Avis du vol entre San Francisco et Paris en classe Affaires avec Air France

Les vacances se terminent et il faut rentrer à la maison. Nous n'avions pas réussi à trouver en last minute un billet LAX-CDG à 50k par pax pour deux, mais l'horizon s'est éclairci et nous avons pu nous positionner sur ce retour de SFO. Au final cela tombe bien, cela sera pour nous l'occasion de visiter le musée Walt Disney par sa famille, la ville dans laquelle nous n'avons jamais été, et cerise sur le gâteau Air France vient d'ouvrir en juin dernier son nouveau salon qui semble magnifique, et sauf erreur il n'a pas été reporté ici depuis sa réouverture (d'ailleurs, question pour les modérateurs, je ne sais pas comment le site gère les refurbishements, les notes du passé ne rendent pas grâce à l'offre actuelle).

L'arrivée à SFO est commode, la baie est compacte et le trajet en Lyft depuis downtown dure une petite quinzaine de minutes. La route passe devant le Grand Hyatt SFO. Je n'y suis jamais allé mais les avis sont très bons, peut-être une prochaine fois sera l'occasion.

Nous serons déposé devant le terminal sous un grand soleil.

L'aéroport de SFO fait partie de ceux qui facturent les chariots bagage $8, même au départ de la zone internationale ; je ne comprends pas que les compagnies aériennes laissent faire. Zéro pointé sur cet aspect (reporté dans la notation), et je pointe AF du doigt autant que SFO.

Notre vol est à 15 H 05, nous avions prévu d'arriver en avance à l'aéroport, mais d'expérience Air France n'aime pas ouvrir trop en avance ces comptoirs. C'est le seul vol de la journée, il y a un KLM qui décolle une heure avant, mais dans le doute et pour s'éviter une longue discussions avec le personnel au sol j'avais anticipé et posé la question à AF sur WhatsApp qui me disait de venir 4 heures avant. Nous arrivons vers 11 H, les comptoirs sont déjà ouverts et la file SkyPriority est totalement vide.

La compagnie met en avant ses offres d'upsell, nous passerons pour cette fois (quitte à splurger en P autant le faire au départ de Paris et profiter de son salon avant le vol) et déposons rapidement nos valises.

Une petite dizaine de pax derrière nous quand nous nous dirigeons vers le salon. Par curiosité nous poserons la question, les comptoirs étaient ouverts depuis une petite trentaine de minutes, soit environ 4 H 30 avant notre départ.

Le salon

Le contrôle de passeport et le PIF se passe en un éclair, et nous voici airside. Parcours très fluide, pas de passage obligé par la boutique, et le salon est tout proche. Ce jour là, il fermera juste après notre boarding.

Le FIDS, alphabétique comme de coutume dans le pays.

Les salons sont indiqués sur la droite.

Pardonnez le centrage, je pensais avoir pris tous les écrans. On va dire que j'étais pressé d'aller au salon AF.

Le salon a à peine quelque mois, et tout de suite donne une impression très plaisante. Les volumes sont agréables, la configuration en L largement plus intimiste que le long bloc rectangulaire que l'on connait au 2E L ou au 2G. Comme c'est désormais l'habitude chez AF, il existe plusieurs zones pour s'installer, des fauteuils, des canapés, des tables hautes. Bonne surprise, le mobilier n'est pas vissé au sol, très bon point pour les pax, cela permet de moduler les configurations.

L'offre F&B est constituée par un buffet chaud et froid en zone centrale, qui contient à la fois des desserts, du pain, diverses salades, de la soupe, des plats chaud dont un excellent bourguignon et du poisson, du fromage et de la charcuterie, des verrines, fruits frais, viennoiseries, et bien sûr l'incontournable bar avec des snacks, des boissons fraîches et chaudes, de l'eau en fontaine qui peut être gazeuse, du vin et du Champagne.

Mais ce n'est pas tout ! au fond du salon il y un autre bar, qui propose un assortiment de bières pressions, des cocktails, des alcools forts mais aussi et surtout un choix plus large de vins et Champagne.

Mon œil se tourne immédiatement vers le JCB Vintage 2016. La dernière fois que j'ai vu une bouteille de Champagne millésimé dans un salon Air France, c'était en 2011, et pour une raison qui m'échappe encore je n'en avais pas pris en me disant que cela sera pour la prochaine. L'erreur est maintenant rattrapée. Ce Champagne est excellent, avec un très bon équilibre. Je le préfère largement à celui qui me sera servi en vol — et qui pourtant déjà très bon.

Un peu plus tard je testerai sobrement une bière. Déjà parce que j'aime les bonnes bières, ensuite pour encourager AF à en proposer, et enfin pour garder de la place pour le repas en cabine. Je prendrai une Russian River, qui est une IPA brassée localement à Santa Rosa, dans le comté de Sonoma (qui n'a de russe que le nom, clin d'œil historique au pays de ceux qui ont érigés un fort près de la brasserie). Là encore en plein dans le mille, elle est excellente.

Les boissons ne sont pas facturées, même celles servies au bar. Je laisserai un pourboire pour remercier du service. J'espère toutefois que les employés du bar n'occupent pas une tipped position car ne parierai pas que tout le monde y pense.

Je continuerai ensuite me faire un repas léger. Un salon AF dans une ville de départ à l'étranger est toujours le signe de renouer avec la gastronomie française. Je passerai néanmoins mon tour sur la baguette qui semble un peu sèche, et me concentrerai sur le pain aux fruits qui est divin (après deux semaines sans boulangerie). 

Les diverses salades déjà préparées sont goûtues, cela change du salad bar un peu pauvrichon.

Je continuerai par du bœuf bourguignon, qui est franchement une excellente idée. Plat français emblématique, pas cher, facile à préparer, et qui pardonne une viande de mauvaise qualité, c'est très bon.

Le personnel passera proposer des gourmandises. Oops fausse note sur les macarons qui sont secs de chez secs, les cookies sont un peu chauds ce qui est plaisant.

Dernier petit tour par les toilettes, ce n'est pas trop grave mais ce n'est pas le point fort. Elles sont non genrées (point positif) mais il n'y en a pas assez (point négatif) ce qui fait qu'il peut y avoir une file d'attente. Surtout, le lavabo est dans la même pièce que les toilettes, ce qui n'accélère pas les choses, et leur conception n'est vraiment pas pratique, il y a très peu d'espace pour mettre les mains, le produit est quelconque, et il faut viser juste pour que le capteur se mette en route. On se croirait davantage dans une aire de service d'autoroute que dans un salon. Dommage il y a quelques dizaines années je trouvais AF était plus attentif à ce point là.

Un petit déca pour terminer (avec l'assistance du personnel car l'icône pour le choisir n'est vraiment pas intuitive) et l'embarquement sera annoncé, ce qui signera le glas du salon qui se videra intégralement.

Embarquement

Le temps que l'on arrive sur place il n'y a plus d'attente. Le hall ne contient pas beaucoup de boutiques, mais les produits régionaux sont là. 

La conception du terminal n'est pas forcément très intuitive, les salles d'embarquement se situent au niveau inférieur. Il faut emprunter l'escalier roulant que l'on voit vers le fond de la photo.

Notre oiseau ce jour sera un B77W avec la cabine 4P et sa configuration BEST, là encore et on le sait, contrairement à ce qu'indique à tort AF sur son site (et c'est mesquin). Pas de photos du fuselage, le jetbridge est aveugle.

La porte.

Le vol

Et le siège, que l'on ne présente plus. Mes chaussons personnels gâchent la photo, si quelqu'un chez AF est gêné il sait quoi faire pour que cela n'arrive plus.

(Pro-tip : un petit sac en carton Hermès rentre tout à fait dans le rack du fauteuil.)

Le Wi-Fi sera fonctionnel et de meilleure qualité que sur le vol aller (je suspecte que davantage de pax somnolaient et que celui-ci était moins encombré).

Comme de coutume, pas d'alcool dans le PBD. Air France est chic mais cheap.

Les trousses sont distribuées, je demanderai l'autre couleur pour alterner ma collection. Je louperai l'oshibori, parti aux toilettes au mauvais moment, et flemme de demander, ma femme me partagera le sien. 

Nous repousserons en avance et décollerons en avance également.

Traditionnel apéritif avec sa bouchée, au thon aujourd'hui, et ses gavottes. À la vôtre !

Le repas

Il est encore suffisamment tôt pour ne pas avoir le terrible plateau tout en un.

Hélas ô grand hélas le lobster en entrée n'est plus, nous aurons des banales crevettes. (Chic mais cheap.)

J'avais pré-sélectionné le filet de bœuf. Les plats signatures seront le cabillaud et quinoa et le ceviche végétarien, mais ni l'un ni l'autre ne me tente à cause des accompagnements, je reste sur ma sélection initiale. C'est très bon, bien meilleur que ma viande rouge à l'aller. Le bar à moutarde me sera proposé et je prendrai celle aux grains.

Le dessert sera le même qu'à l'aller, un opéra. Cette fois-ci, je resterai raisonnable, et n'en prendrai qu'un. J'ai été déçu, sa texture était assez désagréable, on sentait qu'il venait d'être décongelé et était gorgé d'eau.

Le menu.

En digestif je prendrai un calvados.

Fin du vol

La cabine passera rapidement en mode nuit. Quelques très légères turbulences et nous arrivons avec trente minutes d'arrivée en porte à CDG. Le commandant de bord sera d'ailleurs taquin et nous invite à s'en souvenir pour la prochaine fois où la compagnie sera en retard.

CDG

L'arrivée à CDG se passe sans encombre. La passerelle sera déployée au niveau de la cabine P, les contrôles d'immigration seront très fluides (avec Parafe en Sky Priority) et nos toutes nos 6 valises seront parmi les premières à être livrées.

Comme souvent, un sans-faute pour Paris Aéroport, et quel plaisir de retrouver des chariots à bagages gratuits.

Le salon d'arrivée est fermé (comme tout le terminal 2C) aussi nous nous rendons en gare pour récupérer notre billet TGV pour la continuité vers ZYR. Comme d'habitude nous recevrons également un voucher de 16 € valable au Sheraton pour passer le temps.

Merci de m'avoir lu !