Avis du vol entre Frankfurt et Singapore en classe Affaires avec Singapore Airlines

Je vous propose un petit routing vers la Malaisie qui a été réalisé en Septembre dernier. Je m'excuse d'avance si cette publication fractionnée entre les différents routings puisse perturber, mais cela correspond à la manière dont je les vole normalement (même si la temporalité entre les vols et la rédaction n'est bien sûr par respectée).

J'ai souvent l'occasion de présenter le stop-over comme un bon moyen de faire une pause au milieu d'un routing (ou pour être plus exact, à Paris où je réside, plutôt qu'en plein milieu) et de transformer des pré-acheminements en week-ends, plutôt que de tout enchaîner.

Par voie de conséquence, il m'arrive de voler des billets qui n'ont rien à voir pendant ces stop-over, voire même d'y glisser un autre pré-acheminement avec son propre stop-over au sein du premier : un peu comme des poupées russes ^^

Il y a quelques temps (vous pouvez retrouver ici le FR qui servit d'introduction), j'avais effectué un tour du Monde construit sur un " simple " aller-retour, profitant de la particularité qu'a Singapore Airlines de pouvoir proposer New York depuis Singapour via l'Est ou via l'Ouest. Particularité que j'avais utilisée pour faire mon tour du Monde, avec un aller-retour SIN-JKF / EWR-FRA-SIN que j'avais transformé en CDG-SIN-JFK / EWR-FRA-CDG.

Neuf fois sur dix, je ne vous parle jamais des post-acheminements, car ces vols qui ferment un routing ne servent à rien en soi et je les abandonne tout simplement, quittant l'aéroport à Paris lors de " l'escale ". Mais cette fois-ci, cet abandon est synonyme de jeter un Frankfurt - Singapore sur SQ en Business. C'est quand même un cas de conscience.

Le jeter serait totalement justifié : même avec ce gâchis, mon tour du Monde reste infiniment moins cher que si je l'avais réalisé sans incorporer ce vol au billet. Et le garder impose de racheter un retour, ce qui augmente mécaniquement le prix global, ce qui n'est pas le but.

Mais je trouve de nouveau dans le stop-over une justification à le garder : construire de nouvelles vacances. Les premiers vols ont donc été faits en Juin, puis je me suis arrêté de Juin à Septembre avant de reprendre ce vol, qui ouvrent de toutes nouvelles vacances en Malaisie. Je rajoute pour cela quelques vols sur MH entre Singapore et Langkawi, et pour le retour, nous prenons un billet prime.

Ce billet prime est justement chez SQ également, car ils ne prennent quasiment aucune taxe : 5€ par passager. L'aller retour SIN-LGK n'ayant coûté que 80€, et les vols allers CDG-FRA-SIN étant "gratuits" (leur coût théorique ayant été entièrement absorbé dans le prix du tour du Monde dont ils constituaient les derniers maillons), l'ensemble du routing suivant revient donc à…85€ ! Et aussi 67.500 miles sortis de mon compte Lufthansa Miles & More.

Nous arrivons d'un vol sans histoire sur Air France depuis Paris. Si vous avez tout suivi, vous savez qu'il s'agit du retour du vol FRA-CDG qui fermait le tour du monde en Mars. L'accès au terminal est un peu le parcours du combattant car l'airtrain est en travaux et les bus de remplacements sont bien cachés…

Nous avons pas mal de temps avant notre vol qui part à 22h, nous allons donc découvrir les deux salons de la zone : celui d'Air Canada et celui de Lufthansa.

Nous commençons par Air Canada.

Il est bien connu, notamment parce que LATAM y envoie ses passagers de la cinquième liberté FRA-MAD, qui a été maintes fois reportée ici.

Pour moi, il coche toutes les cases : de la lumière et une belle vue…

…des petites attentions plus discrètes comme des consignes à bagage ou des zones de repos fermées et bien équipées en prises.

Et de quoi travailler et imprimer, ce qui est souvent oublié dans les salons.

Il y a une zone de restauration bien sûr, avec un agréable buffet froid.

Complété de quelques plats chauds simples et d'une offre sucrée.

Boissons, vins et alcools forts sont en libre service.

Notez même la petite attention qui indique la disponibilité de bières sans alcool !

Un très bon salon, comme souvent évoqué, où je ne prendrais qu'une maigre collation d'antipasti en guise d'apéritif : je dînerai à bord.

En plus, j'ai un autre salon à visiter, celui du maître des lieux !

Ses portes austères cachent un lieu agréable, et bien plus lumineux (comme l'inspire ce mur de lumière) que le laisse penser la photo, prise en contre jour…

Parmi les petites attentions dont je parlais auparavant, LH a fait le choix de celle pour les fumeurs, qui sauront apprécier.

Du côté des buffets, c'est équivalent à mon sens et permet de se restaurer avant le vol (si on est en Economy et qu'on rentre avec un statut).

Par contre, une carte des alcools plus faible (comme souvent chez LH) et pas de libre-service : il faut commander au bar.

Le staff au bar est sympathique et ils poussent leur carte des cocktails, donc je m'essaie à un whisky sour.

Pas inoubliable, mais le côté bar à cocktails est sympa.

Comme le Sekt, pas inoubliable non plus mais une jolie verrerie et la vue sur le tarmac suffisent à faire le job.

Ensuite, direction notre porte d'embarquement.

Contrôle des papiers en porte : techniquement, mon voyage avec SQ s'achève même à Ahmedabad en Inde, et donc j'ai réimprimé mon visa (valable heureusement un an !) pour les contrôles, même si le SIN-AMD, sera lui abandonné sans état d'âme ni cas de conscience !

Un chemin bien écarté est prévu pour les passagers Y et ceux de la J/P, eux même séparés.

Accueil en porte…avant ! Donc malgré la séparation précédente, me voilà à traverser la petite première classe pour rejoindre mon siège.

Un siège SQ laisse toujours une impression de grand confort, mais même si c'est sûrement le plus large du marché, ce n'est pas mon préféré…et de loin.

Si je devais en détailler les petits défauts (que je relativise, bien entendu), ce serait le manque de rangement alors que l'espace est incroyable. Il y a bien cette boite, mais comme on a vite fait de poser des objets sur la tablette, elle ne peut plus être ouverte.

Il y a un petit rangement très pratique à l'arrière à côté des prises (d'autant plus utile) mais l'équipage veille à ce qu'on n'y laisse rien pendant le décollage, l'atterrissage ou les turbulences, donc pas très pratique.

Au final, il reste cette petite tablette et le "coffre à lunette"…c'est peu dans autant d'espace.

C'est un drôle de paradoxe de ce siège. Il est tellement large qu'on pourrait y loger à deux, mais l'accoudoir est tellement fin qu'on y pose à peine le coude est encore moins un verre. Alors qu'on pourrait l'agrandir de 15 cm sans que le siège y prenne la moindre étroitesse !

Tout est dans le détail incompréhensible : grand siège qui ne dispose que d'un hublot. Alors si, il dispose de deux hublots, mais interdiction d'utiliser le second !

Désolé d'enfreindre ainsi…je ne suis pas rebelle par principe mais j'ai envie de demander : pourquoi ?

Si SQ mise fort sur le confort de son siège, son kit de courtoisie est juste le plus nul du marché. Même le minimum syndical fourni (un masque est une paire de chaussette) est bon à jeter tellement c'est de mauvaise qualité.

Le menu est déjà placé avec la littérature à l'arrivée du passager.

C'est le même menu à l'aller et au retour. Pour quelqu'un qui ne ferait pas attention, c'est trompeur, surtout sur le vol retour, car quand on ouvre le menu, on se retrouve face au SIN-FRA (qui proposait surtout un choix de plat, l'entrée étant unique).

Il faut tourner une seconde page pour notre menu, qui est au même régime d'entrée imposée. Pour le coup, j'aurais préféré mon saumon en gravlax que poché !

La carte des vins est commune aux deux vols et très internationale, dans le bon sens du terme. Le Médoc est proposé dans une belle année.

Les hostilités (pas si hostiles !) commencent avec l'oshibori et la boisson de bienvenue, qui sera pour moi le Heidsi(e)ck de la carte.

Je profite de la fin de préparation pour lancer mon IFE, car je sais que j'aurais de nombreuses publicités à passer. Sur mes vols précédents, j'avais noté l'absence d'inclinaison et la vitre de protection qui génaient fortement le confort visuel. Certains m'avaient fait noter le bouton au-dessus, donc je vous détaille ici son usage.

Voici l'inclinaison qu'il propose. L'écran sort à peine alors qu'il est rentré en position engagée.

A mon sens, aucun confort visuel : il s'agit juste de sortir les grilles d'aération pour refroidir la dalle en cas de surchauffe.

On passe donc les publicités…

Et on part pour un peu plus de douze heures de vol, ce que je considère un temps parfait pour profiter un minimum ^^

Le premier geste de service des PNC, une fois libérés, n'est malheureusement pas à direction des passagers : ils remontent la cabine et ferment d'autorité tous les hublots sans un mot et en passant devant l'écran. Il fera nuit pendant tout le service, cela aurait pu attendre un peu et faire preuve d'un peu plus de tact, non ?

Et seulement après, on s'occupe du passager, avec un apéritif : noix et Champagne pour moi.

Le service commence assez rapidement ensuite. C'est attendu sur un vol de nuit, mais c'est la première fois que je le constate sur SQ, qui me semblait assez monolithique dans son protocole quelles que soient l'heure et la durée du vol.

Saumon poché, bon et bien présenté, accompagné d'un pain à l'ail toujours excellent sur SQ.

Je vous ai présenté la carte précédemment, mais nous avons opté mon ami et moi pour deux plats Book The Cook, c'est à dire réservé à l'avance dans la carte complète de SQ.

Pour moi, un suprême de pintade, assez simple sur le papier mais qui se joue dans son exécution…

Et c'est parfait !

Même chose chez mon ami : un filet de boeuf sauce au poivre. Aucun piège là dedans à part la cuisson…

CTRL-C / CTRL-V : Et c'est parfait !

Dessert de la carte "pour tester", et verre jamais vide car les PNC ont l'oeil. Le service sur ce vol aura été bien meilleur que lors de mes expériences précédentes avec la compagnie.

Puis passage en mode nuit du siège : il faut faire son lit soi-même, une vidéo le rappelle même en début de vol ! Il y a tout le nécessaire pour le confort (oreiller, surmatelas, couette) mais rappelez vous qu'on dort de travers chez SQ. Cela peut perturber certains.

Comme j'indiquais, le service a été fait en 1h50….ce n'est pas "express", mais le vol est long, je trouve le timing plutôt bon.

Après, vous vous doutez que c'est marmottage en règle !

Bien que réveillé un peu avant, il n'y a pas de on-demand sur SQ donc il faudra attendre que toute la cabine se réveille…je regarderai un film pour cela.

Puis le service commence…à la chaîne et au trolley.

Classiques du petit-déjeuner…corrects mais pas d'espresso disponible.

Le plat est par contre vraiment bien…pas pour la saucisse aux colorants ou la part soviétique d'omelette, mais pour les girolles qui viennent accompagner cette omelette.

Puis c'est l'heure de la descente vers Singapour, je n'ai au final pas vu le temps passé et c'est très important.

Nous voici à Changi…avant de connecter sur Kuala Lumpur avec un autre billet. Mais c'est pour plus tard :)

Merci et à bientôt !