Avis du vol entre Doha et Sao Paulo en classe Affaires avec Qatar Airways

Bonjour, 

Voilà le gros morceau, le Doha - São Paulo. Il s'agit du plus long vol de ma vie, il vient détrôner un Londres - Jakarta.

L'inconvénient de ce routing ce sont les temps de transit à Doha, tant à l'aller qu'au retour. Ce jour là j'avais 7h à tuer avant le départ du vol pour São Paulo. 

Je me dirige vers le lounge Al-Safwa, le salon First de Qatar Airways. Je sais qu’on peut y accéder en payant, en mars dernier c’était 60USD, et je sais qu’il y a des « sleep rooms » qui sont en soit des chambres d’hôtel. Une employée est au pied de l’escalator et je lui demande combien coûte l'entrée: 168USD pour 6h maximum. L’arnaque.  

Je fais demi-tour et me dirige vers le lounge Business, le Al-Mourjan 

Le Al-Mourjan est plein. Et pour cause, beaucoup de vols partent vers 2h-2h30. 

Il est 00h15 quand j’arrive dans le lounge. Je décide de laisser les gens partir, puis ensuite je serais tranquille pour essayer de dormir. Les derniers vols de la vague nocturne partent à 3h, après ça c’est le calme plat jusqu'aux arrivées matinales (5h-5h30). 

Il est presque 1h quand je m’installe proche d’un bar, avec de l’eau et de quoi charger mon ordinateur. Si je m’occupe 1h, je serais tranquille.  

2h tout pile. Le lounge est maintenant presque vide. Je finis de lire quelques FR et je vais voir si je peux trouver un endroit où me reposer.

Je me dirige en premier vers les Quiet Rooms, accessibles depuis le Deli situé au fond du lounge. 

Le petit-déjeuner du Deli

Il faut suivre les panneaux, c'est tout simple. 

Malheureusement c’est complet. L’employé me dit d’aller au Business Center. Les gens ne savent pas qu’il y a des chaises longues car ce n'est pas indiqué et il y en a toujours quelques unes de libres. 

Effectivement, je trouve facilement une chaise longue dans un coin où dort une japonaise d'une 50taine d'années. C'est calme mais, comme toujours dans ce lounge, il fait un froid de canard.  

L'autre problème vient des lumières du terminal qui sont très fortes. 

Ce lounge n’est pas fait pour le repos, c’est un grand hall d’aéroport amélioré (en enlevant les deux buffets). On voit tout de suite la différence entre y rester 1 ou 2h et y passer la nuit

J’émerge vers 4h, décidant qu’il est inutile de vouloir dormir plus. J’ai un vol très long qui m’attend avec tout le temps que je veux pour dormir et profiter du service. 

Il est 4h45 quand je retourne dans la zone centrale dans le but de prendre une douche et de me changer mais surtout de me doucher avant le rush de 5h. On me propose d'aller aux douches de la Quiet Area. Il y a toujours moins de monde car, comme les chaises longue du Business Center, elles ne sont pas indiquées. 

Pas de queue, bingo! Les vols de 5h ne sont pas encore arrivés mais dans une quinzaine de minute il y aura une looooongue liste d'attente. 

La douche est pas mal, spacieuse, et on peut avoir quelques amenities sur demande.

En ressortant il y a une queue pour les douches. Le restaurant est quasi plein. Des passagers du monde entier viennent d’arriver. 

L’embarquement se fera en porte D22, ce qui signifie un embarquement par bus. Le trajet jusqu'à cette porte est un peu long alors je quitte le lounge un peu plus d'une heure avant le départ. 

Un petit tour en train

Et me voilà aux portes D

L’embarquement se fait par bus et la zone 1 est appelée en premier. Les passagers business sont priés d’attendre et sont appelés après la zone 1 mais avant la zone 2.

Le bus nous dépose au pied du A7-BBE, un beau B777-200LR de 9 ans. 

Il est tôt mais il fait déjà très chaud et tout le monde s'empresse de monter les marches.

Je retrouve la Qsuite que j'avais découvert en février. Quelle belle cabine! La première réaction est: Wow. Les couleurs, les sièges et la lumière font une très belle impression.  

Je trouve mon 8A qui va accueillir mes fesses pour les 15,000km et 21h à venir. C'est le premier siège hublot de la deuxième cabine. Il est dans le sens inverse de la marche mais ça ne me dérange pas. 

Les sièges centraux permettent de former un lit double et même d'ouvrir les parois avec les sièges qui font face. Pratique au cas où une famille de 4 voyagerait ensemble. Ces deux sièges du rang 7 resteront vides jusqu'à Buenos Aires. 

Le 9J est dans le sens de la marche mais un peu éloigné des hublots. La console est cependant plus large que celle des véritables sièges hublot. 

Un rangement sur ma gauche où on trouve le casque, la littérature et une bouteille d'eau. J'y met mon chargeur, passeport et portefeuille.

Sur la console se trouvent le kit de courtoisie, un petit oreiller et une couverture. 

Les contrôles du siège sont sous la console avec la télécommande et les prises de courant. Il y a aussi un espace qui permet d'y laisser un téléphone ou le menu pour qu'ils soient facilement accessibles.

Sous l'écran on trouve la tablette qu'on fait glisser vers soi. 

Pour finir, une petite lampe au dessus de l'épaule. Très pratique pour lire ou pour dîner sur un vol de nuit. 

Saad vient se présenter et me proposer une boisson et un oshibori. Je prends de l’eau, il n'est même pas 7h.
Il vient ensuite me donner les menus.  

On a le menu des repas avec un petit déjeuner et un dîner ainsi que des light options. On a aussi la carte des vins et la carte des Snack Platters, des petits plats qui permettent de combler une très petite faim. Le tout est on-demand, c'est à dire ce qu'on veut, quand on veut.

La cheffe de cabine vient se présenter puis Saad vient me donner un pyjama. 

La trousse de confort n’a pas changé en une journée et c’est dommage. Je n’aime pas du tout ces produits. 

La vue depuis le 8A est pas mal du tout. Je vais pouvoir admirer les paysages tout en profitant de la vue sur cet énorme réacteur.

L’embarquement se termine et Saad prend les commandes du premier repas.

Le pilote prend la parole à 7:25 pour annoncer un petit retard mais que le vol jusqu’à São Paulo va être plus court que d’habitude: 15h15. 
Les consignes de sécurité passent sur les écrans et l’IFE est enfin activé.

Le pilote annonce que le petit problème technique a été résolu et qu’on va pouvoir partir. On repousse à 8h, avec 50mn de retard.

La cabine est prête, le vol est à ~70% plein. 

Qatar règne en maître à Doha

Mais, il y a encore quelques A350 aux couleurs de LATAM que Qatar Airways loue à la compagnie Sud-Américaine. 

Un Indigo

On s'envole vers le nord

Ce qui me donne une jolie vue sur le centre de Doha

C'est joli vu de haut mais ce n'est clairement pas une ville très intéressante…

Au boulot le GE90

Une fois la consigne attachez-votre-ceinture éteinte, je vais aux toilettes enfiler le pyjama. 

Les portes sont débloquées et peuvent être utilisées. Ma voisine au 8D ne s'en prive pas. 

Voyons voir le menu maintenant et commençons par les boissons alcoolisées. 

Pour les vins, il y a deux champagnes et je suis content de voir que le Canard-Duchêne du mois d'août a été remplacé par un Taittinger.

Il y a 3 vins blancs. 

J'ai adoré ce vin blanc autrichien! 

Deux autres vins rouges viennent compléter le Bordeaux ci-dessus. 

Puis deux vins de dessert, un Trockenbeerenauslese autrichien et un Porto. 

Pour finir, les boissons non alcoolisées. 

J'ai demandé un Buck's Fizz à Saad. Ce n'est rien d'autre qu'un mimosa, du champagne et du jus d'orange. 

La table est dressée pour le petit déjeuner. 

Le petit déjeuner commence par un choix de 4 entrées et deux jus de fruits. 

Pour le plat principal on a la aussi 4 choix. 

Puisqu'on peut mixer un peu de tout, je prend une entrée du petit déjeuner et je continue avec un snack platter. 

La corbeille de pain

Greek yoghurt, mixed berry compote and toasted granola with nuts

Puis pour finir, le Battenberg cake sorti des snack platter. 

Je fais ensuite une courte sieste et me réveille alors qu’on passe au loin de Damascus.

Beyrouth

Après Beyrouth, je retourne dormir un peu.

Le siège est bien évidemment full flat. 

La porte offre un niveau d'intimité inégalé. Ayant un côté un peu ermite, je suis dans mon élément. 

Qatar Airways offre un turn-down service avec surmatelas et taie d'oreiller.

Puisque je ne souhaite faire qu'une petite sieste, j'installe le siège en position lit avec la couverture et sans le sur-matelas. Je fais 1m80 et je dors en chien de fusil, je ne touche pas les parois.

J'ai fait une excellente sieste réparatrice et je me réveille au dessus de mon point de départ: Tunis. Il reste 10h de vol jusqu'à São Paulo. 

Je demande un Macchiato qui vient avec des cookies. On a le choix entre plusieurs goûts et je demande fruits et citron.  

L’hôtesse retire mon café et me propose une light-option ou quelque chose de plus consistant à manger. Je refuse pour le moment mais prend un verre de champagne. 

Nous commençons à survoler le Sahara, un moment que j'attendais avec grande impatience. 

Les paysages sont magnifiques

Je sors mon ordinateur pour lire quelques FR que j'ai chargé au salon. 

Une fois le champagne terminé, je tente le vin blanc autrichien. L'hôtesse me présente le vin et m'explique ses caractéristiques tout en me laissant le goûter. Elle m'offre quelques cookies supplémentaires et des chocolats pour accompagner l'écriture du Tunis - Doha. 

Les chocolats Godiva

Puis le plus beau, le désert Mauritanien. Quel spectacle!
Nous sommes à mi-chemin, 7h35 de vol et 7h35 restants.  

Les couleurs sont magnifiques et je reste scotché au hublot. 

Alors qu'on approche du Sénégal, je décide de manger quelque chose. La table est dressée et je prends une coupe de champagne brut. 

Pour ce snack, je pioche dans les light options. 

Afternoon tea. C'est assez bon et c'est suffisamment copieux en attendant le repas avant l'arrivée à São Paulo. 

Voilà le Sénégal. Les paysages sont de suite moins désertiques. 

Nous passons à la verticale de Dakar. 

Jetons un coup d'oeil au wifi. Certaines réservations reçoivent un pass wifi gratuit pour le vol entier. Par exemple quelqu'un qui vole de Doha à São Paulo peut le demander mais moi, partant de Tunis, je n'y ai pas le droit.  

Cependant les passagers business ont le droit à 1h gratuit. 

Et dans le pire des cas, le pass pour le vol entier ne coûte que 10USD, c'est donné sur un vol de 15h30. 

Après avoir profité un peu du wifi gratuit, je décide de faire à nouveau une petit sieste. Il reste 4h de vol.

Je me réveille à l'approche des côtes Brésiliennes, il reste 2h30 de voyage. C'est le moment de manger quelque chose et de regarder un film. 

Inspectons le menu:
Entrées

Plat principal

Desserts

Rien ne me fait vraiment envie et je n'ai pas très faim. Je décide de commencer par un café. 

Puis la table est dréssée, je continue avec le vin blanc autrichien. 

Pour commencer je prends les Pastilla Lamb et du poulet des snack platter. 

Puis je complète avec l'assiette de fromages.
C’est un peu moyen. Le chèvre est le seul qui me plait vraiment, j’ai peut être le palet un peu trop français pour cette assiette de fromages. 

Quant au film, je lance un film récent mais déjà classique. 
Le film est sympa mais le livre était tellement bien. Les codes et expressions de Singapour donnent l'impression d'y être. Mais c'est surtout d’un point de vue avgeek que le livre impressionne. La description de la First de Singapore Airlines est si proche de la réalité qu'on a l'impression de lire un FR. Encore mieux, il est détaillé que leur vol New York - Singapore fait une escale à Francfort et ce niveau de détail avgeek n'a pas de prix.
Puis la scène finale ou Nick rattrape Rachel dans l’avion n’a pas lieu dans un avion.  
Super, maintenant j'ai envie de relire le livre.  

Nous passons maintenant Salvador de Bahia qu'on aperçoit à travers les nuages. 

Vous pensiez que j'allais oublier le air-to-air? Voici un A321 de LATAM Brasil portant encore la livrée TAM.

Pendant ce temps je demande un verre du vin de dessert Autrichien. 

Puis le crumble pour compléter ce vol.
Il reste un peu moins de 2h de vol jusqu'à SP-Guarulhos et je vais me calmer et attendre le São Paulo - Buenos Aires pour continuer à boire et manger. 

Nous survolons Belo Horizonte, une ville que j'avais bien aimé. Sans grand intéret touristique mais plus petite que São Paulo et Rio de Janeiro et bien moins dangereuse.

Un peu moins d’1h avant l’arrivée, je pars me débarbouiller, troquer le pyjama pour mes vêtements et me brosser les dents de manière à être présentable pendant l’escale à São Paulo et pour la suite du vol. Le pyjama est un gros plus sur ce vol, il permet d'arriver à destination avec des vêtements propres. 

Les PNC commencent à préparer la fin du vol et distribuent des oshibori.  

Nous approchons de São Paulo où il y a des orages. Les menus sont récupérés et les portes bloquées. 

Aucune information n'est donnée pour le moment pour les passagers vers Buenos Aires. Doit-on rester dans l'avion? Débarquer et embarquer à nouveau?
Renseignement prit auprès de l’équipage, les passagers vers Buenos Aires restent à bord tandis que l’équipage change.

Nous approchons de São Paulo-Guarulhos. Cette ville est immense et ne cesse de m'impressionner et pourtant je ne suis pas assis du bon côté pour avoir la bonne vue sur la ville. Je n'ai qu'une vue partielle sur la ville, ça vous donne une idée de son immensité. 

Voilà des récompenses Skytrax qui ont un peu de sens. Pas comme les 3 étoiles de Turkish Airlines où les 5 de Lufthansa. 

Magnifique kiss landing à GRU. Il est 17:45.
Même si aujourd'hui je n'y reste pas, je ressens toujours quelque chose de spécial en arrivant à São Paulo. Beaucoup de souvenirs, la famille, mon père, cette ville et cet aéroport représentent beaucoup de choses pour moi.

Il pleut des cordes et une annonce est enfin faite pour les passagers vers Buenos Aires. Nous devons rester à bord. 

Tout le plaisir est pour moi. 

Merci d'avoir lu et à bientôt pour le São Paulo - Buenos Aires.