Introduction & routing
Oyez, gentes dames et damoiseaux !
Daignez accueillir avec fanfares et trompettes le second segment de ma navette toulonnaise, qui partira d'Orly pour atterrir enfin à Hyères, ce qui ne vous surprendra pas étant donné le routing qui, rappelons-le, est le suivant :
Enchainement de vols
- 1
- 2ORY - TLN Hop! en Économique
- 3TLN - ORY Hop! en Économique
- 4CDG - BES Air France en Économique
Et maintenant, place à la narration que je tenterai de rendre aussi intéressante que possible.
en correspondance à Paris qui nous aime
Je vous avais laissés là, et c'est donc là que je vous retrouve :

N'étant pas un bus, je ne me sens pas concerné par l'injonction de demi-tour et m'engouffre donc dans l'ouverture menant au Walhalla. Quelques passagers désarçonnés se posent des questions métaphysiques en regardant la superbe signalétique d'Orly…

Mais pour moi qui dois me rendre en direction des portes A, le choix est vite fait et je bifurque vers ce couloir chaleureux et accueillant, typique du courant architectural "AP-HP".

À son extrémité, il suffit de tourner sur la gauche, puis sur la droite, enfin pas tout-à-fait immédiatement – mais à la deuxième à droite qui donne accès à un escalier de fortune qui fut, au faîte de sa gloire, un fier escalator. Mon vol embarquera en porte A20 mais j'ai, pour le moment, un autre objectif qui m'impose un demi-tour droite exécuté sans délai.







Mais avant d'accéder au saint des saints, il faut traverser des halls d'embarquement relativement peuplés en ce tout début d'après-midi. La Longue Marche sera couronnée de présents, parce que soudain, sous mes yeux ébahis, apparaît une oasis :

Jamais le spotting n'aura aussi bien porté son nom.

Bref, je m'engage dans les escaliers menant au rez-de-tarmac de feu Orly Ouest-Hall 1, et dont Okapi trouvait les illuminations du meilleur effet si ma mémoire est bonne.

Inside the premium traveller lounge
Cible en vue ! Les lieux ont l'air sûrs, je m'y risque. Cerbère étant parti faire un somme, c'est une de ses collègues qui le fait venir pour m'accueillir cordialement après avoir scanné ma carte d'embarquement. Immédiatement sur la droite, le présentoir à journaux…



Ce (petit) salon est divisé en deux parties : côté baie-vitrée, un espace aéré avec des fauteuils ; en face, une salle de détente garnie de canapés – que j'estime assez confortables – ainsi que d'une haute table centrale située juste en regard du buffet.


Voici le buffet, justement, qui vient d'être dressé pour le déjeuner. Ce salon propose une offre froide, généralement assez redondante, aussi je fus agréablement surpris en voyant que cette fois-ci un assortiment de wraps complétait les traditionnels club-sandwiches.




Deux réfrigérateurs sont situés de part et d'autre de ces victuailles, et comme je suis très soucieux de l'hygiène et de la sécurité, je consommerai leur contenu exclusivement dans le salon (cf. infra) :

Bref. N'ayant pas un appétit d'ogre ce midi, je ne testerai pas l'ensemble de l'offre. Ma sélection :

Et la vue depuis ma place.




À votre santé ! (et comme je suis soucieux de la mienne, ce verre est rempli d'eau – ne vous méprenez pas, il ne s'agit pas de ce gin dont un flacon est visible sur une des photos de l'offre liquide.)

Et pendant que je m'abreuve, mon téléphone en fait autant auprès de cette source standardisée délivrant une tension monophasée de 230 Volts.

L'heure de l'embarquement approche, et je décide d'aller me rafraîchir quelques instants, ce qui impose de sortir du salon. À mon retour, ma table sera débarrassée :

Et c'est déjà le moment de rallier ma porte !
en piste !
Si la petite salle face au salon est déserte, il en va tout autrement de celle située au niveau supérieur, où un vol VY pour Barcelone est en cours d'embarquement.




Le FIDS confirme ma porte :

Avanti !

Les couloirs sont ornés de l'iconographie Paris-Aéroportuaire…

… et aboutissent à la salle d'embarquement aérée et lumineuse desservant les portes A19 à A22.



Un quart-de-queue est à disposition des voyageurs, néanmoins le temps me manque pour faire un piano-report et je m'assieds quelques minutes sur ces sièges dont l'assise est parfaitement convenable…

… et qui disposent de prises USB ou secteur. Un bon point. J'ai récupéré au passage un exemplaire du petit livre rouge, qui pourra m'être utile en cours de vol si jamais l'IFE naturel n'est pas satisfaisant.

Mon BP. Je vous l'avais déjà présenté en format bristol au report précédent, varions donc les plaisirs avec sa version numérique.

Question spotting, c'est un peu le désert (des Tartares ? Ne l'espérons pas).

Je n'aurais de toute façon pas le temps de vérifier si des appareils viendront à l'assaut de ces jet-bridges, puisque l'embarquement est vite lancé et que j'entre dans les fameuses nouvelles passerelles d'Orly à l'ambiance… pour le moins austère. Les priorités auront été respectées.




En empruntant l'escalier qui me me pré-acheminera pedibus vers mon appareil, j'aperçois un A319 d'Iberia qui prend finalement d'assaut la citadelle ; les vues depuis le tarmac seront meilleures :

Salsiccia nostra ! F-HMLE, appareil d'un peu plus de huit ans qui aura porté dans les premières années de sa carrière la livrée de Brit Air :

À l'assaut ! Fuselage-shot :

Puis montée des marches sous les vivats de la foule en délire et "découverte" de mon siège, cette fois-ci côté bâbord de l'avion.

Le pas y est, as usual, toujours aussi conséquent :

Et par le hublot, on aperçoit un bel hidalgo alors que l'embarquement non-prioritaire est sur le point de commencer.

Pendant ce temps-là, je prends mes aises et joue les paparazzi avec le plafonnier, pour les adeptes du genre. À noter des serviettes rafraîchissantes old school sur ce vol, alors que le so fresh ! se déploie petit-à-petit dans les cabines d'AF et d'A5.



Embarquement terminé !

Le repoussage commence dans la foulée, l'occasion de voir sous différents angles notre Ibèrebus ainsi qu'un ERJ-145 de Regourd Aviation, qui appartenait précédemment à Luxair.



Court roulage vers la piste 8 (et au passage, CRJ-700 Hop!, Air Caraïbes en A350-900, et un 737-800 Transavia), puis alignement une fois que l'A320 d'Air France l'aura libérée :






Et c'est parti !

Pour BESMRS, le technicentre SNCF de Villeneuve-Saint-Georges ! Puis Sucy-en-Brie & Ormesson-sur-Marne, ainsi que le château du Piple (Boissy-Saint-Léger).



À droite toute, timonier !



Nous voilà bien calés sur notre cap. Hélas, la meilleure ennemie du voyageur ne tardera pas à se manifester…



… j'ai nommé la couche ! Décidément, le ciel français est bien couvert en ce jour anniversaire de l'appel d'un fameux général qui a laissé son nom au non moins fameux aéroport septentrional de notre capitale.

Soit, entamons la lecture de Paris Worldwide. Quelques pages culture passent en revue les expositions du moment, et un dossier est consacré à… l'intelligence artificielle. Y est notamment présenté un "robot DRH", "premier robot recruteur impartial du monde". Brave new world… S'ensuivent quelques jolies photos des rues de Paris. À la fin de ce petit précis de voyage, les plans des terminaux d'ORY et CDG sont présentés, dans le prolongement d'un article présentant le nouveau terminal. Et au cas où vous l'auriez oublié…

À ce stade, nous avons déjà percé quelques couches.

Optimiste que je suis !

Voilà qui est fait. Ces vues sont extrêmement gratifiantes et instructives pour les maniaques du bleu, qui peuvent en observer un camaïeu intéressant. Malheureusement pour eux, ni Klein ni Majorelle n'étaient présents à bord.




Sur ces considérations artistiques, à table !

J'opte pour un verre de Perrier et un sachet de biscuits au romarin. Vous serez heureux d'apprendre qu'ils sont essentiellement constitués de farine de BLÉ tendre, et qu'ils ne sont pas sans comporter 1,3% de romarin.

Gloire à Marathon !

Pendant ce temps, les paysages nuages défilent, ponctués de quelques clairières.





Arrivés ici (!), nous commençons notre descente…

… en adoptant un taux assez fort.

Puis nous perçons la couche dans une série de turbulences modérées.



Mer ! Le cap Bénat et l'île du Levant.

Joli survol de l'aéroport où nous ne tarderons pas à nous poser. Nous atterrirons face à l'Ouest.

Début de virage et jolies vues sur La Londe.



Je ne vous avais pas menti : atterrissage face à l'Ouest (enfin au Sud-Ouest, pour être précis…) avec les Salins, l'île d'Hyères et l'île du Levant en arrière-plan.

Passage en rase-motte, et toucher des roues très délicat.



Arrivée au point de parking, et débarquement dans la foulée. La courte marche sur le tarmac permet de voir quelques avions d'affaires au repos.




L'air est assez dense et lourd…

… quant à cette immuable plaisanterie de Sixt, je n'en dirais rien. Je pénètre dans la salle de récupération des bagages ; n'en ayant pas, je me dirigerai directement vers la sortie - qui est définitive, comme se plaît à nous le rappeler la signalétique de Vinci. J'aime bien ce hall mais qu'à cela ne tienne, allons-y !



Le hall arrivées de TLN, bien vide en ce milieu d'après-midi.

Je sortirai de l'aéroport non sans avoir retiré un peu de liquide à l'automate prévu à cet effet dans le hall, afin de couvrir mes frais de taxi afin de rallier le Mourillon. Et c'est donc ici que je prends congé, mais prenez garde ! Ricercare will return, et avec un bonus inattendu par-dessus le marché. Merci de m'avoir lu !
Bonsoir,
Merci pour cette suite toujours aussi joliment narrée :)
Le salon permet de faire une pause dans un cadre fort agréable.
En vol du classique !
A bientôt
Excellente soirée
Bonsoir Dorothée, et merci pour le commentaire !
C'est à mon sens un vrai plus en effet, et son ambiance change un peu de l'atmosphère parfois un peu impersonnelle des "petits" salons AF... que j'apprécie au demeurant et qui ont d'autres avantages, mais celui-ci est avouons-le assez cosy et reposant.
À bientôt !
Merci pour ce FR !
Du classique, Hop! tient ses promesses sur ce vol.
Coup de chance avec le parcours de correspondance à Orly ne nécessitant pas de repasser le PIF, c'est assez rare à feu-Orly Ouest !
Magnifique approche sur Toulon ! Je la trouve même plus sympa que Nice.
A bientôt !
Merci Nicolas pour le commentaire !
Absolument... mais coup de chance depuis la restructuration des terminaux, les correspondances sur mes navettes toulonnaises passant par ORY m'ont toujours permis de ne pas repasser le PIF (mes vols sont toujours arrivés/partis des portes A). En revanche il ne faut pas suivre la signalétique confuse, qui flèche les correspondances de manière assez erratique, si bien que des passagers ont certainement déjà dû sortir du circuit pour le réintégrer dans la foulée, en passant par le filtre.
C'est aussi mon avis. Le FR suivant sera l'occasion de montrer d'autres jolies vues au moment du décollage !
À bientôt
Fanfare et trompette, sans oublier le tapis rouge et l'hôtesse avec le bouquet de fleurs pour le vainqueur !
Un salon agréable pour passer un bon moment avant de prendre son vol...
A bord, on retrouve un service on ne peut plus classique
Merci pour ce deuxième opus tout aussi bien narrer que le précédent, à bientôt.
Merci Hervé pour le commentaire !
Ça, ce sera pour le prochain opus (authentique !)...
Exactement... j'aime beaucoup sa déco aux tons apaisants.
À bientôt !
Bastien
Merci pour le FR :o)
Pour ce qui est de Villeneuve Saint Georges, je note la présence de la demi rame de TGV postal conservée à titre historique :)
Sinon pour les correspondances sans PIF à Orly les choses ont beaucoup changé en 3 mois:
Désormais les correspondances Orly 1 Hall A <-> Hall A n'imposent plus de repasser le PIF (c'était déjà le cas avant mais il fallait volontairement méconnaitre la signalétique): testé et approuvé :)
Les correspondances Orly 1 Hall B-> Hall B n'imposent plus le PIF (dans tous les cas et non pour la demi salle sud), testé et approuvé!
Les correspondances Orly 1 Hall B <-> Orly 3 Hall E n'imposent plus le PIF (pas encore testé)
Merci Didier pour le commentaire !
On sent la patte de l'expert : il fallait la repérer celle-ci... Merci ! :-)
Et merci pour ces précisions sur les correspondances Orlysiennes, qui confirment en effet mon expérience récente avec le nouveau découpage des lieux.
À bientôt !
Bastien
Merci pour cette suite toujours aussi agréable à lire.
Jamais le spotting n'aura aussi bien porté son nom.
L'angoisse des FRistes.
A bientôt
Merci Valérie de ce commentaire !
Eh oui... heureusement, cette frustration fut compensée par une petite marche sur le tarmac et un roulage pas des moins intéressants.
À bientôt !
Merci beaucoup pour cette suite emmenée avec la même verve, et plus encore, que l'opus précédent.
Je n'avais jamais vu l'offre dejeuner aussi complète au salon. Alors certes ce n'est pas Byzance, mais ce n'est pas mal non plus.
A bientôt !
Merci Stephan de ce commentaire !
Je partage l'intégralité de ces conclusions. Un changement bienvenu... pourvu que cela se pérennise !
À bientôt pour le vol retour (et un bonus inédit en son genre – et heureusement, peut-être) !