Avis du vol entre Istanbul et Cairo en classe Economique avec Turkish Airlines

Introduction

Résidant en Égypte depuis quelques mois, j'ai ressenti un besoin de quitter le pays et de profiter de la proximité avec les territoires de la région. C'est ainsi que je capitalise sur une courte semaine en Égypte pour partir quelques jours visiter Istanbul, une ville sur laquelle je lorgne depuis un certain temps.

Ainsi, je me hâte de réserver mes billets avec Turkish Airlines, une compagnie dont je n'ai entendu que le plus grand bien. Je volerai, à mon grand bonheur, sur un tout nouvel A321-neo, une première pour moi. Cela changera des B737 très souvent opérés par Egyptair sur des court courriers.

Je reporte ici le vol retour, trouvant le tout nouvel aéroport d'Istanbul plus intéressant à vous exposer que l'aéroport du Caire (ayant déjà reporté CAI dans le cadre d'un vol pour CDG sur Dreamliner avec Egyptair Décembre dernier, et que vous pourrez retrouver sur ma page).

Trajet vers l'aéroport d'istanbul

Après un séjour exceptionnel à la croisée des mondes musulman, ottoman, européen et asiatique, je plis bagage et me rends à l'aéroport d'Istanbul, ayant récemment ouvert en remplacement de l'ancien aéroport Atatürk. J'ai de la chance : le nouveau tronçon du Métro 11 a été inauguré il y a quelques jours, et je me décide à le tester. Pour votre information, la ligne est à récupérer à la station Kağıthane, joignable via le Métro 7. L'entrée du nouveau tronçon de la ligne 11 se trouve à la sortie du métro Kağıthane, à quelques mètres de marche de la station historique (très mal indiqué à la sortie du Métro 7, alors voici une petite aide ! L'entrée se situe au niveau du panneau "U")

Un métro extrêmement moderne, qui vous permettra de rallier le Nord-Ouest d'Istanbul à l'aéroport en 25mn. Le design plutôt sympa des stations du métro nous rappelle notre destination !

Aéroport d'istanbul

Au sortir de la bouche de métro, une belle vue s'offre à nous. Tout en marchant vers l'aéroport d'Istanbul, j'apprécie l'approche du 777-300ER de TK, ainsi qu'un de leurs nombreux A330-300 au parking.

Je suis arrivé à l'aéroport d'Istanbul sans attente particulière, et force est de constater que déjà, à peine entré une impression d'immensité me submerge. Cette impression n'en est pas qu'une, et je le constaterai une fois Airside.

J'entre maintenant dans le Terminal, et passe le premier contrôle des valises.

Me voici dans le flambant neuf aéroport d'Istanbul ! N'ayant pas de valises à enregistrer, je profite tout simplement de l'aéroport et de son architecture assez simple mais sobre et efficace. Il me rappelle à quelques égards l'aéroport de Pékin (PEK, et non Pékin-Daxing).

Une idée des départs en ce 28 Janvier 2023. Mon vol TK0694 pour Le Caire est prévu à l'heure.

Je me dirige maintenant vers le contrôle douanier. De grands écrans font la pub de Turkish Airlines pendant que nous patientons.

Me voici enfin Airside. L'aéroport est absolument immense ! Enfin, il donne une impression d'immensité, puisqu'il n'y a pas de terminaux. L'aéroport d'Istanbul existe en un seul et unique bloc, et de fait, il est tout à fait possible d'avoir à marcher 20 à 30mn simplement pour rejoindre sa porte d'embarquement. Il y a plusieurs zones pour embarquer, de A à H de mémoire (n'hésitez pas à me corriger dans les commentaires), et pour chaque zone, plusieurs portes.
Je vous laisse donc imaginer la distance à parcourir lorsque votre porte est à l'exact opposé de là où vous vous trouvez. Adorant me balader dans les différents aéroports, j'ai couvert quasiment 7km de marche pendant mon attente - je suis arrivé tôt, vers 15h30 Airside.

Du coup, ma porte d'embarquement n'étant pas affichée, je me décide à déambuler dans ce terminal, certes démesurément immense, mais beau, agréable, et riche en restaurants, boutiques et distractions !

Et en parlant de distraction, quoi de mieux qu'un peu de spotting pour patienter ? Au menu :
- A330 Saudi Arabia et A350 de TK.
- A380 d'Emirates, en partance pour Dubai (qui l'eut cru ?).
- A330 de TK, avec un 777 en arrière-plan.
- Un échantillon de la flotte de TK.

Après un cheesecake, un cappuccino, du spotting et beaucoup de marche, ma porte est affichée : ça sera la A10, alors que je suis… à l'exact opposé ! Encore un peu plus de marche, mais ça n'est pas désagréable, je suis passionné et en bonne santé.
Mais je pense à toutes ces personnes à mobilité réduite ou âgées. L'aéroport a mis en place un système de voiturettes électriques à plusieurs places, permettant de transporter vers leur porte d'embarquement les passagers abonnés au service ainsi que les personnes âgées de plus de 65 ans et ceux à mobilité réduite gratuitement.
Constatant tout cela, je me demande : pourquoi l'aéroport d'Istanbul a-t-il été construit en un seul bloc ? La mise en place de plusieurs terminaux aurait rendu l'aérogare à taille humaine, facilité les déplacements, et réduit les temps de transite. Qu'en pensez-vous ?

Je patiente sagement dans la zone de ma porte d'embarquement, et apprends que notre vol a du retard : nous embarquerons 45mn après l'heure prévue.

La nuit tombe sur Istanbul, et la bête arrive au parking.

Le vol

L'embarquement se déroule suivant les priorités, et je découvre cette cabine toute neuve du 321-neo de TK. Je la trouve très sobre et élégante.

Mesurant 1m95, j'ai l'habitude de réserver un siège en issue de secours, et sur le hublot - étant fou d'aéronautique je n'envisage pas un vol sans pouvoir admirer la beauté d'un voyage dans les nuages. J'arrive donc près de mon siège 13A, et constate que quelqu'un a pris ma place, payée près de 30 euros. Je lui demande donc gentiment de me la laisser. Il répondra en anglais "Ah ! Mes excuses, je pensais qu'il s'agissait du 13C". Évidemment je ne l'ai absolument pas cru. J'ai été à sa place plus jeune : je montais très vite dans l'avion, prenais la place côté hublot lorsqu'elle ne m'était pas attribuée, et croisais les doigts pour que mon voisin fasse preuve d'indulgence. Lorsque cela ne marchait pas, je prétextais m'être trompé. Je t'ai vu venir cher voisin, dommage pour toi !

Je prends donc ma place légitimement. Un pitch royal, un hublot : un super vol s'annonce.

L'embarquement se poursuit, et j'admire la vue sur ce winglet aux couleurs de la compagnie.

Nous repoussons près d'une heure après l'heure de décollage prévue, soit à 20h. Toujours plus de TK lors de ce roulage, et toujours plus de 777, mon appareil préféré.

Pendant que la cabine passe en moodlight orange, les consignes de sécurité nous sont présentées avec une vidéo d'animation qui aurait très bien pu sortir des studios Pixar ! Je suis fan.

Après un long roulage, l'appareil s'aligne sur la piste. "PNC aux portes, amorçage des toboggans, vérification de la porte opposée".

La vitesse de rotation atteinte, nous quittons le sol de cette magnifique ville. Le décollage fut plaisant, sans trop de turbulences.

Je commence à parcourir l'IFE, et je dois bien avouer que c'est le meilleur que j'ai pu tester en éco, toute compagnie confondue. Il est réactif, d'excellente qualité, et présente une multitude de features.

45mn après le décollage, le service commence sur ce vol de 2h30. Les PNCs sont d'une grande avenance, tout sourire, agréables, et disposés à nous servir rapidement. On passe du tout au tout entre ce service, et celui d'Egyptair sur CDG-CAI, réduit au minimum syndical.

Le repas nous arrive : humus, riz et poulet en sauce, et petite crème chocolat. Un pain chaud nous sera servi à la pince par l'hôtesse en charge. Et vous ne rêvez pas, oui oui : des couverts qui ne sont pas en plastiques, en éco ! Bravo TK.

Un excellent repas pour de l'éco, et surtout, je dois le souligner, une prestation qui tend à se faire rare sur des tronçons d'une telle durée. À titre d'exemple, certaines compagnies sur un vol de 2h serviront une simple collation.

Du thé viendra accompagner cet agréable repas, pendant que j'admire la Méditerranée : nous quittons le sol turque, en route vers l'Afrique.

Quelques turbulences viendront entamer ma très courte sieste. Nous sommes alors proches des côtes égyptiennes.

La descente débute au-dessus du Delta du Nil. La cabine est plongée dans un noir presque complet.

Une approche unique, à fortiori en plein jour. Car en effet, du fait de cette sombre nuit, difficile d'admirer les pyramides de Gizeh, à gauche de notre appareil !

L'arrondi est parfaitement effectué aux alentours de 21h au Caire par nos pilotes turques. Les aérofreins travaillent dur !

Nous débarquerons très rapidement par bridge, et je rejoindrai mon taxi à la sortie de l'aéroport du Caire.

Un grand merci de m'avoir lu, et à très bientôt je l'espère pour un prochain FR !