Bonjour à tous les FRistes.
Le séjour sur les îles grecques des Cyclades touche à sa fin, et voici venue l'heure du retour.
Le retour se fera exactement par la même route que l'aller : un Mykonos Paris avec Air France.
Enchainement de vols
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- 2AF1073 - Economique - Mykonos Island -> Paris - Airbus A320
J'arrive à l'aéroport avec à peu près 4h d'avance, dans la pensée que je pourrais rapidement déposer mon bagage, puis profiter du lounge - j'ai vu qu'il en existait un à l'aéroport de Mykonos, et que celui-ci semblait avoir conclu des accords avec certaines compagnies aériennes, et être accessible à des voyageurs porteurs de billets.
J'arrive à pieds, mon hôtel final étant situé à proximité immédiate de l'aéroport, mais des bus relient l'aéroport au centre ville et au port pour 3€. C'est donc un très bon accès pour moi.
Voici une vue de l'aéroport. Assez petit, assez congestionné, et avec peu d'espace où s'asseoir :
Problème : les comptoirs d'enregistrement n'ouvrent que 2h avant le vol… c'est extrêmement peu, alors que la plupart du temps, cela peut ouvrir 3h ou 3h30 avant le vol.
Le FIDS de JMK, avec en bon dernier, notre vol pour Paris CDG :
Avant les contrôles, l'aéroport dispose d'un café, et de deux trois boutiques souvenirs, pour les retardataires.
Il n'y a pas besoin de consommer pour s'asseoir au café, qui semble servir de salle d'attente pour de nombreux passagers dans le même cas que moi. Je décide donc de m'y asseoir et n'y achèterai rien :
Deux heures avant le vol, trois comptoirs d'enregistrement ouvrent, dont un pour les skypriority. Notons qu'il n'y a pas de personnel Air France à Mykonos (il n'est qu'à Athènes, en Grèce, et externalise ses activités pour les vols saisonniers sur les îles grecques), et l'activité est gérée par une entreprise du nom de "Goldair Handling".
L'enregistrement des bagages est assez rapide en skypriority.
Le passage du PIF prend une dizaine de minutes, du fait de l'absence de file prioritaire, et du grand nombre de personnes pour quelques files assez étroites :
On se retrouve airside.
Il n'y a pas à dire, pour un petit aéroport comme celui-là, de nombreux services sont proposés.
Un duty-free digne des grands aéroports :
Vente de produits locaux :
Un bistro bar :
Un prêt à manger :
Et quelques autres boutiques.
Je me dirige vers le lounge, qui s'intitule le "Goldair Lounge". Il est situé bien à l'arrière de l'aéroport, et nous devons prendre des couloirs plus ou moins miteux, pas très propres pour y accéder.
Et à l'arrivée, je suis extrêmement mal reçu par la personne à l'accueil.
Je donne ma carte d'embarquement, et elle m'indique qu'avec "les compagnies de skyteam", il n'y a pas d'accord. Mais qu'il en existe avec d'autres compagnies, notamment celles de "staralliance". Le tout d'un ton méprisant. Elle me dit que pour les clients Air France, c'est 49€. A vue d'œil, et en voyant que ce lounge ne semble proposer un vulgaire frigo avec quelques sandwiches et boissons, je refuse de les payer.
Je pourrais choisir de ne pas noter le lounge, étant donné que je n'y suis pas allé. Mais l'attitude méprisante de la dame à l'accueil, ainsi que la prétendue supériorité de Staralliance sur Skyteam à ses dires, me font parvenir à la conclusion que ce lounge mérite 0.
Fort de ce chou blanc, je me redirige vers l'aéroport.
Tout est très étroit, l'aérogare est toute petite. Il n'y a pas de place pour tout le monde, certains s'assoient par terre.
L'aéroport n'est pas très spotter-friendly. On aperçoit l'avant d'un B737-800 de Ryanair, qui partira pour Bucharest OTP :
Voici la porte d'embarquement du jour, la porte 2. Comme on peut le voir, l'aéroport est géré par Fraport, entreprise allemande qui gère beaucoup d'aéroports sur les îles grecques :
Mais ne nous y trompons pas : les deux membres du personnel au sol à la porte d'embarquement s'occupent du vol précédent.
Ils partent rapidement, et la porte se retrouve sans personne, alors que notre oiseau vient pourtant d'arriver.
Il s'agit d'Hôtel Echo Papa Alpha (F-HEPA), le tout premier A320 de la série des "papa" (F-HEP…), baptisé "La Baule-Escoublac".
Nous devions embarquer initialement à 15h35. L'appareil ayant un peu de retard, l'embarquement a été décalé de 15mn, à 15h50. Mais problème, alors qu'il est 15h50, et que l'oiseau est arrivé depuis un bon moment déjà, personne devant la porte pour nous faire embarquer…
Une foule commence à s'agglutiner de manière totalement anarchique devant la porte d'embarquement. Au passage, aucune zone skypriority ne sera indiquée, ni même respectée pendant cet embarquement, cela sera la pagaille totale, avec chacun qui bouscule les autres pour embarquer le plus vite possible.
Vers 16h, deux membres du personnel daignent enfin arriver, pour ouvrir la porte d'embarquement. Pour rappel, notre vol devait partir à 16h05… merci qui ? Les extraordinaires membres du personnel au sol de l'aéroport de JMK !!
L'embarquement commence à l'heure où nous devions décoller… sans aucun respect des priorités bien sûr.
Mais nous ne sommes pas au bout de nos peines. Le personnel nous agglutinera juste devant l'appareil, pendant 10 minutes, sous un soleil de plomb.
Si j'avais su que je vivrais un embarquement à la Ryanair, alors que je voyage sur Air France…
Nous approchons enfin de l'oiseau.
Vue d'ensemble :
A l'entrée, je dirai bonjour à la cheffe de cabine, qui me répondra à peine.
J'irai m'installer au siège 7A.
Le pitch très classique pour un vol moyen-courrier :
Instant plafonnier. Sur la cloison séparant la classe business de la classe éco, on voit la nouvelle génération de signalétiques signifiant une interdiction des ordinateurs et portables connectés :
Notre voisin partira également pour Paris, mais pour ORY. C'est un B737-800 Transavia. Il devait partir à 15h55, et est pourtant toujours là…
Et là, problème… mon siège ne s'allonge pas ! Dysfonctionnement de ce côté-là.
Peu après le décollage, j'en parlerai à une PNC qui passera dans le couloir. Aucune excuse, ni proposition de compensation en miles (comme cela avait été le cas lors d'un précédent vol pour un dysfonctionnement de la cabine), mais elle me proposera uniquement une solution de repli sur un siège…situé au milieu. Je refuserai.
Notre voisin de Transavia partira 10mn avant nous au total :
Nous repousserons à 16h50, soit avec 45mn de retard.
Flaps 3 :
Les PNT mettent un cran de flaps au-dessus de la normale pour le décollage (flaps 2 d'ordinaire), du fait de l'étroitesse et de la faible longueur de la piste à JMK.
Alors qu'X-Ray Papa a pris notre place, pour un deuxième vol vers CDG :
Roulage sur la piste, que nous remonterons pour faire demi-tour à son bout avant le takeoff :
Demi tour.
On voit que la piste dispose uniquement de 8 bandes (4 de chaque côté) à son seuil, ce qui signifie qu'elle fait une largeur de 30m. C'est la largeur minimale que doit faire une piste pour les airbus de la famille des A320. C'est donc très étroit :
Alignement sur cette piste 34, et takeoff :
Rotate :
Positive climb, gear up :
Vue initiale sur le vieux port de Mykonos :
Remontée des flaps à flaps 2, à environ 1000fts. C'est là encore dans la procédure de décollage très spécifique depuis JMK :
Vue sur le nouveau port. On voit un bateau de croisière qui y est accosté :
Virage à gauche, flaps up et magnifique vue d'ensemble sur l'île :
Autre vue, plus centrale, sur l'île toute entière de Mykonos :
Vue en arrière plan de l'île de Naxos à gauche, et de Paros à droite :
Nous commençons notre parcours en rejoignant le sud du Péloponnèse.
Arrivée sur la Grèce continentale :
A ce moment-là, le seul et unique service commence.
Très classique pour du moyen-courrier, il sera composé d'un petit sandwich, d'un petit gâteau, et d'un choix de boissons. Pour moi aujourd'hui, cela sera un jus d'orange et un verre d'eau.
C'est bon, comme d'habitude.
Mais nous noterons que les PNC, mis à part deux fois pour débarrasser après le service, ne passeront plus du tout parmi nous durant ce vol. Et un seul service pour ce vol qui fait 3h30, je trouve cela un peu léger.
Au total, entre la mésaventure du siège non fonctionnel, l'entrée et le service, je trouve cet équipage très loin des standards d'Air France, et à des années-lumières d'autres équipages Air France que j'ai pu rencontrer, bien plus attentionnés et bien plus chaleureux envers leurs clients. Comme quoi, les équipages sur Air France, c'est vraiment très aléatoire…
Point positif cependant, comme à l'aller, le pass wifi gratuit, normalement limité aux messages, me donnera l'accès à internet.
Nous en sommes donc là dans notre parcours :
Profitant une fois de plus de ce qui semble être un bug dans le fonctionnement du wifi, je pourrai donc me divertir pendant tout le vol, et le suivre très scrupuleusement.
Notre niveau de vol du jour sera le fl340.
Après quelques dizaines de minutes de vol, notre avion quitte l'espace aérien grec, pour entrer dans l'espace aérien albannais. Puis il longe la côte adriatique.
En arrière plan, de manière très infime, on aperçoit les terres italiennes :
Nous remontons l'adriatique, et rejoignons l'Italie un peu au sud de Venise.
Vue sur la terre ferme italienne :
Nous voilà à présent au-dessus des campagnes italiennes, et nous apercevons au loin les montagnes des Alpes :
La météo aura été parfaite sur tout le parcours, mais une fois au-dessus des alpes, les nuages arrivent, et jusqu'à la fin du vol.
Nous survolons les alpes italiennes, puis suisses :
Vue d'ensemble sur le Lac Léman :
Peu après l'entrée dans l'espace aérien français, le pilot monitoring annonce aux PNC le début de descente.
Nous traversons successivement plusieurs couches de nuages :
Trois couches de nuages, c'est d'ailleurs ce qu'indique le METAR de CDG, la plus basse étant située à 800ft. En revanche, le vent est faible, 360 degrés, 4 nœuds.
Passage du fl100, et préparation de la cabine pour l'atterrissage :
Alors que dehors, nous ne voyons plus rien…
Préparation pour l'atterrissage :
Flaps 2 :
Virage à gauche d'alignement.
Pour aujourd'hui, cela sera une approche directe, sans base main droite, sur la piste 26L :
Flaps 3 :
Nous n'irons pas jusqu'à full flaps. Au total, donc, pour aujourd'hui, autant de flaps au décollage qu'à l'atterrissage.
Gear down :
Hundred above :
Minimum, continue :
Touchdown sur une piste mouillée.
Spoilers, reverse green, decel :
Roulage par les ateliers Servair :
Passage par le terminal 1, et vue sur un A321 Turkish Airlines, et un B777-300 Air China :
Vue sur un B787 ANA, et sur un avion Air Asia :
Passage devant les portes L du terminal 2E, et vue sur trois 777 d'Air France, dont un en livrée Skyteam :
Parking aux côtés de l'A319 Hôte Roméo :
A la descente, et contre toute attente, les bagages seront livrés pile à l'heure ! Comme quoi, parfois, CDG peut être très fluide.
Les priorités seront également respectées, et ma valise sortira cinquième.
J'atteindrai le centre de Paris en RER, lequel, malgré les JO, fonctionnera très bien.
Merci de m'avoir lu,
A bientôt pour de nouvelles aventures,
Eelv1996
Bienvenue en Grèce et dans ses aéroports sous dimensionnés et totalement désorganisés, à l'accueil désagréable, à l'instar de ce que j'ai connu à HER et à JTR.
Et oui, sur AF, les équipages sont inégaux, avec une fâcheuse tendance à négliger les vols dits "vacances"...
Merci beaucoup pour ce FR très instructif.
Merci pour ce FR
Avec un aéroport sous dimensionné, un accès au salon payant et un manque flagrant d'organisation, l'expérience à JMK ne restera pas dans les meilleurs souvenirs
Suivi d'un vol où l'équipage n'a pas brillé, mais pour une fois CDG "vous a aimé"
Avec un cône de queue aplati verticalement, le TK est un 777 (et en devinant la porte sur l'aile on peut dire que c'est un B77W)
Le premier avec son wingtip bleu et le cône de queue cerclé de métal, c'est A359
A bientôt
Philippe
Bonjour,
Merci beaucoup pour ces remarques. En effet parfois lorsque l’avion passe rapidement en taxiway, je fais des erreurs dans la reconnaissance des avions que je plane-spot.
Merci pour le FR.
Une prestation standard d'AF sur MC, la compagnie ne différenciant pas les MC court et les MC longs...
Un petit tour sur les forums et tu aurais vu qu'AF ne propose pas de salon en Grèce hormis à ATH, ce qui parait courant dans les escales loisirs et saisonnières. Cela t'aurait permis de profiter un peu plus de ta destination sans perdre de temps à l'aéroport plutôt bondé.
Accueil certes pas idéal, voire médiocre au salon, mais de là à le noter 0, je trouve ça un peu osé.
Une belle vue depuis le hublot au moins jusqu'à l'arrivée à Paris.
Parcours rapide à CDG.
A+
Bonjour, et merci pour ton commentaire.
Concernant le lounge, j’ai bien sûr beaucoup hésité entre le noter 0 et ne pas le noter. J’ai finalement opté pour le 0, qui traduisait mieux je trouve mon expérience sur place, à savoir le fait que je n’aie pas eu le service attendu, et qu’en plus j’y ai été assez mal reçu.
En effet, j’aurais pu m’enquérir du fait qu’AF ne propose pas d’accès au salon dans ses destinations saisonnières grecques. Néanmoins, ça n’est pas le cas de toutes les destinations saisonnières d’Air France : il y a deux ans, j’ai pu accéder au salon à Malte, qui est également une destination estivale de notre compagnie nationale ☺️
Bonjour, et merci pour ton commentaire.
Concernant le lounge, j’ai bien sûr beaucoup hésité entre le noter 0 et ne pas le noter. J’ai finalement opté pour le 0, qui traduisait mieux je trouve mon expérience sur place, à savoir le fait que je n’aie pas eu le service attendu, et qu’en plus j’y ai été assez mal reçu. J’ai déjà été confronté au fait que le salon n’ait pas de partenariat avec la compagnie sur laquelle je voyage. Dans l’un de mes précédents flightreports, c’est le cas à Punta Cana. Le 0 traduit bien davantage mon expérience excecable décrite dans mon récit, que l’absence d’accès au salon en soi.
En effet, j’aurais pu m’enquérir du fait qu’AF ne propose pas d’accès au salon dans ses destinations saisonnières grecques. Néanmoins, ça n’est pas le cas de toutes les destinations saisonnières d’Air France : il y a deux ans, j’ai pu accéder au salon à Malte, qui est également une destination estivale de notre compagnie nationale ☺️
Hello et merci pour ce récit. Ca fait plaisir de voir AF à Mykonos. Belles vues au décollage. La prestation a le mérite d'être gratuite mais le dessert gagnerait à être plus conséquent avec par exemple, un vrai gâteau de type brownie, cookie etc.
Bonjour Eelv1996 et merci pour ce récit qui contraste le précédent !
Des équipages aussi réservés sont rares sur AF mais cela existe encore tout de même.
Voir FRAport gérer un aéroport n'est pas vraiment une bonne nouvelle quand on voit ce qui se passe à FRA justement 😉.
C'est aussi un problème d'organisation due à la forte saisonnalité de ces aéroports, trop grands en basse saison et trop petits en haute saison : c'est un peu pareil en Corse...
A bientôt !