Avis du vol entre Dresden et Frankfurt en classe Economique avec Lufthansa

Le Prince Electeur de Saxe August « der Starke » (« le Fort ») avait rendu visite deux fois à Louis XIV, en 1687 et 1688. 2000 km A/R. Vu l'?état du réseau routier à l'?époque, c'?était pas de la tarte. Si on ne vient pas à Versailles, écrivait-il à son père, on ne connaît rien.

Il avait fait de Dresde la perle de l?'Elbe. Là, tout n'?était qu'?amour, gloire et beauté.

Dans la nuit du 13 au 14 février 1945, des escadrilles anglo-américaines ont largué sur la ville plus de 7000 bombes, les unes incendiaires, les autres à fragmentation.

La vieille ville a été réduite en cendres. Le plus bel édifice, la Frauenkirche, n?'avait pas été touché. Mais il s'?est embrasé sous l?'effet de la chaleur dégagée par les bâtiments voisins en feu, qui dépassait 1000 degrés.

Depuis lors, ceux des habitants de l'?autre rive qui avaient survécu ont entrepris de reconstruire leur ville pierre à pierre. Le résultat est admirable, même s'il reste encore de nombreux chantiers en cours.

Engagée en 1994, la reconstruction de la Frauenkirche s'?est achevée en 2005.

Ce 13 juillet, était donné un concert très émouvant.

C'?était la nuit des musées : tous étaient ouverts. Illuminée, la ville avait un aspect féérique.

Ces musées recèlent de véritables trésors, qui avaient été profondément enfouis pendant la guerre, ce qui les a sauvés. L?'ambre, l?'argent, le vermeil, l'?or, le cristal, ont été travaillés par des joailliers saxons. Il y a des scènes (par exemple : « l'?anniversaire du Grand Mogol ») peuplées de centaines de personnages et d?'animaux en ivoire et pierres précieuses. Ça m'?a rappelé mon train électrique, qui circulait au milieu des prairies, des vaches et des moutons. Mais en plus chic.
Comme on peut lire dans certains guides, Dresde « vaut le détour » et mérite le voyage.
Alors que c'?est pratiquement pour tous la période des vacances d'été, j'?ai toutefois croisé peu de non-allemands (hormis quatre français aisément reconnaissables : «pliz coulde iou taïke é pictcheure ov? eusse ; iou clique honne ze beutone ire ». La chose faite, comme je leur demandais si la photo leur convenait, ils m'ont chaleureusement remercié en me félicitant pour mon français pratiquement sans accent).
L?'une des seules liaisons internationales régulières (hormis les destinations du sud de l'Europe pour tourisme de masse) est assurée avec Londres (un comble) par Cityjet.
L'?aéroport de Dresde est tout près de la ville. On le rejoint en moins de 20 minutes par le train qui part de la gare centrale (accessible en tramway)avec un départ toutes les 30 mn. Le titre de transport (tram+train, si on utilise le billet dans l'?heure qui suit son compostage initial) coûte 2 euros.
Le tramway.

La gare : au loin, une ancienne fabrique de cigarettes, qui abrite aujourd?'hui des bureaux et un restaurant snob. Sur le coup, j'?avais cru que c'?était une mosquée.

Au revoir, Dresde.

Le train. Nombreux sont ceux qui montent à bord avec leur vélo : la ville est entourée de lacs et de forêts sillonnées de pistes.

Un escalator, et on est dans le hall des arrivées.

Les départs sont au 1er étage. Le bâtiment est dans un style « usine » : verrières, tôles, conduites d'?utilités apparentes.

De Dresde, vers le monde.

A droite, les comptoirs d'enregistrement. A gauche, les solderies de billets.

Le passage aux contrôles de sécurité est considérablement ralenti par la vérification préalable, réalisée par un seul préposé, des étiquettes de bagages en soute agrafées aux billets.

On débouche dans une grande salle sous une coupole. Un bar, un « Relay » et, dans un coin, un petit espace enfants.

De là, part un très long couloir, où donnent les portes d?'embarquement.
L?'un des bouts du couloir.

L'?autre extrémité.

La tour de contrôle.

Très peu de trafic.
A319 Germanwings.

A320 Hamburg Airways (D-AHHC)

Un 737-800 Air Berlin (D-ABKU). Mon APN n'est pas en cause. C'est la vitre qui est sale.

Empennage intrigant (façon papier-peint pour salon bourgeois années 60).

L?'Avro RJ/BAE 146 Cityjet (EI-RJX). Je n'?avais jamais observé attentivement les manoe'uvres de tractage/repoussage. J?'imaginais que le moyeu des roues avant de l'?avion était serré dans une mâchoire. Mais en fait, elles sont soulevées par l?'engin. Je me demande comment ils font avec les A380 ; ça doit être diablement lourd.

Le papier peint pour salon années 60 décore en fait un Sukhoi Superjet 100 d'?Aeroflot (RA-89009). J'?avais effectivement noté dans le hall des départs un groupe de lycéens russes.

Sinon, on ne voit que des coucous.

L'?avion qui va me transporter à Francfort arrive. C?'est le Boeing 737-500 D-ABIK nommé Rastatt. Le nom me plaît : le traité qui y a été signé en 1714 faisait du français la langue des relations internationales.

On embarque à 17h35. Les sièges sont jeunes, minces et sveltes (tout ce que j?'aimerais être). Il n'?y a plus un siège libre.

Je suis assis au niveau du réacteur gauche. Je note que sont rivetées sur la nacelle plusieurs petites surfaces métalliques : une assez grande près de l'entrée d'air, trois minuscules en biais, puis deux autres en longueur, dont la raison d?être m?'échappe. Ça donne l'impression d?'un rafistolage.

Pour passer le temps, je lis le magazine des produits proposés par Lufthansa à la vente.

Je me demande si on peut en faire l?'achat à bord : un lustre, une armoire réfrigérante, le couteau de Jack l'?éventreur. Je n?'ai pas osé demander au steward.

On part à 18h alors qu'?arrive un A319 D-AGWI de Germanwings

Sur le chemin de la piste d'?envol, on croise un A300 portant les couleurs d?'Air India, et juste derrière, un caisson bâché portant l'?indication « A380 fatigue test - Chained like Gulliver ». Je suis perplexe.

Parking des coucous.

Décollage à 18h08

Le ciel s'est légèrement voilé.

A 18h20, distribution d'un sachet de bretzels et d'un jus de tomate (avec sel et poivre).

Rien de notable jusqu?à Francfort. On en survole les abords à 18h42.

Puis c'?est l'aéroport. Les roues touchent la piste à 18h49.

Roulage interminable. Débarquement à 19h suivi d'?un transport par bus.