Bonjour à tou.te.s,
Bienvenu à bord de ce FR.
Au programme aujourd’hui, un retour plus tôt que prévu du Brésil pour des raisons familiales. Un peu plus d’une semaine avant ce vol, j’apprends que je dois rentrer prématurément à Paris. Il me faut alors trouver un vol abordable. Alors que les prix dépassent allègrement les 450€ avec TAP depuis Rio de Janeiro, je remarque des prix très bas depuis les aéroports nordestinos de Fortaleza et Recife, ainsi que depuis Salvador da Bahia. En effet, ces derniers sont tous desservis par Cabo Verde Airlines, ex-TACV, qui vient de se refaire une image et d’adopter semble-t-il une stratégie de hub entre l’Europe et le Brésil. Ces opérations sont encore timides avec seulement 9 destinations mais les tarifs sont très alléchants. J’ai payé 280€ ce Recife-Paris via Ilha do Sal, à J-10, mais la compagnie proposait aussi des tarifs à moins de 200€ sur des dates un peu plus tardives en juillet. Un bon tarif donc, mais aussi une route très directe puisque Sal se situe parfaitement entre le Brésil et la France, et je n’ai que 50min d’escale, on peut difficilement faire plus optimal. Sans plus de réflection, je réserve.
Enchainement de vols
- 1AD 4127 | - Rio de Janeiro (GIG) - Recife (REC) - Airbus A320neo - Azul
- 2VR 664 | Recife (REC) - Ilha do Sal (SID) - Boeing 757-200 - Cabo Verde Airlines
- 3VR 640 | Ilha do Sal (SID) - Paris (CDG) - Boeing 757-200 - Cabo Verde Airlines
Cabo Verde Airlines est une petite compagnie, qui opère depuis l’Île de Sal (SID) mais aussi depuis Praia et Boa Vista, autres îles de l’archipel cap-verdien. Elle opère 3 Boeing 757-200, âgés de 24 à 29 ans (selon Airfleets). Le plus jeune d’entre eux, D4-CCF est un ex-Open Skies, alors que les deux autres sont des ex-Icelandair. Preuve en est, le dernier à avoir intégré la flotte, est encore sous immatriculation islandaise (TF-FIJ), et porte les couleurs d’Icelandair aussi bien à l’extérieur qu’à l’intérieur. Mon billet précisait d’ailleurs que le REC-SID serait opéré par Icelandair et le SID-CDG par Cabo Verde Airlines en propre. Niveau réseau, Cabo Verde Airlines opère vers 4 destinations en Europe (Paris, Rome, Milan et Lisbonne), 3 au Brésil (Fortaleza, Recife, Salvador), 1 en Afrique (Dakar) et 1 en Amérique du Nord (Boston). Depuis que j’ai effectué ce vol début juillet, elle a annoncé l’ouverture prochaine de trois nouvelles destinations, Washington D.C., Luanda et Porto Alegre dans le sud du Brésil. Prometteur.
Après les présentations, place au récit de ce vol VR664 avec son air de faux red-eye et ses horaires bien piquants, départ 01:05, arrivée à 07:10, et un temps de vol affiché de 04:05, ce qui en fait peut-être le vol transatlantique le plus court.
D'avance, je m'excuse pour la faible qualité des photos. Ayant perdu mon téléphone peu avant ce vol, j'ai du faire avec ce que j'avais sous la main, l'obscurité de la nuit n'ayant pas aidé.
Je suis arrivé à l’aéroport de Recife à 16:45 sur un A320 de Azul. C’est mon troisième passage par la capitale du Pernambuco et je commence à connaître. J’ai 8h20 d’escale et cela promet d’être long.

En haut de l’aéroport, il y a une vue panoramique sur les avions et la piste en plus d’un food-court. Beaucoup de personnes viennent s’y nascer à cette heure là pour admirer le coucher de soleil et les avions. C’est là que je pose mes affaires.
Je vais y passer le plus clair de mes 8h d’escale. D’abord, au niveau du food-court, sauf que le wifi gratuit d’Infraero (le gestionnaire des aéroports brésiliens) n’est gratuit que pour une heure. C’est là que je me rabaterais sur le Recife’s Seafood Restaurant qui dispose de son propre wifi. Une des serveuses, très aimable me donnera le mot de passe et me laissera m’installer sans consommer.
Au fur et à mesure l’aéroport se vide, les vols domestiques sont moins nombreux et les deux derniers long-courriers vers l’Europe (TP vers LIS, UX vers MAD) prennent leurs envols. Je scrute sur flightradar24 l’arrivée de mon appareil. Il s’agit bien d’un appareil d’Icelandair. Mais TF-FIJ a décollé avec 1h de retard de Sal et je me pose des questions sur ma connexion de 50min…

Aux alentours de 23:00 je me décide à bouger un peu. J’ai déjà effectué mon check-in en ligne, qui permet de choisir gratuitement ses sièges, mais je dois imprimer mes BP.
Petit tour de REC, bien vide à cette heure là. Cet aéroport est fidèle aux standards brésiliens c’est à dire pas très bons mais assez efficaces.
Ici l'étage food-court et la baie vitrée qui permet d'admirer le trafic local.

Je descends niveau départs, les comptoirs de Azul sont bien vides.

Mon vol sera le premier de ce dimanche 7 juillet. Notez le vol de TAP dont l’horaire surprenant en fait un des seuls vols Amérique du Sud-Europe de jour.

Je trouve le comptoir de Cabo Verde Airlines facilement, il y a un peu de monde.

Ayant choisi un tarif sans bagage en soute, mon défi est alors de faire passer mon bagpack de 70L en bagage cabine, alors qu’il est bien au-delà du poids et du gabarit tolérés. C’est quelque chose que j’ai l’habitude de faire et qui fonctionne assez bien en Amérique du Sud, puisque j’ai réussi par le passé cette opération avec LATAM Brasil/Chile/Peru, flyBondi, GOL, Azul et Sky Airline, me permettant d’économiser une petite somme. Jusque là, le pire qu’il puisse m’arriver était de devoir enregistré mon bagage en porte d’embarquement, mais cela était plus dû à un nombre trop importants de bagages cabines sur le vol que à la taille de mon sac. Par contre, je dois admettre que lorsqu’il a fallu rentrer ce sac dans un compartiment à bagage d’un ERJ-190 d’Azul, ça relevait plus d’une partie de Tetris qu’autre chose.
Le seul hic, c’est que l’ANC, l’autorité de l’aviation brésilienne a mis en place de nouvelles mesures. Exit la tolérance sur le non-respect des dimensions des bagages cabines, désormais avant d’accéder à la sécurité, des agents en gilets fluos vérifient avec des gabarits le format des bagages. J’en ai fait les frais à Galeão pour mon vol vers Recife, résultat j’ai été allégé de 30€ par le personnel d’Azul pour enregistrer mon bagage. Mais visiblement, cette mesure de vérification ne s’applique que aux vols domestiques.

Au final, l’agente au comptoir me propose d’enregistrer gratuitement mon bagage, apparemment il y aurait bcp de bagages cabines sur ces vols, au-delà de la capacité des coffres.
C’est donc allégé de 12kg et avec mes deux BPs que je repars.

Direction la sécurité ensuite, expédiée en 10min.


Puis le passage par le contrôle des passeports, là je n’aurais aucune attente.

Je me retrouve dans cette grande salle où il y a 3 portes d’embarquements (plus deux en bas).

Il me faudra attendre encore 1h, avant que l’embarquement ne commence. Le seul avantage c’est que je capte encore le wifi du Recife’s Seafood Restaurant.

L’embarquement est appelé à 01:40.

Un 757-200 aux couleurs de Icelandair sur le tarmac de Recife, il faut le voir pour le croire. Le climat doit lui paraître bien différent qu'en Islande.


Les vieux engins TAM ont la vie dure.

Bonne nuit Surtsey.

J’entre dans la cabine rapidement, passage d’abord par la J, configurée en 2-2.


A noter que cet avion est équipé du wifi mais qu’il ne sera pas opérationnel sur ce vol.

Découverte de la Y, très sobre et plutôt confortable.


L’IFE est de bonne taille et s’avèrera de bonne manufacture. Le système et l'offre de divertissement sont ceux d'Icelandair, puisqu'on retrouve du cinéma islandais et surtout Björk à gogo.

Le pitch est très confortable pour mon mètre 82.

La fiche de sécurité en est presque anonyme.

Dehors impossible de voir à cause de la condensation sur le hublot. Ce dernier avec son format carré donne un côté bien rétro.

Le plafond aussi.

Petit soucis technique, un des coffres à bagage ne ferme pas.

Nous repoussons alors qu’il est presque 02:00. La cabine est plongée dans l'obscurité pour le décollage.

Décollage vers le sud, au-dessus de Recife.

Puis demi-tour au-dessus de l’océan pour prendre la direction du Cap-Vert.
Nous survolons Olinda, petite ville magnifique, limitrophe de la capitale.

L’IFE est mis en route, mais je suis plutôt parti pour somnoler un peu.

Aux alentours de 3h, je suis réveillé lorsque la cabine est rallumée pour le repas.
Honnêtement je ne vois pas l’intérêt de servir un repas à cette heure là. Mais bon, maintenant que je suis réveillé autant manger.

Il s’agit d’un petit déjeuner en plus. Des oeufs brouillés avec de la patate douce, une salade de fruit et un yaourt, je prendrais de l’eau avec. Le repas en lui-même n’est pas mauvais même si l’omelette est un peu sèche.

J’en profite pour pianoter un peu sur l’IFE. C’est logiquement le système de Icelandair qui est très efficace et agréable. L’écran répond très bien, c’est très fluide. Il n’y a pas de pubs, à l’exception de 3-4min de vidéos promotionnelles pour le tourisme Islande au moment du démarrage de l’IFE. L’offre est pas mal du tout, des films, au nombre de 53, des séries, musiques, etc.

La cabine rallumée

On commence à apercevoir les premières lueurs du jour.

J’enchaîne alors plusieurs phases de somnolèrent, et je me réveille finalement lorsque le jour s’est totalement levé.

Nous nous retrouvons en tête à tête avec l’océan et là, quelque part doit se trouver l’île sur laquelle nous allons atterrir.

La descente commence rapidement.

L'approche est impressionnante. Autant à Nice ou à Santos Dumont à Rio, on ne voit la piste apparaître qu'au dernier moment ce qui est déjà assez magique. Mais là, il faut s'imaginer que l'on est au milieu de l'Atlantique, que peu à peu on descend, on voit apparaitre les vagues et les courants, et c'est à se demander quand la terre va-t-elle apparaître, car sinon il n'y a que l'océan à perte de vue.


Enfin, Ilha do Sal apareceu.

Le paysage est divin, très lunaire, et les nuages participent à donner une atmosphère mystique. Cette île au climat désertique, avec son relief, qui apparait au milieu de l’océan c’est magique.

La couleur de l’eau me laisse rêveur.

Et enfin, nous nous posons sur la piste de Sal à 07:50 (pour rappel mon vol pour Paris doit partir à 08:00)

Débarquement par bus.

Cela permet de profiter un peu pour observer ce beau 757 de Cabo Verde dans sa nouvelle livrée.

Et celui qui nous a amené jusque là, qui n'est pas mal non plus.


Et je vous laisse ici même, au moment de pénétrer le terminal, où je vais pouvoir savoir si mon vol est déjà parti, ou non.
Merci Nissim pour ce FR.
Un bon prix et une bonne idée que le choix de Cabo verde Airlines pour un retour en Europe.
mon défi est alors de faire passer mon bagpack de 70L en bagage cabine => personnellement je suis pour un contrôle plus strict des bagages cabine, ayant déjà connu des embarquements stressants en raison d'excédent de volume de ceux ci, et empêchant le reste des passagers de profiter des coffres à bagages.
le billet est bien marqué : operated by Icelandair c’est donc quand même celle-ci qui doit être renseigné en compagnie.
A bientôt en espérant que la correspondance ait suivi.
Merci pour ton commentaire ! Personnellement, je ne suis pas totalement contre non plus, mais quand certaines compagnies facturent l'enregistrement de bagages près de 100€, je trouve ça indécent. Après, si les gens comprenaient que la plus part de leurs bagages pouvaient être mis sous leur siège, il y aurait plus d'espace disponible dans les coffres à bagage.
Merci Nissim pour le partage !
Effectivement, l'usage sur Flight-Report est de mentionner en compagnie le "métal" faisant le vol : en l'occurrence pour toi, Icelandair. Il faudrait donc changer de Cabo Verde en Icelandair.
La prestation servie en plein milieu du vol est complètement absurde, pourquoi réveiller les gens ?
A bientôt !
Merci pour ton commentaire. J'entends l'argument mais quiconque fera une recherche sur Cabo Verde Airlines ne pourra accéder à ce FR et au suivant, ce qui est quand même bien dommage- surtout que Icelandair ne manque pas de FRs et que ceux-ci ne reflètent pas vraiment son produit.De plus les PNC, PNT, les prestations au sol et en vol sont assurées par Cabo Verde Airlines, mais si telle est la règle alors je vais modifier.
Merci pour le récit, et pour cette découverte de la compagnie cap-verdienne que je ne connaissais pas du tout.
C'est en effet un bon plan cette escale pour les vols vers le Brésil, et si ça peut donner un petit coup de pouce au tourisme au Cap-Vert, c'est tant mieux !
Hâte de voir la suite, ne serait-ce que pour voir les cabines de Cabo Verde ! Le catering est en tout cas correct, son heure de service est par contre incompréhensible...
A bientôt pour la suite !
Merci pour ton commentaire.
Le secteur du tourisme est déjà une importante source de revenues pour le Cap-Vert, je ne sais pas si cette nouvelle stratégie de hub aura un impact considérable.
Désolé de te décevoir, mais le vol suivant a été effectué par le même appareil...
Le prix est excellent et le stop à Cabo Verde permet de diviser le voyage. Ce serait intéressant d’avoir la possibilité de faire un stop over d’un ou deux jours.
Je découvre ce vol de jour de Recife à Lisbonne, l’heure de départ surprend. Je me demande quel genre de trafic permet de justifier ces horaires.
Ça fait tout drôle de voir cette livrée Icelandair au Brésil.
Mis à part l’horaire, tout le reste est très bon.
Merci pour ce Fr!
Effectivement, le tarif du vol m'a directement convaincu, d'autant que c'est bien plus attrayant qu'un vulgaire vol de TAP vers Lisbonne.
Je suis aussi très curieux aussi de savoir qui pourrait être motivé par de tels horaires. D'autant que je ne vois pas de contrainte technique particulière qui pourrait justifier cela (fermeture nocturne de l'aéroport, slots épuisés...).
Merci pour ton commentaire.
Bonjour et merci pour le FR,
Vraiment très intéressant et vol très Avgeek que j’aime bien malgré l’horaire piquant de ce red-eye.
Comme Moritz, je serai intéressé de savoir si un stop-over est possible.
Je ne savais pas que Cabo Verde opérait directement jusqu’à CDG...
Une collation au milieu de la nuit pour un vol si court n’est clairement pas indispensable...
Merci pour la découverte.
A bientôt
Merci pour ton commentaire.
Plus que l'horaire en soit, c'est vraiment le court temps de vol qui est difficile et qui ne permet pas de dormir suffisamment.
C'est vrai que la possibilité d'un stop-over serait top ! Survoler l'archipel m'a bien donné envie d'y retourner.
Je crois que cela fait pas mal de temps que TACV opère à CDG. Elle opérait aussi depuis Praia à une époque si je ne dis pas de bêtises.
Merci du report. Vol très correct et merci du tuyau pour un éventuel voyage vers le Brésil !
Concernant le contrôle des bagages c’est aussi le cas à NADOR avec PAF. Mais il est assez énervant parfois de devoir mettre son bagage dans un coffre à bagages plusieurs rangées derrière ça par manque de place. Un contrôle plus strict est donc le bienvenu.
A bientôt hâte de lire le retour.
Merci pour ton commentaire.
Oui, je pense que un peu plus de discipline pourrait être pas mal, mais dans l'absolu si les coffres à bagages n'étaient pas encombré par des manteaux ou des mallettes qui pourraient tenir sous un siège, il y aurait peut-être aussi plus de place.
Merci Nissim pour ce FR bien exotique. Jolie prestation et super tarif. Je dois bien être le seul illuminé à vouloir se concocter un Paris Milan via SID. Je parie que cela restera moins cher qu'un tarif full Flex avec AF ou AZ. Reste à savoir si un stop-over est permis, comme l'on dit d'autres avant moi.
J'aime bien la stratégie de cette petite compagnie qui renaît de ses cendres sans trop de prétentions mais assure le minimum avec notamment une prestation chaude. Et puis, le fait de voler en 757.... juste superbe.
Merci Nissim pour ce FR.
Horaire de la mort, appareil nordique entre deux destinations éminemment tropicales, routing baroque, il a tout pour plaire !
A ce tarif pourquoi pas, car l'escale est bienvenue sauf si c'est en plein milieu de la nuit.
Le réseau de la compagnie évite les grandes destinations. Pas de NYC, SAO ni RIO, LON ? Cela semblerait la priorité avec CDG et LIS...
merci pour le FR , je suis tombe dessus par hasard , cest une vraie perle