Introduction
Bonjour à tous,
Ah ! L’avion… Ce drôle de lieu où tu te retrouves coincé avec des inconnus et où tu découvres des choses surprenantes qui défient la logique et qui te font te demander si tu as bien fait de vider ton compte en banque ! Prendre l’avion, c’est un peu comme participer à une téléréalité, sans caméra : des imprévus, des rencontres, et des repas qui te font questionner ta définition de la gastro-nomie.
Alors, suivez-moi pour ce récit haut en altitude, ou chaque minute, passée entre décollage et atterrissage est une aventure pleine d’absurdité, de petites victoires, et de moment qu’on ne trouve qu’à 10 000 m au-dessus du sol.
PNC aux portes, le voyage commence.
Pour changer, je vous emmènes aujourd’hui en Guadeloupe ! Ma première visite sur mon île favorite remonte à Juin 2022. Parti à l’époque « par dépit » en voyage là-bas, le Covid ayant fermé de nombreuses frontières, ce séjour fût une révélation et c’est ensuite plusieurs séjours là-bas qui s’enchaîneront, y allant désormais une fois par an.
Pour le routing, de nouveau aucune surprise, c’est AF qui me conduira en Gwada, un alléchant tarif et le besoin de 18 XP pour renouveler mon statut Gold Flying Blue auront suffit à me convaincre ! TX ou SS, ce sera pour plus tard !
Le routing :
Enchainement de vols
- 1AF770 - Économique - Paris —> Pointe à Pitre - Boeing 777-300ER
- 2AF771 - Économique - Pointe à Pitre —> Paris - Boeing 777-300ER
Aéroport d’Orly
C’est relativement tôt que je débarque à Orly en ce 8 mai. Ma cousine partant pour Nice à 11h, nous avons fait d’une pierre deux coups et c’est taxi-maman qui nous déposera sur les coups de 9h.


Pas mal d’animation ce matin, y aurait-il un concert privé de Mylène Farmer ? En tous cas, nous nous frayons un chemin jusqu’à la loge Sky Priority pour y déposer ma valise en soute.

Personne en zone SP, je serai pris en charge immédiatement.

Je confie mon bien le plus précieux, tel un parent qui envoie son enfant en colonie de vacances.
Bon, mon bien le plus précieux s’arrête à 2 t-shirt et un maillot de bain enfermés dans un sac que des inconnus vont balancer dans un tube métallique pressurisé, lancer à 900km/h. Si ce n’est pas une définition moderne de la confiance aveugle, je ne sais pas ce que c’est !

Valise expédiée et BP en main, j’accompagne rapidement ma cousine aux portes C d’où partira son vol pour NCE. Je me dirige ensuite vers le PIF en empruntant l’accès nº1 qui est vide en comparaison de la file classique où malgré l’affluence, il est indiqué que 10 minutes suffisent pour passer.
Vraisemblablement, tout le PIF est équipé des nouveaux scanners qui permettent de tout laisser dans les sacs.


L’inspection et la fouille au corps passés, je ferai un arrêt rapide au duty-free histoire de ne pas arriver les mains vides chez un ami ce soir au Gosier, justement dans le but de se réhydrater le gosier !
Je me dirige vers la PAF où il n’y aura à nouveau aucune attente à l’accès nº1. La machine aura quelque peu du mal à me reconnaître… Sans doutes ai-je vieilli et pris des rides…


Arrivé aux portes D, je me rends déjà faire un tour du propriétaire. Pas grand chose à ce mettre sous la dent au niveau des appareils présents. On ne retrouve que le F-GSQN, un 777-300ER que j’ai emprunté en novembre dernier pour me ramener de Martinique. Il s’apprête d’ailleurs à partir pour Fort de France dans l’heure qui suit.

J’irai ensuite faire un tour au salon qui est bien connu, tellement connu que je n’ai même pas pris la peine de faire de photos.
On se retrouve directement en salle d’embarquement devant notre oiseau qui a depuis été tracté en porte.
Mon appareil du jour se nomme F-GSQT, un 777-300ER en version haute densité COI qui a dépassé les 18 ans de service. Je continue ma moisson des 777 COI chez AF où il ne me manque plus que 3 immat’ à prendre (GSQR, GSQX et le GZNN)
PS : Depuis le vol retour, il ne m’en manque plus que 2 ! ;-)


Le Flight-Report
L’embarquement débute à l’heure et dans le respect des priorités.

J’embarque avec tous les passagers SP.

Le couloir qui mène vers le bonheur !

Instants porte et fuselage.


L’accueil en porte est très souriant par celle qui sera la PNC en charge de ma rangée.
Je traverse les cabines business et premium comme un pauvre traverse un palace : Vite, sans faire de bruit, et en espérant que personne ne remarque que je viens d’une classe sociale où les genoux touchent le siège de devant.


Le rang 10 que je prends habituellement est désormais vendu en option comme un siège duo. Étant du signe astrologique Chinois du rat comme mon ami NicoBCN et n’ayant pas envie de payer 50€ pour cette connerie, je me retrouverai au rang 15.
Je reste toujours vers l’avant de la cabine, histoire de ne jamais trop attendre lors du débarquement.
On retrouve toujours l’armement classique sur le siège avec l’oreiller, la couverture et le casque pour l’IFE.

L’écran est d’une taille tout à fait convenable et son contenu frôle la perfection.

Le pitch est passable, je peux largement passer un doigt pour m’y introduire.

On retrouve bien entendu dans la pochette du siège cette carte de sécurité… Ce tutoriel IKEA de la survie en altitude, où l’on sort de l’avion avec grâce, dignité et un gilet jaune fluo en guise de fashion statement.

J’ai une vue imprenable sur le moteur gauche. Il va passer huit heures à tourner en rond et à ronfler… Un peu comme moi quand je suis au travail ! #InstantBen

Le siège s’incline légèrement, juste assez pour me rappeler que je ne dors pas. Heureusement, la têtière est réglable. Enfin… Disons qu’elle bouge. Après, dans quel sens et pourquoi, c’est un mystère !


L’embarquement se termine, et les passerelles sont retirées. On est maintenant une grande famille de 480 personnes, enfermé dans une boîte de conserve géante. Avec deux ailes, deux sèche-cheveux… Et des enfants qui pleurent…

Bingo, pas de voisin au milieu. J’ai juste une voisine Guadeloupéenne adorable, côté couloir. L’équilibre parfait : liberté, respiration, et quelqu’un pour me passer l’eau sans conflit diplomatique.

Le CDB se présentera et annoncera 8h de vol pour rejoindre la Guadeloupe avec des orages à l’arrivée… Moi qui espérait des vacances au soleil…
Le repoussage aura lieu avec 5 minutes d’avance… Ou alors, c’est ma montre qui déconne.

Un A350-900 de BF qui opérera un ORY-PTP pour TX dans l’après-midi.

Nous sommes prêts au roulage quand un A330-900 de Corsair nous grille la priorité… Par la gauche qui plus est… Bravo, c’est du propre ! La dernière fois que j’ai vécu cette situation, ça m’a coûté 4 points et 90€. -_-
Bon, la vengeance étant un plat qui se mange froid, on aura l’occasion de le dépasser en vol et d’arriver 5 minutes avant lui à Pointe à Pitre.

On a filé vers la 07 à toute vitesse, j’ai d’abord cru que c’était déjà le décollage. Spoiler : C’était juste le roulage.
Le décollage, c’est maintenant.

C’est maintenant aux moteurs de bosser.

Et rotation ! Nous voici partis pour 8h de vol.

Un dernier au revoir à Orly et à Paris en arrière-plan.

Un regard sur mon boulot après le décollage. Toutes ces infrastructures me paraissaient bien calme… Je me suis alors souvenu qu’on était jour férié et jour de grève…

Un passage est fait pour distribuer la fameuse serviette rafraîchissante.

Le Wi-Fi est disponible et fonctionnera correctement avec le pass messages.

Nous quitterons la Métropole au niveau de Nantes avec rien d’autre que l’océan à perte de vue.

Le déjeuner est proposé 1h30 après le décollage. Au choix, le traditionnel poulet sauce poulette et polenta ou les incontournables pâtes sauce tomates et aubergines.
Le repas est resté fidèle à lui-même : même entrée et même plat, comme un vieux tube qu’on écoute en boucle, sans jamais changer la playlist. Le gâteau, lui, a semble-t-il, décidé de faire un régime. Heureusement, depuis le 1er mai, les biscuits apéritifs font leur retour et apporte une touche de nouveauté dans ce plateau qui ne change pas depuis des années.

Avec ses impressionnants 220 grammes, la portion est toujours aussi ridicule. Rappelons que pour satisfaire un adulte, le poids d’un plat de résistance doit être de 400 à 500 grammes en moyenne… 700 à 800 dixit ma grand-mère lors du dernier repas de Noël.
En bref, on est loin du compte et après ce repas frugal, j’ai encore la dalle.

À la fin du service, je discuterais avec mes amis restés sur le plancher des vaches.
Puis j’irai ensuite « crier famine au galley voisin, priant les PNC de me prêter quelques grains pour subsister jusqu’à la saison nouvelle. »
Jean de La Fontaine.

Alléluia ! Un panier de snacks ! Comme une oasis gourmande dans le désert aérien !

Je resterai dans le galley à discuter avec l’équipage qui était adorable ! Je suis resté tellement longtemps que j’étais en train de me demander si j’étais pas en train de rejoindre une secte aérienne. Le CCP débarque et j’en profite pour discuter avec lui car nous avons un ami en commun.
Alors qu’on est au beau milieu de l’océan Atlantique, j’aperçois un bateau par le hublot. Un vaisseau fantôme ou un GPS un peu perdu ? Non, juste un paquebot qui rentre tranquillement vers l’Europe. Croiser du monde au milieu de nulle part, c’est presque rassurant !

De retour à mon siège, je décide de me lancer un film alors que dehors, c’est toujours le grand beau temps.

1h30 avant l’atterrissage, on nous servira la collation. J’ai essayé le sandwich carottes-céleri, une expérience gustative nouvelle dans le sens : « je ne le recommande à personne ». Une innovation culinaire qui prouve qu’on peut toujours faire pire que d’habitude. Le yaourt et le moelleux au citron sont de grands classiques mais sauvent la mise.


Opération à cœur ouvert :

Le débarrassage intervient alors qu’il ne nous reste plus qu’une heure de vol avant de débarquer tel Christophe Colomb en 1493 sur mon île préférée !

En fin de vol, je pourrai apercevoir des océans de sargasses qui finissent par s’échouer sur les plages des îles caribéennes et qui pourrissent la vie de locaux et des vacanciers.

Début de descente 25 minutes avant l’atterrissage. La Guadeloupe apparaît enfin sous mes yeux, avec la Désirade et la Grande Terre, comme une invitation à revenir plus souvent !

On ira faire un crochet par le nord de la Basse-Terre, l’occasion de saluer les habitants de Deshaies.

On s’aligne pour une très longue finale sur la piste 12. Les moteurs ralentissent mais le cœur s’accélère… pas à cause des turbulences, mais plutôt parce que la plage et les cocktails ne sont plus très loin !

Ces paysages m’avaient manqués !

La piste est en vue et mon Virgin Mojito aussi !

Le pont de l’alliance sur la rivière salée, séparant la basse et la grande terre.

Aéroport Maryse Condé de Pointe à Pitre.
Atterrissage réussi tout en douceur. Juste un léger secouement qui te rappelle que tu viens de défier la gravité et que la terre, elle, ne rigole pas ! Un A350-1000 de TX est déjà là, mais le Corsair qui avait décollé avant nous d’Orly n’est pas encore là et atterrira dans cinq minutes. C’est une victoire par KO.

Roulage assez rapide pour venir se garer à côté de ce bel A350-1000.

Le débarquement s’effectuera à toute vitesse, salué par l’équipage qui aura été top.

Après un contrôle des passeports en bout de passerelle, je débarque au tapis bagages où les premières valises sortiront au bout d’à peine 5 minutes. La mienne est arrivée dans les premières, les priorités ayant été respectées ! À croire que même ma valise est impatiente de commencer les vacances !

Je file ensuite direction des loueurs de voiture pour récupérer le bolide qui me servira à me déplacer durant ma petite semaine. Je suis sorti de l’avion à 14h35 et j’ai mis le contact de la voiture de location à 15h25. 50 minutes à peine, c’est un score exceptionnel pour l’aéroport de Pointe-à-Pitre.
Pour conclure sur ce vol, entre un départ à l’heure, un équipage adorable, une cabine pas dégueu, une collation expérimentale et une arrivée triomphante, ce vol m’a prouvé que même dans les airs, on peut trouver de quoi rire, s’étonner, et apprécier chaque moment. Retour dans cinq jours, et en attendant, je savoure cette escapade Guadeloupéenne !
Le vol selon FR24



Super report....Merci! Et la touche d'humour et de seconde degré (qui nous change des pavés autosatisfaits regorgeant de "coups de gueule pour faire valoir mon statut 😜",sont bienvenus et donnent l'envie qui pourrait parfois manquer de venir traîner sur FR
Merci du commentaire !
J’avoue que cette touche d’humour est une tentative pour changer un peu ! L’atmosphère du site étant devenue hyper monotone ces derniers temps et ne donnant même plus envie de rédiger. L’absence de photos du lounge est d’ailleurs due au fait que je n’étais même pas certain d’écrit ce FR…
Je vous comprends totalement sur ce manque d’intérêt de venir consulter FR, qui me touche moi aussi !
Belle journée !
Super report comme d'hab Ben. Ravi de t'avoir revu et partager un déjeuné ensemble.
Au plaisir de te revoir.
Merci de ta lecture Guillaume ! ;-)
Content également de t’avoir revu !
À l’année prochaine !
Bonjour et merci pour ce report.
Je viens de réserver un vol AF Fdf-ory pour juillet, en 15A. J'ai un doute selon ce que j’avais déjà vu sur d'autres reports sur ces 777 COI; ta photo de la rangée avec l’armement posé sur les sièges correspond bien au hublot en 15A ou ne serait ce pas plutôt le rang 14? Il me semblait que le hublot en 15A était plus au niveau des jambes alors qu'il était au niveau du siège, comme sur ta photo, en 14A, ce que semble confirmer Aerolopa... (https://www.aerolopa.com/af-773-leisure)
Mes respects du jour et merci de la lecture ! 😉
Je confirme que la photo est bien celle du rang 15. Aerolopa est un excellent site fiable pour l’emplacement des hublots. Néanmoins, AF a depuis peu bougé les sièges afin d’offrir un meilleur pitch sur certaines rangées à l’avant de la cabine et je ne suis pas certain que le site est bien été mis à jour depuis.
Bons vols vers la Martinique ! 😜
Merci à toi pour ton retour. Effectivement, les changements des sieges (économy premium en 10-11-12) sont très récents (quelques semaines voir moins) et cela a du mofifier très légèrement la position des sièges par rapport aux hublots; maintenant, j'en ai donc la confirmation. Merci pour cette actualisation me concernant du coup
Je lis tes reports et bien d'autres depuis longtemps même si je n'étais pas encore inscrit sur le site.
Je vis sur Madinina donc FDF-ORY à l'aller en juillet et CDG-FDF au retour en août.
Bonnes vacances 😉
Pour avoir été assis au rang 11 sur le retour, le gain d’espace pour les jambes est sacrément visible ! 👍🏻
Merci de suivre mes aventures depuis des années ! 🙂
Vu la différence de prix, il vaut mieux 😄
Bonne continuation
Merci Ben pour ton Report.
Une petite touche d'humour qui rend très plaisante la lecture de ce FR. Un bon vol avec AF, mais un menu qui reste pour moi un gros point noir, avec ce fameux Poulet polenta ...
L'équipage avait l'air très sympa. Une chance d'avoir eu le wifi dispo sur ton vol, car moi sur mes derniers vols avec AF, il était toujours en maintenance. Je commençais à me dire qu'AF ne payait plus pour le service, en pensant le remplacer par le système Starlink, mais au final, c'est silence radio sur l'arrivée du service, et personne n'en parle ....
A bientôt 😉
Merci de ton commentaire camarade ! 🙂
Merci ! J’en ai marre de ces FR trop sérieux en mode Power-Point. En espérant que ça me redonne un peu l’envie de continuer à publier qui s’est quelque peu perdue !
Je ne peux qu’abonder dans ton sens… Allez, soyons optimiste, ils ont bien remis l’apéritif après plusieurs années, peut-être qu’on aura de nouvelles recettes d’ici 2040 ! 😉
J’ai rarement été « emmerdé » par l’absence de Wi-Fi qui ne me gêne pas trop.
Des promesses tout ça… des promesses non-tenues… On se croirait revenu dans le quinquennat du président Hollande.
À bientôt ! 😝