Bonjour à tous,
Point d'itinéraire folklorique à deviner aujourd'hui, mais un aller-retour pour Montréal sur AF en Premium Eco. C'est une route que je connais bien, l'empruntant régulièrement depuis quelques années, jusque là en classe éco. Je profite du fait que mon employeur m'offre cette fois-ci la Premium Eco pour partager avec vous ces quelques heures de voyage considérablement améliorées.
En effet, si AF positionnait il n'y a encore pas si longtemps d'intéressants 747 et 340, et après une brève apparition estivale du 787, c'est exclusivement en 777 "loisirs" qu'elle nous emmène à Montréal. Avec l'infâme configuration 3-4-3 en classe bétaillère. Ce n'est guère mieux chez la concurrence : Air Canada propose aussi un 777-300ER récemment "upgradé" à 10 sièges de front et avec un catering plutôt pauvre, Air Transat donne le choix entre A310 et A330 tous deux à 9 sièges de front, et Corsair ne me fait pas rêver - outre le fait qu'elle n'opère qu'en été.
Mais j'ai donc cette fois le choix entre la Premium Eco d'AF et la classe "Club" de TS, disponibles à des tarifs proches. La Premium d'AC est hors course, étant presque deux fois plus chère. Si la classe Club de TS a des airs de classe affaires, avec une configuration 2-2-2 et une bonne inclinaison, les sièges ne disposent étrangement pas de repose pieds, il n'y a pas d'accès au moindre salon et l'offre culinaire ne semble pas transcendante. Ajoutons à cela des horaires plus intéressants chez AF, et le choix est fait.
L'itinéraire est loin d'être une exclusivité, mais je vous réserve quelques surprises tout au long des deux récits, avec des quizz, des tests et des visites de "salons classe éco". Embarquement immédiat !
CDG - YUL, AF342, Premium Eco : c'est ici
YUL - CDG, AF347, Premium Eco : c'est bientôt
Ce train sera direct jusqu'à l'aéroport Charles de Gaulle
15h. Le trajet commence de manière tout sauf premium, avec ce RER B passablement crade, mais qui a tout de même le mérite d'être équipé d'emplacements pour les valises, qui se rempliront rapidement après cette photo. Tant mieux, car le train sera suffisamment plein pour que des gens fassent le trajet debout.
Le trajet, comme à son habitude, est fort champêtre…
…pardon, champêtre :
Note des divertissements : 2,5/10, cette liste des compagnies et de leurs terminaux à Air ER d'obtenir la demi-moyenne. Vous serez heureux d'apprendre que votre vol avec le Commandement du Transport Aérien Militaire part du T1 (et vous n'oublierez pas de nous faire un report à l'occasion d'un tel vol !). Pour occuper la fin du trajet, je vous propose de jouer à identifier les compagnies n'existant plus. J'en ai repéré 6, sans compter celles qui ont changé de nom. Qui dit mieux ?
C'est également l'occasion de réviser le programme. Un surclassement en affaires ? Elle semble en effet s'est plutôt mal vendue, mais pour un vol de jour et des sièges NEV4, je ne suis pas prêt à mettre 300€. D'autant plus qu'il semblerait que je ne risque pas d'être à l'étroit dans la cabine W. Je teste sur ce vol aller le siège 16L. Au retour, ce sera le 14A à l'opposé, et en bulkhead, histoire de comparer.
Tout bagage abandonné sera immédiatement détruit par la police
Nous arrivons finalement à Roissy, et débarquons en un rien de temps au pied du fameux tableau des dép… …ah non, ADP et la SNCF se sont alliés pour nous offrir un sympathique comité d'accueil, un groupe de contrôleurs vérifiant les billets avant les portiques, créant un sympathique bouchon dans les escaliers. D'ailleurs, en guise de portiques, il s'agit plutôt d'un portique, les autres ne digérant plus les billets malgré les flèches vertes qu'ils affichent. Heureusement, les contrôleurs sont là pour engueuler orienter avec courtoisie les touristes désarçonnés, en français s'il vous plaît : "UTILISEZ CELUI DE DROITE ! A DROIIIIIITE !".
Bref. Le tableau des départs. Le fameux, celui qui met automatiquement en avant votre vol. Apparemment, pour certains passagers un cadre rouge apparaît autour de leur vol, je n'ai jusque là eu droit qu'à ce genre d'affichage :
Le vol est à l'heure, direction donc le 2E.
Est-ce qu'il ne serait pas l'heure d'un petit quizz ? Spécialement pour les habitués de CDG, qui saura dire d'où est pris ce cliché et de quoi ?
Pendant que vous réfléchissez à ma devinette, je pars m'enregistrer. Direction l'espace Sky Prio, en passant devant la zone 3, où se trouve le désormais unique et bien caché comptoir d'enregistrement SkyTeam Elite du 2E (contrairement à Orly et au 2F où les membres Silver ont accès à l'enregistrement Sky Prio) et la 4, toutes deux bien vides. Pas plus de monde en zone 6, où j'ai le choix entre quatre agents, dont deux levant presque en même temps la main pour me faire signe de venir les aider à passer le temps.
Comme à chaque fois que je prend ce vol de 18h10 (alors que tous les autres vols pour YUL partent autour de midi), le terminal est presque vide. Et tant mieux ! En sortant de l'enregistrement, une vue des files menant à la PAF : accès n°1 au premier plan, et files standard derrière. C'est vide de partout, alors qu'il n'est pas inhabituel que les files remplissent tout cet espace plus tôt dans la journée.
Mon passeport est donc contrôlé en un rien de temps, et je peux me rendre à ma porte K45. Direction la navette LISA. "Hein, quoi ? Hall K ? LISA ?". Ben oui, pour aller au salon classe éco ! Sans surprise, il n'y a pas plus de monde par ici. Et vu l'heure, les derniers vols du hall M sont partis, la navette ne dessert plus que les halls K et L.
Le salon classe éco, je vous dis ! "Free Airport Lounge" en anglais, "Lounge Instant Paris" en bon français. Comme il se doit, ce salon est en hauteur.
Il y a un peu de monde qui marmotte par ici, mais ce n'est pas encore de cela qu'il s'agit.
Et nous y voilà ! La cerbère aura le bon goût de s'éloigner pour me laisser prendre une belle photo de son comptoir. Plusieurs espaces, plusieurs ambiances, plusieurs types de fauteuils, et surtout beaucoup de place disponible permettent de s'installer confortablement.
Il manque par contre une véritable vue sur les pistes, seul cet espace repos donne une vue …masquée par les couloirs de débarquement du S3 (drôle d'idée d'ailleurs de proposer de faire une sieste dans l'endroit le plus lumineux du lounge).
Des tablettes proposent même une offre digne d'un bon IFE, avec un choix de jeux, séries et films proposés gratuitement. Pour le coup, Air'oports de Paris fait bien mieux qu'Air ER B, 10/10 !
Côté solide et liquide, pas de miracle, c'est du BoG (buy on ground). Mais attendez un peu, il se pourrait qu'ADP nous réserve une petite surprise. ;)
Pour prendre une douche, il faudra se diriger vers le Yotel situé au fond du lounge, et débourser 20€.
Après un peu de repos, il est temps de se rapprocher de la porte. Un rapide audit des installations au passage. C'est relativement propre, les cloisons des WC en verre sont originales, mais côté pratique, c'est complètement con. Le test patère est un échec total, puisqu'il n'y a pas moyen d'en fixer sur ces panneaux de verre ! Il n'y a pas non plus le moindre endroit où poser un manteau ou un sac. En plus, le revêtement translucide part par endroits, faisant apparaître des (petites) zones où la cloison est transparente.
Retournons donc au hall K. Le trajet est l'occasion de spotter des habitués des lieux.
La sûreté est tout aussi peu peuplée que le reste du terminal et vite passée, en présence d'agents aimables. J'apprécie beaucoup ce hall K, plus que le L en tout cas. Il est à la fois aéré et lumineux, avec du bois et de la moquette qui lui donnent une ambiance plutôt feutrée.
Salon classe éco, deuxième ! Pas beaucoup d'animation en face, mais un peu plus sur la piste où trois petits "bleus" décolleront à quelques minutes d'intervalle.
J'ignorais l'existence d'une salle d'embarquement par bus au rez-de-chaussée du hall K, c'est un panneau "restaurant" qui m'y a mené par curiosité. En guise de restaurant, une banale sandwicherie Paul, que je n'ai même pas photographié, de dépit. On a en revanche une vue assez directe sur les postes de stationnement, où on trouve aujourd'hui "Papa deux fois". Le bougre n'a pourtant que 17 ans…
Un passage devant la porte d'embarquement me permet de repérer l'avion du jour. Ce sera donc Novembre Kilo, sans surprise en configuration "loisirs" C42W24Y315. Avec sa livraison en 2011, il ne fait ni partie des plus vieux, ni des plus jeunes 777-300ER d'AF, et est arrivé quelques heures plus tôt de Tokyo. L'occasion également de prendre en photo cet A320 à sharklets, entre le bout d'aile de mon gros 777 et d'un voisin. Les experts arriveront-ils à identifier ledit voisin rien qu'à son aile et son feu de position vert ?
J'apprends au passage qu'il fait "flocon de neige" à destination, et que l'embarquement sera "pratique et rapide".
Le voisin mystère est ce 777 de la JAL, intrus OneWorldesque en territoire SkyTeam. Je l'aperçois d'ailleurs de cet espace "salon classe éco, troisième", où je trouve tant bien que mal une place, et permettant de se restaurer et de prendre un verre, aux frais d'ADP ! Gargantuesque, n'est-ce pas ?
Aux frais d'ADP ? Hé oui. Le whisky vient de la fontaine à amour et eau fraîche (bon, surtout de l'eau fraîche en fait), et son accompagnement sucré de 500 points du programme de fidélité de l'aéroport, durement gagnés à l'époque pas si lointaine où on en recevait 50 à chaque passage à l'aéroport.
17h05. Ce n'est pas tout mais le temps avance, et H-65 signifiant HLE-5, il est temps de vérifier que mon siège est toujours optimal.
Mmmmh, la situation est acceptable. Je suis désormais seul dans la moitié droite de la cabine.
Il est d'ailleurs annoncé que l'embarquement sera différé de 15 minutes, à 17h30, en attendant la fin de préparation de la cabine.
Le vol AF344 à destination de Montréal est maintenant prêt pour l'embarquement
Et je confirme, après un contrôle des passeports au début de la file Sky Priority par des agents de sûreté, c'est à 17h30 précises que je suis à bord, parmi les premiers. L'accueil en porte 2 est souriant, et je traverse ces deux rangs de la deuxième cabine Business pour rejoindre mon siège. Vue d'ici, la Premium a de faux airs de mini-Business, avec ses coques et ses coloris semblables.
Un aperçu des trois rangs de la cabine Premium, séparés de l'éco et de la Business par des cloisons et rideaux. Et ce qui devrait être, sauf mauvaise surprise, mon doublet de sièges pour les heures à venir, avec sa généreuse dotation de deux hublots. J'aurais tout aussi bien pu m'approprier un sextuplet de sièges, mais je n'ai pas trouvé quelle usage en faire.
Je profite d'avoir embarqué parmi les premiers pour jeter un coup d'oeil à la classe éco, que je ne connais que trop bien. Ce ne sont pas les sièges Best reconnaissables à leur têtière en cuir et au nouvel IFE, mais la génération d'avant, qui vieillit pour l'instant plutôt bien. Les sept rangées de cette mini-cabine située juste derrière la Premium sont pour moitié vendues en supplément "siège à l'avant de la cabine", et l'autre moitié n'est d'après mon expérience accessible qu'aux membres Flying Blue détenant au moins le statut Silver (voire aux équivalents SkyTeam Elite).
La comparaison en termes d'espace vital est flagrante, à l'avantage de la Premium. La couverture et l'oreiller fournis doivent eux être 3 à 4 fois plus volumineux qu'à l'arrière. Je note par contre que le siège côté couloir est fourni avec un boîtier IFE réduisant un peu l'espace pour les jambes.
18h. L'embarquement semble toucher à sa fin. Première apparition des deux hôtesses en charge d'une moitié de cabine chacune. "Vous préférez orange ou jaune ?" - "Champagne ou jus d'orange ?" - "Non, pour les trousses de confort".
L'intéressée est livrée sous un plastique plutôt qualitatif de par son aspect semi-opaque et le logotage, et surtout pratique avec une découpe assurant une ouverture facile.
La pochette elle-même est je trouve assez réussie, et le contenu intéressant. Le masque est plus confortable que celui fourni en éco, l'intérieur étant bouclé plutôt qu'un rêche rectangle de tissu synthétique.
Elle ne rentre en revanche pas dans le rangement situé sous les bouteilles d'eau, qui semblait pourtant là pour ça. J'habille au passage le casque, à réduction de bruit active.
Clairement, on ne va pas se marcher dessus pendant ce vol. Les bacs à revues sont également armés. Je vous préviens, il est en revanche illusoire d'y chercher un éventuel "The".
Portes fermées
18h10. "Embarquement terminé, portes fermées". L'OPL prend le micro dans la foulée pour nous annoncer un repoussage dans quelques minutes, et 6h30 de vol. Hé ! C'est quoi cette arnaque ? J'ai payé pour 7h50 de premium eco !
Le repoussage est en effet terminé à 18h15, et nous longeons le doublet sud pour aller nous aligner en 26R. Il y a du monde sur la piste, se posant et décollant indifféremment dans un nuage d'eau, tandis que la lumière commence à décliner. En vrac, un chinois, un tunisien, un avion déguisé en facteur, un slovène, et un italien dans lequel pourrait se trouver notre Okapi volant.
"Madame, Monsieur, la représentation qui va suivre concerne votre sécurité à bord…" - un tout autre spectacle a également lieu sur les écrans. C'est apparemment la dernière fois que j'aurais droit à la version contenant les "woouh" et la musique bien connue, la nouvelle version bien plus terne ayant été mise en place juste avant mon retour. J'y reviendrai dans le prochain FR.
18h30, heure de Paris. Alors qu'il commence à faire clairement sombre, c'est à nous de nous élancer, derrière ce Babybraer et cet Avro. Ce dernier a beau être arrivé presque en même temps que nous au point d'attente, la séparation liée aux turbulences de sillage entre un gros et un petit avion étant bien plus réduite lorsque le petit est devant, cet ordre est typiquement retenu pour faire gagner du temps à tout le monde.
Vous souvenez-vous du cours sur RWSL ? Non, bon, voici la session de rattrapage. Le tapis rouge n'est pas une invitation à le fouler, mais suggère d'attendre un peu avant de mettre pleins gaz. Ça peut paraître évident, mais une fois que l'avion en face a disparu dans un nuage d'eau, ça l'est moins. Et je vous laisse imaginer ce que ça peut donner avec un peu de brouillard.
Bref, c'est finalement à nous de faire voler l'eau accumulée sur la piste (et l'avion lui-même, au passage). Dernier regard sur le terminal 2, le 1, et les aires de la maintenance AF et de FedEx. Tiens, puisque c'est l'heure des anecdotes, saviez-vous qu'il y a plus de 2000 employés qui travaillent dans ce hub du transporteur express, le plus grand au monde en dehors des États-Unis ? Ils s'occupent chaque nuit d'une trentaine d'avions et de leur chargement, en provenance du monde entier et vers toute la France et l'Europe (et vice-versa), dans une organisation impressionnante de précision.
L'équipage commercial est libéré après quelques minutes, permettant d'isoler les cabines. C'est qu'il ne faudrait pas qu'un passager de classe éco vienne nous piquer notre exemplaire du Point.
J'en profite pour faire le point sur le confort du siège. J'ai été un peu surpris en m'asseyant par le dossier, qui bascule légèrement autour d'un axe horizontal à mi-hauteur, me donnant un peu l'impression d'être dans un hamac. Une heure après, ça ne me gène plus du tout, bien au contraire, ça permet d'être bien calé, qu'on soit ou non assis tout au fond du siège. Seul le rembourrage un peu léger du dossier se ressent un peu. Le repose jambes est lui très appréciable. On est certes très loin d'un lie-flat de classe affaires, mais déjà bien mieux qu'en classe bétaillère.
La distribution du menu puis de l'apéritif est ponctuée de vues sur les boucles de la Seine, puis sur le Havre, que ne manquera pas de nous signaler l'un des pilotes. De même que (je cite) "dans le prolongement, les plages du débarquement de Normandie, du 6 juin 1944".
C'est d'ailleurs bien utile, vu que la carte est victime d'une imprécisionite aiguë, maladie apparemment pas si rare puisque déjà signalée par Marathon récemment. C'est sur une vue des dernières côtes anglaises rarement aussi dégagées, et notamment du Mont Saint-Michael (si, si) que j'apprécie ce blanc. À défaut d'être exceptionnel, il se laisse déjà bien plus boire que ce qui fait office de Champagne à partir du rang 14 (et encore, je vous laisse imaginer sa fraîcheur une fois arrivé au rang 54).
18h35, heure de Londres. Verre en verre, serviette en tissu, set de table, et entrée et dessert améliorés, tels sont les marqueurs Premium de ce repas. Le reste est rigoureusement identique à ce qui est servi derrière le rideau. La grand tablette donne toute la place nécessaire pour disposer tout cela confortablement, sans même avoir à utiliser celle du siège voisin.
L'entrée n'est pas très consistante, mais bonne, notamment grâce à une flaque violâtre se cachant sous les crevettes qui se révélera être une sympathique vinaigrette à la framboise. Le parmentier de saumon, contenant de beaux morceaux, se laisse manger, de même que le très tendance chou craquelin. En fin de compte, un plateau ni gastronomique, ni cantine scolaire …tout à fait en ligne avec ce qu'on peut attendre.
Je passerai mon tour pour le thé/café/digestif, et commence à m'installer un peu mieux, profitant de la dotation du siège voisin.
L'amorce de la traversée de l'Atlantique m'incite également à vérifier que le nécessaire est bien là.
Les gilets sont bien là, woptest validé.
Et très important également, nous avons bien de quoi recharger nos appareils électroniques !
18h40, heure de Praia. Après un peu plus de deux heures de vol, nous continuons notre course perdue d'avance avec le soleil. Je compte éviter de dormir pendant ce vol, histoire d'éviter la nuit blanche à l'arrivée. Allons donc faire un tour en cabine. Pas question de traverser la Business, sur ce 77W loisirs, c'est à l'arrière qu'on doit se rafraîchir ou se soulager.
Une cloison est joliment décorée d'une mention "le bar" éclairée, mais le compartiment rouge associé n'est pas utilisé, au profit d'un trolley proposant boissons, glace (au singulier) et fruits frais (des rondelles de citron).
Si les classes avant sont assez peu remplies, l'éco est pratiquement pleine. Effet "vol de jour" ? Pourtant, au moins la moitié de la cabine, plongée dans le noir, est en train de dormir en cette longue "soirée".
18h45, heure de Fernando de Noronha. Vous avez une idée d'où se trouve Fernando de Noronha ? Non ? Moi non plus. La course avec le soleil se poursuit, tandis que j'ai converti mon doublet en un confortable bureau. La liseuse individuelle permet de ne pas en faire profiter au reste de la cabine.
18h50, heure de São Paulo. Je crois que cette course est définitivement perdue.
18h55, heure de Santiago. Rallumage des lumières. Est-ce qu'il ne serait pas l'heure d'un petit déjeuner ? Non ? Si. Siiii, si, si.
Et alors que j'ai toujours trouvé cette prestation assez incohérente, j'y trouve cette fois-ci une certaine logique tant l'ambiance de la cabine est au (difficile) réveil après une courte "nuit". C'est comestible, mais ça manque un peu de fraîcheur. A noter que le jus d'orange, bien que revêtant de nouveaux habits, reste l'infâme nectar du "domaine des gondoles", alias DMG. On aborde pendant ce temps le Nouveau-Brunswick.
Une hôtesse passe ensuite dans les rangs pour proposer le formulaire d'entrée au Canada. Sauf que ça fait bien 6 mois qu'on doit le remplir sur une borne à l'arrivée, et que les formulaires sur papier ne servent donc plus à rien. De son propre aveu, elle "le distribue pour ceux qui le voudraient vraiment". Soit.
La descente est amorcée, et une fois passagers et bagages convenablement arrimés, c'est une île de Montréal recouverte de blanc qu'on découvre en passant sous les nuages. La piste apparaît à son tour à l'écran…
Mesdames, Messieurs, nous venons d'atterrir à Montréal…
19h, heure de Montréal. Atterrissage, sur et sous la neige.
Le steward au micro se fera avoir par notre avance, annonçant que nous sommes arrivés à l'heure, à vingt heures, heure locale… alors qu'il est une heure plus tôt !
Il ne faudra qu'une dizaine de minutes pour rouler jusqu'à l'habituelle porte barrière 55 et débarquer. Le cheminement nous conduit au-dessus des salles d'embarquement, où quelques passagers se préparent à subir l'un des derniers transatlantiques du jour, ou un départ vers les Caraïbes. Le contrôle des passeports est vide grâce à l'arrivée de ce vol bien après la plupart des autres long-courriers en milieu d'après-midi. Le face-à-face avec l'une des "bornes d'inspection primaire" puis la présentation du reçu qu'elles délivrent à un agent ne prennent que quelques minutes, sans aucune attente.
Les bagages arrivent après une dizaine de minutes dans cette salle propre, et miracle, ceux étiquetés prioritaires sortent les premiers !
20h. Heure prévue d'arrivée à Montréal. Malgré les éternels et sans cesse nouveaux détours du bus 747 liés aux travaux, je suis sur le point d'arriver à mon hôtel, après cette longue soirée. Dommage qu'on ne note plus la ponctualité, ça aurait été un 12/10.
Bonjour et merci pour ce FR particulièrement bien écrit et agréable à lire,
Le surclassement sur un vol de jour de cette durée ne s'impose pas effectivement, surtout vu le taux de remplissage de la W...
Un vrai problème cependant que d'aligner des appareils Loisirs sur cette ligne, surtout après avoir fait miroiter un 787 pendant un temps. Il y a cependant de l'espoir puisque désormais AF aligne régulièrement un 777-200 en B&B
Quand on a le temps, le (dé)tour en train au Free Airport Lounge vaut le coup^. Les tablettes mises à disposition sont en effet très complétes.
Je n'avais même pas remarqué que Paris Aeroport "n'offrait" plus les 50 points par passage... du coup l'interet du programme est encore plus limité qu'avant!
La cabine est connue et suffit pour un vol de 7h de jour. La nouvelle trousse est bien plus agréable que la précédente argentée.
Repas standard, mais pas très "premium" cependant... le sachet de pommes est du meilleur effet!
La tablette doit vraiment être immense pour y faire rentrer un PC + sa souris :)
Un PdJ n'est clairement pas le repas qui doit être servi: il est grosso modo 3h du mat heure de Paris et 18h à Montréal! Une collation salée serait plus logique!
Merci encore pour cet excellent report et à bientôt.
Merci ! :)
Hé oui, ça fait depuis juillet ou août qu'ADP a arrêté de distribuer des points. Il faut dire que "l'offre" n'avait jamais vraiment été mise en avant. Ils ont aussi supprimé le statut "premium" j'ai l'impression, du coup vraiment plus aucune raison de valider ses passages... :/
Pour travailler (ou rédiger un FR), la différence est flagrante avec l'éco où il est impossible de déplier un ordi sur la mini tablette, surtout une fois le dossier de devant incliné, et avec un voisin, pas moyen d'écarter les coudes pour taper convenablement au clavier.
Merci beaucoup pour ce FR emprunt d'humour !
Jolie présentation du salon gratuit AF du S3, un bel endroit pour passer son transit avec tout ce qu'il faut. Dommage qu'ADP ne le mette pas plus en avant que ça.
A bord, le taux de remplissage joue sur l'impression de confort, il est certain. Je ne suis pas un grand fan de la premium d'AF, souvent trop chère pour ce que c'est.
Le repas est amélioré, certes, mais il reste encore beaucoup de marge de manoeuvre à AF pour le rendre vraiment digne d'une premium.
Petite précision : la prestation reçue n'est pas celle du petit déjeuner mais bien celle de la collation classique servie sur les transatlantiques les plus courts : just d'orange, yaourt "câlin", pain viennois et fromage frais, plus les galettes. Sur le service petit déjeuner (c'est un grand mot de l'appeler comme ça), c'est muffin, jus d'orange et yaourt nature (nature de chez nature, même pas au sucre !)
A bientôt !
Merci pour ces précises précisions sur la collation ! Par contre, la ligne Montréal doit être privilégiée, j'y ai toujours eu droit à un yaourt au fruits sur le "plateau" (barquette ?) petit-déjeuner du retour.
Merci pour ce FR très bien rédigé.
Le salon gratuit à l'air sympa pour se poser un moment.
A bord la classe éco+ n'a pas eu de succès, tant mieux pour le confort du vol.
Concernant le menu, il se rapproche de l'offre payante de la classe éco.
Sur ce créneau horaire, difficile de ne pas commencer à dormir (en plus si la cabine est plongé dans le noir).
Deuxième collation étonnante qui s'apparente à un petit déjeuner.
A bientôt
Merci pour ce merci ! ;)
Merci pour ce FR.
Si le prix du surclassement vers la J est plutôt raisonnable, voler sur 77W sur vieille cabine ne vaut pas du tout le coup. Et vu que le remplissage de la Y+, donc à plus forte raison.
Pour un vol comme celui-ci, le catering de type Y est convenable.
Si CDG-YUL est considéré comme une des liaisons les plus emblématiques de notre chère compagnie et qu'on tombe sur un avion non configuré, alors où va AF?
A bientôt :)
Surclassement raisonnable, mais après avoir eu droit à un surclassement Y -> J pour le même prix sur KLM, je deviens difficile ! Liaison emblématique, mais peut-être trop touristique et familiale, et moins business... en tout cas la concurrence n'aligne pas vraiment mieux comme offre haut de gamme (comme la business Air Transat qui n'a même pas de réponse jambes...). À bientôt !
C'est toujours sympa de pouvoir profiter d'un salon gratis ! Surtout qu'il na pas l'air mal du tout !
Cabine Y+ vide, vue les tarifs je ne suis pas trop étonné
Si le repas reste convenable, les couverts en plastique font tâches
Un bon vol quand même
ça fait plaisir de voir les comptoir de la PAF quasi vide, quelle amélioration avec les automates !
Merci pour ce récit bien narré.
Merci pour ce commentaire !
Les automates de la PAF à CDG ? Ils étaient tous hors service à mon passage. ;) Ceux de YUL ? Plus d'une demi heure de queue en milieu d'après-midi le même jour, d'après des collègues. :D
Merci pour ce FR de haute qualité et très agréablement narré !
Intéressante visite du salon classe éco, la fréquentation est faible, un bon plan pour les pax astucieux et bien informés.
"il est en revanche illusoire d'y chercher un éventuel « The ». » Je le crains !
"Mont Saint-Michael » que voilà un bon prétexte qui me manquait pour aller visiter la Tate St Ives…
Un bon vol en W car « de jour » et en l’absence de voisin :)
L'équivalent en W de "nuit" arrive bientôt, ce n'était pas désastreux.
Le lounge ne vaut certainement pas le First d'EK à Dubaï, mais son aménagement et sa faible fréquentation m'ont agréablement surpris.
Merci pour ton commentaire en tout cas. :)
Merci pour ce FR,
Je trouve cette cabine relativement confortable pour un vol de cette durée.
L'horaire est idéal pour peu qu'on s'occupe et qu'on ne tombe pas dans les bras de morphée.
A bientôt
Ilyes
Oui ! Il faut lutter pour ne pas s'endormir après avoir déjà passé une journée à l'heure française et alors que la cabine est plongée dans le nuit. Merci pour ton commentaire, cela motive pour rédiger ces FR. :)
Merci pour ce report.
J’adore votre narration!
Vous dites que ce 777 revient de Tokyo. Je croyais que les vols vers le Japon étaient tous effectués en cabine Best. Don’t acte.
Pour moi, vu le surcoût, il manque à tout le moins des couverts métalliques et une collation correcte à l’arrivee Pour cette W.