Avis du vol entre Rome et Munich en classe Economique avec Alitalia

Suite et bientôt fin de ce mileage run, et retour vers Paris, avec un détour.
Rappel du routing:
Samedi 9 mars
CDG - FCO : http://flight-report.com/reportage/3396/alitalia/CDG-FCO.html
FCO - AUH: http://flight-report.com/reportage/3451/alitalia/FCO-AUH.html
Dimanche 10 mars
AUH - FCO : http://flight-report.com/reportage/3516/alitalia/AUH-FCO.html
FCO - MUC : ici-même
MUC - CDG : Ultérieurement
Concernant la destination de ce vol, seul Moritz avait trouvé, François Joseph Bouquet étant simplement la traduction de Franz Josef Strauss en français, Flyingjapans s'en est moqué, mais visiblement peu de gens ont deviné ;-)
Si je suis rentré à Paris en passant par Munich, c'est pas par choix, mais simplement parce que le mistake fare ne pouvait être obtenu que dans le cadre d'un open jaw, afin de faire sauter la surcharge carburant.
Il s'est avéré, que Munich était le meilleur rapport horaire/qualité/prix.
Mais à y réfléchir, j'aurais peut-être du inverser le routing et faire CDG-MUC-FCO-AUH-FCO-CDG afin de rentrer direct à Paris le dimanche, ce qui aurait été moins crevant.
Reprenons là où nous nous en étions arrêté à savoir au paxbus qui nous attendait au pied du 330 qui nous avait ramené d'AUH.
Celui-ci nous a conduit au terminal, ou après 2 ou 3 escalators, nous avons eu droit à un contrôle sûreté.
A celui-ci, se tenait une hôtesse Alitalia avec un panneau « Paris CDG » afin de faire passer en priorité les passagers dont le vol partait 30 min plus tard.
J'ai essayé de me glisser dans la file, mais sans succès.
En effet, l'employé de la sécurité a commencé à s'engueuler avec l'hôtesse Alitalia, sur le fait qu'il ne pouvait pas les laisser passer devant les autres.
Surprenant… Les deux travaillent pourtant à la fluidité du trafic de l'aéroport non ?
Après des négociation, il accepte de faire passer'la moitié seulement des passagers, l'autre devant faire la queue. Intelligent vous ne trouvez pas?
Moi j'avais 3H devant moi donc ça allait, mais pas les autres!
Toujours le bordel à l'italienne.
Sauf que là, avec la fatigue, ça faisait plus de 24H que j'avais pas dormi, ça m'exaspérait.
Une fois le contrôle passé, en me dirigeant vers les portes C, je vois un panneau lounge Alitalia.
Arrivé à l'accueil, l'hôtesse, au demeurant charmante me dit que je dois aller à celui des portes Schengen dans la zone D, après le contrôle des passeports,
Vu l?état dans lequel j?étais, je n'avais même pas réalisé que je ne l'avais pas passé.
Je redescends donc, arrive au contrôle des passeports, où je trouve un carabinier debout dans sa guérite, en train de réajuster sa ceinture. La grande classe…
Il jette un coup d??il à mon passeport et me laisse passer sans un mot.
Je me retrouve alors aux portes D, cherchant un panneau lounge.
A ce moment j?étais vraiment exténué et n'avais qu'une envie m'asseoir au calme.
Je continue jusqu'aux portes C sans trouver le panneau, et me dis qu'il y a un problème.
Je demande à une hôtesse Alitalia…qui ne sait pas où est le lounge. Consternant.
A un comptoir d'information de l'aéroport, je demande à un monsieur qui me dit que le lounge est près de la porte D2.
Je repars en arrière, et arrivé porte D2, nulle trace du lounge, ni d'un panneau, juste un escalator. Je l'emprunte et arrivé en haut, que vois-je ? Un panneau lounge AZ.
Les bras m'en sont tombés. De quelle dégénérescence était atteint le concepteur de cet aéroport ?
Les gens font assez rarement 5 mètres de haut pour pouvoir voir un panneau situé en haut d'un escalator.
Bref, à l'accueil du lounge, je demande à prendre une douche, l'hôtesse me répond « wait I have to see if it's possible ». Je me dis que la douché est cassée. Mais 2 min après elle me dit de la suivre et m'amène à une douche.
En fait, elle parlait mal anglais, et c?était sa façon de me dire qu'elle voulait vérifier que tout était prêt.
Un kit très complet m'a été remis, avec serviette, mules griffées Alitalia, shampoing, peigne, rasoir (voir le MIA-FCO de Leadership pour une photo).
Arrivé dans la douche, propre et spacieuse, je constate cependant qu'il y a pas de chaise pour poser ses affaires.
Le kit doit donc être posé par terre, et lorsque je me rhabillerai et remettrai mes chaussures, je devrais m'asseoir dans la douche pour faire mes lacets.
Une ambiance camping qui n'est pas à mon goût du tout.
Néanmoins, cette douche m'a fait un bien fou, et c'est déjà un peu plus humain que j'en ressors, afin de trouver un coin isolé propice au repos.
J'en trouverai un, malgré un lounge assez rempli.
Petit tour au buffet, dont la sélection est désastreuse !
C'est tout, absolument tout ce qu'il y avait. Je vous laisse juger.
A gauche de la photo, se trouve de la fougasse, juste de la fougasse, sans rien dessus.

Pour les boissons, il n'y avait que ça et du café.

Après 2H passées à somnoler, une annonce est faite pour vol, pile à l'heure.
A noter que Munich se dit Monaco en italien et c'est cet orthographe qui est indiqué sur les panneaux d'affichage.
J'imagine bien une cagole niçoise en plein émoi devant le panneau « Oh pute borgne ! Comment ils vont faire pour atterrir, y a pas d'aéroport sur le Rocher ! » :-p
Arrivé en porte, je trouve où une file bien formée, où les gens parlent à voix basse, en allemand.
C'est un réel sentiment de soulagement qui m'a envahi. Savoir que j'allais retrouver l'ordre et le calme germanique après tout ce bordel, m'a réellement fait du bien.
Y a pas à dire, le mode de vie allemand correspond bien mieux à mon tempérament que celui italien.
Mes lointaines origines germaniques ont largement pris le pas sur mes plus récentes origines latines LOL
L'embarquement se fera'en paxbus ! Donc sur 4 vols AZ, on en est à 5 embarquement/débarquement en paxbus pour 3 jetbriges. C'est trop !
Ce vol devait être effectué en 319, mais c'est finalement auprès d'un A320 qu'on s'arrête, et dont l'immatriculation est EI-DSB.

Pendant que les autres passagers embarquent, je profite de la vue sur les avions au parking.

En haut de l'escalier, je suis accueilli agréablement par la chef de cabine, dont le nom est (ça ne s'invente pas) Maria-Grazia Dragone. Elle le porte mal, car elle est aussi aimable que jolie.
Je prends place. La cabine est la même que sur le premier vol de cette série, avec IFE en marche.
A coté de nous se trouve le E190 AZ livrée SkyTeam, dommage qu'il ait plu et qu'il y ait des gouttes sur le hublot.

Avec 5 min d'avance, nous quittons le point de stationnement, et à l'heure on quitte l'Italie.
A cet instant, j'aperçois un arc en ciel au loin, ça va devenir un thème récurrent de ce vol .

Les abords d'Ostie, avec toujours l'arc en ciel.

Durant le décollage, un passager a vomi deux rangs derrière, manifestement en faisant des projections sur la rangée de devant (derrière la mienne quoi). How very nice!
Les hôtesses accourent pour nettoyer et s'excuser, et passeront à plusieurs reprises pendant le vol pour vérifier que les passagers salis vont bien…
Immatriculé EI-DSB je vous disais.

Vu la position de mon siège, j'ai droit au bruit caractéristique lorsqu'on est assis à l'avant des CFM56: celui d'un essaim d'abeille.
D'habitude j'aime bien, mais là, avec l?épuisement, ça m'agaçait, j'avais l'impression d'avoir sniffé un bol de Miel Pops!
Le service commence vers Venise (Et quatre logos Alitalia! quatre!)

Puis l'IFE indique que nous survolons le Tirol, et le moment que j'attendais depuis le début du voyage commence : le survol des Alpes !

C'est vraiment magnifique, la passagère assise à mes côtés passera 10 minutes à s'exclamer « Oh wie schön ! Oh wie weiss !» (Comme c'est beau! Comme c'est blanc!) A mon avis, elle avait du penser la même chose devant son verre de vin blanc, lors du service ;-)

Juste après les Alpes, une descente rapide vers la Bavière est amorcée.
Il fait gris à Munich.
Mais alors que nous sommes en finale, nous entrons dans une zone de pluie battante, qui secoue l'avion mais nous fait également voler à proximité d'un nouvel arc en ciel.

Ce moment unique est bientôt amélioré par un éclairage frontal du soleil

Ma voisine repart dans une série de « Oh wie schön ! »
Après avoir quitté la piste pour rejoindre terminal, je prends une dernière photo de l'arc en ciel, ou plutôt du Regenbogen comme in dit ici ;-)

On se stationne à l'extrémité du T1, et à la sortie de l'avion, qui vois-je à coté ?
Un autre E190 livrée SkyTeam, mais cette fois-ci de KLM.

Ce vol a donc commencé par un E190 livrée SkyTeam et un arc en ciel et se finit par la même chose, la boucle est bouclée.
Au bout de la passerelle, ce signe me fait chaud au c'ur (@Kristof: Ausweis !!!)

Si je ne suis pas encore arrivé à Paris, ce mileage run est désormais achevé, puisque mon vol suivant est sur un billet séparé.
Je fais donc le bilan en terme de mile : le CDG-FCO et le FCO-AUH ont crédité à 100%, le AUH-FCO et le FCO-MUC à 50%, avec le bonus Elite Flying Blue, j'ai gagné au total 9000 miles, soit un cpm de 0,018 compte tenu du prix payé.
Pas mal non ? ;-)