanuele II.
Ou encore la Scala.
Heureusement, le maître Okapi m'avait suggéré quelques nouvelles choses à voir pendant cette journée, au travers des ruelles atypiques.
La superbe Chiesa di San Lorenzo Maggiore, datant du IV siècle et remaniée au XVIIIe.
Ou encore le Naviglio Grande.
Ainsi se termine cet opus. La suite au prochain épisode !
Merci pour votre lecture :)
A bientôt !
Merci pour ton FR ! Dommage pour le T3 qui était fermé pour voir comment il a évolué :(
Merci Wasess :)
Pour y être passé l'été dernier, je crois que rien n'a changé depuis qu'il avait fermé.
A bientôt !
Aller à Milan est toujours une bonne idée, ne fut-ce que pour les superbes paysages que cette route permet d'admirer.
Merci pour les clins d’oeil divers et une nouvelle perspective car même après des centaines de vols entre l'Italie et la France, je découvre de nouvelles facettes à ce joyau que représente cet écrin montagner.
Merci cher Guillaume :)
C'est bien la preuve qu'il ne peut exister de vols "banals" et que sur une même destination, les éléments extérieurs sont chaque jour uniques.
A bientôt !
Merci pour ce FR avgeek !
Encore une compagnie qui a disparu... Voler en 737-500 n'est pas commun, et le tarif payé est excellent.
A bientôt !
Merci Nicolas :)
Probablement que ce tarif hyper attractif à quelques heures du départ n'aura pas aidé à combler les déficit de cette compagnie.
A bientôt !
C'est rare de pouvoir attraper un B737-500, encore plus sur une compagnie qui ne vole plus.
Le survol des Alpes est vraiment un moment magnifique
Merci pour ce Fr
Merci Moritz :)
Oh que oui il était rare cet avion. C'était vraiment la dernière chance de pouvoir l'attraper aussi facilement.
Comme d'habitude oserai-je dire ^^
A bientôt !
souvenir souvenir des 737 ancienne génération, des 200 au 500... j'ai eu la chance d'en "fréquenter" dans les décennies 90 et 2000...
le moteur est magnifique et si caractéristique...
De l'avion robuste ce 737 ancien monde, avec les fokker 70 et 100 et les MD83...
Merci DeltaMike :)
Quelle chance ! Pour l'instant, il me manque toujours le -200, le -400 et le -900. Si pour ce dernier, il n'y a pas d'inquiétudes à en attraper un, je pense qu'il me faille tirer une croix sur le -200. Quand au -400, Albawings me fait toujours de l’œil. Il va falloir que j'aille impérativement faire un petit tour en Albanie ;)
A bientôt !