Avis du vol entre Tirana et Frankfurt en classe Economique avec Lufthansa

Changement de routing

Départ le matin de Krujë, petite ville stratégiquement placée sur les hauteurs dominant la plaine, et notamment TIA, aperçu ici la veille au soir

Arrivée en voiture

L'aéroport de Tirana porte le nom de Nënë Teresa (Mère Teresa), qui comme tout le monde ne le sait pas, est née en 1910 dans l'empire ottoman, à Üsküb qui allait retrouver quelques années plus tard le nom de Skopje, aujourd'hui capitale de la Macédoine du Nord (et auparavant de la Macédoine, au sein de la Yougoslavie).
Quel rapport avec l'Albanie ? Non seulement ce sont des insurgés albanais qui ont fait perdre aux Ottomans le contrôle de Tirana en 1912, mais Mère Teresa, née Anjezë Gonxhe Bojaxhiu, était d'ethnie albanaise.

Le grand héros albanais est en fait Skanderbeg (1405-1468), qui entre autres titres de gloire défendit victorieusement Krujë (cf. supra) dont la garnison de 1 500 à 2 000 hommes fut assiégée en 1450 par les 100 000 hommes du sultan Mourad II. Son nom a été donné à la place centrale de Tirana. Mais quasiment inconnu à l'étranger, il ne faisait pas le poids médiatiquement par rapport à Mère Teresa pour la porte d'entrée dans le pays qu'est son seul aéroport civil.

Revenons à notre propos, avec un A320 Air Albania (et, en arrière-plan, un Bae 146 stocké depuis une dizaine d'années, dépouillé de ses moteurs), en arrivant à TIA sous un bel éclairage

On entre dans l'aéroport par le niveau Arrivées

Ce FIDS résume notre changement de routing : le vol LH 1713 TIA-MUC à 11h50 que nous avait vendu OS est bien affiché, mais ce n'est pas celui que nous allons emprunter.

La faute aux contrôleurs aériens, dont la grève le 1er mai (jour de la Fête du travail, et aussi jour de retour d'un week-end de trois jours) avait contraint à une réduction obligatoire de 25% des vols vers CDG.

Peu après tombait le plan B de LH :

La bonne nouvelle, c'est que nous ne partons de TIA que trois heures plus tard que prévu. La mauvaise nouvelle, c'est qu'il va falloir passer la nuit à FRA, et se lever à l'aube le lendemain.

Inutile d'espérer une quelconque solution pour atteindre Paris ce 1er mai, car la réduction du nombre de vols signifie que ceux qui sont maintenus sont certainement archi-complets.
N'ayant que le choix entre rentrer le lendemain matin par le premier vol ex FRA, se faire rembourser nos billets (et rentrer comment?), ou rentrer encore plus tard, c'est la première option que nous avons choisie pour ne pas devoir poser une journée de congés supplémentaire.  

Voici donc quel est notre routing révisé :

Inutile de rêver d'une généreuse indemnité au titre du règlement 261/2004 : la grève de personnel qui ne fait pas partie ni de la compagnie aérienne, ni de ses sous-traitants, est une circonstance exceptionnelle qui l'exonère de toute compensation (mais pas de prendre en charge ses PAX jusqu'à destination).

Deux heures à tuer à TIA, landside

Bref, AirBretzel rentrant par le vol ZB2003 de 14h50, nous allons avoir deux heures à tuer dans cet aéroport, lesquelles ont été assez tuantes, du fait des annonces incessantes de débuts d'enregistrement, de PAX en last call, etc… on a oublié à quel point la quasi-disparition de ces annonces (presque) partout ailleurs est un confort pour les passagers, et sans doute aussi le personnel.
(On remarquera qu'elle aurait pu rentrer par le vol direct W4 6635 pour MLH, et nous par le vol TO 4229 pour ORY. Pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué ? )

Au moins, il y a des sièges pour attendre,

et même une prise secteur pour alimenter mon PC et nos téléphones

… laquelle est alimentée

Un peu avant l'heure annoncée du début de l'enregistrement, nous migrons vers des sièges en face de la banque d'enregistrement

… devant lesquels une Allemande est au taquet pour la pole position (son mari, lui, est resté assis)

L'enregistrement est lancé à l'heure prévue, à la minute près. Notre valise s'est allégée des cadeaux à nos amis viennois

Elle est étiquetée à destination de CDG

Contrôle de sûreté et de police banals; TIA est un aéroport où cette dernière tamponne les BP

TIA airside

Et descente par des escaliers pour arriver airside, au niveau du sol, avec de larges baies vitrées donnant sur le tarmac.

Vers l'intérieur, des boutiques banales

Cette borne publicitaire pour des soins dentaires…

… offre la recharge des portables avec des cables de différents standards

Des travaux sont en cours à l'étage, ajoutant le vacarme épisodique de marteaux piqueurs aux annonces tout aussi fréquentes que landside

Un peu de spotting :
A320 Finnair

737-800 LOT

Avec 11 vols sur les 25 affichés au FIDS landside, Wizzair se taille la part du lion : A320neo

A côté, un A320 Air Albania

Son embarquement commence

Paparazzi en action

Avec notamment une PAX en pull rayé qui attire les paparazzi

FRiste photographiant un FRiste, et vice-versa

Fuselage shot

Embarquement terminé

Porte (presque) fermée

Porte fermée

Un dernier coucou à la PAX en 4A

Et le vol ZB2003 s'éloigne

Spotting (suite)

Il y a un espace fumeur à l'air libre, cloturé par de hautes vitres

Cela permet de photographier quelques appareils supplémentaires, sans pour autant s'intoxiquer : 737-800 Transavia

Effet de miroir avec les vitres du terminal

Arrivée du 737-800 Pegasus qui repartira vers SAW

Brochette d'appareils au loin

Départ d'un 737-400 Albawings

Arrivée d'un ATR72 Air Serbia

A320 Wizz Air

Arrivée d'un Cessna 550B turc de location

embarquement

C'est à notre tour d'embarquer : arrivée en bus auprès de l'A320 LH

Attente au pied de l'avion…

… le temps que ces quatre PAX tous entièrement vêtus de noir, amenés par un bux tout aussi noir, embarquent en premier.

Instant porte

Fuselage shot

L'embarquement se fait par l'avant et l'arrière

Cabine d'un A320 LH

Deux rangs de J

On retrouve nos PAX arrivés en limousine : ils ont payé 150€ par tête pour la prestation au sol, mais ils voyagent en éco

La mesure du pitch est très flatteuse (pour mémoire, c'est 23-27 cm chez AF)

La raison est très simple : les sièges ne sont pas particulièrement plus espacées, mais la tablette n'empiète pas sur l'espace pour les genoux. C'est l'essentiel pour les PAX de grande taille : ne pas avoir à passer le vol les jambes de travers faute de place à l'endroit où ils en ont besoin.

La largeur du siège, elle, est celle d'un A32x standard

Le siège s'incline un peu, mais très peu : je n'ai mesuré que 3°, mais la mesure était difficile, car il y avait déjà des PAX derrière nous.

LH fait partie des nombreuses compagnies aériennes qui n'osent pas vendre un siège au rang 13 à ses PAX

Deux cartes de sécurité recto-verso

E-195 Austrian Airlines

Un coup d'œil au Bae 146 qui ne reprendra probablement plus jamais l'air

Décollage à 14h58

En vol

Une belle vue sur Tirana peu après le décollage

L'avenue Dritan Hoxha qui aboutit à la place Skanderbeg

Pour ce qui est de la collation, c'est assez minimaliste : une bouteille d'eau

… et 10 grammes de chocolat au lait chacun

Si vous avez plus faim, il faut passer à la caisse

Le BOB est payable en € et dans une autre devise que j'ai mis longtemps à identifier :)

Un clin d'œil à une contributrice bien connue

Début de la descente

La centrale électrique de Großkrotzenburg, composée de deux unités, l'une au charbon et l'autre au gaz naturel

Heusenstamm au premier plan, Ditzenbach au second plan

Neu Isenburg au premier plan, Dreieich et Sprendligen au second plan

Atterrissage à FRA piste 25L

Spotting à FRA

A321neo Air Astana

A319 Lufthansa en livrée Star Alliance

747-8 Lufthansa

A350-900 Asiana Airlines

787-9 Air Canada

787-9 Japan Airlines

Stationnement au large : descente par l'avant et par l'arrière

787-9 Etihad

A330-300 Eurowings

A320neo Lufthansa

A320 Lufthansa

Le réglement 261/2004 : banc d'essai à FRA

Maintenant, ce n'est pas le tout, si la jurisprudence du règlement 261/2004 ne nous laisse guère d'espoir d'indemnisation, elle oblige néanmoins LH à nous nourrir et à nous héberger. Reste à savoir, et donc trouver le comptoir Lufthansa qui peut nous renseigner. Ce "Service Center" landside ?

Non, il est fermé

Un employé harponné au hasard nous dit d'aller landside (ce que je préférais d'abord éviter)

Notre bagage en soute n'est pas censé être ici

J'aborde landside un employé Lufthansa landside : il a un petit prospectus bilingue qui nous indique la banque de comptoirs dédiée aux victimes d'IRROP. L'attente est beaucoup plus courte que la file d'attente pourrait le laisser supposer, car il y a une demi-douzaine de comptoirs actifs. Jackpot : celui où nous dirigeons à notre tour est traité par un stagiaire (qui n'a pas encore appris à être désagréable) et sa formatrice (qui sait parfaitement ce qu'il doit faire). En étant soi-même souriant et poli, cela passe d'autant mieux, et il nous en est manifestement reconnaissant.

Bref, nos amis nous ayant avertis à l'avance qu'il n'y a quasiment pas d'hôtel à FRA même, c'est sans surprise que nous devons prendre une navette hôtelière.

Non, pas celle-là

Mais celle-ci, qui nous amène en une dizaine de kilomètres et autant de minutes à un Holiday Inn Express, une chaîne où nous avons nos habitudes (mais ça rapporte zéro point chez IHG, car ce n'est pas nous qui payons).

LH nous a remis un bon de 18 € pour le dîner : il y a en tout et pour tout deux bacs de nourriture chaude (au poulet et végétarien, respectivement). Ce n'est pas de la grande gastronomie, mais la quantité est illimitée, donc ça nourrit son homme (et son épouse :)

En revanche, pas de boisson autre que de l'eau (la machine à café est arrêtée), ou alors il faut la payer au bar.
Ce n'est pas Byzance, mais je vous laisse comparer avec la prestation d'Easyjet en pareille circonstance : on a eu pire !

Le départ le lendemain matin est malheureusement trop tôt pour avoir le petit déjeuner standard : voici le panier repas qui nous attendra au comptoir, et que nous mangerons airside, en ayant abandonné la bouteille d'eau.

Ce n'est pas la fin de nos déboires pour ce retour de TIA : la suite au prochain FR !