L'obscurité est totale lorsque j'embarque au petit matin, à bord du minibus MP Shuttle pour l'aéroport de Marseille. Une bénédiction, ce service, lorsque les transports en commun ne fonctionnent pas comme ils le devraient et que les taxis abusent par leur prix et leur manque de distinction.
Créées récemment, les navettes partagées MP Shuttle permettent de relier les 9 premiers arrondissements de Marseille à l'aéroport pour 15€ par trajet. Le service a été impeccable le jour ou je l'ai utilisé. Le chauffeur est ponctuel, prévient avant d'arriver et très courtois sans en faire des tonnes.


J'accompagne aujourd'hui une personne nécessitant une assistance pour personne à mobilité réduite. Si l'enregistrement et le dépôt des bagages est rapide en coupant la file d'attente, l'attente -dans une salle reculée- du personnel en charge de l'assistance est longue. Il est six heures du matin, et après un bon quart d'heure, un agent arrive avec une chaise roulante. Il s'excuse et met en cause ses collègues arrivés en retard à leur poste. Le passage aux filtres de sécurité et à la police est bref. Il n'y a pas de queue à cette heure-ci.



L'aéroport est à l'image de Marseille : très contrasté. Certains endroits ont été récemment rénovés et sont lumineux, agréables et côtoient des salles d'attente miteuses, blafardes. Les toilettes puent le tabac, le faux-plafond est par endroit manquant et il y a une trace de mucosité mêlée à du sang dans l'évier. Un enquêteur pour le compte de la DGAC passe parmi les passagers pour les questionner à propos de leur voyage, de la façon dont ils se sont rendus à l'aéroport aux extras qu'ils ont payé pour ce vol.


L'accompagnement d'une personne bénéficiant de l'assistance me permet d'embarquer parmi les premier à bord. Le vol est assuré aujourd'hui par l'A332 F-GRSQ âgé de presque 12 ans. Il s'agit d'une bétaillère de 364 places au confort strictement conforme à son âge. L'IFE est commun et se résume à quelques écrans au dessus de la rangée centrale. Les sièges sont massifs, et seulement la moitié d'entre eux est revêtue d'un tissu neuf. Heureusement le vol s'effectue de jour, et la beauté des paysages traversés atténue l'inconfort.







Je suis placé à l'arrière de l'appareil, ou la configuration est en 2-3-2 sur quelques rangées, et entouré d'une nuée d'enfants voyageant en UM. L'appareil est complet aujourd'hui.



Avec 45 minutes de retard du à l'attente d'un document de vol, l'A330 s'arrache de la piste et met cap immédiatement vers La Réunion.


Le ciel est immaculé jusqu'aux abords de l'équateur. Il laisse contempler la Sicile.



L'arrivée sur les côtes Egyptiennes, XL évitant désormais le survol de la Libye.



Puis le Sahara défile durant de longues heures, ses teintes changent au fil du voyage.




Faute d'IFE individuel, je m'en improvise un.

Pour tenter de se mettre à l'aise lorsque l'on mesure 1,92m sur du low-cost long-courrier, trois solutions de fortune. 1/ les pieds complétements tendus sous le sièges devant, soulage quelques minutes mais devient vite désagréable.
2/ Les pieds sur les accoudoirs du voisin devant, permet de relever les membres inférieurs mais devient douloureux pour les genoux et peut gêner le passager.
3/ La tête contre le siège devant, soutenue par les bras posés sur la tablette et le jambes sous son siège.


Pour être honnête, aucune des trois n'a permis de se relaxer…
Le repas est servi. Le plateau illustre le stéréotype parfait de la bouffe d'avion. La qualité du contenu est comparable à ce que l'on peut trouver dans une cantine scolaire classique.

Le désert s'estompe petit-à-petit, et en levant le regard vers l'horizon quelque-part au dessus de l’Éthiopie, j'aperçois un mur de cumulonimbus. Il se dresse, massif, et occulte le cap comme pour rappeler la supériorité des éléments. C'est la fameuse zone de convergence inter-tropicale. La redoutable. Sa traversée est éprouvante, malgré notre passage de 33 000 à 39 000 pieds. Les turbulences sont modérées à fortes. Le vol reste ponctuellement agité jusqu'à La Réunion. En 18 traversées entre Réunion et Métropole c'est la plus secouée que j'ai pu vivre.


Le soleil se couche sur l'océan Indien, peu après avoir quitté le continent Africain.


Un petit-déjeuner appelé collation est servi autour de 20h locales. Le pain au chocolat est rêche comme ces dernières et interminables heures de vol.

Je dois attendre le débarquement complet de l'appareil avant la prise en charge de la personne que j'accompagne. L'assistance est une nouvelle fois très longue à s'organiser. Si bien que j'ai le temps d'observer la logistique de fourmilière qui se met en place pour le prochain vol, dans moins d'une heure et demi. L'agent chargé de réceptionner les 26 enfants en UM demande à une des hôtesses si le vol s'est bien déroulé. Pas de vomi, pas de malaise, mais des turbulences sévères à l'Equateur lui répond-elle.


Merci pour ce vol.
Quel pitch horrible pour vous !
Le repas ne donne vraiment pas envie ..
Ce n'était pas un bon vol pour vous, c'est sur !
Merci pour ce reportage excellemment rédigé.
Vous êtes un peu méchant pour les cantines scolaires. ^^
Les conditions de voyages peuvent convenir jusqu'à 3 ou 4 heures. Ensuite, c'est de la torture pour quiconque dépasse 1m60.
Néanmoins, je suppose le prix imbattable : on ne peut pas tout avoir.
Bon séjour pour la Réunion et à bientôt pour le retour.
Une destination qui fait rêver, un avion beaucoup moins... Le confort n'est pas XL lui.
Mais comme dit plus haut, tout a un prix.
Et moi qui râle avec mon 1,85m ! Le pitch, quel désastre
Remarquez, avec la colonie de vacances à bord, normal que le repas soit conforme à celui d'une cantine scolaire, lol.
La crème, saveur chocolat, du type Danette en pire ne donne pas envie de la consommer... Comme l'ensemble du plateau d'ailleurs, le petit déjeuner est du même tonneau.
Maintenant il n'y a pas de miracle. On ne peux pas avoir le beurre et l'argent du beurre...
Un conseil : Sciez vous les jambes avant de prendre le vol retour... Mais en attendant, excellent séjour à la Réunion.
welcome into Xl airways. Pour moi, plus jamais non plus.
Merci pour ce fr
Une horreur cette compagnie... Mais vous en avez pour votre argent. La course au moins cher induit forcément des sacrifices sur la confort... Quoiqu'un 77W COI n'aurait pas été mieux malgré les IFE individuels..
En revanche, 1,92 millions de bénéfice, c'est largement insuffisant pour renouveler une cabine ... Et ca ne semble pas du tout la priorité de XL Airways.
Ce pitch est horrible ! Au vu du petit déjeuner, on ne risque pas de prendre des kilos !
C'est vraiment une honte cette compagnie. Le seul intérêt qui est majeur est qu'XL dessert en LC Marseille, Bordeaux, Toulouse, Nantes et Lyon.
Merci pour le FR et bon courage pour le retour car vous en aurez besoin !
Avec l'absence d'IFE individuel et le pitch pour nain le vol doit sembler
bien long.
Il faut rester positif, les paysages survolés sont magnifiques.
J'aurai plutôt dit Catering version resto U.
FR au style impeccable, Merci !
Même si les vols LC chez XL sont des tortures je serais prêt à endurer ça vu les prix ! Des vols CDG-RUN à moins de 600€ c'est quand même une occasion !
Payer 200 ou 300 € de plus juste pour avoir un meilleur pitch et un IFE ça vaut pas vraiment le coup !
Merci pour ce FR !
Je ne suis pas totalement d'accord... Pour l'IFE effectivement on peut s'en passer, mais quand on est très grand (et je sais de quoi je parle, je fais 1m96), faire un LC dans ces conditions est vraiment une horreur. C'est un choix effectivement, et il faut être prêt à en assumer les conséquences (dos pété, jambes douloureuses et vol horriblement inconfortable). Pour 200 ou 300€ de plus on peut espérer un meilleur pitch (et voyager de manière décente), un catering qui ressemble pas au vomi du chat du matin et une IFE pour passer le temps (11h, c'est très long enfermé dans un oiseau)...