Avis du vol entre Dubai et Tokyo en classe Première avec Emirates

Il est temps de rejoindre le salon. 

rappel du routing

Pour ceux qui ne me connaissent pas, je n'émaille pas mes récits de smileys, je fais confiance à l'intelligence du lecteur pour faire la part des choses dans mes propos. 

Le salon First Emirates

"Privilège" des clients First, le buggy. 

Des clients Business tentent le coup mais se font cordialement éconduire avec le sourire tout pakistanais de notre conducteur.

Pourtant c'est comme le Port-Salut, c'est écrit dessus "First". Non mais c'est vrai quand même, je ne vais pas côtoyer la plèbe non plus 

Entre les coupes-files, le buggy etc … je file comme le vent

Et me voici de retour dans un lounge que j'apprécie. . A droite sur la photo ci-dessous, le comptoir d'accueil.

La porte est bien gardée.

J'en profite aussi pour demander mes nouvelles étiquettes de bagages "Gold" qui vont être imprimées à la demande (le nom figure dessus … c'est cool non ?)

J'aime beaucoup les magazines papier. Aucun écran ne peut remplacer ceci. Je regrette amèrement la richesse d'antan de l'offre du salon AF. 

Golf Digest, comme d'hab pour moi. 

Une partie fermée pour … ben j'en sais rien, ça n'est pas précisé.

Ces prises partout, c'est très pratique

Ce que j'aime dans ce salon, c'est qu'il y a un peu partout des mini-bars 

Non, c'est pas un  bureau de tabac !

L'accueil est temporairement fermé .. retour dans 30 minutes. 

En tous les cas je sais ce qu'il en sera pour moi 

et je finirai sous les doigts experts d'une masseuse aux mains d'acier qui arrivera à décontracter les muscles de mon cou et de mes épaules.

On trouve des douches un peu partout

Il y a même un vrai coin fumeurs, pas la petite boite mais un grand espace.

Là ça pue le cendrier froid au lieu de sentir la métastase tiède. Ca me rappelle l'odeur de ma voiture il y a 30 ans avant que je décide d'arrêter de fumer.

Passage par la salle de jeu, les jeux électroniques ont beaucoup soufferts

Bonne nuit …

Bon il est temps de passer du vert …

Au rose. Je vais donc profiter de ce petit moment pour me questionner sur l'avenir. Repas ? pas repas ? Bon, disons que si je prends un second Cosmo je vais aller manger.

Donc deux Cosmos plus tard, me voici dans la grande salle vide. 

Petit scan du code-barre, un Perrier pour la soif.

Comme dirait E.T. : "Maiiiiiiiiiizzzzzzzonn"

En attendant que ma commande arrive, petit spotting alimentaire, l'offre est pléthorique.

Un bar à sushi et son traditionnel tonneau de Saké 

Petite anecdote : le Saké ne se conserve pas très longtemps (en général il est bu dans l'année) et ne vieillit pas comme le vin. Comme partout, il y a quelques exceptions mais rare. Si un saké est très acide, ce n'est pas bon signe. Moralité, les tonneaux de Saké ne servent qu'au transport ou aux offrandes et non point à la garde comme nos tonneaux européens. 

Autre anecdote : Il est d'usage au Japon, lors d'une inauguration, de casser un tonneau de saké. Les japonais ont donc conçu des tonneaux à cet usage, c'est à dire avec un second fond rehaussé et caché à 1/4 ou 1/2 du volume total. 

Là je vais renoncer à tout goûter !

Pour les amateurs de sandwichs et pizzas

Avec le four qui va bien 

Et du coté des desserts …

D'où il sort celui la ? Tant pis, il est là, je vais le boire

Commençons par un Lobster Roll.

Bon c'est correct mais ça n'est pas le très très décoiffant Lobster Roll de Red Eats (https://g.co/kgs/JEGkcNs)  mais qui pourrait lutter contre le champion incontesté du Lobster Roll (je ne suis pas objectif mais Dieu m'en est témoin, c'est le put…. de meilleur lobster roll que j'ai mangé dans ma vie n'en déplaise aux tenants de Sprague's Lobsters).

J'avais laissé un avis et pour les amateurs, regardez les photos : https://maps.app.goo.gl/nf7dViRxQzCahdzZ7

Une petite assiette de sushis et de sashimis pour se mettre dans l'ambiance de l'arrivée, moyen mais correct (le bonito est bon). 

Il est temps d'aller faire un promenade digestive

Macallan, mon préféré. A ce tarif (entre 2,500 USD et 41,666 USD), il faut penser aux 20% de TVA au retour. Ceux-là vont rester sur ma "whish List" et je me contenterai de la version "Allocataire / Cafiste" à 60 euros le flacon. 

Il y a ceci aussi 

La pire chose ? entendre "Chéri, j'ai utilisé le fond de whisky pour flamber les coquilles Saint Jacques". 

Vous croyez que je rigole ? 

Un jour ma très chère maman, qui ne connait rien en Cognac, a utilisé du Louis XIII pour une terrine. Je l'ai dégustée en fermant les yeux.  

N'oublions pas que nous ne sommes plus les seuls à faire du bon vin, et qui se vend cher en plus. 

Là on revient sur du grand classique

Et voici l'un de mes préférées. Pour lui, je me damnerai. 

A propos, ces grand vins de Bourgogne ont donné lieu à l'un des plus gros scandales de contrefaçon au monde : l'affaire Rudy Kurniawan (Zhen Wang Huang de son nom chinois) qui éclate le 25/04/2008 lors d'une vente aux enchères à New-York,  restée dans les annales car Laurent Ponsot fera arrêter la vente en cours, révélant que les 97 bouteilles de Clos Saint-Denis millésimées 1945 à 1971 sont antérieures à la date de création du domaine en 1982 (une vraie erreur de débutant !!!). 

Tout ceci me rappelle un diner professionnel en Chine (il y a longtemps) où, étant invité,  j'ai du faire bonne figure en dégustant de piètres contrefaçons de grands vins français.
Entre les fautes d'orthographe sur les étiquettes (de nos jours, c'est fini), la sombre piquette servie, je ne sais par quel miracle j'ai réussi à garder mon sérieux quand on nous a amené un Château d'Yquem 1972 (pas de bol, c'est l'une des années non commercialisée et déclassée par Château d'Yquem  !!!) qui n'était qu'un simple Sauternes tout juste correct. 

Bon trêve de disgression, il est temps de quitter le salon et de filer vers ma porte d'embarquement. Je délaisse le buggy pour me plonger avec délice au cœur du petit peuple qui déambule dans ce gigantesque Mall qu'est DXB.

En fait j'ai surtout besoin de marcher, il me faut un peu d'exercice.  

Ma porte d'embarquement étant à côté de ce salon Emirates, et fidèle à la devise "Report after flight", je me force donc à franchir les portes

C'est le plus petit salon First Emirates, mais j'adore sa vue. 

Bon, petit oui, mais sur deux étages quand même. 

Avec là aussi l'offre de journaux papier

La zone en libre service n'a rien à voir avec l'autre salon

Mais il y a quand même beaucoup de choix

Scan du code barres sur la table, et je commande une petite douceur. Tiens, quelqu'un a amené un Cosmo ? bon ben vu qu'il est là, je vais le boire. 

Ils n'ont toujours pas changé la kitchissime fontaine 

Embarquement

Il est donc temps de rejoindre (enfin) la porte. Beaucoup de monde

Mon appareil a du aussi se taper quelques Cosmos car les photos ne sont pas nettes 

L'embarquement commence en respectant les priorités mais comme je lambine pour photographier … 

…Je me retrouve avec tout le monde dans le jet bridge

Et c'est là qu'on réalise qu'EK fait fort avec un pont dédié First & Business !

Vu la forme de l'aile, les pleins sont faits. 

A bord

Pas d'instant porte, me voici au 2K. La trousse arrive quelques minutes plus tard

Rangement du précieux sésame

Et le Dom Perignon aussi

Juste à temps pour un salut aux dignes FRistes ce qui compte tenu de l'heure est un gros effort (en matière de faux derche, je me pose là)

Il a du doré partout, on aime ou on déteste (mais c'est dur de détester cette First non ?). OK, ça fait Trump Tower. 

Les consignes 

Mood light … de mon téléphone. Je suis content d'en changer en rentrant. 

A peine décollé, je demande le passage en mode nuit, il faut que je me recale pour Tokyo. 

Après une bonne sieste de cochon (1/2h sur chaque travers, 1h sur la longe), je traverse la Business encore endormie pour aller vers mon endroit préféré de ce géant des airs : le bar 

Quoi dire qui n'ait pas déjà été dit sur cet endroit convoité ? J'adore l'endroit, ses sièges, les rencontres qu'on y fait, l'ambiance quand il y a plein de monde (là c'est pas le cas), … franchement c'est une expérience à vivre une fois dans sa vie au moins. J'aime en plus, sur cette version, l'habillage lumineux qui souligne le mobilier et donne à l'espace libre un volume incroyable. 

Pour ne pas être trop barbant, je n'ai pas pris en photo le Cosmo. 

L'air de rien j'ai une petite faim, retour au siège. Ouvrons les livres magiques (j'ai oublié de mettre la Wine List à coté) 

Ici le détail

Petit coup d'oeil au bar. 

Il fait déjà jour dehors, logique vu la course de l'avion. 

Histoire de patienter en attendant le repas … 

N'étant pas super affamé, je vais prendre le caviar (en fait il y aura deux services en plus, si on me repropose je ne vais pas dire non)

Et n'étant trop Vodka, je me rabats sur ma valeur sûre

Une assiette de fruits et ça suffira. J'ai l'intention de me faire quelques gyozas en arrivant.

Tempête de ciel bleu. 

Et vue sur la finale de NRT avec le PAPI (Precision Approach Path Indicator), pile sur le glide (deux rouges, deux blanches, la photo ne rend pas bien)

Arrivée

Posé, dégagé, le roulage est assez court, mais suffisamment long pour shooter l'A380 ANA. 

Débarquement express

là il est 17h59 (top chrono)

Mais toujours les longs couloirs de NRT

Passage hyper rapide des formalités avec le fast lane (mais les files normales avancent super bien aussi)

là il est 18h30 et je suis dans la file du Keisei Skyliner pour Tokyo. Donc à peine une demi heure pour tout faire en tenant compte des longs couloirs. Top !

L'accès au quai est juste à coté

Notez l'écran avec la caméra dans le poste de conduite qui donne une vue géniale pour le traingeek que je suis

Et là en sortant, je note l'immatriculation de la rame : AE7-2 

C'est la seule rame et en plus la seule voiture équipée d'un dispositif de toit pour la surveillance de la caténaire ! le Graal !

C'est tout bête mais il y a des petits bonheurs simples pour les fanas de train. Je pourrais dire "j'ai roulé dedans" ! 

Direction la Yamanote Line

Mini bonus touristico-gastronomique

Shimbashi est un quartier de Tokyo que j'apprécie beaucoup. 

On y trouve encore de petits restaurants sympas et moins de touristes 

Pour ceux qui en doutent encore, pas de ralentisseurs, juste des conducteurs un peu mieux éduqués. Bon là, même un mulot va toucher

J'avais dit quelques gyozas

Mais on trouve aussi dans ce quartier de très bon restaurants. Par contre, pour ces derniers, si vous voulez goûter à l'excellence, il faut arriver tôt car il n'ont aucun stock pour le thon (prix / pièce)

Sans comparaison aucune avec les chiponais français. Le prix est largement justifié par la qualité du produit et l'expertise des maîtres sushis. 

Il y a encore ces sympathiques ramens de quartier et notamment celui-ci dont la file d'attente ne désemplit jamais. On paye sur la machine

Bien sûr le bouillon est fait maison (ici mélange de porc et de boeuf)

Ce qui donne un résultat fabuleux car le gout est incroyable. Le tout pour 1000 yens soit 7.50 euros. Croyez moi, c'est un défi de tout manger et là, je n'ai pris que le supplément oeuf.