Avis du vol entre Lisbon et Casablanca en classe Economique avec Royal Air Maroc

Introduction

Bonjour

Pour ce routing, direction l’Égypte. Mon compagnon rêve de s’y rendre depuis très longtemps. Pour ma part, j’y suis allé en 2005 et j’y retourne avec beaucoup d’appréhension.

En 2005 j’avais 9 ans et le contexte était différent, j'y étais allé voir de la famille. Le contact avec cette partie de la famille a été perdu avec le temps. Je ne parle pas l'arabe et je connais pas suffisamment les liens que j'ai avec l'Égypte, d'où cette crainte qui je le sais est largement infondée. On verra bien comment ces quelques jours se passeront. Je peux déjà le vous dire: Très bien.

Passons à la partie aviation et au routing. Pour comprendre l’origine, il faut revenir en juillet 2020. Bloqués depuis 4 mois en Afrique du Sud par la fermeture des frontières à cause du Covid, nous rentrons en urgence en Europe par un vol de rapatriement d’Air France. Notre retour non effectué sur Qatar Airways se transforme en un voucher de 983€ par personne. Il est valable pour une réservation faite avant le 3 août 2022 sur des vols avant le 31 décembre 2022.

Ne voulant pas le perdre, n’ayant pas beaucoup de temps, et face à la montée spectaculaire du prix des vols Qatar Airways ces derniers mois, nous nous retrouvons avec peu d’options. Cependant un départ du Caire permet toujours de trouver des billets Business à bon prix.
Nous décidons d’un aller/simple Le Caire – Doha – Madrid en First et Business qui revient à 79€ par personne. Étant limité dans les dates de voyage, nous devions à l’origine nous contenter de la cabine en 2-2-2 d’un A330-200 et de l’ancienne cabine des B787. Fidèle à sa réputation, QR a pas mal de fois changé l’appareil du Doha – Madrid : 787-8, puis A350-900, puis B777-200LR avec Qsuite.

Pour aller au Caire, nous prenons un aller/simple depuis Lisbonne sur Royal Air Maroc pour 220€. Ce n’était pas l’option la moins chère mais la RAM a nos faveurs car elle est membre de OneWorld.

Ce qui nous donne :

Pré-Vol

Avant le départ je reçois un email me proposant de surclasser mon vol pour 230€. Une arnaque totale sachant que le vol est opéré en ATR, dure environ 1h30 et que la plupart de ces avantages sont assurés par mon statut.  

Lisbon Airport

Nous arrivons à l'aéroport bien 2h avant le départ. Je suis tout excité, c'est mon premier vol hors d'Europe depuis novembre 2020. 

Royal Air Maroc enregistre au terminal 1, comme presque toutes les compagnies sauf quelques low-costs.

Il y a déjà une queue immense devant les comptoirs de la RAM. Le vol étant en ATR, il devrait être plein. Heureusement pour nous, la RAM est maintenant membre de OneWorld alors on peut passer par le comptoir Business. 

On a aussi droit au fast track, ce qui n’est pas rien à Lisbonne ou le contrôle de sûreté peut être fatiguant.  

Une fois airside, il faut traverser le Duty Free pour retrouver le terminal et les portes d'embarquement. 

Nous prenons la direction de la Praça Lisboa et de l'escalator qui mène aux salons. 

Lisbonne a 2 salons.
Un appartient à la TAP et accueille les passagers de la TAP et de ses partenaires. L'autre est indépendant et reçoit les passagers des autres vols. Les deux sont situés en zone schengen, il n'y a pas de salons après le contrôle de passeport. 

Nous nous présentons avec nos cartes d'embarquement de la RAM en éco et nos cartes Platinum d'Iberia mais on nous refuse l'accès. 
"- Vous volez avec Royal Air Maroc donc il faut être en Business ou Gold chez la Royal Air Maroc."

Le OneWorld Emerald est refusé, je suis surpris et je ne comprend pas pourquoi. J'ai un compte Twitter qui ne me sert qu'à contacter des compagnies aériennes et bien que la RAM soit réactive, ils n'ont pas pu me donner une réponse. Si je suis la logique, ça veut dire que je n'ai pas accès au salon si je vole avec British Airways, Finnair ou Qatar Airways? 
Peut-être que quelqu'un ici saura pourquoi on nous a refusé l'accès.  

D'un autre côté, il est possible de payer pour l'accès au salon ou pour une douche mais , franchement, ce salon ne vaut pas la peine de payer 36€. L'offre est faible et il y a souvent beaucoup de monde.

Très bien, nous redescendons dans le terminal et allons prendre un snack au Café Central. Il est toujours tranquille, étant proche du contrôle de passeport et en dehors du food court. 

En face un A320neo d'Eurowings.

Une fois la porte annoncée, nous décidons de passer en zone non-Schengen. Le contrôle est très rapide.

De ce côté il y a quelques avions intéressants comme cet A320 appartenant à Airhub Airlines. Il opère des vols vers le Cap-Vert pour la compagnie Capverdienne TACV.

Un A330-900 de la TAP se prépare à partir pour Maputo.

Le terminal non-schengen n'est pas très grand et les portes d'embarquement sont un peu petites pour les A330-900 de la TAP mais c'est totalement spotter-friendly, à l'inverse de la zone Schengen. 

Nous nous installons tout au fond du terminal où je sais que nous serons tranquilles en attendant l'embarquement. Surtout, il y a une grande baie vitrée qui permet de suivre les décollages. 

Quelques avions passagers sont parqués dans la zone Cargo, l'aéroport de Lisbonne n'ayant pas assez de place pour tout le trafic qu'il reçoit. 

En face on a le jardin des avions régionaux. Les ATR s'y parquent, certains jets privés aussi et parfois des Ejet de TAP Express.

Un A330-900 de la TAP s'envole pour Salvador de Bahía.

Lisbon > Casablanca

Notre ATR arrive à 18h10. Habituellement le vol est opéré en B737-800 de la Royal Air Maroc mais de temps en temps le vol passe en ATR. Ce que j'ai du mal à comprendre quand on sait que c'est un vol qui transporte beaucoup de passagers en connexion vers toute l'Afrique de l'Ouest (Dakar, Bamako, Nouakchott, Lome, Abidjan,  etc.) et que la RAM offre 2 bagages gratuits par personne. 
Avec notre statut, nous aurions pu emporter 3 valises de 23kg chacun. Impossible que ça rentre dans un ATR.

Nous retournons vers la porte où l'embarquement est sur le point de commencer. 

Il se fait évidemment par bus.

Après un petit tour, le bus nous dépose au pied de l'ATR.

Le logo OneWorld est là. L'avion est immatriculé CN-COG, il a 10 ans et a toujours appartenu à la Royal Air Maroc Express.

Je ne me presse pas trop pour entrer, profitant de la jolie lumière de fin journée. 

Le masque est obligatoire à bord. Les PNC veillent à ce que chacun en porte un mais eux ne le portent pas. Ce sera totalement l'inverse sur le vol suivant.

La cabine est classique des ATR mais avec des couleurs en accord avec l'image de la RAM. 

Le legroom est correct. Le vol est de toute manière assez court (1h40).

Les hublots sont typique des ATR, c'est à dire sales et rayés. Tant pis pour les vues et le coucher de soleil.  

Il y a une Business Class. C'est la première fois que j'en vois une sur ATR. Le siège voisin n'est pas neutralisé et ils auront le même service que le reste de la cabine. Ça vaut le coup de payer 230€ le surclassement ^^.

Mis à part ça, l'embarquement est un chaos comme j'en ai rarement vu. Il y a beaucoup, BEAUCOUP, de (gros) bagages cabines qui ont du mal à entrer dans les coffres. Tous les passagers doivent prendre leurs sacs sous le siège pour faire de la place aux nombreux bagages cabine. Les deux PNC essaient comme ils peuvent de trouver de l'espace. 
Des bagages cabines sont laissés dans l’allée parce qu’il n’y a plus de place à l'avant et il faut les mettre à l’arrière. Des passagers interpellent l’hôtesse bruyamment pour qu’elle fasse bouger les gens qui bloquent l’allée à cause des bagages cabines ou parce qu'ils prennent trop de temps à essayer de forcer le leur dans les coffres. L'hôtesse hausse le ton avec une passagère parce que sa valise « cabine » ne rentre pas dans les coffres, elle est trop grosse. 
Un autre passager se plaint de ne pas avoir de place après avoir eu à mettre ses deux sacs à ses pieds pour faire de la place dans les coffres pour les bagages cabines mais les PNC se cachent derrière la procédure. "C'est comme ça. C'est la procédure."

Le tout avec en bruit de fond un clash de générations avec 2 passagers qui écoutent quelque chose sans écouteurs. D'un côté un homme écoute l'appel à la prière et de l'autre Just Dance de Lady Gaga. 

Et comme si ça ne suffisait pas, il fait super chaud.

Bref, avec tout ce bazar, nous partons avec 25 minutes de retard. Avec autant de bagage dans un ATR plein, je me dis qu'à tous les coups des valises sont restées à Lisbonne. J'ai eu le nez fin. 

Décollage 15 minutes plus tard, à 19:30. Le vol devrait durer 1h40, contre à peine 1h quand il est opéré en B737.

Le service débute lorsqu'on survole l'Algarve. L’hôtesse distribue un petit plateau avec un sandwich au fromage, un yaourt et un muffin au chocolat. Le steward passe ensuite avec les boissons. Eau ou jus (pommes, tomates, oranges) mais rien d'autre.
C'est pas très bon et j'ai rarement bu un jus de pommes avec un goût aussi industriel.  

Arrivée

On aperçoit enfin les côtes Marocaines à 21h. Il fait toujours très chaud dans cette cabine et l'ATR est un avion vraiment bruyant.

Atterrissage à 21h20.

Parqués au large à 21h25, le débarquement est tout aussi bordélique que l'embarquement et pour la même raison: les bagages cabines. 
Il y a ceux qui ont dû mettre leurs valises cabines à l’avant et cherchent à les récupérer sans laisser passer ceux qui sortent puis ceux qui sortent et refusent de laisser passer ceux qui remontent la cabine. Ça se pousse, s'engueule un peu, mais les PNC laissent faire. Nous sommes arrivés, ce n'est plus leur problème. 

Nous sommes arrivés avec 35 minutes de retard mais rien de grave, on a encore 2h avant le départ pour Le Caire.  

Direction les transferts.

Merci d'avoir lu et à bientôt pour un vol quelque peu mouvementé.