PS : le code IATA ce Pegasus Hava Yolları n'est pas H9 mais PC.
Bonjour à toutes et à tous,
Bienvenu pour un nouveau FR pas forcément bien folichon. Je me suis décidé à me remettre à écrire et pour cela il faut reprendre la main. Cela passe par reporter des vols que je n’aurais pas reporté autrement mais c’était aussi l’occasion de parler du produit de Pegasus dont j’ai souvent été satisfait.
En fait ce vol fait parti d’un billet Alitalia acheté à la mi-avril à peine 10 jours avant le départ. Je devais faire un aller-retour express vers Tunis et les prix affichés pour un vol direct étaient ahurissants. Il fallait compter entre 350 et 400€ avec Tunisair et environ 500€ avec Turkish Airlines. Mais heureusement d’autres options avec escale étaient bien moins chères. Alitalia ayant récemment signé un partenariat avec Pegasus à l’instar de AF-KLM, elle proposait une option très interessante car à la fois assez rapide (6h30 à l’aller, 5h30 au retour vs. 3h en vol direct) et relativement peu chère (230€). Le choix fut vite vu. C’est aussi l’occasion d’ajouter quelques miles sur mon compte FlyingBlue.
ISTANBUL SAW - ROME FCO
Pegasus PC1223 - Airbus A320neo
[HERE YOU ARE]
ROME FCO - TUNIS TUN
Alitalia AZ866 - Airbus A320-200
[Un jour peut-être]
(Et vice-versa mais pas de report)
Me voilà donc en ce doux matin prendre le chemin de l’aéroport de Sabiha Gökçen (prononcé Geukchène) pour mon neuvième vol avec Pegasus en 5 mois. Cet aéroport est un peu l’aéroport low-cost d’Istanbul. Situé sur la rive asiatique, il accueille toutes les opérations de Pegasus à Istanbul (à l’exception d’un Izmir-Ist Atatürk il me semble) ce qui en fait son premier hub. D’autres LCC y opère, aussi bien turques (Anadolu Jet, filiale de TK…) qu’étrangères (Nil Air, Jazeera, Buta…). Beaucoup de vols domestiques y sont opérées comparé à Atatürk. On retrouve aussi des compagnies régulières surtout depuis que IST est arrivé à saturation. KLM ou Qatar Airways entre autres y opèrent et Emirates a récemment annoncé le relancement du vol quotidien vers Dubai. Malgré des caractéristiques communes, toute comparaison avec un aéroport du sud de Paris est interdite.
Départ donc avec le Havaş (prononcé Havach), le service de bus qui relie le centre d’Istanbul et ses aéroports (Taksim <-> IST/SAW, Kadıköy <-> SAW…). Moyennant 15TL, c’est le moyen le plus simple et économique de rallier SAW qui n’est pas desservie par voie ferroviaire (uniquement Havaş, bus publics et taxis). Ce service est disponible dans de nombreuses autres villes (Ankara, Adana…). L'aéroport sera en revanche bientôt connecté au réseau du métro.
Voilà l’arrêt à Taksim qui a été déplacé récemment
Pour aller côté asiatique depuis Taksim il faut donc traverser le Bosphore. Ici sur le Fatih Sultan Mehmet Köprüsü, le deuxième pont.
C’est à ce moment là, quand je fais le Check-in online, que je me rend compte que mon vol n’est pas à 10h45 comme je le pensais mais à 11h55. Je serais donc bien en avance au moins.
Arrivée au terminal unique (à la fois domestique et international). Passage rapide du premier contrôle de sécurité qu’on retrouve dans tous les aéroports de Turquie que j’ai visité jusque là.
Et nous voilà à l’intérieur. Le terminal est plus lumineux qu’il n’y parait sur la photo.
Le FIDS du jour, beaucoup de vols vers l’Europe.
Du monde au pier D…
…je finalise donc mon check-in sur la borne
Mais comme prévu je retire un siège 14E. Pegasus choisit automatiquement votre siège lorsque vous ne l’avez pas payé. N’ayant pas envie de faire 2h+ de vol sur le siège du milieu d’autant qu’il fait très beau sur le parcours, je décide de me mettre à la recherche d’un siège hublot. Impossible de procéder sur la borne, et après 2-3 questions un employé PGS me redirige vers un comptoir ou le changement est fait par une autre employée en 30 sec.
Voilà donc mon nouveau BP, avec un siège tout devant bien nécessaire puisque je dois impérativement me presser à Fiumicino, ma correspondance ne dure que 3h.
Direction la police puis la sécurité.
Expédiée à une vitesse phénoménale. En 4 min montre en main je me retrouve dans le duty-free de l’autre côté.
Sauf que après avoir fait une quinzaine de mètres après la sécurité je m’aperçois que je n’ai plus mon ikamet, le permis de résidence turc. Grosse panique je retourne à la sécurité. Je m’adresse à une première dame dans un turc approximatif vu que personne ne semble parler anglais à la sécurité (ce que je trouve aberrant mais qui est assez commun en Turquie et dans les aéroports). Elle n’a pas l’air émue par ma situation et qui ne fera rien d’autre que me dire de fouiller mon sac. Un autre monsieur semble lui bien plus avenant et refait avec moi le trajet entre la police et la sécurité deux fois, puis passe par tous les points de sécurité. C’est finalement là que l’on retrouvera mon précieux sésame. Après l’avoir chaleureusement remercié, je commence à déambuler airside, vu que j’ai beaucoup de temps à tuer.
Nissim
Voilà la sécurité et la police depuis le McCafé.
Je me dirige vers la teras (un des nombreux mots turcs empruntés au français) histoire de m’injecter une dose de nicotine.
Sur le trajet une petite photo du chantier d’expansion de l’aéroport. Il semblerait qu’une gare ferroviaire souterraine soit en train d’être creusée en plus du futur nouveau terminal. Cela permettrait de faciliter l’accès à l’aéroport, qui est pour le moment soumis aux aléas du trafic routier.
Une vue depuis le fumoir avec au premier plan un Embraer de Buta Airways, low-cost azérie, filiale de Azerbaïjan Airlines, dont j’avais pu observer plusieurs de ses avions à Baku en janvier.
Je passe l’étape manger quitte à me laisser mourrir de faim, mais je vais pouvoir me rattraper à Rome.
Je me dirige ensuite vers ma porte 205A.
L’embarquement commence tout juste.
Le destrier du jour, TC-NBL, un A320neo flambant neuf, ce sera mon deuxième vol sur ce type d’appareil avec Pegasus.
Si le doute subsiste encore, on est bien chez Pegasus ici.
Une vue du pitch, plus généreux sur ce nouvel avion, que sur ceux que j’ai pu prendre sur des vols domestiques.
Comme sur tous les avions de PC, les cartes de sécurité sont fixées au siège
Vue du hublot pendant que notre avion est repoussé.
Nous entrons sur la piste à 12h09, soit avec 14 minutes de retard sur l’heure prévue de décollage
Décollage avec vue sur la partie domestique de SAW.
Virage au-dessus d’un circuit automobile. Nous prenons la direction de la mer Noire.
Passage au-dessus de l’embouchure du Bosphore.
Rumeli-Fenere au premier plan, petite ville qui marque l’entrée dans le détroit. Juste derrière le troisième pont du Bosphore, baptisé et ouvert en . Cet axe maritime est coupé par trois ponts, un tunnel routier et un ferroviaire ainsi que par de nombreux ferries (automobiles et/ou passagers).
Le chantier du nouvel aéroport dont le nom reste encore un mystère. Il doit ouvrir en octobre 2018, au détriment de Atatürk qui sera alors fermé au trafic passager (on parle d’une reconversion en aéroport cargo). Ainsi dans la nuit du 23 au 24 octobre, 600 camions vont faire l’aller-retour entre les deux aéroports pour déplacer les opérations de Turkish Airlines et des autres compagnies. Une centaine d’avions feront aussi la liaison de IST vers le nouvel aéroport. Les opérations doivent revenir à la normale sous 72h. À terme, la capacité de l’aéroport va atteindre 150 millions de passagers en faisant le plus grande aéroport au monde. Il sera relié au centre ville par une autoroute et une ligne de métro (la ligne 11 qui desservira Gayrettepe).
Bien sûr cet aéroport a un coût environnemental énorme puisqu’il se situe en bordure de la forêt de Belgrade et au bord de la mer Noire.
Ensuite il est temps de dormir un peu, de toutes façons la seule offre de restauration est payante. Le BOB est assez cher d’un point de vue turc et plutôt dans la norme d’un point de vue français. Je ne pourrais pas vous parler de sa qualité je ne l’ai jamais testé.
Je me réveille alors que nous traversons la mer Adriatique.
Nous passons au dessus de monts enneigés du centre de l’Italie.
Une vue de la cabine.
Puis nous entamons rapidement notre descente au-dessus la campagne romaine verdoyante.
Pour nous poser avec 30 minutes d’avance.
Si à SAW nous n’avions aucun doute sur le maître en présence, à FCO nul doute que Alitalia domine le terrain.
Un B777-300ER de Etihad.
Un copain turc.
Nous roulons pas mal de temps et nous nous approchons dangereusement de vols Ryanair et autres Easyjet parqué au large. Je redoute le bus. Mais finalement il semble que nous évitions cela puisque nous approchons d’une passerelle.
Mais perdu nous l’utiliserons pour descendre sur le tarmac où deux bus nous attendent.
Dernière vue de notre avion qui retourne illico-presto en Turquie.
Arrivée dans le terminal puis passage très rapide de la sécurité pour retourner dans le terminal.
Salut,
Merci pour ce vol en NEO, ça ne change au final pas grand chose d'un point de vue passagers. PC fait bien son job, voilà une compagnie que j'aimerai tester.
150 millions de PAX/an pour le nouvel aéroport ! Waw ! Atlanta va-t-il enfin être détrôné ? C'est sûr que la position géographique d'Istanbul en fait un carrefour entre l'Europe et l'Asie, mieux que DXB, TK va-t-il réussir à exploiter cette position ? C'est ce que promettent les chiffres, mais pensez-vous que dans les faits cela se passera-t-il comme ça ???
SAW n'est pas trop mal, bien au dessus de CRL !
A bientôt, merci pour ce récit agréable à lire !
Merci ce commentaire !
Pas forcément très exotique mais de mon point de vue une des meilleures low-costs d’Europe ! SAW est loin des standard que l’on peut imaginer pour un aéroport low-cost (en théorie).
TK fait partie des compagnies dont le réseau est le plus dense. Sans aucun doute, elle n’attend que l’ouverture de cet aéroport pour un coup de boost (au vue des nombreuses lignes- dont CDG - qu’elle a lancé depuis SAW - IST étant saturé).
Donc dans les faits, le nouvel aéroport de Istanbul comme premier aéroport mondial ? Peu de doutes de mon côté.
À bientôt !
Merci pour le partage !
PC propose un bon produit mais effectivement ses tarifs en BOB sont vraiment élevés, surtout si on les compare au coût de la vie en Turquie.
A bientôt !
Merci pour ce commentaire !
En effet, sur un vol européen ça ne choque pas. Mais sur un vol domestique, qui a envie de mettre le prix que l’on paye dans un resto pour un vulgaire sandwich et une boisson...
Merci pour ce FR.
Je ne savais pas qu'AZ s'était allié avec Pegasus, qui est une ULCC mais en y réfléchissant, AirBaltic en est une aussi et AF et KL en sont partenaires.
Merci pour ce commentaire.
En effet, PC a signé avec KL puis AZ, alors qu'Air France a choisi AtlasGlobal.