Résumé des épisodes précédents
Bonjour ! Afin de fêter mon retour temporaire en tant que contributrice, je vous emmène en vacances. Enfin presque. Une semaine de compétition suivie de deux semaines de vacances. Vous verrez, j'ai hâte de partager cette aventure avec vous. L'itinéraire sera révélé au fur et à mesure des mes FR. Aucune exclu, mais tout de même de jolis bonus à la clef !
En tous cas, c'est un voyage qui est planifié depuis 2019, qui a été reporté maintes fois et qui s'est enfin réalisé. L'organisation ne fût pas de tout repos, surtout qu'à l'hiver 2022/2023, j'ai eu la mauvaise surprise de perdre brutalement mon travail. Il a donc fallu négocier mes vacances d'été directement avec mes futurs employeurs potentiels dès les entretiens, car il n'était pas question de renoncer à ce voyage. Je vous rassure, j'ai retrouvé un emploi au bout de quelques mois, et mon nouvel employeur a accepté d'emblée que je prenne quasiment un mois de congé sans solde quand j'ai expliqué la situation. De toutes façons, je n'aurai jamais accepté de travailler pour une entreprise qui aurait refusé.
Revenons à nos moutons et à notre itinéraire. Il s'agit de la fin de mon acheminement, sur un vol intérieur Japonais. J'ai bénéficié du tarif spécial pour les étrangers, à 11000 yen pour un vol, soit environ 75€ au moment où j'ai acheté le billet. A ce prix là, deux bagages en soute sont inclus dans le prix. Le vol est question dure un peu plus d'une heure, contre six à sept heures de train (pour aller à Okayama tout va bien, c'est la traversée de Shikoku qui prend un temps fou) ou 9 à dix heures en voiture. Et en plus c'est bien moins cher que le train…
Info pour les gens intéressés : ces tarifs sont proposés par:
- Japan Airlines (tarif "Japan Explorer"),
- ANA (tarif "Experience Japan")
- et Fuji Dream Airlines (tarif "Japan Dream").
Les tarifs sont en général de 11000 yen par vol, mais certains vols plus courts sont disponibles dès 5500 yen. Pour bénéficier de ce tarif il faut avoir un passeport étranger et avoir le statut de visiteur temporaire (donc pas de visa travail, études, PVT ou autre).
Ces tarifs sont accessibles uniquement sur les sites internet des compagnies, et il semble que le nombre de places soit limité. En effet, je voulais voyager sur ANA histoire d'avoir une compagnie supplémentaire à présenter sur FR, mais il n'y avait plus de place à ce tarif, il fallait payer plus de 120€, et en plus avec des horaires moins pratiques et sensiblement le même service à bord (inexistant), donc je me suis rabattue sur Japan Airlines.
Enchainement de vols
- 1
- 2
- 3En direction du pays des naruko
- 4Le beurre et l'argent du beurre (ou comment admirer deux levers de soleil et deux couchers de soleil une même journée)
à l'aéroport
J'ai dormi dans un hôtel très simple du côté de Shinagawa. En effet, j'ai été au plus pratique puisque je ne n'avais qu'une courte nuit sur place. La réceptionniste était adorable, et par coïncidence était une ancienne danseuse de yosakoi. Elle me souhaite bonne chance pour le festival (pour ceux qui ne voient pas de quoi je parle, je vous invite à consulter le FR précédent).
Mon vol partant vers 9 heures 20, je quitte mon hôtel vers 7 heures 20, afin d'arriver tranquillement à l'aéroport de Haneda qui est tout proche (une vingtaine de minutes de train). Le voyage est rapide, efficace et surtout direct depuis mon hôtel situé aux environs de Kita Shinagawa. Il suffit de prendre la ligne Keikyū et de s'arrêter au terminus. Une fois descendue du métro, je constate que le monde se divise en deux catégories. Comme dirait l'ami Sora no Tabi, on a l'alliance rebelle et l'empire.
Je me dirige naturellement du côté de l'Alliance.
Je consulte les panneaux d'affichage, mais mon vol n'est pas encore affiché. Je pense que j'ai largement surestimé le temps de parcours et l'attente.
Je me dirige vers les comptoirs d'enregistrements. Je dois faire la queue un certain temps car je dois mettre ma valise en soute. Je dois aussi passer par le comptoir afin que mon statut de visiteur temporaire soit vérifié. En gros, il faut vérifier que j'ai bien droit au tarif dont j'ai bénéficié. Je récupère ensuite ma carte d'embarquement. J'ai pu choisir un siège hublot, du bon côté pour voir le mont Fuji. Bon, en fait il y avait de la brume donc je ne le verrai pas, mais au moins j'ai mis toutes les chances de mon côté !.
Je me dirige ensuite vers la sécurité qui sera passée en quelques minutes. Le terminal est calme et je rejoins rapidement ma porte d'embarquement.
Je tombe alors sur une collègue danseuse qui prend le même vol que moi. Nous nous posons tranquillement en vue de ce bel A350
Après un peu d'attente, notre Boeing est avancé. Le ravitaillement est en cours.
En route pour Kochi, ville de yosakoi et de bonite
L'embarquement a lieu à l'heure et dans le respect des priorités. Je suis dans le groupe 3, c'est à dire dans le ventre mou. La cabine est très datée, et a donc l'avantage d'être confortable.
La pochette est très fournie pour cette petite heure de vol. Il y a trois sachets à fluides corporels, ils ont vraiment prévu large !
Je regrette que les magazines de bord aient quasiment disparu avec le Covid. Ce n'est jamais ultra intéressant mais ça permet de se distraire et ça ne prend pas trop la tête. Et en plus j'adore les pages de la flotte et des lignes, c'est toujours passionnant.
Nous sommes salués par le personnel de piste, comme il se doit au Japon et dans certains autres pays Asiatiques. Les consignes de sécurité ont été données en mode manuel et avec un grand sérieux. Le masque n'est plus obligatoire à bord, mais le personnel de ce vol en portait encore.
Le roulage est plutôt court, mais il me paraît long. C'est la dernière étape de mon voyage qui est l'accomplissement d'un travail collectif de plusieurs années. Nous passons à proximité du terminal international, d'où j'aperçois mon avion de la veille au loin.
Nous décollons sous un ciel qui s'est bien couvert depuis le matin.
Nous survolons ensuite la baie de Tokyo.
Le divertissement de vol, c'est à dire la géovision est ensuite déployée sur des écrans collectifs modèle 1997.
La carte des liaisons est tout à fait illisible, mais c'est ça que je préfère. Je passe un bon moment à la contempler.
Le service consiste en une boisson. Je prendrai donc un verre de thé vert dans un verre siglé Coca Cola. Et non, ces excellentes pâtes de fruits ne sont pas fournies par Japan Airlines. Il s'agit d'un peu de rab de la veille.
La fameuse photo avec le verre est évidemment ratée et à contre-jour.
Nous survolons l'Océan, malheureusement il n'y a pas grand chose à voir aujourd’hui.
Le vol durant à peine plus d'une heure, la descente est rapidement entamée. il y a des nuages et le temps est plutôt menaçant.
Il y a moult averses, prémices du typhon qui menace toujours la région, mais qui passera finalement un peu plus à l'ouest. Nous n'aurons droit qu'à une queue de typhon avec 80 mm de pluie à l'heure pendant quelques heures. Malgré tout, je ne vous recommande pas de vous retrouver dehors en ces circonstances. J'ai testé et vraiment je n'approuve absolument pas XD
Ça se rapproche…
Et nous voilà posés !
Le trafic n'est guère fourni, nous dégageons rapidement la piste pour arriver à notre point de stationnement.
Le débarquement est alors très rapide. Le parcours dans l'aéroport est très simple et les valises sont livrées très rapidement. Nous partons ensuite rejoindre le centre-ville en bus. Les horaires sont adaptés avec ceux des avions, ce qui fait qu'on n'attend pas très longtemps.
Merci de votre lecture et à bientôt pour le vol retour !
Pour les intéressés, un bonus sur les préfectures de Kochi et Matsuyama est à suivre. Merci à Sora no Tabi pour ses conseils avisés.
Certes, JAL exploite plus de 40 B738 et ce vol domestique pourrait sembler ultra banal puisqu'il s'agit de quelque chose qui se produit des dizaines et des dizaines de fois chaque jour, toutes lignes confondues. Et pourtant... il ne faut pas négliger que pour nous autres européens, aller se balader au Japon est loin d'être courant et qui plus est à destination de Kochi, pas vraiment sur les sentiers battus... tout comme en témoigne ce nouveau bonus insolite dans des coins et recoins de ce pays fascinant à plus d'un titre. J'imagine bien que ce voyage fait partie de votre "top 5", et peut-être même encore plus, parmi tous vos vagabondages sur la planète. Merci pour le partage.
Merci pour le commentaire, ça fait plaisir !
Même s'il est difficile d'établir un classement, ce voyage a été particulièrement riche en émotions. C'est sûr qu'il fait partie des meilleurs voyages de ma vie, et qu'une telle opportunité ne se représentera pas de sitôt. J'ai profité de chaque minute !
Merci pour ce FR.
Et pour le bonus sur les routes de Shikoku.
Louer une voiture n'a été trop laborieux ? A la vue des différents documents requis pour les étrangers, cela peut en décourage plus d'un (moi y compris).
A bientôt.
Merci pour le commentaire.
En fait, le seul document requis quand on a un permis français est une traduction dudit permis. J'ai fait faire cette traduction par le biais d'une agence de voyage française spécialisée dans les voyages au Japon. Cette traduction reste valable pour toute la durée de validité du permis, ce qui dans mon cas est à vie car j'ai encore ce papier rose qui n'a pas de date de fin de validité !
Sur place, il faut présenter le permis et sa traduction, c'est très simple. Ma principale difficulté a plutôt été de naviguer dans les sites internet de loueurs japonais. pour réserver une voiture Certains loueurs ont des sites en anglais plutôt bien faits, jusqu'au moment où on souhaite rendre la voiture à un autre endroit. Il a fallu ruser un peu mais j'ai réussi, moyennant un petit supplément (environ 3000 yen soit une vingtaine d'euros)
Merci Alice pour ce FR
J’avais aussi bénéficié des tarifs touristiques sur les vols domestiques, de quoi inciter à prendre l’avion ?.
Pour la voiture j’ai prévu de faire traduire mon permis pour en louer une lors d’un éventuel prochain voyage au Japon afin d’être libre de mes mouvements.
À bientôt
Merci pour le commentaire !
En effet, et avec l'augmentation faramineuse des JR Pass, c'est un argument supplémentaire en faveur de l'avion pour les distances les plus longues. Enfin, si on veut aller loin sans s'arrêter en chemin... Je n'ai pas compris ces augmentations, cela va pousser les touristes étrangers à prendre des billets à l'unité et à rester dans les villes les plus touristiques sans faire de détour, et donc sans découvrir des pépites cachées ça et là...
Je confirme que c'est très utile de pouvoir louer une voiture quand on va dans des régions un peu rurales et moins desservies par les transports en commun. C'est toujours possible de se débrouiller avec les trains et les bus, mais c'est tout de même plus simple avec une voiture. Après pour un trajet touristique "classique" (par exemple Tokyo/Kyoto/Osaka/Hiroshima), cela n'a aucun intérêt.
Il vaut mieux ça que l’inverse ^^
En effet la cabine n’est plus toute jeune mais le legroom a l’air très bon.
La carte des liaisons est tout de même déchiffrable. Celle de KLM met toutes ses liaisons ainsi que celles des partenaires et on n’y voit rien.
Merci pour ce FR et le beau bonus!
Merci pour le commentaire !
En effet, la carte de KLM est la pire que je connaisse ! Mais il faut avouer qu'une carte des vols intérieurs est plus facile à réaliser qu'une carte mondiale avec des centaines de destinations.
Merci, Alice pour ce sympathique récit, qui m'est d'une part étrange et d'autre part intime.
Étrange car je n'ai jamais mis les pieds à l'aéroport Kochi (Sakamoto) Ryoma. Intime pour tout le reste :-)
Très bonne affaire, ces billets domestiques bon-marché (encore une attention vis-à-vis des visiteurs de l'archipel japonais en voie de disparition ?!?!)
JAL est une valeur sûre (mais prosaïque).
J'apprécie beaucoup leur efficacité ainsi que l'agencement des leurs cabines viellisantes -mais bien entretenues-. (L'A350 étant une exception, mais on ne le verra jamais à Shikoku ) :-(
Merci, également, d'être passées par nos contrées !! Et ravis d'entendre qu'elles vous ont plut !! Le bonus, ça va de soit, je le trouve magnifique.
Et encore bravo à cette équipe française de yosakoi !
À bientôt.
Merci pour le commentaire !
Rassure-toi, tu n'as pas loupé grand-chose à part un katsuo no tataki géant qui ne balade sur le tapis à bagages.
Avec grand plaisir ! Ce fût l'un des lieux que j'ai préférés pendant mon voyage (avec la péninsule de Kii).
Merci encore ! Nous avons le projet de réitérer l'expérience, à Kochi ou ailleurs au Japon, en 2027...