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Ce récit est celui du retour d'un week-end à Munich. Le trajet aller s'est déroulé normalement, mais pas le retour.
Ma photo du FIDS géant dans le hall est floue…
… mais l'information est nette : notre vol pour CDG est annoncé à l'heure (en bas de l'écran)
En attendant, il faut aller au Terminal 1, et le trajet est d'autant plus long que les trottoirs mécaniques dans ce sens-là sont arrêtés. (Personnellement, je l'aurais plutôt mis en service dans le sens S-Bahn vers terminal, et non l'inverse, car il me semble que c'est plutôt dans ce sens qu'une minute gagnée peut se révéler salvatrice.)
La file d'attente est minimale pour les PAX Skypriority, raisonnable pour les PAX ordinaires, mais il n'y a pas de borne de délivrance de BP sur papier.
Le PIF est équipé de ces nouvelles machines capables de scanner le contenu des bagages sans qu'il soit nécessaire d'en sortir quoi que ce soit, ce qui fait que le passage est rapide.
(Cela évite aussi d'y oublier sa valise, puisqu'on n'a qu'elle à mettre dans les bacs^^)
Vues depuis les coursives
Cheminement dominant la zone airside
Le panneau indiquant le salon AF/KL est mal placé…
.. .après son accès qui ne saute pas aux yeux, et dont l'accessibilité pour les PMR a été bricolée en raison d'une différence de niveau qui laisse penser que ce salon n'était pas dans les plans initiaux.
Le salon est aveugle, pas très vaste, mais il n'y a pas foule et surtout il est très calme, ce qui change agréablement du salon de CdG-2F, certes vaste et dominant le tarmac, mais assez plein et trop bruyant. Vous le voyez en quasi-totalité dans cette photo prise dos au buffet.
Le buffet est évidemment lui aussi de taille réduite, mais son offre ne démérite pas :
Boulettes de viande
Riz cantonais
Mini-sandwiches
Salad bar
Cold cuts
On notera la présence de jambon de porc et de jambon de poulet !
Pains divers
Fromages
Gâteau marbré
On devine des pommes à gauche de ces sauces
Côté boisson, il y a aussi de quoi faire, avec en ordre approximatif de dangerosité pour la santé :
De l'eau fraîche, plate, un peu gazeuse ou très gazeuse
Des jus de fruits et des softs drinks
Une machine à café (et du thé)
Une tireuse à bière
Et des alcools en hauteur
Le long des cloisons, il y a aussi de quoi nourrir son joujou préféré
Mais si on a deux joujoux à alimenter avec le même standard de prise, il est prudent d'arriver avec son adaptateur secteur.
Après la photo des repas de nos téléphones respectifs, voici celle des nôtres propres
Cette table de travail ne fait pas recette
Le réseau wifi fonctionne bien, sans procédure laborieuse d'inscription pour y avoir accès
Il est 19h47, et il est temps de se diriger tranquillement vers la porte d'embarquement, en D04
Le terminal est assez aéré
Certaines rangées de sièges – pas toutes – ont des prises secteur et USB
Un appel comminatoire trilingue annonce une limitation rigoureuse à 1 bagage à main par personne, et l'obligation de confier en mise en soute de tout objet supplémentaire (sauf électronique, médicaments). C'est en totale contradiction avec la franchise de bagage de cabine d'Air France, la profondeur des coffres à bagages dans un A220 et ma longue expérience, où les bagages mis en soute faute de place se comptent sur les doigts de la main. Une longue file d'attente se forme néanmoins.
A moins qu'ils n'aient déjà aperçu l'annonce du retard du vol, annonciateur de risque de correspondance long courrier ratée à CDG…
… parce que le retard est ensuite affiché, et c'est du lourd : deux heures et demie. Cela fait une arrivée un peu après minuit.
La raison ? Une situation météo très compliquée sur la France, ayant largement paralysé ou dérouté le trafic aérien ce jour-là.
Un message m'annonce d'ailleurs qu'Air France va remplir ses obligations de nourrir ses passagers en cas de gros retard
Nous n'avons pas cherché à savoir ce que l'on peut acheter pour 11 € airside à MUC; sûrement pas de quoi mettre en danger son IMC.
Nous préférons revenir au salon, où le personnel a déjà commencé à desservir le buffet et avertit à l'entrée que le salon fermera à 21h30
Rien à redire au personnel du salon, bien au contraire : il va rechercher des restes dans l'office et l'un d'eux me dit qu'il n'y a de problème à lui demander de rapporter autre chose… mais nous n'avons pas faim.
Le retard est affiché au FIDS
Quand le salon ferme, nous retournons dans le hall qui s'est vidé
Sauf évidemment à proximité de la porte DO4
A 21h33, mouvement de foule vers le comptoir. Même en me faufilant, impossible d'entendre l'employé qui n'a pas le moindre haut-parleur, mais le message se propage : le vol est annulé, il n'y a plus rien à faire ici et il faut aller au comptoir d'Air France pour être pris en charge.
A dire vrai, je n'ai pas été vraiment surpris, sachant qu'il y a un couvre-feu et MUC, et craignant aussi que l'équipage ne tape dans son amplitude horaire maximum.
Aucune animosité parmi les PAX, mais comme l'information était difficile à capter, chacun estime que mieux vaut rester groupés, et c'est donc en troupeau plutôt ordonné que tout le monde passe les portes anti-retour, puis la zone de livraison des bagages, et arrive (en formant spontanément un file d'attente honorablement ordonnée) aux comptoirs d'enregistrement d'Air France où il n'y a pas âme qui vive.
Rien ne se passe, un PAX envoie son compagnon de voyage aux nouvelles, bref, au bout de vingt minutes, le message se propage que finalement, il faut retourner airside
Nouvelle migration
Je mets beaucoup plus de temps que Mme à retrouver mon BP dans mon téléphone mais peu importe, car ensuite, ça bloque longtemps au PIF où le personnel n'est au courant de rien. Ce PIF secondaire n'est pas équipé des toutes nouvelles machines capable de scanner les bagages d'un coup, et donc il faut sortir ordinateurs, liquides… , et s'ajoute à cela le cas de PAX qui avaient acheté quelques bouteilles airside.
Pendant ce temps-là, je commence à essayer d'appeler la hotline Gold, mais comme il faut commencer par taper le numéro de ma carte FB qui est évidemment dans le même téléphone que je suis en train d'utiliser, tout en avançant lentement la valise de cabine à la main..
Bref, au bout de vingt minutes, je traverse le PIF ayant abandonné mes tentatives d'appel à l'assistance d'AF.
Il est 22h17, et la porte a changé : D15. Notez qu'un vol pour CPH est aussi retardé, mais d'une heure seulement.
On s'installe comme on peut dans le corridor à proximité de la porte.
C'est là qu'un employé, dont tout dans l'expression non-verbale exprime le désarroi et l'impuissance dans une situation qui l'a complètement dépassé, explique (en allemand ou en anglais ? je ne sais plus) aux quelques PAX qui sont au plus près de la passerelle qu'il est navré, mais qu'ils n'ont cessé d'avoir des informations contradictoires d'Air France à Paris et à Munich
Un employé passe avec son engin de nettoyage rouge, à une heure où il ne devrait y avoir personne
Un petit groupe est un peu bruyant au fond du couloir. Il entonne notamment un "Happy birthday" au sujet duquel je glisse à ma voisine que sa justesse m'évoque la ponctualité d'Air France. On en reparlera…
A leur exception, les PAX sont très calmes, exprimant à la fois un humour résigné et aussi une fatigue croissante.
Arrivée d'un Embraer E2 KLM qui lui aussi a dû être victime du mauvais temps
Je guette l'A220 que j'ai vu atterrir sur Flightradar24
Le voici enfin
Il est 23h04, et l'avion qui devait décoller d'ici à 20h30 vient d'arriver au contact
Les PAX venant de CDG débarquent : même en ayant un bagage en soute à récupérer, ils pourront prendre le dernier S-Bahn à 23h55.
On commence à faire une queue plutôt informelle dans l'accès à la passerelle
Vues les circonstances, il est oiseux d'espérer un respect des priorités, mais il faut en revanche attendre la mise en place d'un PMR.
Enfin dans la passerelle
Et fuselage shot, enfin !
Instant porte
Je n'ai pas photographié les sièges en J, mais je peux vous assurer que ce dessin est surtout dû à la libre interprétation de l'artiste. On aura facilement compris que n'ai pas été convaincu par cette offre de surclassement à 89 €
D'autant moins que dans un A220, le diagramme 2+3 permettait d'épargner à Mme un voyage en siège milieu.
Le vaste hublot est correctement aligné au rang 4
Le pitch est plutôt confortable pour de l'éco
La largeur entre accoudoirs est flatteuse, en partie grâce à l'étroitesse des accoudoirs
Je ne pouvais pas reprocher à PAX_3A d'incliner son siège en attendant la fin de l'embarquement et le repoussage (Photo © Mme Marathon).
Il l'a incliné d'environ 8°
On aura remarqué les prises USB de deux types différents à chaque siège
Fiche de sécurité recto-verso
Repoussage qui se fait attendre, car le CdB nous apprend que nous avons un créneau de décollage à 00:15, et qu'avant l'heure, ce n'est pas l'heure.
Il en profite pour nous faire un couplet sur le fait qu'ils ont obtenu une dérogation au couvre-feu grâce au fait que cet appareil flambant neuf, non seulement "consomme 20% de carburant que les autres" (que ce vieil A320 Condor, peut-être ?), mais est surtout beaucoup moins bruyant.
Vous vous souvenez des PAX un peu bruyants un peu loin de la porte D15 ? Il s'agit de 5-6 hommes s'exprimant à très haute voix, de manière de plus en plus vulgaire, verbalement agressive envers l'équipage et gênante pour tout leur entourage… notamment nous qui sommes au plus près de l'autre côté du couloir. Le genre "enterrement de vie de garçon" particulièrement bas de gamme et ayant aussi probablement quelques bières de trop au compteur.
La CC intervient une fois, la deuxième fois de manière plus ferme, la troisième fois sur un ton de maîtresse d'école qui n'a plus aucune envie d'être gentille. J'admire sa gestion de crise, car si ces PAX méritent largement d'être débarqués, quiconque a un peu de plomb dans la cervelle comprend que cela voudrait dire perdre le créneau de décollage post couvre-feu difficilement obtenu et annuler le vol.
Ils se calment difficilement, et après le décollage, s'effondreront de sommeil… enfin et ouf !
L'un des A320neo de Marabu Arlines (il y en avait trois sur le tarmac), une compagnie aérienne estonienne "loisirs" toute récente, puisqu'elle a assuré son premier vol commercial le 15/04/2023.
La photo n'est vraiment pas nette, mais la livrée de Condor est reconnaissable entre toutes
L'un des deux A321 de Lufthansa Cargo
Allégorie de l'alignement avant le décollage
Le vent est nul : je soupçonne que si le contrôle aérien a choisi la piste 08R, c'est qu'un décollage dans cette direction va gêner moins de riverains
En revanche, c'est presque la direction opposée à CDG, ce qui offre une vue de MUC dans la montée après un virage
La prise USB est alimentée après la montée
Vue l'heure qu'il est, je n'ai pas continué à échanger sur Whatsapp avec nos amis, mais cela aurait été possible
Il n'y aura pas grand-chose à voir en route : la collation inclura cette fois-ci un sandwich, et comme toujours, les Marathon font un choix différent pour pouvoir vous présenter l'offre complète (si si, c'est vrai !)
Donc 193 kcal. de pain de campagne, fromage frais, ail & fines herbes et concombre pour l'un, et 294,5 kcal de viennois poulet pour l'autre.
Aperçu de l'agglomération parisienne en fin de descente
Posé à 01h25
Le hublot s'est couvert de buée, nimbant d'un flou romantique cet A321 Air France
Passerelle vers le terminal
Tous les PAX vont bifurquer à gauche; j'ai papoté à MUC avec un PAX qui avait vu s'évanouir sa correspondance vers SCL et prévenu son patron qu'il n'avait pas d'autre choix que d'arriver avec 24h de retard.
Traversée de la salle de livraison des bagages, évidemment déserte
Et arrivée à la file d'attente des taxis parisiens, évidemment bondée, car bien qu'ayant débarqué parmi les premiers, notre vol n'est pas le seul à avoir atterri à une heure indue
Et nous ne sommes pas les seuls à ne pas choisir un bus de nuit (oui, je savais qu'ils existent) ou un VTC (rétrospectivement, j'aurais dû au moins vérifier cette option)
Car le flux des taxis est inversement proportionnel à celui des PAX : ils arrivent au compte-goutte. L'absence d'adaptation de l'offre à la demande n'est pas à l'honneur de la profession.
Qui plus est, non seulement il nous a fallu 45 minutes chrono pour atteindre les taxis, mais le premier comme le second prétend que son lecteur de carte bancaire est en panne et que c'est donc paiement obligatoire en liquide.
Du cash, nous n'en avons quasiment pas, et après avoir tempêté, je préviens le chauffeur que puisqu'il choisit en toute illégalité de refuser les cartes bancaires, il faudra qu'il nous arrête devant un DAB sur le trajet.
La vengeance est un plat qui se mange froid, car je me garde bien de lui rappeler ce besoin à l'approche de notre domicile, et à l'arrivée, je lui présente ma carte bancaire qu'il refuse évidemment.
- Vous avez choisi de refuser les cartes bancaires, et vous avez choisi de ne pas m'arrêter devant un distributeur sur le trajet. Eh bien maintenant, vous allez attendre que j'aille tirer de l'argent !
Et je pars sans me presser pour aller au distributeur le plus proche de mon quartier : c'est à son tour de n'avoir aucun autre choix que celui de subir la situation.
J'aurai voulu signaler le refus de carte bancaire à la préfecture de police, mais un collègue qui avait été dans une situation similaire m'a appris qu'en l'absence de reçu, ma plainte ne serait pas prise en compte… je m'en souviendrai si un taxi me refait le coup une autre fois.
Ayant été destinataire après l'arrivée d'une des enquêtes qualité d'AF, j'ai détaillé mon avis très contrasté sur la gestion de ce retard, certains intervenants ayant été excellents et d'autres catastrophiques.
Air France a pris l'habitude de réponde à la validation de la réponse du PAX à cet enquête par un topo, mi page de pub, mi plaidoyer pro domo sur les thèmes évoqués.
Je vous laisse juger de sa pertinence et de son effet sur l'image d'AF quant à son empathie envers les PAX !
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" Cependant, il nous est impossible de répondre à chaque commentaire envoyé" : sans surprise, je n'ai pas de reçu de retour de ma suggestion de faire un retour d'expérience interne détaillé, plutôt que de fermer le dossier d'un vol qui a échappé de justesse à l'hébergement de presque 150 passagers à Munich.
AF n'était pour rien dans le retard de l'avion (inutile de rêver à une indemnisation au titre du Règlement 261/2004), mais le bilan de ce très gros retard est très contrasté :
- des félicitations à la CC qui a géré une situation compliquée (malgré une possible fatigue pour elle !),
- un zéro pointé pour la communication au sol avec les PAX,, faute de coordination entre CDG et MUC, et aussi pour l'absence de moyens pour se faire entendre des PAX en porte.
- un autre zéro pointé pour les taxis parisiens, dont la seule réaction à un afflux nocturne de la demande aura été d'en profiter pour travailler au noir
La fluidité à MUC en a aussi pris un coup, avec ces allées-venues.
En revanche, la desserte de MUC par deux lignes de S-Bahn est bien pratique (malgré l'éloignement du Terminal 1 et un très long trottoir mécanique hors service).
Parmi les avions court-moyen courrier, l'A220 sort du lot, avec un pitch correct (chez AF), un diagramme 2+3 permettant de voyager en doublet, des coffres à bagages beaucoup plus profonds que ceux des appareils en 2+2.
L'accès internet gratuit en débit limité à des messages textes est un plus appréciable (bien qu'inutile dans notre cas, n'ayant personne à prévenir à destination). L'offre de journaux et magazines gratuits à télécharger est pléthorique et permet à chacun d'y trouver son content.
Les contributeurs de Flight-Report ont posté 50 avis concernant 5 compagnies sur la ligne Munich (MUC) → Paris (CDG).
La compagnie qui obtient la meilleure moyenne est Air France avec 7,5/10.
La durée moyenne des vols est de 1 heures et 33 minutes.
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4 Commentaires
C'est une chance d'avoir un équipage professionnel et ferme quand il le faut. C'est le genre de situation peu aisée à gérer et qui demande pas mal de tact et de diplomatie. Ça s'est bien terminé mais quand on lit certains récits sur des low cost britanniques en route vers l'Espagne, on se dit que ce genre de phénomène commence à toucher de plus en plus le transport aérien.
Mais quelle galère pour prendre ces taxis.
Bons vols.
La situation avec ces PAX était très très borderline : la CC, et aussi la PNC chargée de l'avant de la cabine Y, ont fait preuve d'un professionnalisme haut de gamme qui méritait d'être souligné.
S'il y a une prochaine fois, je pense que je choisirai l'option VTC, voire le bus Noctilien
Merci pour le commentaire !
Je mettrais sur le compte de la fatigue la confusion entre le 737-800 KL qui est en fait un banal Embraer E2 :) Mais un petit coup de fouet pour la forme.
Si les informations des OPS AF n'arrivent qu'au compte goutte pas étonnant que le personnel ne puisse pas agir, très mauvais point.
Je m'attendais à cette arrivée sans transports en commun autre que des taxis au compte goutte à Paris, quelle horreur.
Mais j'ai aimé la vengeance finale, qui c'est mangée bien froide ^^
A très vite !
Deux issues sur l'aile, c'est un 738, même avec des réacteurs bien circulaires et un nez pas très Boeing ^^. J'ai corrigé !
Je crains malheureusement qu'en interne, ce cafouillage ne soit confortablement oublié grâce à la satisfaction de n'avoir pas annulé le vol. J'espère que les PAX qui avaient raté des vols LC ont été rapidement pris en charge, mais je n'ai pas souvenir d'annonce à leur attention à l'arrivée à CDG.
Ce chauffeur avait une vision très asymétrique du respect de la réglementation applicable aux chauffeurs de taxi et aux conducteurs de véhicules en général :(
A bientôt !
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