Avis du vol entre Bangkok et Paris en classe Economique avec Air France

Bonjour et bienvenue dans ce dernier épisode des vacances de Pâques. 
C'est pour moi l'occasion de découvrir le 789 d'Air France affecté depuis peu à la desserte de BKK trois fois par semaine. si l'aller s'est effectué en J, le retour est en Y : entre la forte affluence liée à la fin des vacances pour la zone C et le moindre nombre de siège à bord d'un 789, les prix étaient devenus trop élevés. Mais un vol en Y n'est pas synonyme de vol sans intérêt.
Rappel du routing.

GAG !

Un peu moins de 30 heures avant le départ, je procède à l'enregistrement en ligne. Je sais qu'il reste encore 3 sièges inoccupés en J. Certes c'est un vol de jour, mais la J des 789 aperçue dans plusieurs FR semble bien agréable. C'est donc avec un optimisme réel quoique mesuré que j'entreprends les formalités. Je confirme les vols, les identités, atteste ne pas avoir l'intention de transporter de produits dangereux, je clique pour obtenir les cartes d'embarquement quand apparaît la page capturée ci-dessous.

Non ! Vous ne rêvez pas ! AF se propose de me convaincre de me surclasser en me montrant une vieille cabine NEV 4. On note la mise en scène "couleur locale" avec une PNCette asiatique… qui met son homme d'affaire grisonnant au café et à l'eau. Au moins vous vend-on l'ivresse dans les offres MC ! 

Mais ces péchés sont bien véniels comparés à ce qui apparaît en bas à droite de l'image : les conditions de l'offre. Si 85 600 miles est un nombre dont on n'aperçoit pas forcément la valeur au premier coup d’œil, 1 599 euros est tout de suite plus parlant. Une somme largement supérieure au montant total du billet A/R que nous avons acquittés. Qui plus est pour un vol de jour.

Bénéficiant par mon statut de presque tous les avantages mis en exergue pour que j'accepte la proposition, je considère que payer 1 599 euros pour "service, cuisine et vins d'exception" est hautement déraisonnable. J'ai d'autre part eu l'occasion de goûter le service d'exception -ie. explosion totale- lors du vol aller.
Je décide de ne pas "profiter de l'offre", le verbe "profiter" me semblant inapproprié à la situation, sauf pour celui qui est à l'origine de ladite offre. J'ose même penser qu'avec 2 fois 1 599 euros on doit pouvoir trouver un bouge où dormir et se restaurer correctement en arrivant à destination… 

RETOUR A BKK

Après deux jours et demi à parcourir la ville, à faire quelques courses alors que la Thaïlande couronne son nouveau souverain dans une indifférence relative si j'en juge par l'animation tout à fait normale de la capitale, nous rejoignons en taxi-meter et à folle allure le terminal de Suvarnabhumi. Nous empruntons la porte 7.

Vu le nombre important de départs pour l'Europe au cours de la matinée, je m'attendais à foule plus dense.

Nous rejoignons l'entrée Sky Priority. 4 files, vides, y sont affectées : 2 pour les pax J, deux pour les pax à statut.

Inutile de préciser que l'attente est nulle.

L'agente est aimable et diligente. Elle nous demande de lire la fiche de restriction. 

Nos valises sont dûment étiquetées, les divers documents préparés. 

Le vol à destination d'AMS partira en retard.

Toutes les formalités sont exécutées efficacement sous la surveillance et l'autorité de Suriyaphob. Est-il la réponse aux mystérieuses questions posées dans le troisième reportage de la série (BKK-HKT) ? 

Nous nous dirigeons vers les contrôles migratoires et de sûreté. Pas à l'étage.

Mais au Priority Lane, bien fréquenté. Le nombre des "zeureux zélus" est moindre qu'il n'y paraît, certaines personnes étant des accompagnants.

Une dizaine de minutes est nécessaire pour franchir le double contrôle PIF (en chaussette) PAF. 

Nous voici airside. Notre avion part de la zone D, soit la plus proche du lieu des formalités, mais le salon se situe à la limite des zones E et F. C'est donc parti pour une petite marche.

Nous y voilà. Accueil quelconque.

LE SALON AIR FRANCE

Les lieux sont bien occupés ce qui limite les possibilités de prise de vue. Le salon n'a pas changé depuis notre précédente visite fin août 2018.

La zone la plus éloignée du buffet est plus calme. Nous nous y installons.

Pendant que mon ami patiente en écoutant de la musique, je me rends au buffet pour documenter ce reportage. 
Pas de vue d'ensemble, les morfales se pressent tels des vautours sur une charogne. 
L'offre est certifiée halal.
Pâtisseries et jus. 

yaourts.

Les mini-burgers ont davantage de succès que le concombre farci de thon.

C'est écrit dessous.

Autres mini-sandwiches. 

Restes de pastèque et de papaye.

De l'autre côté du buffet, les plats chauds. riz cantonnais et spaghettis aux champignons.

British style.

amuse-bouche chauds.

Glaces et boissons fraîches. Je remarque avec tristesse que la Heineken a remplacé la Singha. Un mauvais point pour le salon.

Du côté des alcools. Assortiment classique AVEC Campari chez les forts. (J'implore la clémence de Joël)

Mousseux. Dire qu'il fut un temps ou le Deutz coulait à flot en attendant de rejoindre NBO…

Des "vieux crus pleins de médailles."

Nous nous contenterons de quelques cafés et d'eau.

EMBARQUEMENT

L'embarquement débute aux dires du FIDS du salon. Nous quittons celui-ci pour rejoindre la porte D6.

Les passagers lambda sont là.

Divers espaces sont aménagés correspondant aux différentes zones indiqués sur les BP.

Les opérations censément en cours n'ayant pas commencé, saluons notre fier destrier.

Le fret est chargé.

Il y a au moins une main dans le cockpit.

Plan large.

Moteur ! 

Action ! C'est le tour de la zone 2, soit les pax à statut.

Au premier plan la play station. Au second, la sublime porte.

Loué soit notre Maître fétichiste ! 

Fuselage shot.

B-787-900 tri-classe.

L'ordre d'embarquement et l'accès unique par la porte 1L permet aux sans-dents que nous sommes d'entrevoir la vie des nantis.
D'abord celle des vrais nantis. 

En réalisant le second cliché je ne parviens pas à regretter d'avoir économisé 1 599 euros.
Pour la petite histoire, la cabine sera pleine…  De pigeons ou de GP, je ne sais…

Ensuite l'univers des mini-nantis également appelés chez AF les "nantis à coque." 
La cabine, complète également, est en 2- 3 - 2.

Verso.

Enfin, à l'arrière du second rideau, la promiscuité en 3 - 3 - 3.

LE FLIGHT-REPORT.

Le pas(ter noster) semble plutôt correct.

Oreiller, couverture et sachet de confort sont disposés sur l'assise.

Sachet de confort avec casque (correct), masque et bouchons d'oreille.

L'oreiller est symbolique.

Vue générale. Les écrans sont de bonne taille.
A l'instar des cabines "nantis" et "nantis à coque", la cabine "promiscuité" affichera également complet. 

Vue arrière.

A-320 Scoot cher à NicoBCN.

Safety card sur fond de scandale potentiel pour Boeing. 

De quoi commencer un voyage serein…

L'embarquement est à présent terminé. Ultimes vérifications par les PNC.

Repoussage et roulage sont l'occasion d'un peu de spotting. A-321 Vietjetair pour commencer.

Après vérification approfondie, Chevelan n'est pas à bord.

Second Taïwanais du jour : je parie sur un A-350.

A-330 de la Cité Etat contre B-738 d'une MH en décomposition.

B-767-300 Arkia.

Dreamliner Ana.

B-772 TG. L'erreur me vaut un dos lacéré.^^

Airbus 333 Cebu Pacific. (L'erreur me cuit)

A-320 PG en guise de photo souvenir.

Nous décollons mais le contre-jour ne permet d'autre image des abords de BKK.

Libérés de leurs entraves, les PNC distribuent les menus papier et une lingette.

Découvrons le menu du jour. La version anglaise commence avec Mr Bean et se finit dans la boue.^^

Les boissons. Le grand classique AF LC en éco.

La croisière débute et mal : les hublots sont bleuis d'autorité. Ce n'est pas dramatique à ce stade du vol puisque la couverture nuageuse est épaisse mais cela augure d'une pratique à désespérer notre Mètre Marathon.

Il en sera ainsi tout le vol. De quoi boycotter les B-787 : l'IFE naturel n'est-il pas le seul à offrir des vues exceptionnelles?

Le service de l'apéritif commence. Il est effectué par des PNC en mode pressé. Champagne sur le coup de midi.

A notre santé ! 

L'emballage est quasiment plus lourd que le contenant…
Lorsque la PNC remonte la rangée en direction du galley je lui demande s'il est possible d'obtenir une mise à niveau. Elle le fera avec une telle mauvaise grâce que j'ai un instant cru être sur le point de me faire réprimander. 

Quelques minutes plus tard, le plateau repas est distribué, toujours avec le même allant et le même sourire. Un pax assis dans notre voisinage se fait rabrouer lorsqu'il demande un second pain. Le mien m'a été donné sans commentaire à défaut de bonne grâce. C'est à cette occasion que je découvre que si le pas(ratonnerre) et la manière du siège de s'incliner apportent en longueur un confort certain pour une classe "promiscuité", la largeur des sièges est dramatiquement insuffisante.

Détaillons le plateau : salade de crevettes et haricots à la Thaïlandaise. Très agréable et frais.

Yaourt.

Beurre classique au départ de BKK.

Une bouteille d'eau est incluse dans le plateau : une bonne idée.

Les couverts : là où PG propose des couverts en métal sur du LC, AF impose un plastique sans classe. Le diable est dans les détails.

Mon ami choisit le porc à la Thaïlandaise comme plat.

Je jette mon dévolu sur le poulet à la sauce tomate. Ne vous y méprenez pas, il y a bien un coulis de tomate sous les tagliatelles.

Les deux plats sont raisonnablement bons.
Je choisis le vin rouge, correct.

Gâteau banane caramel pour terminer. 

Le plateau débarrassé, vient le café et son cognac.

Nous survolons l'Inde à la fin de ses agapes qui m'ont agréablement surpris tant qualitativement que quantitativement. Dommage que les PNC n'aient été plus gracieux.

Le vol se poursuit dans une ambiance bleue.
Ne pouvant regarder le paysage, je visionne divers films et comate un peu. Au cours de la croisière, un seul et unique service d'eau est proposé. Les PNC sont aux abonnés absents.

C'est plus bleu que chez KLM. Y a-t-il un lien avec la décision de Ben Smith de reverser tous les 787 du côté néerlandais?

Je profite d'un lever général de mes voisins pour me rendre aux toilettes, maintenues propres par l'équipage, puis pour me désaltérer dans le galley. Plusieurs membres d'équipage y sont stationnés / s'y cachent. Ils discutent avec des connaissances…

Je rejoins mon siège, définitivement trop étroit, visionne quelques programmes vidéos (la programmation est riche et le mois a changé.)
Le deuxième service débute au-dessus de la Hongrie. 

Vue générale du plateau.

Salade de thon à la coriandre et champignon, julienne de carotte. J'aime bien.

Nous bénéficions d'un second plat chaud : le plat des enfants : gratin de coquillettes au jambon.

Konom Khao Mud pour conclure.

Tout cela se savoure avec les éternels couverts en plastique. Le tout arrosé avec le même nectar de raisin qu'à midi.

Nous meublons les derniers instants du vol à faire quelques économies.

Les hublots demeurent désespérément bleus.

Alors que l'arrivée est proche le filtre est débloqué.

Les nuages sont toujours / de nouveau là.

Finale.

Nous touchons terre puis roulons vers notre parking. En chemin nous croisons quelques confrères. A-380 d'une compagnie en grande fragilité financière.

Pour lui, c'est déjà la fin.

Dernier virage.

Instant Danette.

Le débarquement s'effectue assez rapidement. Nous remontons toute la cabine. 

A aucun moment je regrette d'avoir refusé de profiter du surclassement si généreusement proposé.

Le CBD salue les pax. Je lui demande s'il est possible de photographier le cockpit, ce qu'il accepte très gentiment. 

Nous saluons notre Dreamliner.

Paris en fait vraiment trop !

S'en suit une longue promenade d'abord jusqu'au PIF fichtrement mal organisé, ensuite jusqu'à la PAF où l'attente est acceptable.
Le choix des couleurs, faut aimer… 

Direction le 2F pour notre correspondance vers TLS.

Notre vol partira de la porte 56

Nous allons patienter au salon.

Je ne reporterai pas le vol terminal, ayant pris un peu de repos pour appréhender au mieux les deux heures de routes qui nous attendent pour rejoindre le nord-est du Lot.

Je vous invite, avant de prendre congé, à découvrir un dernier bonus. 

Après Old Phuket, le Bouddha géant et les tendres pachydermes en voie de disparition à l'état sauvage, je vous propose quelques clichés plus touristiquement corrects de Phuket.

Commençons par divers spots de Bamboo island.

Fin avril est le début de la basse saison mais on ne souffre pas de la solitude tant les lieux sont courus des visiteurs. On parvient néanmoins, au prix d'efforts très modérés, à s'extraire de la masse.

Parmi les incontournables de Phi Phi island, ces singes.  Est-il outrancier d'émettre l'hypothèse que nos cousins sont agacés par notre présence intrusive en observant regards et langage corporel? ?

D'autres se préparent à un débarquement qui n'a pas lieu.

Celui-ci profite.

Face à face.

L'érosion a creusé des criques où il n'est pas désagréable de se baigner. 

Embarcation privative.

Il est interdit de débarquer sur Maya Bay, décor du film "la Plage."

Il n'est pas désagréable de jeter un œil sous l'eau.  C'est moins détruit qu'à Maurice mais beaucoup moins divers qu'à Mayotte.

Dans la baie karstique de Phang Nga.

Ce paysage a été rendu célèbre par 007.

A l'instar du soleil, je prends congé.

A suivre, un banal aller-retour domestique en attendant la fin du mois d'août.

Merci de votre lecture et à bientôt !