Voilà donc le vrai début du routing, le vol précédent n'étant que le "pré-acheminement" si l'on peut dire.
Les habitués du site auront peut-être deviné qu'il s'agit de profiter de l'excellent tarif en billet prime entre DXB et JNB en Première avec Air France (175.000 miles et 400 € de taxes), qui était sans doute jusqu'à présent la meilleure façon d'utiliser ses miles AF. Cela faisait un moment que je voulais en profiter, mais ce qui a précipité les choses, c'est ce mail reçu de Flying Blue le 1er décembre 2022 :

Le premier point ne me dérange pas plus que ça : si certains ont suffisamment de miles pour un billet prime la Première sans être au moins Platinum, c'est que leurs miles ne viennent pas de leurs vols et dans ce cas c'est plutôt logique. En revanche, le second point me laisse plus perplexe, avec un seul billet prime la Première par vol. Si nous voulons faire ce routing à plusieurs entre DXB et JNB, il va falloir se hâter… Pour ceux qui auraient besoin d'arrondir leur portefeuille de miles, Flying Blue a d'ailleurs opportunément envoyé quelques heures après une offre de vente de miles. Tiens donc !
Cela étant, il semblerait qu'il soit toujours possible de réserver plusieurs billets prime en Première (cf. ci-dessous - le tarif indiqué est pour 2 pax, cela ne bloque donc pas le système). L'annonce du 1er décembre n'aurait-elle été qu'un coup d'intox pour "booster" les ventes ? Ce serait surprenant.

Autre argument pour booker rapidement ces vols, c'est la suppression de la cabine la Première pour JNB à compter de fin mars 2023. Décision surprenante (d'ailleurs passée en catimini, même le site corporate d'AF continue d'indiquer JNB comme destination en Première). Problème de remplissage de cabine ? Ou bien réallocation des 777-300ER équipés de cette cabine vers des destinations plus rentables comme l'Amérique du Nord ? Bref, dans tous les cas cela mettait une deadline à ce projet.
La plupart (si ce n'est tous ?) les FR au sujet de ce routing (d'ailleurs reporté récemment par indianocean et boby382) se font dans le sens JNB > CDG > DXB. Celui-ci est assez naturel en soi, puisqu'il permet de mieux profiter du segment CDG-DXB de jour.
Toutefois, en concoctant notre escapade avec Opoman, nous avons pourtant fait le choix de faire ce routing dans l'autre sens : DXB > CDG > JNB. Certes le vol de nuit entre DXB et CDG ne permet pas de profiter "à fond" de la Première, mais il y a le vol suivant pour se rattraper. Et surtout, le gros intérêt est de disposer d'une journée pratiquement entière au salon la Première. Cela rappellera à certains les mogoyages de 24h aux salons EK de DXB.
Le retour de JNB vers CDG devait initialement se faire tout simplement avec AF, mais comme vous le verrez, tout ne s'est pas exactement passé comme prévu.
Cela donne donc le routing initial suivant :
Enchainement de vols
- 1
- 2AF655 - Première - Dubaï > Paris - Boeing 777-300ER
- 3AF990 - Première - Paris > Johannesburg - Boeing 777-300ER
- 4AF995 - Business - Johannesburg > Paris - Boeing 777-300ER
L'arrivée à DXB
Après une journée passée à Dubaï et un repos réparateur au Pullman situé près de l'aéroport, il est temps de reprendre la direction de DXB.
Pour cela, rien de plus pratique que le métro.

La connexion avec l'aéroport est très courte.

Nous voici arrivés au terminal 1 vers 22h.

Bonne nouvelle, l'enregistrement pour notre vol est ouvert, nous allons pouvoir nous présenter directement au comptoir.

Celui-ci se trouve tout au bout du terminal.

La signalétique ne laisse aucun doute sur la file à emprunter.

Je me présente au comptoir la Première et Mathieu au comptoir SkyPriority adjacent.
L'accueil est très courtois, mais les agents ne parlent pas français, comme c'était le cas lors de mon précédent passage. Ceux-ci nous confirment que nous ne sommes que tous les deux pour l'instant dans la cabine First. En revanche, l'agent m'indique que mon siège initialement réservé, le 1A, a un problème technique et que je suis réassigné au 1F. L'information m'est confirmée par la responsable d'escale (à l'uniforme KLM). Cela n'est pas sans me contrarier… Elle m'indique toutefois qu'un technicien va y regarder de plus près et que s'il est possible de le réparer, je pourrai récupérer mon 1A. Croisons les doigts !
Le protocole P se met rapidement en route, et nous sommes présentés à nos accompagnatrices. Voyageant sur 2 PNR différents, nous disposons en effet chacun de notre chaperonne pour nous faire passer les contrôles.
Celles-ci sont fort aimables et n'hésitent pas à engager la discussion. On sent que tout cela est très protocolaire, mais fait avec le sourire et une courtoisie toute asiatique, ce n'est pas désagréable.
Jeannette, mon accompagnatrice, trace d'un bon pas vers les contrôles.

L'efficacité de l'accompagnement de la Première ne tarde pas à se concrétiser, puisque nous emprunterons une file dédiée qui accélèrera substantiellement les délais d'attente. En relisant d'ailleurs les derniers FR d'Esteban et Michelg au départ de DXB, j'ai été étonné que ni LX ni QR n'offrent le fast track à leurs passagers First.

PIF et PAF sont donc expédiés très rapidement. Nous arrivons à attraper le transport hectométrique juste avant qu'il ne parte, et nous voici arrivés au hall des départs moins d'un quart d'heure après avoir quitté le comptoir AF.

Le Ahlan First Class Lounge
C'est le Ahlan First Class Lounge qui accueille les passagers la Première.

Au vu de la queue, il n'a rien de First, mais il fera parfaitement l'affaire pour notre attente. Tandis que Gisele (l'accompagnatrice de Mathieu) se charge des formalités pour nous au comptoir, Jeannette nous invite à entrer dans le salon. On devine bien son sourire sur la photo ci-dessous.

Le salon est "relativement" rempli à notre arrivée, mais Jeannette nous trouvera un endroit tranquille. Nous convenons de l'horaire à laquelle elles viendront nous chercher avant que nos accompagnatrices ne prennent congés.

Le salon est assez grand, avec une zone un peu à l'écart.

Voici le couloir menant à l'accueil. C'est dommage, il n'y a plus le grand écran avec FR24 en direct.

Toilettes et douches sont disponibles.

Celles-ci sont impeccables.

Des cartes sont disponibles sur les tables. Voyons voir ce qui est proposé.
Voici la carte des boissons. Certes il y a du choix, mais rien de très qualitatif (il n'y a qu'à voir les bières et les whiskys pour s'en convaincre). Côté vins, le "champagne du mois" est un Nicolas Feuillatte, sympathique mais pas First pour un sou. Il n'y a plus de champagne rosé.

Côté solide, en complément du buffet que je vous présenterai après, il est possible de commander des plats réalisés sur place, avec un service à la place. Il y a du choix et, Dubaï oblige, on retrouve des saveurs très orientales (indiennes et asiatiques).

Le buffet quant à lui est richement doté et la présentation est flatteuse.


De nombreux plats chauds sont disponibles, en voici quelques-uns.



C'est ici qu'officie le chef pour les plats commandés.

Pour les becs sucrés, un assortiment de pâtisseries orientales.

On trouve un grand bar, avec un serveur régulièrement présent.

A y regarder de près, et comme le confirme la carte, l'offre est de qualité moyenne.

Notre sélection pour cet apéritif.

Le service est prévenant et le refill est proposé sans avoir à le solliciter.

Tout se passe à merveille, jusqu'au moment où je consulte le plan de cabine. C'est là que je constate que nous ne serons plus deux dans la cabine, mais 3. Ce qui signifie que si mon siège initial au 1A ne fonctionne pas, j'aurai donc un voisin. Bon, nous verrons bien sur place, mais je suis tout de même un peu contrarié.
Il y a un peu de monde au salon, mais il finit par se vider et vers 23 heures nous nous installons à table pour grignoter un morceau. Il s'agit de garder de la place pour le repas en vol (oui, malgré l'horaire red-eyes nous dînerons bien en vol).

Je commande donc un assortiment de dim sum. Ceux-ci sont apportés rapidement.

Ce ne sont bien évidemment pas les meilleurs que j'ai mangés, mais c'était bon.

Je goûterai un peu de vin rosé pour accompagner ce plat asiatique, mais me rabattrai rapidement à nouveau sur quelques bulles.

Avant de partir, voici les documents de voyage. Notre BP pour JNB a d'ailleurs pu être édité.

A l'heure convenue, Jeannette et Gisele sont de retour pour nous conduire en porte d'embarquement.

L'embarquement
C'est donc solidement escortés que nous nous rendons en porte D14.

Celle-ci étant situé juste à côté du salon, nous n'aurons pas loin à aller et le trajet se fera à pied. Jeannette me précise que si la porte avait été plus loin (d'ordinaire c'est le cas je crois avec une porte tout au bout du hall), nous aurions eu droit au buggy.
Notre embarquement ne va pas tarder à commencer et un attroupement s'est formé.

Nos chaperonnes font place nette pour nous faire passer devant tout le monde et nous franchissons les tensoguides qui se referment immédiatement derrière nous. Ce n'est pas très discret et c'est toujours un peu gênant je trouve, je préfère les embarquements à CDG qui sont plus discrets.
Pour l'instant nulle trace d'un troisième larron en Première, nous ne sommes que deux. Le flight manager m'informe d'une bonne nouvelle, à savoir que le technicien a pu réparer mon siège et que je peux récupérer mon 1A.

Nous sommes donc les premiers à nous engager dans le jetbridge, quelques minutes avant l'heure officielle de début d'embarquement.

Voici notre appareil de ce soir.

Il s'agit de F-GZNE, un 773 de 13 ans, qui a la particularité de disposer de la livrée Skyteam.

Contrairement à ce qu'indique le panneau, la première passerelle est dédiée aux seuls passagers la Première.

Nos accompagnantes nous rendent nos passeports et nos boarding pass puis elles nous remettent entre les mains de l'équipage avant de prendre congé avec un grand sourire en nous souhaitant un bon voyage.

L'embarquement général vient de démarrer, les autres passagers embarquent par la porte 2L.

Nous sommes accueillis en porte par la CC qui nous souhaite la bienvenue. Nous apprendrons plus tard qu'elle vient juste d'être promue CCP, ce dont nous ne manquerons pas de la féliciter.

La PNC la Première, Marianne, vient également se présenter à nous avec le sourire. L'accueil en cabine est vraiment parfait. C'est d'ailleurs la soirée des promotions, puisque Marianne viendra aussi d'apprendre qu'elle passera chef de cabine.
Redécouverte de la cabine la Première
C'est avec un immense plaisir que je retrouve cette cabine, mon dernier vol remontant à juillet 2019, presque 3 ans plus tôt. La première impression est toujours aussi bonne.


Mon siège étant censé être réparé, je m'installe au 1A. Marianne est surprise et m'indique que le siège est inopérant, mais je lui répète ce que m'a indiqué le flight manager. Elle n'était pas au courant de la réparation. Je croise tout de même les doigts, car il y a bien un autocollant "INOP" sur un bouton du siège. La position lit semble toutefois fonctionnelle. Mais nous verrons cela le moment venu.

Entre temps, notre co-pax arrive de son côté (a priori sans accompagnement) et s'installe. L'idéal aurait été d'avoir une cabine privatisée, mais bon… En discutant un peu avec lui plus tard, je comprendrai qu'il a été surclassé et que c'est la première fois qu'il vole en Première. On ne sent pourtant pas un enthousiasme excessif de sa part.

Marianne, qui avait préparé mon accueil au siège 1F, rapatrie le tout au 1A.

Le petit mot manuscrit est une attention agréable.

Les trousses de confort sont distribuées.

On y trouve des produits Sisley.


Marianne me remet mon vêtement de confort (c'est le terme consacré pour parler de pyjama ^^). Je lui précise que ma taille est L, mais comme il taille petit, elle me suggère le XL. Elégance ou pas de sa part, ce sera effectivement la bonne taille…
J'ai droit également à un plaid d'un beau rouge (mais celui-ci n'est plus en pur cachemire).

Je me mets à l'aise, enfilant les agréables chaussons. Mes chaussures rejoindront le très pratique compartiment sous l'ottoman.

Je règle l'ambiance lumineuse grâce à cette lampe que j'aime beaucoup.

Les premiers instants en cabine la Première sont toujours particuliers : on s'installe, on se réapproprie ce bel espace, on reçoit les amenities, on fait connaissance avec l'équipage qui prend le temps de discuter… C'est selon moi un des meilleurs moments d'un voyage en First. Qui se confirme d'ailleurs avec la proposition de rafraîchissement par Marianne. Sans hésiter, j'opte pour le champagne. C'est du Rare en ce moment, un champagne que je ne connaissais que de nom.

L'histoire du champagne Rare est intéressante, elle remonte à l'ancien régime, avec la première bouteille présentée à Marie-Antoinette en son honneur. Afin de bien dissocier Rare de Piper-Heidsieck (à l'image sans doute moins flatteuse), Rare est désormais une maison à part entière depuis 2018. Notre bouteille étant millésimée de 2006, elle porte encore le nom de l'ancienne maison-mère. Rare est aussi connu pour les motifs en filigrane doré sur la bouteille, la "tiare".
Je retrouve l'élégante flûte biseautée avec plaisir, même si le sous-verre en carton n'est pas du plus bel effet malgré le logo qu'il arbore.

Ce champagne Rare est une excellente surprise, avec une bouche très fine. C'est tout naturellement que Mathieu me rejoint pour trinquer.

Le protocole continue avec la distribution des menus. Ce rouge est superbe, mais je regrette la disparition du menu bleu dédié aux boissons.

Puis Marianne nous apporte un oshibori sur coupelle.

Pendant l'embarquement, l'une des PNC est en difficulté pour ranger les cloisons de séparation de la business dans le coffre à bagage dédié à cet effet. De bonne volonté, notre CC vient l'aider, bien mal lui en a prit ! Le CCP, que nous ne verrons d'ailleurs pratiquement pas du vol, viendra la sermonner sur le fait qu'elle ne doit pas quitter sa porte d'embarquement, que ce sont les consignes, et patati et patata. Cette remontée de bretelles, pas très discrète et peu flatteuse devant les passagers, n'en finissait pas, j'étais mal pour elle. Je me dis que "l'incident" (pour autant que c'en fut réellement un) aurait pu être géré autrement.
Le vol
L'embarquement est rapide et les passerelles sont retirées avec 15 minutes d'avance. Nous repousserons à l'heure, à 1h30.

L'ambiance en cabine est calme.

Notre voisin, un A330 d'Air China.

C'est le moment de lancer l'IFE. Je suis quand même content d'avoir pu garder mon 1A.

Les consignes de sécurité sont lancées.

Un B787-800 de Kenyan Airways.

TK en 77W.

Et bien évidemment le patron des lieux, ici en 777.

Le roulage sera assez long, une vingtaine de minutes. Je suis du bon côté pour le décollage, avec la vue sur Dubaï, mais ce n'est pas simple pour prendre de bonnes photos.


Nous prenons rapidement de l'altitude. Je mets la géovision sur l'IFE et profite de cet instant, avec le bruit de la poussée des GE90 en fond sonore.

Au loin, je discerne la Palme du Dubaï.

Nous avons convenu avec Marianne que nous dînerions dès que possible après le décollage. Pour cela, je viens m'installer en face de Mathieu, afin de profiter d'un des avantages que procure cette cabine.

On sent ce dernier heureux d'être là ;-)

Nous commencerons par un apéritif, toujours avec cet excellent Rare.

Une des signatures d'Air France : la cordelette nouée autour de la serviette et des couverts. Rouge pour la P, bleue pour la J long-courrier et grise pour la J moyen-courrier.

Les couverts en question, au manche marqué de l'insigne la Première.

Sel, poivre et beurre sont disposés. Dommage que le beurre ne soit pas en coupelle.

Voyons voir le menu de ce soir. Pour un vol en mode red-eyes, je suis plutôt agréablement surpris. On retrouve du balik (tiens, AF se serait-il inspiré de LX ?), de l'agneau, du homard, bref de beaux ingrédients. Pas de caviar en amuse-bouche (pas d'amuse-bouche du tout, d'ailleurs). Notons que les intitulés ne font pas dans la fioriture ou la périphrase pompeuse, ce n'est d'ailleurs pas plus mal.

Quant à la carte des vins, elle est sympathique mais pas renversante non plus, notamment pour les blancs. Ce sont bien sûr le Sauternes et le surtout Trotte Vieille qui tirent leur épingle du jeu.

Commençons par le velouté de lentilles et châtaignes. Celui-ci est très bon, avec un goût de châtaigne bien présent.


Ensuite l'entrée, avec le tartare de saumon balik.

Pour le plat principal, nous nous partagerons les deux choix qui nous tentaient tous les deux : tout d'abord le homard sauce beurre citron, purée de céleri, artichaut grillé et haricots verts. L'intitulé ne le mentionne pas, mais il y avait des algues et même du caviar. Là encore un plat original et très bon.

Homard que j'accompagne avec ce Chablis premier cru. Celui-ci est bon mais un cran en-dessous de ce qu'on pourrait attendre en First.

Puis j'essaie le filet d'agneau en croûte, purée de petits pois, pommes de terre rôties. Dommage, celui-ci est trop cuit.

Procédure que je n'ai jamais comprise sur un vol court comme DXB : Marianne vient nous saluer en plein milieu du repas et nous indique que c'est Agnès qui prend le relais. Forcément, les échanges ne sont plus les mêmes, même si Agnès est très prévenante.
Nous sommes repus et resterons sages pour le dessert, avec la coupelle de fruits. Une excellente occasion au demeurant pour goûter le sauternes.

Pendant le repas, pour nous isoler de notre co-pax (sur qui depuis l'ottoman j'ai une vue directe) nous avons demandé à Marianne si elle peut relever la cloison. Sauf que celle-ci ne fonctionne pas. Marianne tirera les rideaux, ce qui nous offrira l'intimité nécessaire, mais Mathieu me regarde et me lance : "J'espère que ton 1A se met en position lit…"
Je ne laisse pas planer le suspens plus longtemps : mon siège s'allongeait bien comme il faut. Fort heureusement, car je ne me voyais pas dormir à côté du gars du 1D sans séparation.

Agnès prépare donc mon lit.

Pour ranger les vêtements, le vestiaire situé derrière le siège est très pratique.

Qu'on est bien installé ici !

Ces rideaux sont une idée géniale pour créer une sensation d'intimité sans avoir l'impression d'être enfermé.

Il est 4 heures à l'heure de Dubai et j'avoue être un peu fatigué. Je dormirai comme un bébé pendant 4 heures. Lorsque je me réveille (lorsque Marianne vient me tirer des bras de Morphée pour être exact), il ne nous reste plus beaucoup de temps avant d'arriver à CDG. C'est ce que j'appelle du temps de repos optimisé ! J'avais bien précisé à Marianne que je souhaitais être réveillé le plus tard possible.

J'aurais pu dormir un peu plus si les vents n'avaient pas été si favorables, en effet notre arrivée est prévue avec une bonne demi-heure d'avance.
Un débarbouillage plus tard et me voici habillé et prêt pour la suite. L'avantage de cette suite est que l'on peut s'y changer, il suffit de tirer les rideaux. C'est d'ailleurs plus spacieux que les toilettes, que j'ai trouvées un peu petites.

L'ambiance en cabine est très calme.

Je fais l'impasse sur le petit-déjeuner, que j'ai prévu de prendre au salon la Première, et me contenterai d'un café allongé et d'un jus d'orange frais.

Nous passons à proximité de la ville de Reims, mère-patrie du champagne Rare - entre autres.

Un dernier oshibori est distribué.

La cabine se prépare à l'atterrissage. J'aurai droit aux salutations cordiales de l'équipage venu prendre congés. En revanche, aucune trace du CdB, qui sera resté dans le cockpit pendant tout le vol.

Bonjour CDG !


Le roulage sera court jusqu'à notre point de stationnement.

Nous aurons droit à notre passerelle en 1L (qui sert d'ailleurs pour tout le monde en général au débarquement).

Mon voisin s'empresse de se jeter au galley pour débarquer le premier. J'en profite pour prendre cette belle cabine une dernière fois (avant le prochain vol quelques heures plus tard ;-).

Mon siège, qui m'aura tout de même accueilli malgré les problèmes techniques.


L'arrivée à CDG
Comme veut le protocole, nous sommes attendus à la sortie de l'appareil. C'est Sandrine qui nous prendra en charge. Elle explique gentiment mais fermement à notre co-pax qu'ayant bénéficié d'un surclassement (non payant à ce que je comprends) il ne dispose pas du service au sol.

C'est donc seul que l'éconduit emprunte la passerelle générale. Cela étant, nous devons lui emboîter le pas. En effet, Sandrine nous explique qu'il y a un contrôle passeport en passerelle et que comme tous les passagers nous y sommes soumis.

Nous remplissons cette formalité puis rebroussons chemin à contre-courant des pax pour rejoindre la piste où nous attend notre bolide. Fort logiquement, un seul véhicule a été affrété pour nous deux.

Nous prenons place dans cette confortable berline. L'ambiance est feutrée et Sandrine est absolument charmante.

CDG se réveille au petit matin et il y a une ambiance particulière à filer sur le tarmac au pied des appareils prêts à partir aux quatre coins du monde.

Le trajet n'est pas bien long, et déjà je reconnais cet accès.

Notre béhème nous dépose juste devant. Le logo sur la portière ne laisse planer aucun doute.

Pas de doute, c'est bien ici. Il n'y a pas à dire, ce rouge annonce tout de suite la couleur (sans mauvais jeu de mot ^^).

Tout d'ailleurs est aux couleurs de cette classe de voyage, même les distributeurs de gel hydro-alcoolique.

Nous arrivons à un PIF dédié, avec deux agents souriants et sympathiques. Autant dire que c'est une formalité rapidement expédiée et presque rendue agréable. Un exemple de la magie la Première, quand on connaît l'amabilité légendaire des agents du PIF "général" de CDG.
Direction ensuite l'ascenseur, qui nous conduit directement au salon.

Le salon la Première
D'ordinaire l'usage veut qu'un FR s'arrête à la sortie de l'avion, mais le quota des 150 photos étant déjà bien entamé pour le vol suivant, je vous présenterai rapidement mon premier passage au salon la Première.
Celui-ci est connu sur le site, tant pour ses points forts que pour ses défauts, mais je pense que le consensus général approuvera la grande qualité de ses prestations et, sans éventer la conclusion, c'est toujours un plaisir de fréquenter ce lieu.
A notre arrivée, le salon est presque désert, il y a juste un couple à table. Il faut dire qu'il est à peine 6 heures du matin.

Depuis mon dernier passage en juillet 2019, le mobilier et l'aménagement n'ont pas changé. La décoration est belle et sobre, mais un peu de changement serait aussi bienvenu.


Ah si, notons que la couleur du bar a changé. Le rouge a laissé la place à une ambiance plus blanche. Il faut dire que l'ancienne déco avait, de l'aveu même d'un préposé, un côté trop "bar à hôtesses"…

Une machine à expresso est disponible.

Par contre la marque de whisky mise en avant est loin d'être haut de gamme, même si la déclinaison de toute la gamme est intéressante et réserve sans doute de bonnes surprises. J'aurais toutefois préféré que soit conservé le Macallan !

Autre nouveauté : les célèbres fibres ont laissé la place à ces disques translucides. Modeste évolution cela dit.

Un des défauts de ce salon : la vue extérieure, peu réjouissante (elle donne sur des préfabriqués), et le grillage laissant peu de place à la lumière naturelle.

Le nouveau partenariat avec Sisley est mis en avant.

Etant arrivé par l'ascenseur depuis les pistes, nous n'avons pas emprunté le vestibule d'accueil, que voici. Le choix a été fait de ne pas avoir de comptoir classique avec des agents d'accueil. Ceux-ci disposent d'un bureau situé derrière.

Lors de mes précédents passages je n'avais pas été très convaincu par les oeuvres d'art exposées dans ce vestibule, mais je trouve celle-ci intéressante.

Un peu plus loin, on retrouve les douches / sanitaires, un espace de repos et le spa Sisley.

J'aime bien les toilettes dans ces capsules rondes.


La zone de repos a conservé ses "fibres", sans doute plus efficaces pour garantir l'intimité - pour autant que cet espace puisse être considéré comme intime, surtout lorsque je repense aux véritables chambres que LX met à disposition de ses clients First.

On trouve même 2 lits, avec rideau de séparation, mais ça reste spartiate.

Revenons dans l'espace de restauration. Il y a du choix en self-service.

Je n'avais pas remarqué cette belle "crevette" sur plaque de marbre.

Le choix des eaux minérales est large.

On retrouve bien sûr la célèbre machine à couper le jambon, mais c'est la première fois que je vois cette desserte à découpe. Son aspect traditionnel tranche avec l'ambiance plus moderne du salon.

Après ce premier tour de salon, il est temps de passer à table. Nous décidons de nous installer de ce côté-ci.

Le menu nous est rapidement amené.

Une première prise de commande est effectuée à ce moment-là et je demande un café et un jus d'orange frais.

Je commande ensuite des oeufs bénédicte. La crème hollandaise est versée à la place. C'était très bon, avec un saumon fondant, mais l'attente a été un peu longue. Mettons cela sur le fait que les cuisines se mettent en route à cette heure matinale.

N'oublions pas de rester bien hydraté.

Après 1h30 passée au salon, nous avons demandé à quitter le terminal et passer landside avant de revenir un peu plus tard. L'accompagnement la Première se chargera de nous faire passer toutes les formalités le plus fluidement du monde. Nous empruntons cette fois l'ascenseur qui rejoint la zone d'embarquement. Je note que les panneaux portent toujours des "k" en minuscule.

Nous arrivons dans la zone publique des portes K. Cela fait drôle de retrouver du monde…

Sandrine sera une chaperonne d'une redoutable efficacité. Nous repassons le PIF "dans l'autre sens". Ca, encore c'est simple.

Par contre il y a la PAF à passer, et là c'est une autre histoire. CDG, fidèle à sa réputation, offre une queue absolument impressionnante pour passer les contrôles.

Franchement, quand j'ai lu cet article paru récemment, je me suis demandé si M. de Romanet avait déjà passé la PAF dans son aéroport aux heures de pointe. Je cite : "Plus de main d'œuvre, pour réduire l'attente des voyageurs… qui n'est pas si longue, tempère le PDG d'ADP, Augustin de Romanet. […] En janvier 2023, à Paris-CDG, sur près de 2,5 millions de passagers des vols internationaux [hors Schengen], 90% ont attendu moins de 10 minutes, 98% moins de 30 minutes et 99% moins de 45 minutes." Nous ne vivons manifestement pas dans le même monde…
Quoi qu'il en soit, nous avons le privilège aujourd'hui de bénéficier d'un avantage nous permettant d'effectuer cette formalité en un clin d'oeil.

Ainsi se conclut ce FR, merci de m'avoir lu, je vous retrouve très vite pour la suite avec le "gros morceau" de ce routing.
Merci pour ce report très complet, bien illustré, agréable à lire.
C’est vraiment une très belle expérience que de voyager dans ce format. La Première d’Air France est vraiment remarquable.
C’est bien que la maintenance ait pu remettre en service le siège 1A.
Dommage que le CDB ne soit pas venu saluer ses PAX. Peut-être des soucis dans la gestion du vol en lui-même.
Il fallait bien que la nouvelle promue fasse péter son nouveau galon.
Merci Greg pour le commentaire.
Je ne sais pas s'il y a eu un pb particulier, mais ça ne coûtait pas grand chose de venir saluer les 3 passagers de P.
En fait non, c'est justement la nouvelle promue qui s'est fait sermonner pour le CCP du vol. Pas très chic.
A bientôt !
Merci pour ce report, Stéphane
Routing effectivement intéressant puisque vous avez effectué le routing inverse du nôtre?
Du coup, j'ai hâte de lire quels seront tes sentiments après tous les vols.
J'ai également été agréablement surpris par les nouvelles dispositions pour le billets-prime La Première mais le fait de "limiter" leur nombre par vol me chagrine un peu plus. Heureusement que nous l'avons fait juste avant.
Jusqu'à présent, je constate seule Air France offre un service au sol haut de gamme constant à toutes ses escales offrant un vol La Première. Pour avoir fait un vol SQ First récemment, j'ai remarqué que c'est plus une question financière que de logistique.
"Ce n'est pas très discret et c'est toujours un peu gênant je trouve,"=> tkt, avec le temps, on s'y habitue et pire... on y prend goût (LOL)
L'upgradé de dernière minute prouve bien que le remplissage sur la ligne Dubaï est très bon. Il aurait certainement été plus enthousiaste si il avait bénéficié du service La Première au sol.
"mais comme il taille petit, elle me suggère le XL."=> Xl est aussi ma taille. Dis donc, Stéphane, on aurait pris quelques grammes au lounge?
Dites donc, on ne peut pas dire que vous n'avez pas sillonné de fond en comble le menu du vol pour un vol red-eye aussi court. Et puis, un vol à deux en First, ça se mérite.
"il suffit de tirer les rideaux."=> les cache-hublots étaient fermés aussi? ;-)
"On trouve même 2 lits, avec rideau de séparation, mais ça reste spartiate."=> il faudrait plutôt dire, lit de camp
Et dire que l'upgradé sur ton vol a probablement attendu à la PAF
Je pense que vous avez bien fait de quitter momentanément le lounge. Aurais-tu écouté mes conseils?
Merci Bernard pour le commentaire.
Oui, routing inverse du tien (et a priori de tous ceux qui ont profité de ce tarif alléchant). Au final : aucun regret, car il permet de profiter pleinement du salon, par contre un peu de fatigue quand même, surtout à cause du premier vol CDG-DXB que nous avons fait de nuit par gain de temps. Pour le coup, je n'ai pas du tout eu le sentiment d'ennui de tout le voyage.
J'ai l'impression que la limitation du nombre de billets par vol n'est pas effectif.
Comme en beaucoup de choses, c'est hélas souvent la motivation majeure...
Ah oui ? ^^
Oui, mais moi j'aime bien la bulle de la Première ^^
C'est sûr ! on était là pour ça. Mais je regrette de ne pas avoir goûté le Trottevieille.
Bien sûr que non ;-)
Je n'y avais pas pensé, mais oui ^^
Quand ils sont bons et avisés, j'écoute toujours les conseils...
A bientôt Bernard.
Merci pour ce beau récit d'un très beau produit Stephane. La Première reste une valeur sure dans sa catégorie avec beaucoup de détails qui la distingue des autres. J'ai l'impression que la restauration est encore un cran au dessus de ce qu'elle était et fait vraiment honneur à la gastronomie française. Equipage au top mais on ne s'attend pas à moins. Mathieu rayonne sur les photos ! Quand au vieillissement du produit la bonne nouvelle est le futur produit qui sera présenté d'ici la fin de l'année ! A très bientôt
Merci Christophe pour le com'. AF offre toujours un beau produit, notamment concernant le service.
Heureusement que le floutage masque les cernes...
Même si le futur produit P est attendu avec impatience, il serait tout de même bien de maintenir en bon état les sièges actuels, surtout au prix où sont commercialisés les billets P en ce moment !
A bientôt !
Merci pour ce récit Stéphane,
L'accompagnement au sol d'AF est vraiment un plus par rapport à d'autres compagnies. Par contre, pas de caviar (sauf sur le homard) c'est un casus belli pour moi . Au prix du billet (et encore plus actuellement ...) la P doit être marquée luxe d'un bout à l'autre.
Visiblement, elle n'a pas suivi le "Management 101" : On en bâche jamais en public sauf au Japon.
Merci pour le commentaire !
Effectivement le service au sol de la Première est impeccable, y compris hors base, ce qui est assez rare pour être noté.
Je n'irai sans doute pas jusque là, cela dit c'est vrai que c'est un marqueur qu'on a l'habitude de retrouver. Pour le coup, nous nous sommes régalés pour ce repas bien tardif.
C'est vrai, encore que je ne l'ai jamais vu par moi-même.
A bientôt !
Merci pour le report, ça me rappelle de très bons souvenirs !!
Je suis d'accord avec toi pour le salon Ahlan First Class, mais bon pour quelques heures c'est toujours mieux que rien, tant que le champagne est là
Dans tous les cas, toujours un plaisir de voyager en LA Première, j'espère que tu as passé un bon moment et au plaisir de se voir sur un vol ! =)
Merci pour le commentaire.
La Première, ce sont toujours de bons souvenirs, et effectivement nous avons passé un super moment.
A bientôt !
Salut Stéphane et merci pour ce récit que j'attendais, même si je l'ai vécu en temps réel (ainsi que ton ascenseur émotionnel)
Il est à noter ici, que le problème de sièges sur une cabine de 4 n'est pas tolérable, surtout quand ces 4 sièges sont des sièges de première classe!
La contextualisation est super intéressante et j'apprécie les récits, qui comme le tient, donnent des informations pratiques sur les tarifs, le process de réservation, et autre!
L'approche à DXB depuis "la ville" est facile même si le T1 n'est pas le plpus glamour, signalons par ailleurs qu'il n'a pas été aisé d'obtenir l'heure exacte d'ouverture des comptoirs d'enregistrement...
Dis moi, j'arbore mon plus beau tee-shirt / sac à dos à mon entrée au salon, la grande classe!
Le lounge m'a bien plu comme tu le sais, et même s'il pourrait être plus premium, il fait absolument l'affaire pour un séjour relativement court comme le notre.
Même si j'apprécie la discrétion de CDG, griller la priorité en porte ne me gène pas plus que ça, après tout, c'est un des avantages de cette classe de voyage.
Le sourire flouté de notre CC en porte fait plaisir à voir, et la suite ne me fait que me confirmer mon envie de voler de nouveau dans ces conditions!
Bonne remarque sur les intitulés du menu, qui sont souvent moins prolixes au départ des escales que de cdg.
Je trouve le dressage de ton plat principal très réussi.
Une "suite" simplement très bien pensée pour se reposer sans sentiment d'isolement;
et une arrivée comme on est en droit d'en attendre en voyageant en P!
Superbes photos du salon à l'arrivée, je ne sais pas si j'ai eu le courage d'en prendre autant, il ne me reste d'ailleurs plus qu'à rédiger ma version de ce récit et à venir compléter tes dires!
Merci encore
Merci pour le commentaire cher compagnon de voyage.
C'est clairement un plaisir de voyager dans ces conditions.
J'attends avec impatience ta version ;-)
A+
Merci pour cette suite Stéphane, toujours très agréable de te lire avec une grande attention apportée aux moindres détails.
L'état de la cabine est quand même décevant entre le siège inop et la cloison HS, ça ne donne pas une super bonne impression.
Je trouve un peu ridicule de devoir changer de PNC en plein milieu du repas, je comprends les contraintes de repos, mais je pense que c'est plus syndicale que réglementaire et que le même PNC devrait être dédié du début à la fin du repas.
Le catering est correct sans être dingue.
Sympathique arrivée au salon P, les oeufs ont l'air parfaitement préparés.
A+
Entre les 2 vols P avec des problèmes, je n'ai effectivement pas eu de chance. Pas trop normal au vu des tarifs de la Première.
Je te trouve un peu dur sur le catering, vu l'horaire du vol on s'attendait à quelque chose de moyen, et nous avons été très agréablement surpris, avec des produits de qualité.
L'arrivée au salon P est toujours un plaisir ;-)