Bonjour à toutes et à tous,
court répit pour moi, je reprends les airs pour une réunion professionnelle dans la cité girondine. Cette fois-ci, point de routing alambiqué, on fera simple et de "bon" goût :
Enchainement de vols
- 1FR6466 - Marseille → Bordeaux - Boeing 737-800
- 2
Vous en conviendrez, d'un point de vue avgeek, c'est l'équivalent d'une après-midi passée à regarder Derrick tout en sirotant un verre d'eau tiède du robinet. Mais, cela n'enlève point le plaisir de vous partager ces vols palpitants et surtout, faire un benchmarking de ces liaisons Province-Province si bien délaissées par notre chère compagnie nationale. Ainsi, dans ce sens, cette ligne a été reportée 10 fois avec une majorité d'AF et un seul report sur FR.
Bon, après cette intro d'une narration de haute volée, place au récit!
À L'AÉROPORT : MARSEILLE-PROVENCE (MRS/LFML)
Après un trajet en voiture, c'est sous un soleil radieux que je me retrouve devant le terminal 2 de MRS. Tant pis pour mon empreinte carbone mais les différents horaires sont incompatibles avec l'utilisation du train pour rejoindre cet aéroport qui est pourtant facilement accessible en TER. À noter que MRS est une véritable plate-forme multimodale avec, outre la gare TER de Vitrolles Aéroport MP, une gare routière plutôt active.

L'entrée est colorée et plutôt accueillante pour ce terminal low-cost.

À l'intérieur, c'est du basique mais le tout semble fonctionnel. Ici, on sent bien que "l'expérience passagers" est réduite à sa plus simple expression, en mode "hangar". Point de reproche de ma part ici, cet espace représente bien la qualité de service de Ryanair et consort.

Pas de bagage pour moi, je ne m'attarde pas landside et me rend prestement au PIF, c'est que je ne suis pas en avance (ni en retard ceci dit). L'affichage est clair.

Le PIF est rapidement passé, des agents sont présents pour faire passer en tête de file des passagers dont le vol est déjà en cours d'embarquement. Néanmoins, le passage de cet obstacle s'avèrera rapide et l'on débouche sur cet espace d'attente assez basique mais qui rassemble tous les services attendus par les passagers. Je trouve même l'offre plutôt qualitative.

Je n'ai pas longtemps à attendre avant de me rendre en porte. Celles-ci sont accessibles uniquement pour des vols précis, cela évite l'engorgement de cette zone qui ne dispose plus d'aucun service.

Les salles couloirs d'embarquement sont tout ce qu'il y a de plus basique.

Les portes sont situées de part et d'autre de ce couloir modulable en fonction des vols Schengen/Non-Schengen. Pour Bordeaux, c'est au fond à gauche.

Terre en vue! Une file pas trop mal organisée s'est déjà formée en attendant le début de l'embarquement. Notre avion n'est toujours pas arrivé de son vol précédent en provenance de BLQ.

Ayant réservé à la dernière minute, c'est un tarif de "nantis" que j'ai pu acheter (de mémoire…39€…) et qui inclus un embarquement prioritaire. À moi le faste et le luxe! Les priorités seront parfaitement respectées.

Bien évidemment, c'est un pre-boarding qui nous attends. La salle est bien aménagée, loin de l'enclos à bétail que l'on peut trouver sur d'autres aéroports. La salle dispose même de rembardes permettant une position semi-assise (ou semi-debout) et, pour les nantis, des bancs sont même à disposition pour les premiers arrivés. La salle faisant face au Sud, lumière et chaleur irradient les passagers en attente, ce qui est assez agréable en cette matinée de décembre…par contre, faute de climatisation, ce doit être une véritable fournaise en été…

Bon, déjà, désolé pour la mauvaise qualité (contre-jour toussa toussa)! Notre destrier du jour arrive avec un retard d'une dizaine de minutes après un aller-retour sur BLQ. Il s'agit d'un Boeing 737-800 opéré par Malta Air pour le compte de Ryanair…pavillon de complaisance quand tu nous tiens… À MRS, les points de stationnement du terminal 2 sont en faux-contact avec une manière particulière de se parquer afin de limiter l'assistance requise au sol. Malin! Cela réduit les coûts d'exploitation sans (pour une fois) dégradation de la qualité de service pour les passagers.
Cet exemplaire particulier est immatriculé 9H-QCU, alors âgé de 5 ans et demi. Toute sa carrière a été faite sous ces couleurs irlandaises.

LE VOL
Le turn-around est rapidement exécuté et, bientôt les fauves sont lâchés sur le tarmac. Nous passons derrière des barrières anti-souffle nécessaires étant donné la disposition des avions stationnés. À noter que le tout est exécuté dans l'ordre en raison de la disposition particulière de la salle de pré-embarquement. Les opérations sont rôdées au mp2!

Nous continuons la marche de l'empereur et quand on parle d'avion, on en voit le bout de la queue (reste à savoir dans quel avion nous allons embarquer…ah doux rêve d'aller à droite…mais c'est un peu trop éloigné physiquement, financièrement…)

Pas de no photo, tant mieux! Malgré un taux d'utilisation élevé, cet appareil est flambant neuf.

Instant porte qui illumine mon existence…(j'en fais trop là?)
Pour grimper à bord, c'est l'escabeau intégré à la porte L1 qu'il faut gravir. Là encore, cela réduit l'assistance au sol nécessaire aux opérations…malin!

Allez, pour les fétichistes du genre, j'en remets une. Le petit sticker Operated by Malta Air est la toute première mention de ce transporteur jusque-là. C'est une journée radieuse pour voler.

Ça bouchonne en porte. Quel dommage, je peux m'adonner à la prise du fuselage shot obligatoire sous le magnifique ciel provençal.

Accueil en porte mitigé : deux PNC sont là. La plus jeune est plutôt avenante et courtoise. La deuxième, plus âgée, est complètement désintéressée par les passagers qui embarquent. Par contre, toutes deux sont vêtues avec un raffinement sans pareil. Les Singapore girls n'ont qu'à bien se tenir, la mode 2021 est à la grosse doudoune de chantier de couleur bleu électrique…bref, l'habit ne fait pas le moine mais avec FR, c'est définitivement la fin du voyage avec style.

Mon siège sur lequel je m'en vais rejoindre les terres girondines. À noter que la cabine fait plutôt bonne impression, l'avion du jour est équipé du fameux et très agréable Sky Interior.

Le pas est plutôt bon. Dans l'ensemble, je suis très agréablement surpris par FR. OK, je le redis, niveau "style", c'est à revoir mais rien de rédhibitoire. FR fait le job et offre une prestation sans chichi pour un prix (en tout cas, pour ma part) défiant toute concurrence, y compris ferroviaire.

Le lot de bord est directement intégré…au bord! C'est efficace et là encore, il n'y a pas de petit économie et cela lutte contre certains trafiquants bien connus de ce site ;)

L'embarquement se poursuit. Le terminal 2 est dénué de charme mais ce n'est pas ce qu'on lui demande. J'ai plutôt apprécié l'expérience efficace et fluide. Ce cliché permet d'apprécier la disposition particulière des avions qui nécessite des déflecteurs de souffle pour ne pas se retrouver avec les passagers éparpillés sur la piste lors du départ d'un avion.

Instant PSU relativement moderne. Fini le jaune criard sur les coffres à bagages/

Le départ, en autonome, s'effectue rapidement après la fin de l'embarquement. Nous avons près de 20 minutes de retard mais connaissant les horaires larges de FR, ça devrait aller ;)

Passage devant le terminal 1 où ce n'est pas l'affluence des grands jours. Sont présents : le Dornier 328Jet de Sun-Air of Scandinavia qui effectue les navettes Airbus Helicopter vers AGB, un Airbus A320 (peut-être Neo) Lufthansa qui fait la liaison vers FRA et un Airbus A319 Volotea qui, paradoxalement, utilise les installations du terminal 1 avec l'emploi de passerelle! Grand luxe!

Passage devant l'ancienne base principale des bombardiers d'eau de la Sécurité Civile. Celle-ci est, depuis quelques années, délocalisée sur la plate-forme de Nîmes-Garons.

Tout logiquement pour MRS, le roulage nous fait passer devant la chaîne d'assemblage principale d'Airbus Helicopter où 3 H125 en livrée primer prennent le soleil.

Les volets sont sortis, nous sommes prêts au décollage alors que nous nous dirigeons sans un arrêt vers la piste 31L.

Alignement sur la piste 31L après avoir franchi le seuil de la 31R.

Rotation puis montée face aux magnifiques hangars aéronautiques dessinés par l'architecte Auguste Perret.

La montée nous mène directement à survoler l'étang de Berre. La brume matinale est encore présente au-dessus de l'étang de Bolmon et l'on peut observer le Lido du Jaï séparant les deux étangs.

Un virage vers l'Ouest est entamé au-dessus des salins de Berre-l'étang. Un magnifique panorama sur Marseille s'offre à mes yeux ébahis, au-delà de la chaîne de l'estaque. Décidément, je ne me lasserai jamais d'admirer la Terre vue du ciel.

Afin d'éviter le survol de la base aérienne d'Istres, un petit détour par le Sud permet d'admirer la chaîne de l'étoile, au loin, les Alpes peuvent être distinguées. Décidément, j'en prends plein les yeux…qui a dit qu'un banal vol domestique est ennuyeux?

Passage à la verticale de Port-Saint-Louis-du-Rhône et l'embouchure du Rhône dont on voit bien l'apport en alluvions se déverser dans la Mer Méditerranée (l'eau brunâtre).

Passage à proximité de Montpellier, la chaîne des Pyrénées est déjà visible dans le lointain. Il va sans dire que j'ai le nez collé au hublot.

Entre Causses et Haut-Languedoc dont certains sommets sont enneigés, la vallée de l'Orb est clairement visible avec le Carcassès au loin et, tout au fond, la magnifique chaîne des Pyrénées.

Passage par le travers de Carmaux et Albi. Au loin, une nappe de brouillard persiste au-dessus de la région toulousaine. Notez le gouffre formé par l'ancienne mine de charbon de Carmaux à l'intérieur duquel se sont formés des nuages.

Le vol se poursuit tranquillement tandis que la vallée de la Garonne est recouverte d'une dense plaque de brouillard.

La descente est entamée depuis assez longtemps tandis que nous croisons la Dordogne qui serpente tranquillement au niveau de Castillon-la-Bataille.

Tel un fil d'Ariane, la Dordogne nous guide jusqu'à Bordeaux. Ici, à la verticale de Libourne.

Nous approchons irrémédiablement de Bordeaux et un léger virage vers le Sud nous place en bonne position pour un atterrissage en 23. Ce virage est exécuté au-dessus de la région de l'Entre-deux-Mers située entre Dordogne et Garonne.

Passage à proximité des ponts de l'A10 et de la LGV Sud Europe Atlantique.

Croisement de la Garonne.

En finale sur la piste 23 de BOD, l'agglomération bordelaise est contournée par le Nord et passage par le travers du quartier du Lac.

La trajectoire mène l'avion à longer l'A630 au niveau de l'hippodrome du Bouscat.

Le vol arrive à son terme à quelques secondes du toucher des roues alors que nous passons un parking d'aviation générale.

On libère rapidement la piste en service et se dévoilent nombres d'avions stockés en terres girondines. Quelques pépites sont visibles avec, notamment, un Mercure en bien mauvais état et une Caravelle qui se décompose tranquillement. Pour un avgeek, une telle vision me rend triste… Au loin, les hangars de Sabena Technics dont le logo ressemble furieusement à la défunte compagnie régionale française TAT (Touraine Air Transport). Il semble que cette entreprise fasse la maintenance des KC-130J français car l'un d'eux (en même temps, il n'y en a que 2 en service…) stationne à ce niveau.

Le roulage est réduit à sa plus simple expression. Notre voisin du jour est un Embraer 190 KLM en provenance d'AMS que j'aurais dû initialement prendre si la compagnie néerlandaise n'avait pas décidé d'annuler le vol retour…le covid faisait encore des siennes à l'époque, entrainant nombre d'annulations de dernière minute. À BOD, le comique loueur orange sponsorise les passerelles avec son humour décoiffant.

À L'AÉROPORT : BORDEAUX MÉRIGNAC (BOD/LFBD)
Les opérations de la compagnie à la lyre sont rôdées. Rapidement, nous sommes conviés à débarquer sous les la salutation de la PNC (la jeune), la plus ancienne étant complètement désintéressée par les passagers.

Stationné en faux-contact, le chemin n'est pas long pour rejoindre le terminal.

Visiblement, Bordeaux ne nous aime pas mais la bienvenue est souhaitée au monde entier.

Le cheminement se fait au travers de salles vides mais au parquet propre!

Passage sans arrêt par la salle de livraison des bagages.

Étant attendu, je ne m'attarde pas, le temps est compté. C'est ainsi que je vous laisse, en attendant le retour qui se fera de nuit. Je vous remercie pour votre lecture, en espérant que vous aurez apprécié ce report autant que j'ai apprécié ce vol. N'hésitez pas à commenter ou à liker, ça fait toujours plaisir!
À bientôt
LYSflyer
Ryanair fait le job sur ce court vol avec une cabine plutôt agréable ( sauf la pub et les instructions de sécurité au dos du siège que je trouve agressives visuellement).
Le terminal Billy n'est pas si mal et rempli sa fonction. Merci du partage !
Merci pour le commentaire!
Je suis bien d'accord mais cela ne m'a choqué plus que ça. Par contre, l'instant loterie en plein vol n'avait pas sa place mais les PNC n'ont pas été trop insistants.
Je ne suis pas sûr d'avoir emprunté le terminal Billy. Il me semble qu'il était encore fermé pour cause de Covid à l'époque.
LYSflyer
Intéressant d’avoir une comparaison Ryanair vs. Easyjet
Parmi les nombreux terminal/hangar low-cost en Europe, le MP2 n’est pas le pire.
Ryanair faisant toujours du pré-embarquement, j’essaye d’embarquer en dernier.
FR a le mérite de proposer un produit très basique à un prix souvent très bas.
Jolie vue en vol.
Merci pour ce FR
Merci pour le commentaire!
LYSflyer en mode benchmarking ces derniers temps!
Bien d'accord sur le constat concernant FR. Malgré mon aversion pour cet opérateur, il fait parfaitement le job.
LYSflyer
Merci pour ce FR
Surprenant ! Au loin on distingue les Pyrénées enneigés...
A bientôt !
Merci pour le commentaire! Les vues en vol étaient juste merveilleuses aidées par une météo particulièrement clémente.
LYSflyer
Merci pour le FR !
Le style du MP2 est pour le moins "sobre", hangar amélioré, mais si les services et commerces sont là, c'est le principal ! Même si j'avoue que mon côté fan d'architecture est un peu déçu :P
Le tarif proposé est vraiment bon, FR a le mérite de fournir des bons prix pour remplir ses vols en dernière minute. Et la cabine fait moins mal aux yeux qu'auparavant (les uniformes par contre...), ça évite de devenir aveugle le temps d'un vol.
Les vues pendant le vol sont vraiment belle, j'aime beaucoup la vallée de la Garonne sous la brume, et la mine de Carmaux ennuagée !
A bientôt :)
Merci Kethu pour ton commentaire avec lequel je peux qu'être entièrement d'accord!
FR manque de classe mais fait le job de façon honorable. Par contre, adieu le romantisme du transport aérien d'antan, that's the way it is...
LYSflyer
Merci pour ce FR.
ces liaisons Province-Province si bien délaissées par notre chère compagnie nationale => c'est bien dommage car le détour par Paris est un non sens en terme de gain de temps pour le passager.
Les opérations sont rôdées au mp2! => je trouve que c'est très bien organisé.
c'est définitivement la fin du voyage avec style. => j'ai vu pire chez Southwest , mais le budget vêtement de FR doit être bien bas.
On notera une météo au top ce qui rend le vol bien agréable.
A bientôt
Merci pour le commentaire!
je dirais même plus, un non-sens écologique également.
C'est possible? Parce qu'on est tombé bien bas là. En même temps, vu les tarifs pratiqués...
LYSflyer
il n'est pas bien folichon ce hangar, pardon, ce terminal.
On est dans de l'utilitaire, un peu l'impression de vivre une liaison banlieue à banlieue par le RER, on a une seule hâte, c'est d'arriver...
La seule chose de vraiment bien est l'IFE Naturel mais ce n'est pas fourni par la compagnie. Etonnant que FR n'ait pas trouve le moyen de faire payer la vue extérieure.
Merci pour le partage et à bientôt.
Merci pour le commentaire!
Pas d'accord! Pour un hangar, il est top ;) pour un terminal par contre...bleh...
Chut...ne donne pas d'idée à MOL!!!
LYSflyer
Merci pour ce nouvel opus.
Le hangar réservé aux pax des low cost n'est pas très glamour ^^
FR évidement n'envoi pas du rêve, mais question tarifs ils sont imbattable.
Le pitch est très bon, on pouvait s'attendre à pire avec la compagnie à la Lyre.
Pour environ 50 minuyes de vol, on ne va pas être difficile.
A bientôt.
Merci pour le commentaire Herr Senator.
Tout est dit, ça fait le job plutôt efficacement et je n'en demandais pas plus.
LYSflyer