Avis du vol entre Tehran et Muscat en classe Economique avec Oman Air

Bonjour à tous et à toutes.

L’introduction.

Dans la difficile vie d’expatrié, se trouvent quelques bonnes et divines surprises telles que le concept de week end de relaxation.
En un mot, ma compagnie m’offre le vol et hôtel pour un week end long de trois jours. Reste à ma charge les frais de bouche.
Qui n’a jamais rêvé de sélectionner une destination et de réserver sans se soucier du prix ?
Il y a une limitation (hormis la classe de voyage, forcément en classe économique) : la destination doit se trouver dans un rayon de 5h de vol depuis Téhéran.
Je vous vois venir : 5 heures, avec ou sans correspondance ? Et si on prend un 777 qui va plus vite qu’un A340, comment gère-t-on les minutes gagnées ?
Que des questions compliquées mais néanmoins essentielles pour tout expat qui resteront sans réponse.
Pour ma part, grâce à gcmap, je me fait ma liste de destination.
Malheureusement, ce n’est pas bien génial comme panel.
Le nord ouest de l’Inde, le moyen orient, l’Egypte, la Turquie, les Balkans, l’Afrique de l’Est, la Russie…
Il y a de quoi faire vous me direz mais dans la limite maximale des 5 heures, il n’y a pas grand chose.
Et je ne vais pas cramer cet avantage pour aller dans le Caucase à proximité ou à Dubai !
Première cible : Goa qui tombe pile poil à la limite.
Reste à trouver un vol.
W5 vole bien en direct mais il semble que cela soit saisonnier et je n’arrive pas à trouver une manière de le trouver et encore moins de le réserver.
Mes recherches s’orientent donc vers le monde libre de l'aérien.
Le moins cher est Air Arabia (G9) en connexion à SHJ pour 350 EUR.
Mais G9 impose un départ en début d'après midi le vendredi et un retour à 4h00 du matin le dimanche.
Autant dire que cela ne convient pas même sans mentionner le peu de sex appeal de cette low cost qui m’a déjà fait des misères en novembre en refusant de me rebooker sur une autre compagnie lors d’une annulation de vol. Boum, tant pis pour eux.
Il y a aussi WY à 420 EUR. C’est déjà nettement mieux mais un temps de correspondance de 16 heures au retour qui vide le week end de sa vitalité.
J'aurais bien pris QR aussi pour un prix avoisinant les 700 EUR mais tout comme G9, le retour est obligatoirement le dimanche tôt pour arriver en cours de journée à Téhéran.
Bref pas facile de trouver la bonne combinaison.
Jusqu’à ce que je trouve cette combinaison pour 700 EUR.

• IKA-MCT en Y avec WY sur B738 : c'est ici.
• MCT-GOI en J avec WY sur B738 : c'était là.
• GOI-DXB en Y avec AI sur A319 : c'était là.
• DXB-IKA en Y avec EK sur B77W : c'était là.

Un aller en correspondance avec WY et six heures d’attente. Voilà qui me changera de mon ordinaire British Airways et présente l’avantage relatif de pouvoir grappiller quelques miles sur ma carte Etihad.
Et un retour plus exotique avec un premier segment sur Air India un GOI-DXB certainement inédit sur FR et assurément la première expérience sur AI pour moi.
Puis un second segment sur EK qui me fait arriver au petit matin à IKA avant la reprise du boulot. Voilà qui me permet deux jours pleins sur place.
Et naturellement un peu de lounge report à la sauce mogoy à Dubai où ma correspondance dure 4 heures, juste ce qu’il faut pour bien manger au salon F !
Elle est pas belle la vie ?
L’ennui, c’est que je ne suis pas encarté Gold chez WY. Donc pas de salon !
J’aurais toujours la possibilité de tenter un status match mais cela prend du temps et je n’ai pas ma carte QF de l’année, la seule qui pourrait intéresser WY car je peux y justifier de nombreux vols Moyen Orient Europe.
WY me propose l’upgrade via optiontown pour une enchère minimale à 80 USD. Pour un peu plus de deux heures de vol, on approche la zone intéressante, mais je n’ai guère envie de payer pour un vol partant à potron minet où je risque de marmotter le plus clair du temps. D’autant plus que ce n’est pas la qualité de l’offre du salon d’IKA qui fera pencher la balance.
Donc, pas de salon au départ d’IKA. J’entends déjà les cris de rage et de désespoir
Mais je ne m’avoue pas vaincu pour le segment entre Muscat MCT et Goa GOI.
Nous verrons cela dans le FR suivant.

Le prélude

Bref c'est encore un vol de la muerte dont le décollage est prévu à 4h35.
Je quitte mon appartement à 1h45 sans avoir dormi naturellement et arrive à IKA 2h30.
Non sans avoir vérifié au préalable que l'appareil est en train d'arriver.

Le passage du pré contrôle PIF se fera à la Marseillaise en fast track grâce à certaines compétences acquises à Dubai… si vous voyez ce que je veux dire…

Et voillà le travail, le cerbère n'y a vu que du feu !

Ce qui me permet d'économiser 10 à 15 minutes de mon existence et de me présenter au comptoir d'enregistrement à 2h40, non sans m'être heurté à plusieurs DAB inopérants dans l'aéroport…
Par chance, personne au comptoir d'enregistrement et après une vérification scrupuleuse de mon visa (cette foi-ci tamponné dans le passeport, car il s'agit de ma seconde entrée après HYD), je m'en vais faire la queue (normale cette fois…) à la PAF.
Avec 11 minutes d'attente, on approche du record. Il semble bien que ce vol commence sous les meilleurs auspices.
Les docs de voyage.

Je passe en zone PIF après un contrôle là aussi très rapide.
Indice caviar

Le test des prises de recharge téléphones est très insatisfaisant. Ce n'est qu'au bout de la quatrième borne que j'arrive à abreuver mon appendice électronique. Je patienterai à proximité.

Le wifi à IKA est limité à 100mb mais fonctionne correctement.

Quelques minutes après l'heure théorique d'embarquement, je rejoins la porte.
Aucune queue et visiblement la procédure touche à sa fin. A ce moment je croyais encore que nous allions embarquer sur B737…
Espoir (ou pas) amoindri, lorsque nous attendons le paxbus qui partira rapidement après mon arrivée. Il avait intérêt…

Le flight report.

Fuselage shot… d'un Embraer…
Pourquoi pas ? Cela change des monocouloirs du duopole.

L'instant porte.

Bienvenue avec le sourire à bord.
Le PNC me souhaite bon voyage en français. Bon point.
Nous passons par la cabine J.

Puis la cabine Y se dévoile à mes yeux émerveillés.

Ce n'est pas la première fois, que je prend ce type : les vols DXB-SLL-DXB avec WY aussi l'utilisent.
Mon siège en 15F.

Le pas est vraiment bon si on ne charge pas l'aumônière de poids additionnel.

Test Marathon satisfaisant.

Tout comme le test Horatius.
Sans dénigrer l'industrie iranienne, on sent vraiment la différence avec une compagnie du Golfe.

La littérature de bord.

Et une vue de l'extérieur.
L'équipage annonce un vol de 2h10 avec une altitude de croisière de 25000 pieds.
Pushback avec deux minutes de retard.

La configuration en 2/2 de front est très agréable sans voisin.
Mais, la chance s'est arrêté là.

Des IFE pour un module si petit, voilà qui n'est pas courant. Et avec prise USB qui plus est.

Les consignes de sécurité n'ont pas changé depuis la dernière fois que j'ai embarqué sur un appareil WY.

Et la malchance continue avec mon IFE qui ne marche pas à la différence des autres.
Je n'ai pas demandé de reboot, préfère prendre un peu de repos avant le vol qui s'annonce.

Le plafonnier.

Le casque fourni, doublement inutile du fait de l'IFE et de mon casque perso.

Et 25 minutes après le décollage (de nuit, donc sans photo), le service débute.
Voici, le plateau à la dépose.

Et le choix unique, forcément de type petit déjeuner.
Tout cela servi très brûlant.

Pendant que cela refroidit, je compulse la flotte hétéroclite de WY.

Un laitage fait partie de la danse.

Que l'on peut assaisonner à l'iranienne avec du poivre ou du sucre comme moi !

L'eau est du pays.

Le pseudo beurre, lui, est danois.

Bref, le tout est très satisfaisant à l'exception des fruit vraiment pas mûrs.

Pour digérer, un coup d'oeil sur le réseau de WY. Mais avec un unique départ à 4h00 du matin, ce n'est pas la proposition la plus sexy…

Les partenaires de code share se comptent dans toutes les alliances.

Et le service s'achève avec un passage boisson.

Petit test du bruitomètre à l'arrière d'un ERJ.

Vue de la cabine.

Tandis que le jour s'est levé.

Et me voilà à MCT. Plateforme que je connais bien en transit pour mon ancienne navette touristique entre DXB et MCT.
BA au repos.

Et son cousin omanais.

Une drôle de livrée que je ne reconnais pas.

L'ennui c'est qu'il s'agit toujours de l'ancien terminal…

On s'arrête au large. Ce qui est le cas de 100% des vols à MCT. Pas de jaloux.
L'instant danette.

Ne reste plus qu'à débarquer parmi les derniers du petit brésilien.
De toute façon, pas de quoi remplir deux paxbus avec cette capacité. Et le bus ne partira pas sans moi.

Dernières vues diurnes du destrier du jour.

Il ne reste plus qu'à suivre les directions du personnel de l'aéroport qui guide les pax en transit loin de la zone PAF.

Comme je dispose déjà de mon autre carte d'embarquement, je n'ai pas à faire la queue au transit.
Un coup de tampon pour vérifier le vol et on peut poursuivre dans le circuit de correspondance.
Notez à gauche la PAF, pour les pax en correspondance pour un vol intérieur : les flux ne sont pas séparés.

Merci de m'avoir lu.