Avec un peu de courage, je me suis dit "allez je rédige rapide le retour". C'est quand même un vol de septembre 2024 !
Petit rappel du routing pour ceux qui prendraient en route
Enchainement de vols
- 1
- 2
- 3
- 4FUK - HND - A359 - JAL - Business
- 5HND - DXB - B777 - Emirates - First
- 6DXB - CDG - A380 - Emirates - First
Bonus touristique
Eh oui, car diner la veille en famille à Fukuoka dans le quartier de la gare d'Hakata et retour par l'avion du soir. Alors oui, je bouscule un peu l'ordre établi des flight reports en commençant avec le bonus.
Il y a une splendide escapade à faire quand on à Kyushu en partant de Fukuoka mais pour laquelle il faut consacrer une journée : c'est le fameux sanctuaire de Yūtoku Inari(-jinja).
Après un petit déjeuner rapide qui ne m'a pas laissé un grand souvenir …
Direction la gare d'Hakata pour un petit spotting ferroviaire.
Si comme moi vous êtes un ferrovipathe, Kyushu est "zeuplaissetoubiii". C'est une région qui grouille de trains incroyables comme ce JR Kyushu 883 Series 'Sonic' dont je vous laisse admirer le cache de l'attelage automatique
Ou ce 783 series et ses phares à la "Jacky Touch", du genre ingénieur qui a oublié un détail et qui répare l'oubli sur un coin de table (à dessin bien sûr)
Il y a aussi le fameux Huis Ten Bosch qui relie la ville de Fukuoka au parc d'attraction Huis Ten Bosch à Sasebo.
Pourquoi ce nom ?
(source Wikipedia) Je cite "Huis Ten Bosch est un parc à thème japonais de la préfecture de Nagasaki qui recrée les Pays-Bas en montrant des copies taille réelle de vieux bâtiments néerlandais. Le nom Huis Ten Bosch signifie 'Maison dans la Forêt'. Il est baptisé d'après le palais de Huis ten Bosch, une des quatre résidences principales de la Famille royale néerlandaise, situées à La Haye aux Pays Bas."
Pour cet aller qui va me mener directement à la gare de Hizen-Kashima, je vais voyager à bord du célèbre JR Kyushu 787 series.
Autant se faire plaisir, la Green Car est à peine plus chère que la seconde.
On peut louer un compartiment entier
ou se contenter des sièges ma foi fort confortables.
Notez que les bagages vont dans les compartiments au-dessus …comme en avion.
en 1 + 2. Confort assuré
Petit coup d'oeil au poste de conduite
De façon assez étonnante, notre train ne dépassera pas 80 km/h malgré son look super profilé. La contrainte, c'est la voie et ça se sent car la rame se dandine un peu, mais le voyage est très confortable et j'arrive à destination à l'heure (mais est-il besoin de le préciser au Japon ?)
C'est donc en bus que je vais jusqu'au terminus. vu la fréquence des bus, il est préférable de bien noter les horaires parce que le train partira à l'heure.
La ville est quasi déserte en semaine et en dehors des périodes de fêtes et autres Matsuri. Elle est connue pour son torii gigantesque qui marque l'entrée d'un territoire sacré.
Il y a bien quelques boutiques, mais même au retour, peu seront ouvertes.
Yūtoku Inari-jinja fait parti des temples sur pilotis comme le Kiyomizu-dera de Kyoto. Mais à la grande différence - et de mon point de vue purement personnel - au grand avantage d'être peu fréquenté et quasiment inconnu des hordes de touristes.
Autre particularité de ce temple, les "Fūrin" ou carillon à vent qui sont ici des carillons votifs
Si vous êtes familier du Japon, il est d'usage dans les temples et sanctuaires, d'écrire ses vœux sur de petites plaquettes en bois (ci-dessous prises dans un temple près du mont Fuji) qui sont ensuite brulées par les prêtres lors d'une cérémonie
Ici ce sont donc des carillons votifs. On achète sa clochette en verre, puis on écrit son vœu sur la bandelette plastifiée (tansatsu), et ensuite on part l'accrocher au dessus d'un des escaliers qui montent au temple.
Dès que le vent se lève, les carillons tintent et c'est immédiatement l'effet Waouh !
Une fois en haut des marches, on se dit qu'on est arrivé …
Mais après, il y a encore un petit escalier et une indication : 300 m .. du coup je me dis "pourquoi pas ?"
Bon ben 300 m comme ça c'est cool
même si ça grimpe un peu …
Mais ça grimpe de plus en plus fort avant d'arriver ici .. super ça redescend !
Sauf que les 200 derniers mètres c'est ça !!!!
Et en plein cagnard, c'est l'enfer. Autant dire qu'avant de s'y attaquer, il vaut mieux avoir de quoi boire parce que les marches sont inégales, parfois terriblement hautes, et c'est un vrai parcours du combattant
Il m'aura fallu plus d'une heure pour faire ces 300 mètres, deux litres d'eau, des douleurs dans les jambes, de nombreux arrêts pour reprendre mon souffle, et des litres de sueur …. mais la vue est fabuleuse et mérite l'effort.
De toutes les façons, je ne me voyais pas faire demi-tour à mi chemin. J'ai la tête très dure.
Vu que la descente ne se fait pas par le même chemin, je me doute bien que le début de cette descente est purement marketing !
Doutes qui se confirment rapidement
Comme faisait dire Molière à son Géronte dans Les Fourberies de Scapin (acte II, scène 7) : "Que diable allait-il faire dans cette galère ?"
Retour là où les deux chemins se séparent … bonne chance les grimpeurs !
Autant la montée est dure pour le souffle, autant la descente le fut pour les chevilles, les genoux et les muscles des cuisses.
C'est après plus de 20 minutes passées à me rafraichir dans la salle dédiée à cet effet que je peux repartir, non sans avoir fait calligraphier mon Goshuin. La ville est parcouru de petits ruisseaux
Et sur le retour, une "patisserie" (les japonais sont fous de mots français, surtout juxtaposés en noms commerciaux improbables …. ce qu'on connait sous le nom de "Franponais". Il y a les fameuses enseignes "Jouir de bijou" ou "Petite fleur de stratosphère" …)
Comme j'ai un peu de temps devant moi, je vais aller déguster une soupe de nouilles.
Anecdote : ce n'est pas la première fois, mais la serveuse m'a demandé si je conduisais quand j'ai commandé la bière Si j'avais répondu oui, elle ne m'aurait pas servi de bière. Ici on ne rigole pas avec le code de la route.
Et en revenant vers la gare, il y a ce dispositif que j'ai déjà vu ailleurs.
Il faut savoir qu'au Japon, les enfants vont seuls à l'école dès l'âge de 6 ans et comme c'est une société où le groupe prime l'individu, il y a toujours mille paires d'yeux pour les surveiller donc risque tangentiel à zéro.
Il y a - dans cette éducation - des principes intéressants. Chaque jour, l'un des enfants est nommé "responsable" et va devoir faire traverser ses petits copains. Il va donc prendre ce drapeau et se positionner sur la route. Les voitures vont s'arrêter et ne repartiront que lorsque la petite troupe sera en sécurité et que le drapeau aura été baissé par l'enfant responsable.
Il ne viendrait à l'idée de personne de ne pas respecter l'enfant porteur du drapeau ou de voler / dégrader le stock de drapeaux. De même, les petits camarades se plient aux injonctions du guide car ils savent que demain, ça sera peut-être l'un d'eux. Et comme c'est une grande responsabilité, c'est exécuté avec un sérieux sans faille.
Décidément, c'est un autre monde.
Dans la série "Youpi", j'aurai pour le retour un JR Kyushu 885 series au look très germanique alors qu'il est fabriqué par Hitachi.
Je ne sais pas si - depuis le début de ce FR - vous avez remarqué mais les JR Kyushu sont très chargés en inscriptions. C'est une particularité de JR Kyushu qui ne manque pas une occasion d'affirmer son régionalisme sur tout son matériel roulant (ce qui tranche avec la sobriété de JR East, JR Central, JR West …. ou des compagnies privées comme Tobu, Kintetsu, ….)
Le petit dernier des Shinkansen illustre parfaitement ceci comme vous pouvez le voir ICI.
Comme à l'aller, je privilégie la Green Car (première classe) vu la faible différence de prix.
La séparation entre le mécanicien et les passagers peut être opacifiée par le mécanicien. Derrière moi une gentille mamie japonaise
Une tablette qui se déplie et mon sac photo avec le tag "Report after flight" (bonjour à tous les courageux et dignes FRistes !)
Et ici, c'est la seconde classe … on ne dirait pas non ? Notez le legroom … et comparer avec nos trains puis appuyez sur le bouton "pleurer"
De retour à la gare d'Hakata, un rapide coup de métro et en moins de 10 minutes, je suis à l'aéroport
Retour vers Haneda
Sachant que je n'aurais pas accès au salon, je n'arrive pas super en avance. Il y a bien une terrasse mais le ciel est couvert et il fait déjà presque nuit.
Passage express du PIF
Le soleil décline après une première grosse averse
Puis un vrai déluge juste avant l'heure bleue
Mais c'est plus au nord que les conditions météo seront vraiment pourries et entraineront des retards en cascade et même des annulations de vol chez ANA. Coup de bol, mon avion n'est pas beaucoup retardé (15') et c'est dans les derniers que j'embarque (Groupe 5) ce qui me laisse le temps de photographier les autres groupes.
Ici une vue du tableau des priorités
Instant porte de loin
Me revoici à mon siège.
Particularité que je n'avais pas évoqué à l'aller mais on peut tout à fait interrompre un film dans l'avion à l'aller et le redémarrer au moment de l'interruption dans l'avion du retour. Il suffit juste de noter le code donné à l'aller et de le saisir au retour. Super pratique !
Donc me revoici sur "The Fall Guy" un bon petit film d'action
Les consignes … pas trop imaginatives
Malheureusement pour moi, chaque annonce de PNC fait bugger mon interface et il faudra réinitialiser 3 fois mon IFE car impossible de remettre la fenêtre en taille maxi.
Le petit nécessaire de base, magazine de la compagnie, safety card et vomito bag
Quand on parle de haute densité … et c'est du Business en vol intérieur
La prestation chaude
Et c'est déjà Tokyo en finale sur HND
Débarquement rapide
Et je suis sur le quai du Tokyo monorail.
Cette fois-ci et vu l'heure, je prends le Haneda Express
Car j'ai une petite faim
Je passe donc au restaurant de ramen à côté de mon hotel à Shimbashi .
Merci pour ce FR.
Hakata avec un H, ça pique moins les yeux. ^^
Ce qui frappe c’est surtout la couche immonde de mastic noir sur la paroi inférieure du pare-brise….
Chez nous on appelle ça un chemin de croix. ;)
Les vols domestiques japonais sont rarement enthousiasmants et les lounges itou.
Par contre la ponctualité est souvent de mise.
A bientôt.
Merci pour le commentaire
Pour Hakata, c'est une typo.
Ce n'est pas la première fois que je vois du mastic noir sur les pare-brises. Il n'empéche, j'aime bien le cache attelage qui est pour une fois original.
Chez moi ça reste un parcours du combattant, peut être parce que j'ai servi un an au Régiment de Marche du Tchad.
A bientôt;
Merci beaucoup pour ce FR très complet.
Sur les vols intérieurs japonais, voyager en J ou en Y ne fait pas grande différence (sauf peut-être concernant les franchises bagages, voilà un point que j'ignore...).
Superbe bonus qui donne envie de retourner au Pays du Soleil levant, d'autant plus que moi aussi, je suis ferrovipathe.
Bons vols!
Merci pour le commentaire
C'est le paradis pour un ferrovipathe !
A bientot,
Merci pour ce fr dont j'ai surtout apprécié la partie bonus. Le vol en lui même étant peu original.
C'est super sur un site de passionné d'aviation de pouvoir en apprendre autant sur les trains.
A bientôt
Merci pour le commentaire,
Il y a deux ou trois "tarés des trains" sur ce site .... en plus les tarins japonais, ça fait parti des références. Je me permets toujourts d'en glisser quelques uns dans presque tous mes FR
A bientôt,
Merci pour ton retour ! Je suis content de pouvoir partager ces anecdotes sur le réseau ferré japonais, ainsi que sur la façon dont les enfants traversent seuls, un détail qui passe souvent inaperçu. Lors de ton séjour, tu as sûrement vu des agents dédiés à certains endroits, mais dans bien des cas, les enfants gèrent ces traversées de façon autonome. C’est un aspect unique du Japon que peu de gens connaissent !
A la prochaine.
Merci pour le commentaire,
C'est en effet ce que j'explique dans ce FR.
Conduire au Japon est agréable pour la bonne et simple raison qu'il y a très très peu de cinglés du volant contrairement à ce Fast & Furious 'Tokyo Drift' peut laisser penser
A bientôt,