Avis du vol entre Goa et Bangalore en classe Economique avec Alliance Air India

Après un excellent séjour sur les rives de la mer d'Arabie dans un petit coin de paradis à proximité de la citée balnéaire d'Agonda il est temps pour nous de reprendre le chemin du travail

introduction

Nous sommes 3 semaines avant le vol lorsque nous décidons avec mon collègue français assurant avec moi cette mission Indienne de prendre le large le temps d'un week-end pour aller visiter les plages du petit état balnéaire de Goa.

Goa si vous ne connaissez pas c'est un peu la cote d'Azur indienne, en effet l'ancien comptoir Portugais est devenu ces dernières années "the place to be" pour les vacances de la middle class indienne mais elle accueil aussi de nombreux touristes étrangers qu'ils soient occidentaux (les instituts ayurvédiques y sont nombreux et réputés) ou plus récemment Russe, du fait principalement des restrictions de voyages liés à la guerre en Ukraine.

Sans surprise l'offre de vol y est très large il faut dire que le petit état indien dispose même de 2 aéroports ! L'historique Goa Dabolim enclavé près de Panaji (la capitale et principale ville de l'état). Toutefois l'aéroport partagé avec la marine indienne à rapidement atteint la saturation aussi bien au point de vu des terminaux que de l'unique piste et il ne peut pas vraiment être agrandi. Il a donc était décider de construire un nouvel aéroport flambant neuf au nord de l'état appelé Manohar International Airport. Il est d'ailleurs étrange de voir que les 2 aéroports reçoivent des vols long courriers.

De notre coté nous cherchons un vol en soirée et nous visons "l'ancien" aéroport de Dabolim en effet notre logement est situé au Sud de l'état autant ne pas se rajouter une heure de route de nuit.
Ce sera Vistara, venant tout juste d'ouvrir cette liaison qui offrira à la fois les meilleurs horaire ainsi que le meilleur tarif.
Pour le retour nous choisirons la très confidentiel compagnie Alliance Air ancien feeder d'Air india qui n'a d'ailleurs pas été inclus dans le rachat par le groupe Tata et se retrouve donc seul à exploiter quelques lignes très confidentielles avec l'aide d'ATR 42 et 72-600 mais aussi quelques Dornier 228 produits localement. Dur de dire quel sera l'avenir de cette petite compagnie sous perfusion du gouvernement indien mais qui a réel rôle d'aménagement du territoire en plus d'exploiter quelques lignes très concurrentielles comme celle de ce soir. 

Ce qui nous donne le routing suivant:
(je vous mets aussi les opus précédents si vous voulez voir tous les vols effectués durant ces 2 mois indiens)

On peut dire que l'offre est plutôt riche et variée en la capitale du Karnataka (Bangalore) et l'état de Goa:
En effet rien que sur l'axe BLR-GOI (Dabolim) pas moins de 4 acteurs se partagent le marché, les classiques IndiGo et Air india Express qui offre respectivement 3 et 2 vols quotidiens. Mais aussi Vistara qui offre elle jusqu'à 3 vols quotidiens (c'était uniquement 2 en décembre dernier) et enfin la petite Alliance Air et ses ATR qui opère 4 vols/semaine.
Si vous ajoutez les vols sur le nouvel aéroport de Mahonar ce n'est pas moins de 5/vols quotidiens opérés par IndiGo et 2 vols quotidiens opérés par la low-cost Akasa Air.

Ce sera une découverte pour la BDD comme expliqué plus haut la marque Alliance Air ayant succédé à Air India Regional … et ce sera encore plus le cas du fait qu'Alliance Air ne fait pas partie du deal avec Tata, la marque a donc vocation a évoluer en dehors du giron Air India. Il existe bien 2 reports sur la BDD anglaise sur des ATR72 logoté Air India Regional mais rien du coté d'Alliance Air.

Départ tARdif, très tardif

Après avoir passé une après midi à visiter Old Goa et Panaji sur le chemin du retour nous prenons un taxi qui nous déposera à quelques centaines de mètres du dépose minute officiel afin de ne pas payer la taxe s'appliquant à ces usagers. On se retrouve donc à arriver à pied devant la façade résolument moderne de "l'ancien" aéroport de Goa situé à Dabolim. Le trajet depuis la ville principale Panaji prends tout de même une bonne demi-heure en voiture.

Dès l'entrée nous sommes accueilli par ce canon pour le moins spectaculaire et sans doute une réplique ou un vestige servant à illustrer le passé historique de l'état de Goa, comptoir Portugais sur la route des indes.

Quelques dizaines de mètres plus loin nous arrivons en vue des comptoirs d'enregistrements. L'agent nous confirmera la mauvaise nouvelle reçu la veille de notre départ en week-end à savoir que notre vol était décalé pour raison opérationnel et pas qu'un peu, car nous aurons au finale pas moins de 4 heures de retard!!! Notre vol initialement prévu pour un départ à 21h ne partira qu'à 1h05 du matin le lendemain… 

Cela sera confirmé par l'agent en charge de notre enregistrement qui nous indiquera avec un grand sourire que nous n'avons le droit à rien… bon au moins j'aurais le droit à une belle carte d'embarquement aux couleurs d'Alliance Air.

Bon il n'y a pas grand chose à faire ground-side nous nous dirigerons en direction de l'étage qui fait office de zone air-side. On notera au passage les décorations en forme de fenêtres de type portugais que l'on retrouve sur certain bâtiments d'inspiration coloniale dans la région de Goa.

Beaucoup moins locale de nombreux commerces et services sont traduis en cyrillique signe de la nouvelle clientèle Russe qui semble prendre gout aux plages indiennes faute de pouvoir voyager ailleurs dans le monde. Il y a d'ailleurs plusieurs vols réguliers par semaine entre Moscou et Goa assurés par Aeroflot notamment en Airbus A350.

On trouve dans cette zone avant les contrôles de suretés une maquette du terminal de l'aéroport de Goa.

Contrôle de sureté qui seront vite passés avec toujours le même rituel de retirer tous ces câbles, chargeurs et éléments électroniques du bagage à main mais autorisation de conserver ses liquides de + de 100ml. Puis double contrôle de détection de métaux. A la sortie on tombe sur cette scène avec des mannequins célébrant les 75 ans de l'indépendance de l'Inde et dont les célébrations se sont étalés sur plus d'une année.

Autre personnages décoratif mais cela ils font un peu flipper…

Bref encore un étage à grimper et nous voila dans le hall principal qui sert de zone d'attente et de zone d'embarquement. C'est dans cette zone du terminal que l'on trouve le principale food-court auquel nous irons nous restaurer.

Avant de rejoindre l'unique bar servant de l'alcool pour une dernière bière… qui ne sera, contrairement au reste de notre séjour à Goa, pas vraiment donnée. On retrouve la bière la plus connue du pays la Kingfisher produite dans la région de Bangalore et propriété d'un certain Vijay Malaya (aujourd'hui poursuivit par la justice pour diverses fraudes) … d'ailleurs si vous êtes passionné par l'aérien les noms de Malaya et Kingfisher ne doivent pas vous être inconnu…

La salle d'embarquement se remplit, nous arriverons toutefois à trouver un coin au calme et équipé de prises de courants. Comme souvent les commerces resteront pour la plupart ouverts toute la soirée.

Le FIDS avec les départs du soir et notre vol affiché avec un sacré retard qui vient au passage d'augmenter de 30 minutes…

Autre point positif le wifi marche plutôt bien et n'est pas vraiment limité en temps d'usage. De quoi tuer cette longue attente.

Finalement un peu avant une heure du matin notre vol est appelé pour l'embarquement, se sera la porte J connecté à aucune passerelle ce qui signifie un petit tour de paxbus. Les agents en porte seront expéditifs et fatigués tous comme les passagers. On notera au passage la décoration au plafond qui me fait un peu pensé à une école maternelle… 

Et qui tranche énormément avec l'immense fresque que l'on retrouve juste après et qui semble une copie d'une œuvre historique sur les guerres coloniales menés par les Portugais dans le secteur.

Par la fenêtre j'aperçois le départ du vol IndiGo vers Hyderabad en Airbus A320neo.

De notre coté après une attente supplémentaire d'une dizaine de minutes dans un couloir, nous embarquons dans le paxbus.

Après un court trajet notre appareil du soir … ou plutôt du matin est visible au loin. Il s'agit d'un ATR72-600 immatriculé VT-AIU et âgé de pratiquement 9 ans lors de notre vol. Il a effectué toute sa carrière chez Air India Regional devenue rapidement Alliance Air. Désolé pour les photos je commençais à fatigué aussi ^^.

A bord de l'ATR72 d'alliance air

A bord on retrouve la classique cabine Armonia proposée de série par le constructeur transalpin ATR. La sellerie de couleur bordeaux présente bien malgré ses 8 ans de services. Le confort et lui correct sur ces sièges qui offrent en prime un léger recline.

La cabine se remplit progressivement jusqu'à être quasi pleine… un vol sans doute rentable pour Alliance Air, nous serons les seuls occidentaux à bord il faut dire que la réservation depuis le site d'Alliance Air n'est pas des plus simple et il n'est pas disponible sur tous les OTA.

Le pitch est plus que correct sur cette cabine qui ne comporte "que" 70 sièges (soit 8 de moins que chez Indigo). Seul élément un peu gênant au niveau des pieds la barre de fixation des rails de sièges un détail que l'on retrouve régulièrement sur les ATRs.  

L'intensité lumineuse en cabine est rapidement réduite une fois les consignes de sécurité dispensés par l'équipage en hindi et anglais.

Les moteurs P&W127 sont lancé dans un vrombissement caractéristique que je dois admettre j'aime beaucoup ^^. Le roulage pour le départ en piste 08 sera lui court, il faut dire que le terrain n'est pas immense.

La cabine est plongée dans la pénombre le temps du décollage.

Notre ATR n'aura aucun mal à prendre la direction des airs et nous grimperons rapidement au dessus des zones peu habités de l'état situées dans les terres.

La safety card qui sera le seul élément présent dans la pochette du siège.

Et une petite bouteille d'eau distribuée lors de notre montée à bord par l'équipage en porte. Ce sera la seul forme de catering disponible lors de se vol en effet aucune brochure mentionnant un éventuelle Bob ou de passage de trolley ne sera proposé.

Altitude de croisière pour le moins réduite avec uniquement 15.000ft à l'altimètre mais plutôt standard pour les ATR. J'avoue que de mon coté je sombrerais dans les bras de morphée durant une bonne partie du vol.

C'est donc au beau milieu de la nuit que nous approchons des lumières de l'aéroport de Bangalore.

posé au milieu de la nuit au T1 de BLR

Posé sans encombre sur la piste 09R qui aura pour effet de réduire le temps de roulage de quelques petites minutes, en effet notre parking est déjà en vue.

Nous faisons un demi-tour autour de cet autre ATR72-600 d'Alliance Air. Les marshalers sont en nombre pour s'assurer d'éventuel risque d'abordage lors du parking… des incidents de plus en plus fréquents sur les aires de stationnement des aéroports.

Nous sommes à notre point de stationnement mais les moteurs tournent encore et ce sera le cas pendant environ 5 minutes avec des variations de puissance comme si nos PN faisaient des tests moteurs. De plus j'ai été surpris de la température importante dans la cloison à coté de mon siège que je signalerais à l'équipage lors de ma descente de l'appareil.

Finalement nos moteurs sont arrêtés, aucune indication du pourquoi de cette attente avant le débarquement ne saura donnée. Les opérations de débarquement seront rapide en effet vue l'heure avancée tout le monde est pressé de retrouver son chez soit et son lit pour une nuit qui ne durera que quelques heures.

Fuselage shoot on notera l'air de famille plus que certain pour la livrée Alliance Air par rapport à la désormais ancienne livrée Air India avec les décorations de hublot et la même police d'écriture que l'ancienne maison mère.

Notre voisin est arrivé lui dans la soirée en provenance de Cochin.

Petit aperçu de la soute de notre ATR en effet la partie réservée au cargo de notre ATR sépare le poste de pilotage du reste de la cabine… il existe aussi une soute plus petite derrière le galley arrière.

Nous grimpons dans le paxbus qui nous attends devant le nez de notre appareil. Et laissons notre appareil derrière nous où les mécaniciens semblent regarder avec insistance le moteur gauche de notre ATR… 

On croise aussi en chemin cet Airbus A320neo de GoAir en attente de jour meilleurs la low-cost ayant fait faillite 3 mois auparavant.

Mais aussi ce Boeing 737max-8 d'Akasa Air venant lui d'arriver depuis Goa Mopa bien plus à l'heure que nous.

Il est pratiquement 3h30 du matin quand nous arrivons enfin dans le terminal, le FIDS pour les correspondances du petit matin, il y avait des vols encore plus tôt sur la page 1 du FIDS, pas de couvre feu à BLR et des vols à des horaires qui piquent !

De notre coté nous prenons le chemin de la sortie, il y a quelques centaines de mètres de couloirs à parcourir.

Avant de déboucher dans la salle de récupération des bagages où nous ne marquerons pas l'arrêt voyageant léger pour ce court week-end. Bon à cette heure il n'y a tout de même pas foule.

Quelques mètres plus loin nous débouchons ground-side, où il y a encore moins de monde… vite direction la sortie et le lit…

Quelques mètres plus loin nous arrivons dans la zone publique située comme très souvent en Inde en extérieur sous un immense préau. On y retrouve beaucoup de services dont des enseignes de restauration ouvertes au beau milieu de la nuit.

Mais nous ne trainerons pas et nous nous dirigerons vers la file des taxis aéroportuaires, aucune attente à cette heure ce sont plutôt les taxis qui attendent leurs passagers. Nous grimperons rapidement dans l'un d'eu pour rejoindre, avec mon collègue, notre lieu de résidence au petit matin. Malgré le faible trafic de ce milieu de nuit nous mettrons tout de même une bonne heure de route du fait des infrastructures routières peu adaptés

C'est ici que ce termine ce récit, il s'agissait de mon dernier vol intérieur indien de 2023, spoiler il y en aura d'autre en 2024… Je vous laisse avec un petit bonus sur Goa qui m'a vraiment bien plus.