Bonjour à tous : je vous propose de poursuivre le voyage en métropole décidé à la dernière minute et impliquant en conséquence de déroger aux plans de vols habituels.
Le vol KQ du 8 octobre à destination de CDG étant complet et le vol AF n'étant pas proposé, je suis orienté sur les vols vers LHR ou AMS. Ce sont deux vols de jour ; je n'ai pas mis les pieds à LHR depuis plus de 15 ans, banco donc pour LHR.
Enchainement de vols
- 1
- 2KQ100 - Affaifres - Nairobi –> Londres - Boeing B787-8
Avertissement
Je vais m'efforcer au cours de ce reportage de ne choquer aucune âme sensible, de ne pas recourir au second degré, de ne pas proposer de réflexion géopolitique, toutes choses susceptibles de sortir mes lecteurs de leur paresse intellectuelle et de susciter des anathèmes particulièrement dangereux au mois d'octobre. Si j'échoue dans mon entreprise, je supplie mes lecteurs vigilants de ne pas hésiter à dénoncer mes propos, et leur auteur, à la censure.
AEROPORT JKIA
Nairobi a des allures de Bangkok il y a une vingtaine d'années lorsque les expressways permettaient de circuler à pleine vitesse alors que les routes gratuites étaient embouteillées en permanence. C'est ainsi qu'après 15 minutes d'autoroute à péage, nous arrivons en vue de l'aéroport international Jomo Kenyatta.
Mais ne rentre pas qui veut.
Régulièrement victime d'attentats terroristes perpétrés par les Shebabs somaliens au cours des années 2010, théâtre d'une vie politique violente depuis, le Kenya est assez tendu sur les questions sécuritaires.
Les passagers de tous les véhicules doivent franchir à pied le barrage de l'aéroport.
Passer par un portique de sécurité.
Attendre de l'autre côté le véhicule qui a été minutieusement inspecté.
Prévoir un bon quart d'heure pour réaliser cette formalité.
Le bus public.
La barrière franchie, on accède à un autre monde. Mon chauffeur semblait douter de la réalité de l'affirmation.
Quelques kilomètres plus loin, nous voici devant le terminal. La gestion des places de stationnement dépose passager est assez confuse et pourrait verser de l'eau au moulin de mon chauffeur.
Des plots en ciment destinés à décourager des voiture bélier sont disposés un peu partout.
La zone arrivée par laquelle je suis passé la veille.
Je pousse mon bagage vers l'entrée.
Ou l'on subit un premier contrôle des bagages à soute, à main, de ses vêtements. Le passager est donc rassuré.
Les bornes d'enregistrement ont semble-t-il connu des jours meilleurs ; ou bien ne sont-elles pas encore en service? ; à part qu'elle soient engagées dans un mouvement de solidarité avec Parafe ?
L'espace Skyprioirty.
Je me dirige directement vers la PAF, ma valise ayant été enregistrée jusqu'à CDG. Les PAFmen de NBO confirment l'impression déplorable laissée la veille. Mais je passe et l'affirmation présentée plus haut reste pour moi exacte.
Jolie vue sur le tarmac après la PAF.
Direction le second PIF.
Le PIF occupe une sorte de rotonde. L'espace SP se trouve à l'opposée de l'entrée. En fait, il est commun aux pax qui viennent de passer airside et aux pax en transit. D'où le pandémonium au petit matin lorsque arrivent coup sur coup trois gros porteurs en provenance de AMS, LHR et CDG et que les pax pour les deux premières destinations et ceux des vols régionaux arrivent à l'aéroport.
Le contrôle sera moyennement chaotique et raisonnablement rapide.
Et me voici airside, là où j'arrive lorsque je ne fais que transiter par NBO.
SIMBA LOUNGE
Ayant pris mon petit déjeuner à l'hôtel, je décide de partir en exploration du Simba lounge que je ne connais pas.
Les lieux sont plutôt exigus et blindés… de passagers à destination de vols régionaux. Parmi lesquels des compatriotes aux discussions sonores et deux Africains performant un duo de ronflements puissants.
La photo est réalisée juste avant mon départ.
Dans un premier temps, je trouve refuge ici.
Le salon n'est pas terriblement confortable mais l'offre est similaire à celle du Pride Lounge.
Le salon est situé quelques étages plus haut de la sortie de la PAF.
Au loin, le 788 qui va nous conduire à LHR.
Il est temps de rejoindre la porte G19
M'y voici. Nous avons droit à une ultime fouille de nos sacs et de nos personnes, protocole spécial Londres semble-t-il.
Embarquement à bord de KQ100
Le museau de notre Masaï Mara, l'un des plus anciens 788 de KQ.
La dernière fouille approfondie ayant été franchie avec succès, direction la passerelle.
Instant réacteur, aile et fuselage in a single shot.
L'affluence en porte rend impossible un instant P rituellement acceptable. Je me prépare à recevoir la flagellation méritée.
Mon siège, le 3C.
Trousse de confort "écologique" dans l'air du temps et écouteurs.
Instant Fiche de sécurité.
En lieu et place d'in Instant Valeurs de la République Kényane à propos desquelles je confesse mon ignorance, je vous propose une vue générale de la première partie de la cabine J qui n'a pas changé depuis 14 ans.
Le verre d'accueil est distribué. Il doit être bien l'heure de trinquer au champagne quelque part sur Terre.
A votre santé.
Littérature de bord.
Le menu des agapes est distribué avant de prendre les commandes.
Les réjouissances du premier service.
Spotting pendant le roulage.
Nous repoussons à peu près à l'heure.
En chemin nous rencontrons un sympathique Falcon 7X à usage privé. Selon airfleets, il a quelque chose à voir du côté de la Suisse et du Lichtenstein.
Instant Cargo. KQ ne dispose que de 737 dans cette catégorie.
B-777 UNICEF. Avec peu, l'UNICEF fait beaucoup était le slogan des Petits papiers de Noël qui doivent rappeler quelque souvenir aux plus de 50 ans.
Nous prenons notre place dans la file d'attente.
Les avions désuets aperçus la veille.
Et nous voilà partis.
Quelques images des environs de la capitale kényane.
Nous rejoignons rapidement les nuages. Nous suivons la vallée du Rift. Le pilote prend régulièrement la parole pour annoncer ce qui peut être vu à droite ou à gauche. Malheureusement, l'état des hublots de me permet pas de réaliser des photos publiables.
Premier service.
Le service se met en place. Les PNC distribuent une serviette très chaude.
Le plateau est ainsi amené.
En attendant la suite, regardons le paysage 39000 pieds plus bas.
Café, pain, viennoiserie sont servies après une assez longue attente.
Les saucisses de boeuf sont ensuite servies. L'expérience gustative est médiocre.
La Croisière s'ennuie un peu
Le premier service s'achève alors que nous poursuivons la remontée vers la mer Rouge.
Au-dessus de l'Ethiopie, le paysage en verdoyant.
La pauvreté de la programmation de l'IFE conduit à éplucher la presse téléchargée avant de quitter NBO.
Le paysage change alors que nous longeons la mer Rouge.
Le désert offre des moments magiques. Ici au sud de la péninsule du Sinaï dans la région de Charm El Cheik.
Un mélange de noix et un Gin Tonic permettent de passer le temps.
Il fait toujours beau au-dessus du désert.
Le commandant de bord continue à jouer le guide. Nous discernons très bien les pyramides de Gizeh mais le reflet du soleil sur le hublot rend vaine toute prise de vue.
Les occupants de la cabine somnolent.
Nous survolons la Crète lorsque le menu est à nouveau distribué pour prendre la commande du second service.
Second service : Repas chaud.
Le menu.
Le repas.
Les boissons.
Il fait toujours beau au-dessus des nuages.
Le plateau est ainsi servi. Je reste fidèle au pinotage sud-africain.
Quinoa amélioré. Médiocre.
J'ai opté pour le poulet à la thaï : résultat satisfaisant.
Il faut choisir entre fromage et dessert : je parviens à obtenir les deux
Camembert et Gouda.
Tarte au citron et amandes.
Le vol se poursuit au-dessus de la Grèce, du nord de l'Italie, de l'Allemagne et de la Belgique.
Londres se fait désirer.
Alors que nous étions sur le point d'arriver en avance, ce qui facilitait ma courte correspondance, le CDB nous annonce que nous allons devoir patienter une trentaine de minutes avant d'être autorisés à nous poser.
Nous parvenons à apercevoir la Tamise.
Après de longs tours d'hippodrome, nous commençons notre descente finale.
Wembley stadium.
LCY.
The O2 Arena.
Twickenham.
L'atterrissage est proche.
Nous nous posons en douceur et rejoignons le taxiway.
Un A380 EK nous succède.
La correspondance étant réduite à sa plus simple expression, je range mes affaires et mets un terme à mes prises de vue.
Nous stationnons à l'extrémité du Terminal 4 la plus éloignée de la zone de correspondance. Le terminal est moche.
En pressant le pas, la correspondance sera vraisemblement assurée en dépit d'un nouveau PIF à franchir.
Je commence néanmoins à ne plus me faire trop d'illusions sur le sort de mon bagage.
Merci de votre lecture et à bientôt !
Merci pour ce récit Franck!
Je ne savais pas que l'environnement de l'aéroport de Nairobi était aussi sécurisé...
Un vol ma foi agréable mais peu mieux faire au niveau du catering.
Te voilà de retour à LHR depuis plus d'une décennie! Tu n'as pas échappé à la longue approche et le survol des différents stades de la capitale anglaise.
A bientôt.
Merci Ben pour le commentaire.
Deux décennies ont bien dû s'écouler depuis mon précédent passage à LHR. Dire que le Terminal 4 ne m'a pas séduit est un doux euphémisme. Mais je n'ai pas non plus eu le temps de chercher le salon Skyteam.
L'expérience en vol n'est pas mauvaise, mais le catering et plus encore l'IFE laissent à désirer.
Mon côté de la cabine a eu droit aux stades. L'autre côté aux monuments plus célèbres encore.
A bientôt !
Merci pour ce report.
C’est dommage que celui-ci, pourtant de très bonne facture comme habituellement, soit entaché d’un petit encart faisant référence à un incident que nous pensions clos au sujet du dernier report (DZA - NBO).
L’équipe modération a fait son travail de MODÉRATION et non de CENSURE. Les termes employés ont été choisis pour ne pas blesser et l’esprit du message qui t’a été adressé était de rappeler que Flight-Report est un site destiné à partager des expériences aériennes et éventuellement de relater, à travers le « bonus touristique », les visites effectuées sur place.
Les considérations sur la politique intérieure ou extérieure - comme il y en a déjà eu par le passé dans certains reports d’autres auteurs - ont souvent dérapé et ont dû faire l’objet de remarques de l’équipe, car elles n’ont pas leur place sur ce site qui, nous le rappelons encore ici, est destiné à exposer une expérience aérienne puis, à l’issue de ce récit, d’échanger courtoisement sur ce sujet, et uniquement sur celui-ci.
Merci de bien revenir au cœur du sujet et de passer à autre chose.
Cordialement,
GregLYS pour l’équipe modération
[Edité par Michelg le 16/10/2024 10:13:33]
[Edité par GregLYS le 16/10/2024 11:26:43]
Merci pour la lecture.
Mon propos liminaire n'est pas ad hominem mais volontairement général. Il peut être lu comme un mea culpa, à l'instar de la dernière phrase de Maître Corbeau dans la fable. Je n'empêcherai personne d'y chercher du second degré. Comme l'écrivait en substance Voltaire, les bons livres sont ceux dont le lecteur écrit la moitié. Cela s'applique peut-être, toute proportion gardée, aux FR.
Qu'il me soit permis de rappeler que la photo incriminée, et retirée à la demande expresse de la Team, s'inscrivait dans le cadre de l'expérience aérienne puisqu'elle avait pour théâtre la salle d'embarquement.
Il me paraît sain que chacun puisse réagir, discuter, débattre, argumenter à propos des éléments publiés, pour peu qu'ils soient contextualisés. Aseptiser appauvrit. C'est accessoirement donner aux commentateurs friands de dérapages une importance qu'ils ne méritent pas.
Je vais clore mon propos car nos échanges, courtois et respectueux, vont finir par être plus longs que le FR.
Bien cordialement, Papoumada.
Merci pour ce FR,
Les moyens mis pour sécuriser l'aéroport sont conséquents.
A bord la cabine fait un peu vieille et le petit déjeuner pourrait être meilleur. C'est très bien que le CDB se soit impliqué dans la escription du paysage survolé.
A bientôt,
Merci pour le commentaire.
Effectivement. Cependant, je n'ai pas l'impression que le passage des piétons sous les portiques soit observé très rigoureusement. Pour les véhicules, c'est un peu plus sérieux.
Le produit global est moyen à moyen moins dans le contexte actuel.
Le CBD a été un sympathique tour guide.
A bientôt !
Merci Franck pour le partage !
Et non, tu ne seras pas fouetté, j'applique le "corruption free" de NBO et laisse passé, les yeux bienveillant fermés, sans piécette, l'absence d'instant porte comme il se doit. (si je fais ça c'est aussi parce que je risque quelques fessées bien senties un peu plus tard dans des FR à venir ^^)
La présentation du catering fait très envie, j'aime beaucoup le service à l'assiette et deux services chauds sur ce vol.
A bientôt !
Merci Steph pour ton commentaire et ta mansuétude.
Le service est fait soigneusement, l'équipage est disponible pour servir des boissons pendant le vol. Cependant, la catering est peu qualitatif et l'IFE d'une indigence que même le CBD en mode Cet Your Guide ne peut rattraper.
A bientôt l'ami !
Merci Franck pour ce récit que j'avais hâte de lire.
Il faut savoir prendre de la marge pour arriver à NBO on dirait. Les passagers à pieds, le chauffeur passant seul, je me croirais presque au boulot ^^
Le passage du PIF finalement assez fluide. Le commentaire reflète bien l'impression que j'ai eue dans les mêmes moments.
D'ailleurs notre vol est bien annoncé "à l'heure" en avant dernière position du FIDS.
A la vue du lounge, pas de regret de ne pas l'avoir réservé moyennant quelques finances. Ca ne casse pas trois pattes. Et si en plus c'est à la mode comorienne => bruyant: non merci.
Dommage de ne pas avoir eu l'appareil 5Y-KZD et son lion sur le fuselage.
Cabine connue donc et très vieillissante. La route empruntée offre de beaux paysages. Il semble qu'actuellement, la route qui nous mènera vars Amsterdam mercredi passe par le Tchad, la Lybie puis la France. A voir bientôt pour d'autres images.
Très sympa le CDB qui se transforme en guide touristique. Ca "compense" une prestation restauration bien pâle et pas très business je trouve.
Arrivée toujours complexe à LHR.
A bientôt pour la suite.
Merci Erik pour le commentaire détaillé.
Le contrôle de sécurité à l'entrée de la zone aéroportuaire fait perdre une bonne dizaine de minutes. Tous comptes faits, il aura fallu un peu moins de 30 minutes pour aller de la porte du Radison au PIF d'entrée.
Les voyageurs ne voulant pas quitter la zone aéroportuaire peuvent trouver refuge au Sheraton.
Je ne pense pas honorer le Sima lounge d'une nouvelle visite. Par contre, le Pride Lounge est une option à prendre en compte pour un très long transit. Ou bien il faut croiser la route d'un pax Elite +.
C'est ce que la geovision laissait croire. On a poursuivi longtemps vers l'Est.
Le soft product est plutôt bas de gamme. Les PNC font de leur mieux.
A très bientôt !