Cette série de FR trouve son origine dans une invitation par des amis chinois à un week-end dans l’arrière pays de la province du Guangdong, celle dont Guangzhou (Canton) est la capitale. Je vous fais grâce des innombrables routings envisagés successivement ; le dernier a été le bon :
CDG - HKG : AF188 (A380-800) Vous êtes ici
CAN - HAK : HU7010 (B738-800)
HAK - HKG : HX108 (A320)
HKG - CDG : AF185 (A380-800)
L’aller-retour direct vers HKG était beaucoup moins cher que celui vers CAN ; les horaires des vols LC de nuit nous permettaient de maximiser l’utilisation d’une semaine allongée de vacances, et l’escapade à Haikou (HAK) me permettait d’ajouter une nouvelle compagnie aérienne et une nouvelle province chinoise à mon tableau de chasse.
A l’heure du mariage pour tous, AF et/ou FlyingBlue a décidément du mal à se faire à l’idée que Mme Marathon est de sexe féminin, car ce n’est pas la première fois que malgré la civilité Mme, son numéro FB la désigne comme étant de sexe masculin. L’information était heureusement modifiable lors de la prise de réservation.

Il était possible à la réservation de choisir son siège (en payant), mais une fois la réservation effectuée, c’était impossible, ce que je trouve assez étrange. Pourquoi AF se prive-t-elle de recettes ainsi ?
Quelques jours avant le départ, j’ai reçu une offre d’upgrade pour 349 EUR, soit pas loin de la moitié du tarif A/R. L’inconfort du siège Y+ d’AF pour un vol de nuit est tel que je n’imaginais pas de dépenser un centime pour cela.

En revanche, quelques minutes après ETD - 30h, je me suis connecté à l’OLCI pour tenter d’optimiser le choix gratuit de sièges (on aura remarqué que AF nous avait attribué les sièges 46B et 46C - couloir et milieu).
Mme préfère toujours le couloir pour se déplacer, moi le hublot pour photographier, et le compromis conjugal est habituellement de privilégier le couloir de Mme dans le cas d’un vol LC de nuit. Mais pouvait-on faire mieux ? Pour la première fois, j’ai décidé de tenter l’option couloir+hublot, laissant le siège milieu disponible, en choisissant l’avant-dernier rang dans l’avion, moins demandé car les PAX préfèrent pouvoir débarquer rapidement. Presque tous les sièges centraux étaient bloqués dans la dernière cabine : sans doute un groupe, potentiellement bruyant dans un vol de jour, mais sans risque notable à ce sujet de nuit. Alea jacta fuit…

Le jour J est arrivé. Pas d’urgence professionnelle de dernière minute, ni pour l’un, ni pour l’autre, et cette fois-ci, j’ai pris soin de vérifier que le trafic était normal sur nos lignes de métro et RER.

Nous étions dans le métro quand une pertubation a été annoncée dans le RER : Mme a cru entendre « ligne B » ; j’étais certain d’avoir entendu « ligne D ». A l’arrivée sur le quai de la première, c’était bien moi qui avait raison.

Le premier RER vers CDG était omnibus, mais devait circuler normalement

Sauf que non : peut-être pour permettre un demi-tour plus rapide et recoller à une grille horaire, il a été terminus CDG1.

Et c’est à ce moment là que j’ai découvert que le trafic avait été perturbé par un colis supect. Huit minutes d’attente pour le RER suivant et atteindre CDG2 : j’ai jugé que cela ne valait pas le coup de prendre le CDG-VAL.

Arrivée à la gare de CDG2 : le célèbre FIDS était en maintenance d’un côté

Mais de l’autre, il fonctionnait normalement

Et notre vol était annoncé à l’heure (avec un clin d’œil à PAT62)

Mais le temps d’atteindre le terminal 2E qui était assez vide

L’avion avait pris une demi-heure de retard, à minuit moins une minute.

J’avais déjà imprimé mes BPs et mon étiquette de bagage en soute, mais j’ai préféré obtenir (sans difficulté) à ces machines, tout particulièrement une indestructible étiquette à l’ancienne, en raison de la suite de notre trajet.

Attente quasi-nulle au dépose bagage

Même quand on ne sait pas voyager léger, un voyage de dix jours dans un pays chaud ne pèse pas lourd en soute.

Passage tout aussi rapide par le sas PARAFE, toujours aussi mal indiqué, car donnant l’impression de faire partie de l’accès n°1 réservé aux PAX J/Elite.

La sortie de PARAFE donne sur l’accès au PIF des portes K ; Mme est chaque fois plus attentive que moi pour se diriger vers les portes L/M d’où partent les vols vers l’Extrême Orient.


Attente nulle au PIF et personnel souriant et sympathique : CDG a fait des progrès à ce sujet ces dernières années, de mon expérience.
La signalétique des pièces de puériculture est devenue unisexe à CDG ; ces toilettes étaient fermées pour cause de nettoyage, mais des autocollants indiquaient la direction et le temps de parcours pour atteindre les suivantes.


Voici à quoi ressemble l’une de ces pièces.

Notre A380 à sa porte, comme enserré par les multiples bras d’une pieuvre, entre les engins d’avitaillement à gauche et les passerelles à droite.

Pendant que Mme reste avec nos bagages à main devant un écran diffusant un match de l’Euro 2016, je fais le tour du propriétaire. Cette borne PS4 faisait recette, avec notamment deux fillettes asiatiques riant aux éclats devant de multiples accidents plus ou moins volontaires.

En revanche, cet espace de jeu plus stéréotypé ne faisait guère recette.

Le spotting, ça peut s’apprendre jeune, comme le montrait ce jeune Japonais, placé dans un angle stratégique de l’extrémité du terminal.

Cet A380 était plus dégagé que le nôtre.

Je suis fasciné par l’épaisseur de la racine de l’aile ; la porte au premier plan donne l’échelle.

En revanche, les repères manquent pour se rendre compte de la taille des réacteurs.

Un peu de spotting, en images filées pour parer au manque croissant de lumière :
A319 Easyjet en livrée « napolitaine »

A318 AF

A321 AF en livrée Skyteam

B777 AF au contact, une fois la nuit tombée

Screenshot corporate, après avoir rejoint Mme à la porte

Une jeune UM a été « stockée » dans cet espace sous l’écran ; j’ai cru entendre qu’elle avait une console pour regarder un (des ?) DVD à ce comptoir.

Ces écrans affichaient ces informations. Le retard était dû à un changement d’appareil pour raison technique : ni le personnel au sol ni le PNC qui nous a servi à bord ne savait quel avait été le problème.


Le monde du transport long-courrier étant petit, c’est en faisant la queue que j’ai croisé un ami allant au mariage d’une connaissance commune à Shenzhen, ville natale de sa dulcinée. Je connaissais la date et le lieu, mais cette rencontre était néanmoins inattendue.

Embarquement – l’escalier mécanique à droite mène au pont supérieur. L'accueil est souriant et cordial à la porte de l'appareil, et encore plus à l'arrière quand nous nous installons. IL y a encore peu de PAX au fond de l'appareil; pendant que je commence à prendre des photos, Mme dévoile au PNC ma qualité de FRiste au PNC, qui connait un peu le site et engage la conversation très cordialement.

C’est ici que je vais passer la nuit

Le siège a un repose pied qui ne m’intéresse pas – je trouve toujours inconfortable cet accessoire.

Au hublot, j’ai 60 cm de large, accoudoir commun exclu, ce qui est très confortable, grâce à 10 cm d’espace privatif au-delà de l’accoudoir côté paroi


Et même 18 cm d’espace à gauche du siège à hauteur des yeux.

Pour ce qui du pitch, mesuré de l’extrémité de l’assise du siège à la poche à magazine, à 27 cm, il est standard pour de l’éco.

Les cale-nuques du siège, très efficaces pour éviter de s’effondrer sur le côté pendant le sommeil.

La propreté est correcte sans plus, voire correcte si on prend en compte le fait que c’est un appareil de remplacement.

Un écran de 8" de diagonale : une technologie du siècle dernier dans un appareil du XXI° siècle

La coque de l’écran IFE de Mme était un peu démantibulée : un problème mineur sans impact pour l’utilisation, signalé au PNC pour réparation en temps utile.

Le magazine de vol m’a rappelé des souvenirs, et pour cause : cet exemplaire un peu fatigué est l’édition de juin.

La fiche de sécurité, recto-verso


Embarquement terminé et… pari gagné pour les Marathon : il n’y a que dix sièges vides dans cet A380, dont le siège milieu entre nous deux.

Cette œuvre d’art abstraite évoque un décollage à ETD+1h

Un menu sur papier est distribué : pas luxueux, mais utile.


Mme a choisi champagne et jus de tomate, moi coca-cola et eau

Voici le repas, tel que servi

Le pain est une pyramide particulièrement plate, ce qui donne l'impression qu'il y en a plus que dans la réalité.

J'ai choisi le plat chaud chinois : riz et porc sauce yuxiang 鱼香 (laquelle contrairement à ce que son nom peut laisser penser ne contient pas de poisson 鱼)

Et Mme s'en est tenu au poulet sauce suprême et champignon, également avec du riz. A la date de rédaction de ce récit, c'était "correct sans plus" (sic), et "bof, moyen" (re-sic), respectivement, dans nos souvenirs.

Les toilettes sont banalement propres. Au plafond, ces adhésifs scellent une trappe potentiellement accessible aux PAX : c’est une obligation pour les appareils desservant les USA, et bien sûr, les A380 AF ne sont pas dédiés à des lignes spécifiques.

Il fait souvent trop froid dans les avions, et nous avons mis nos bonnets de randonnée (un accessoire aussi utile en vol de nuit que le masque pour les yeux) : le PNC nosu apporte à chacun une couverture provenant de la cabine Y+, d'une polaire nettement plus épaisse et confortable que celle que nous avons en standard en Y. Une attention appréciée, peut-être due au fait qu'il sait que tout sera enregistré.
Il y a un trou de plus de huit heures dans mes photos : je n’ai pas le souvenir d’une nuit très confortable, mais le fait est que j’ai eu une nuit assez complète, certes un peu aidée par la fatigue des jours précédents.
L’escalier au fond de la cabine

L’accès à la cabine supérieure (dont l’arrière est en éco) était fermé, peut-être à cause de la présence d’un chariot, car Mme l’a vu ouvert à un autre moment du vol.

La transcription des noms des villes chinoises est curieusement hétérogène dans la géovision: plus personne ne transcrit ainsi 重庆 (Chongqing), alors que 成都 s’écrit bien Chengdu aujourd’hui.

Virage en direction de HKG

Les reliefs karstiques qui, plus au nord-est, ont fait la célébrité de Guilin 桂林 et Yangshuo 阳朔

Ce petit déjeuner est servi 1h40’ avant l’atterrissage : un délai raisonnable.

Mme n’a pas aimé ce plat chaud (une mini-saucisse, de l’omette et une sorte de piperade), et j’aurais mieux fait de ne pas terminer sa part, qui m’est un peu restée sur l’estomac.

La ville de Wuzhou 梧州

Les multiples méandres de la rivière Heijiang, un affluent du fleuve Xi 西江, juste en aval de Wuzhou 梧州


Croisement de l'autoroute G321 et d'une voie ferrée

Le fleuve Xi 西江 (un des contributeurs à la Rivière des Perles), et l'extrémité est de la ville de Zhaoqing 肇庆, à l'ouest de Guangzhou 广州

Toujours le fleuve Xi, et l'extrémité ouest de la ville de Foshan 佛山

Air to air avec un A330 China Southern qui a viré à une altitude inférieure à la nôtre

Une vue d’un chantier monumental : cette île artificielle au second plan est l’extrémité du pont en construction entre Macao et l’île hongkongaise de Lantau. Le pont qui part de cette île vers la gauche rejoint Zhuhai, située en Chine populaire à la frontière avec Macao.

Spoiler : voici le même pont et l’île artificielle à droite, vus le lendemain depuis Zhuhai

L’île de Taipa, connue par les FRiste pour accueillir l’aéroport de Macao (MFM)

Après traitement d’image assez massif, on distingue tout juste en haut de la photo la piste de MFM, entièrement construite sur la mer.

L’atterrissage va être sur l’une des pistes 25 de HKG. J’ai consulté Flightradar24 un jour trop tard, mais je n’ai pas de raison de penser que l’approche a été significativement différente de celles des jours suivants. Bonne pioche : un hublot côté gauche offre une vue sur Hong-Kong, si la brume naturelle et les nuages le permettent.

Sous l’aile, au centre de cette photo, le mince ruban oblique entouré d’eau est l’ancienne piste du mythique aéroport de Kai Tak. La météo n’étant pas idéale, mes photos sont ce qu’elles sont, surtout en contre-jour.


Shatin, avec l’extrémité de la Shing Mun River dans le coin inférieur gauche


La clarté de l’air est toujours aussi limite pour montrer une nouvelle fois l’ancienne piste de Kai Tak, vue depuis le nord


Idem, avec Taiwai au premier plan

Le soleil se reflète pile sur la tour ICC (sauf erreur de ma part…)

Le port entre la terre ferme et l’île de Tsing Yi


Le viaduc partant de l’île de Tsing Yi à gauche

… s’appuyant sur la petite île Ma Wan au centre et aboutissant à l’île de Lantau à droite

Au loin en arrière, la baie de Hong-Kong, avec le sommet de l’une des piles du viaduc précité

Atterrissage imminent piste 25R

La précision de la géovision n’est pas à la centaine de mètres près

Atterrissage à HKG à 17h41, soit ETA+16’ : l’avion a récupéré une grande partie de son retard, ce qui n’empêche pas la CCP de présenter des excuses à son sujet.

A330 Hainan Airlines

Arrivée d’un 777 Cathay Pacific

A320 Dragonair (renommée récemment Cathay Dragon, mais les livrées n’ont pas été actualisées)

Un aréopage international de compagnies aériennes ( SQ, QR, Seychelles Airways, Finnair, BA, LX)

Débarquement en traversant la P qui n’a pas été vide

Bienvenue chez HSBC (Hong-Kong & Shanghai Banking Corporation)

Ce panneau indique l’immigration, mais ce n’est pas cette direction qui nous concerne.

Car notre itinéraire continue en ferry en direction de la Chine populaire (« Mainland »), sans entrer administrativement à Hong-Kong. Il n'y a personne derrière ce poteau : l'attente pour l’achat des billets est minimale.

Impossible de récupérer ici notre bagage enregistré, puisque la livraison est au-delà de l’immigration : il est redirigé vers le ferry. Le ticket d’enregistrement est remplacé par un autre, collé derrière le BP du ferry comme s’il s’agissait de celui d’un avion.

Attente toute aussi nulle au PIF de l’accès aux ferries.

Les ferries sont majoritairement en direction de Shenzhen, la ville chinoise située à la frontière avec Hong-Kong : le ferry permet d’éviter l’immigration de Hong-Kong (pour les rares nationalités qui ont besoin d’un visa) et un assez laborieux trajet en métro jusqu’à la gare frontière de Lowu qui est tuant en descendant d’un vol LC, mais faisable et très économique au départ du centre ville :


Revenons à HKG : descente par un escalier mécanique parallèle à celui que prennent les PAX en correspondance aérienne ordinaire, de l’autre côté de la paroi de verre.

Ce plan des terminaux de HKG fait apparaître les embarcadères pour les ferries, à droite.

Un petit trajet en transport hectométrique

Et montée au niveau seaside de l’aéroport.

C’est carrément désert

Quelques boutiques hors-taxe d’une très grande banalité (alcools, tabac, et articles de voyage divers)

Ce qui est moins banal, c’est cette affiche au centre, rappelant que l’exportation de lait maternisé au départ de Hong-Kong est limitée à 1,8 kg par personne. Cette mesure en vigueur depuis 2013 est destiner à éviter les ruptures de stock causée par des achats massifs de grossistes du continent, après les scandales de lait frelaté à la mélamine par des entreprises chinoises peu scrupuleuses, qui ont envoyé dans des hôpitaux des dizaines de milliers de bébés en 2008.

Le pictogramme en haut à droite indique une fontaine d’eau presque bouillante pour nouilles instantanées.

Une petite plateforme à l’air libre pour fumeurs permet de prendre l’air (trop chaud et humide pour être confortable) et de voir les opérations sur les ferries avant l’embarquement.


Cette grue charge des conteneurs typiquement aériens



Un ferry en direction de Shenzhen s’éloigne

L’embarquement est annoncé : descente dans une passerelle dépourvue de publicité bancaire

Le taux de remplissage est extrêmement faible, de l’ordre de 10%.

Nos billets ont des numéros de siège attribués, dans cette cabine en 3-5-3, et curieusement, nous nous retrouvons à trois PAX les uns contre les autres, alors que des rangs entiers sont totalement vides.

Une cabine réservée à la clientèle de première classe se trouve au niveau supérieur. Outre le fait qu’il faut franchir un escalier un peu raide, l’aménagement de cette cabine ne fait pas rêver. Je n’y ai vu qu’un PAX.


Ce « conseil chaud » recommande de laisser descendre en premier les PAX de première classe, ce qui est quasiment sans objet vu le taux de remplissage du ferry ce soir.

Pas de coffres à bagages à hauteur, mais il y a de la place pour les bagages à main le long de la cloison avant, en dessous des écrans qui diffusent en boucle pendant une bonne vingtaine de minutes une démonstration de sécurité,

…principalement consacrée à l’art de l’utilisation d’un gilet de sauvetage.

Pour ceux qui ne regardent pas les écrans, il y a aussi un panneau fixe.

Merci de boucler vos ceintures : c’est écrit et c’est rappelé dans la démonstration de sécurité…

… mais où sont-elles ? En revanche, les accoudoirs fixes empêchent de se profiter de lits full flat qui auraient été les bienvenus après un vol LC.

Après une grosse heure de navigation sans histoire, on accoste au port de Jiuzhou qui se trouve au ras de la frontière avec Macao. L’immigration chinoise est d’autant plus rapide qu’il y a très peu de PAX, et on arrive juste après à l’emplacement de livraison des bagages.

Pas de tapis de livraison : c’est une grue qui décharge de grands conteneurs plats en fibre synthétique. Un PAX n’a pas hésité à s’approcher pour mieux immortaliser la scène.

Les couvercles sont ouverts et l’on découvre les valises rangées à plat.

Un instant d’inquiétude, mais non, notre valise est en fait sous une autre, ornée d’une deuxième étiquette de bagages de type avion, mais au logo de CKS (la compagnie de navigation), à destination de ZUI, c’est-à-dire le port de Zhuhai, à ne pas confondre avec ZUH (l’aéroport de Zhuhai).

C’est la fin de ce FR et de sa prolongation logistique, et le début d’un très court bonus touristique, car objectivement, on peut dire au sujet de Zhuhai que « It’s a nice place to live, but you wouldn’t want to visit there » en retournant la formule habituelle, car il n’y a pas beaucoup à y voir même si la ville est plaisante.
La statue de la Femme du pêcheur (une belle légende locale d’une déesse tombée amoureuse d’un pêcheur) est dans toutes les brochures touristiques,

… mais pas cette station de tramway, et pour cause : alors que les premiers essais de circulation ont déjà eu lieu, le projet a été complètement arrêté.

Cet investissement de 7 milliards de yuan (1 milliard d’euros) avait été critiqué à l’époque de son lancement, notamment au sujet de ces stations aussi esthétiques qu’inefficaces pour ce qui est de protéger les usagers des pluies diluviennes pendant la mousson. Mais le projet était porté par Li Jia, le secrétaire du parti communiste à Zhuhai, un poste tout puissant à l’échelle locale en Chine. Les essais allaient bon train, comme en témoigne cette photo prise il y a un an par une de mes connaissances.

Ce jusqu’au jour où Li Jia a été accusé de « graves infractions à la discipline du Parti », l’euphémisme chinois pour des faits de corruption. En Chine, c’est le moyen de faire tomber en disgrâce (avec en général une condamnation à la prison à vie) un dirigeant dans les féroces luttes internes au parti, alors qu’il est intouchable « d’en bas ».
Le secrétaire général étant tombé, le tramway de Zhuhai s’est arrêté net, et nul ne sait s’il entrera en service un jour. Ce projet était pharaonique, car par pure volonté de prestige, les dirigeants chinois avaient choisi une très coûteuse technologie d’alimentation par le sol, sans caténaires, ce qui n’a de sens que dans les centres historiques comme celui de Bordeaux.

Depuis, les rails rouillent lentement et cet aiguillage où le béton avait été cassé pour modifier quelque chose est resté en l’état. HItachi Rail s'est dégagé du projet et nul ne sait si l'industriel chinois auquel il a transféré ce projet le terminera, et si c’est un autre industriel, tout le matériel relatif à la technologie propriétaire d’alimentation par le sol aura été installé en pure perte, à la fois au sol et à bord du matériel roulant.

Le spectaculaire développement économique de la Chine est jonché d’éléphants blancs comme celui-ci. Rares sont les étrangers qui en ont connaissance, car les brochures et guides touristiques n’en parlent jamais.
Merci de m'avoir lu jusqu'ici !
Merci François pour ce Flight Report, agrémenté d'un Sea Report.
Nous sommes toujours à la merci des incidents ou grève dans les transports en commun...
CDG et HKG vident en PAF et en PIF, c'est appréciable, le système de contrôle parafe est utile, sauf lorsqu'il refuse de reconnaître les passeports.
Le petit spotteur m'a fait bien rire !
A bord, bien joué pour la place du milieu restant libre, tu t'es retrouvé en classe J domestique ou MC pour le coup !?
L'IFE de l'ancienne génération est étonnant à bord d'un avion récent... Economies, économies.
Les plateaux diminuent en quantité et en qualité au fil du temps... Economies, économies.
Madame ingurgite du Champagne alors que Monsieur reste raisonnable, on reconnaît le sportif émérite.
8 heures de sommeil en Y, tu as bien de la chance... Me concernant c'est impossible, même harassé par une semaine de travail...
Des PNC sympas, un bon point.
Les bâteaux reliant HKG à Zhuhai sont similaires à ceux désservant Macau, je suppose que le port d'embarquement est le même sue pour les autres relations maritimes depuis l'aéroport ?
Avec 10% d'occupation la compagnie ne doit pas rouler sur l'or
La livraison des bagages à l'arrivée en Chine continentale a bien fonctionné
Ces projets pharaoniques qui tombe à l'eau m'interpelle, que d'argent gaspillé pour assouvir les rêves de mégalo sans scrupules
A bientôt pour la suite !
Le bonus du siège resté vide était appréciable, mais cela ne marche pas à tous les coups.
Je comprends mal qu'AF ait choisi un écran techniquement aussi dépassé pour les IFE, alors que c'est le matériel que les PAX peuvent comparer le plus facilement avec ce qu'ils utilisent dans leur vie quotidienne.
Dormir aussi longtemps dans ce vol était inespéré, et bienvenu car il nous fallait être d'attaque dès le lendemain.
Mme boit avec beaucoup de modération : on aura remarqué qu'elle s'en est tenue à l'eau pour le dîner.
Les ferries au départ de HKG sont en effet similaires à ceux qui partent de Kowloon, pas seulement vers Macao, car il y en a qui desservent aussi le "Mainland".
Le faible taux de remplissage du ferry ne m'a pas vraiment surpris : arriver le jeudi soir n'est pas un créneau naturel pour la clientèle ni de loisirs, ni d'affaires.
Il est possible que cette liaison maritime soit subventionnée pour attirer des PAX vers HKG, et/ou pour soulager les transports terrestres. La mise en service du pont vers Macao et Zhuhai sonnera probablement le glas de ces ferries : je ne suis pas mécontent d'avoir emprunté cette liaison tant qu'elle existe encore.
Le terminal des ferries à Zhuhai est minuscule; c'est un contraste amusant avec la taille de HKG.
Le fiasco de ce projet de tramway est d'autant plus regrettable que le tracé correspondait à un besoin réel.
Merci pour le commentaire !
Merci pour ce flight & sea report.
Bien joué la "sénatorisation" de la place milieu !
Sympa la valise qui suit jusqu'à destination.
D'ailleurs, une arrivée de ce type fait-elle partie des destinations possibles sans visa ?
Non, pas d'exemption de visa en cas de départ ou arrivée par ZUI : dans la province du Guangdong, il faut impérativement utiliser CAN. Entre le délai maximum de 72h et l'obligation de partir vers un pays tiers, l'exemption de visa revenait plus cher, et avait trop de contraintes pour être une option viable.
Merci pour le commentaire !
Merci pour ce report instructif. J'ai une question : si on passe par Hong Kong pour aller en suite en Chine continentale est ce qu'un visa à simple entrée suffit ?
Hong-Kong ne fait pas partie de la "Chine du visa". Passer par HKG est donc neutre, et un visa simple entrée suffit pour aller ensuite en Chine continentale. Mais dans mon cas, il était plus rapide et moins fatigant de prendre ce ferry, d'autant que l'horaire était idéal, avec une marge de sécurité en cas de retard modéré de l'avion.
Merci pour ce FR.
Les vues aériennes des deux dernières heures de vol sont magnifiques, spécialement celles de Macao.
J'ai déjà emprunté le SkyPier de HKG à deux reprises, mais dans l'autre sens, et je trouve que cette possibilité de rallier l'aéroport par le bateau aussi simplement est grandiose.
Intéressant bonus, mais j'ai bien peur que les installations du tramway soient vouées à l'abandon définitif !
A bientôt.
La brume et la nébulosité naturelles sont souvent frustrantes pour le photographe lors de l'approche de HKG.
Entre les incompatibilités techniques et la corrosion rapide dans un climat chaud, humide et un peu salin, il n'y aura bientôt plus à récupérer que l'alignement de la voie de ce tramway.
Merci pour le commentaire !
"Et notre vol était annoncé à l’heure (avec un clin d’œil à PAT62)", merci c'est fait dans les règles de l'art :)
Bien joué pour la place du milieu, un gros plus pour le confort du vol.
Du coup l'A380 c'est transformé en berceuse avec une nuit de 8 heures.
Pas tenté par un menu à la carte AF ?
Très bon vol AF avec le renfort de l'A380.
Merci François pour ce FR !
Nous ne sommes pas très motivés par la gastronomie aéronautique.
Merci pour le commentaire !
La stratégie de réserver un siège hublot et un siège couloir s'est révélée payante. Du coup, la largeur d'assise pour chacun s'élève à plus de 90 cms si on relève l'accoudoir ^^
Autre tactique payante pour passer un bon vol, se présenter auprès du PNC.
Je ne te savais pas aussi fin tacticien ;-)
L'Airbus a atterri sur la piste nord et pourtant, la géovision montre un avion décentré par rapport à la piste.
Voilà ce qui fait de HKG un des meilleurs aéroports du monde: une efficacité redoutable au départ et à l'arrivée mais aussi pour les transits non aériens. Il y a aussi un terminal de bus pour aller de l'autre côté de la frontière mais il faut pour cela passer la PAF.
Je vois qu'il n'y a pas qu'en France qu'on gaspille allègrement l'argent du contribuable dans des projets pharaoniques dispendieux et inutiles. A quand un politicien français en disgrâce?
Merci FM
J’ai beaucoup appris sur l’art de voyager en avion à la lecture des récits de FRistes aguerris ;)
Faire le trajet HKG - Guangzhou en bus faisit partie des options envisagées, et rejetées, car c’est très long et fatigant d’après ce que j’ai lu sur internet.
Cet homme politique a été disgracié pour son appartenance à une faction perdante dans le parti, et condamné pour corruption, ce qui est de règle dans l’élite dirigeante du pays. Le fait d’avoir gaspillé de l’argent public n’a jamais été sanctionné.
Hong-Kong a construit son nouvel aéroport notamment pour éviter que ses réserves financières ne soient siphonnées par la Chine après la rétrocession. Le fait que les dirigeants hongkongais ne soient pas corrompus n’est peut-être pas pour rien dans la qualité de cette infrastructure publique.
Merci pour le commentaire !
Merci pour ce FR!
Vol bien agréable, aidé par ce siège vide au milieu. Bonne tentative, et reussie!
Malgré les quelques "problèmes météorologiques" magnifiques photos, merci!
Je suis toujours épaté par HKG, ce projet de Chep Lap Kok a été très bien pensé dès le départ. Entre l'autoroute, trains, gare routière, etc... On a pas l'impression d'être si loin de la ville (ou région) dans ce cas précis, et comme cité en conclusion, très bonne gestion des bagages, sans mettre un pied dans le territoire de Hong Kong!
Très intéressant aussi le ferry report et la fabuleuse histoire du tram... sans tram...
À bientôt!
On peut ajouter au panégyrique de HKG qu’il est très spotter-friendly (de jour, car de nuit, l’éclairage du tarmac est faible) avec une très grande diversité de compagnies aériennes.
Merci pour le commentaire !
Merci pour ce reportage très complet et précis ... au millimètre ^^
Un gros plus que d'avoir gagné le pari du siège central.
Les photos à l'arrivée sont superbes.
Attention très agréable quant aux traductions en chinois (mandarin ? cantonais ? ).
@ bientôt
Ce mètre ruban est devenu la signature de mes récits de vol. ^^
Les nombreuses langues chinoises ont la particularité unique au monde d’être souvent totalement inintelligibles entre elles à l’oral, mais elles sont toutes identiques à l’écrit. Les noms sont donc en chinois dans mon FR : la distinction mandarin / cantonais n’a pas de sens à l’écrit.
Par ailleurs, toutes les langues chinoises peuvent s’écrire indifféremment en idéogrammes simplifiés (en usage en Chine populaire et à Singapour), ou traditionnels, souvent beaucoup plus compliqués (en usage à HK et à Taïwan). Par cohérence, ce sont des idéogrammes simplifiés que j’ai utilisés ici.
Merci pour le commentaire !
Merci pour encore une fois un tres beau FR, qui explique l'indisponibilité en juillet pour un court vol en Europe centrale ;-)
Cabine correcte mais IFE bien vieillot pour des A380 qui ont maximum 5 ans. LH fait mieux sur ce point la.
Le repas du soir est correct mais le petit dejeuner est de basse qualité avec l'éternel jus d'orange qui donne tant de souffrance à nos estomacs!!
Merci et à bientôt
Cette invitation en Chine a en effet consommé nos réserves de disponibilité estivale, quelle que soit la manière et l’unité utilisée pour la mesurer ;)
Nous connaissons trop bien le jus de fruit AF pour avoir l’imprudence de le consommer :)
A bientôt pour la suite du trajet, et merci pour le commentaire !
Bonjour et merci pour ce FR
Mais qu'ont-elles toutes avec ces jus de tomates ???
Bien joué pour le siège vide au milieu. 3 sièges pour deux c'est du confort en plus
Le jus de tomate, c’est une valeur sûre (dixit Mme). On ne peut pas en dire autant du jus d’orange.
Merci pour le commentaire !
Merci Marathon pour ce FR toujours aussi bien détaillé.
Bon Air France s'est globalement gourée sur les cabines de ses A380, et ce dans toutes les classes : IFE riquiqui en P, pitch réduit en J et NEV3 sur certains appareils, galerie inutile et IFE du siècle dernier en Y au niveau de la taille... Le minimum aurait été du 16/9 ! Vivement le retrofit.
Heureusement à 2 sur un trio c'est tout de suite plus confortable ! Preuve que la technique marche, mais surtout qu'on a quasiment rien à perdre à l'utiliser car un PAX qui refuse d'echanger son siège central contre un hublot doit être rare !
Attentions de l'équipage agréables et qui contribuent à rendre ce vol agréable au final.
A bientôt :)
Nous sommes bien d’accord que le hard product AF est un tissu de petites erreurs qui sans être fatales montrent une certaine déconnexion avec la concurrence.
« un PAX qui refuse d’échanger son siège central contre un hublot doit être rare !» :
C’est bien mal nous connaître que d’imaginer que cette considération pourrait nous concerner. Jamais je ne lâcherai un siège hublot et jamais Mme ne lâchera un siège couloir, dans le seul but d’être assis l’un à côté de l’autre ! :)
Merci pour le commentaire !
Merci François pour ce reportage à destination de ta deuxième patrie.
Un produit aérien très correct en Y : une nouvelle preuve, s'il était nécessaire, que toutes les lignes AF ne sont pas l'objet des mêmes soins ou attentions.
8h sans déclencher l'APN: Félicitations ! Cela signifie, somme toute, une bonne nuit.
FR (Ferry Report) instructif : cela peut servir un jour. Le contrôle des visas a donc lieu au débarcadère?
"Le spectaculaire développement économique de la Chine est jonché d’éléphants blancs comme celui-ci" ====> Pas sympa pour les éléphants ;=) Cette histoire me rappelle que l'on pouvait voir, le long de la RN20 à la fin des années 70 la structure béton du monorail qui devait propulser Orléans dans la proche banlieue parisienne...
A bientôt !
Selon que son concurrent direct sur la liaison est CX ou MD, AF ne fait pas exactement les mêmes efforts.
Bonne nuit, en effet.
Tout comme en aérien, la présence d’un visa dans mon passeport a été vérifiée lors de l’enregistrement, simultané avec l’achat du billet de ferry. Mais le contrôle d’immigration avait lieu au débarquement, avec un tampon d’entrée en Chine par 九洲 (Jiuzhou) qui n’est pas très commun dans un passeport européen.
Le prototype de l’aérotrain a été victime d’un incendie probablement criminel dans le hangar où il longtemps été remisé après l’échec de ce projet, mais la voie de béton reste toujours bien visible depuis l’ex RN20, nommée aujourd’hui D2020.
Merci pour le commentaire !
Merci pour ce FR
Vol finalement assez confortable, sans doute les trois sièges pour deux y sont pour quelque chose, malgré une restauration bof, bof, et un IFE assez minable. AF a souvent un tram de retard. A ce sujet quelle stupidité de vouloir alimenter cet ex futur tram d'une alimentation par le sol. Le principal obstacle étant en effet l'eau (Nous en avons pas mal "souffert" au début à Bordeaux), alors avec la mousson.....Mais bon il ne s'agissait que de mégalomanie .....
Catering quelconque et IFE dépassé, mais ce n’étaient pas mes critères de choix de vol.
Cette ligne de tramway aurait pu être une belle vitrine technologique pour le fournisseur, même si l’alimentation par le sol n’était absolument pas justifiée ici. Dommage aussi pour les usagers, car ce tramway devait combler le chaînon terrestre manquant entre la frontière avec Zhuhai et la gare de Zhuhai, reliée à Guangzhou-Sud par des trains rapides.
Merci pour le commentaire !
J'ai eu le meme commendant de bord pour aller avec air france a Miami ?
Comme je me suis promis de lire l'ensemble de la collection Marathon, ce FR s'ajoute aux opus et offre une franche distraction des navettes suédoises. Pour autant, il n'en est pas moins instructif et bien écrit. Les superbes photos commentées de paysages si insolites agrémentent et donnent envie de voyager. Qui sait, mettrai-je les pieds en Chine prochainement? En tous cas, un moment très plaisant.
Six ans de voyages dans les idéogrammes - je suis impressionné et honoré de ce programme de lecture :)
Je ne conseille pas de commencer par Zhuhai pour découvrir la Chine ;) En revanche, Hong-Kong offre bien plus au visiteur un peu curieux que son seul centre hyperdense. Quant à la "Chine du visa", c'est un continent à elle seule.
Merci pour ce commentaire qui me remémore un beau voyage !
Mon programme de lecture est quand même assez simple: tout lire dans FR. Quitte à choisir, je commence par les meilleurs, on les connait. La Chine est tellement vaste qu'elle mérite certainement une vie entière et je doute que cela suffirait. Je n'ai pas encore fait le tour de mon 13ème arrondissement!
J'ai raté HKG il y a quelques années (compagne souffrante pendant un long voyage en Asie). En tous cas, merci pour les conseils!
L'A380 d'Air France reste un bon appareil avec tous ses défauts si comme moi la perspective d'un transit dans les ME3 n'enchante guère.
À bientôt sur d'autres lignes ;-)