Avis du vol entre Plovdiv et Hahn en classe Economique avec Ryanair

2ème étape et dernière de mon routing Italo-Bulgare, avec cette fois le vol retour qui doit me ramener chez moi (enfin pas tout à fait, à 2h de bus quand-même ;-)
1. Contexte et routing
Voir: http://flight-report.com/fr/report-10436.html
Rappel:
Bus Luxembourg-Sarrebruck + Train Sarrebruck-Mestre (+ excursion en train sur Padoue et Vicence) + Train Mestre-Vérone (excursion) - Bergame
- Vol BGY-SOF (320, W6, Eco avec options bagages, Fast Track et Embarquement prioritaire): http://flight-report.com/fr/report-10436.html
Train Sofia-Plovdiv
- Vol PDV-HHN (738, FR, Eco avec options siège réservé+bagage): C'EST ICI
Bus Hahn-Luxembourg
Il s'agit donc de la première fois où PDV figure sur FR.
2. Au sol.
PDV est un aéroport récent, plus précisément récemment réouvert au trafic régulier. Et comme souvent, il n'y a aucun TC pour y accéder. Donc taxi de rigueur, qui met un petit quart d'heure.
Mais le terminal est à peine en vue que je dois descendre, le chauffeur ne veut pas rentrer en zone payante.
Il y a pas mal de voitures en stationnement sauvage avant la barrière.

Gros plan sur le Terminal:

Comptoir d'enregistrement, fort peu actif. Aucune attente pour y laisser mon bagage de soute:

Par contre, le passage du PIF est un sacré goulet d'étranglement, avec une file à rallonge en zone publique, et une proportion importante d'accompagnants qui encombre le passage:

Près de 30min plus tard, le PIF est franchi et le filtre de police dans la foulée
Salle d'embarquement. Aucun Lounge en vue…

…si ce n'est celui-ci, en fait une salle à part réservée à ceux qui ont payé pour l'embarquement prioritare ou un siège réservé (dont moi):

Embarquement au large, à pied bien entendu:

3. A bord.
Embarquement très long, je peux quand-même savourer mon siège 2F face à la cloison, avec son pitch presque royal.
Décollage dans les temps, et survol de Plovdiv:

Vol sans histoire, les lumières seront atténuées, un bon point pour Ryanair qui change ses mauvaises habitudes.
2h10 plus tard, atterrissage à HHN. Peu d'appareils visibles en découché, vu que depuis 2010, le programme d'hiver de Ryanair sur cet aéroport est très réduit:

4. A l'arrivée
Débarquement à pied, mais qui a ses avantages…
Vue de l'oiseau qui m'a ramené des Balkans:

Et un invité-surprise:

Vue du terminal depuis le tarmac:

Récupération des bagages, et passage rapide des filtres d'entrée Schengen:

Hall en zone publique, assez rempli, mais très peu de commerces encore ouverts, alors que j'ai près de 1h d'attente avant le départ mon bus.

Pour une visite guidée approfondie de HHN par votre serviteur lui-même:
http://flight-report.com/fr/report-8797.html
Le bus de Bohr pour Mayence, FRA (T2) et Francfort (Hbf) arrive:

Et celui pour Trêves et Luxembourg le suit de près:

2 bonne heures plus tard, retour à la maison, et au lit sans trainer.
J'aurais bien aimé pouvoir faire davantage de vues, mais pas évident sur un vol MC no-frills nocturne entre 2 terminaux très rudimentaires…
5. Bonus hôtelier: Sofia
Pour des raisons d'équilibrage de la charge, certains élements qui auraient logiquement du figurer dans le FR précédent ont été décalés dans celui-ci. Notamment le bonus hôtelier à Sofia, au Novotel situé dans le quartier de Mladost.
Cet établissement offre tout le confort et le service dont j'ai besoin pour un city trip intensif:

Vue extérieure:

Juste à côté, un Mall tout neuf avec une enseigne bien de chez nous:

6. Bonus ferroviaire: Sofia-Plovdiv
Il est donc temps de quitter Sofia pour Plovdiv. L'autocar est plus rapide, mais une envie tenace de tenter l'expédition ferroviaire me tenaille. Vas donc pour le train ;-)
Quelques vues de la gare centrale de Sofia en apéritif. Construit dans les années 60 dans un style fonctionnel assez moderne, le bâtiment est en cours de rénovation lourde:

Mezzanine ouvert sur la place, faisant la liaison avec le Métro. Configuration qui me rappelle celle de Budapest Keleti Pu., ou encore celle de Praha Hl.n. (même si le mezzanine est couvert dans ce cas-là).

Mais il y a encore plus intéressant: l'affichage bilingue Bulgare-Français…

Une vieille tradition en Bulgarie, les banques françaises (Crédit Lyonnais en tête) ayant massivement financé la construction du réseau ferroviaire de ce pays au temps du Renouveau National (et aussi en Grèce, Roumanie, Macédoine, Serbie et au Monténégro).
Même si le bâtiment dâte de la Période Socialiste, la tradition a été préservée. Le régime socialiste bulgare était certes très soviétolâtre, mais avait su maintenir la tradition francophile du pays. Reste à voir si la langue française va survivre à la modernisation de ce bâtiment
Voyons un peu ce qu'il y a côté quais:

Voitures IC, actuellement le matériel le plus haut de gamme du réseau, en fait du matériel local trentenaire rénové:

Rame Désiro (Siemens), utilisée sur des trains régionaux courte et moyenne distance autour de Sofia:

Mais pour moi, ce sera du matériel régional acheté d'occasion en ex-RDA, après toutefois rénovation dans les mois qui ont suivi la Réunification:

Pas de Full Flat (ni même de recliner) dans cette First, mais dans ces circonstances-là, il y avait quand-même du Full Access et du Full Privacy ;-)
Mon train est en fait un regional au long cours, puisqu'il relie Sofia à Burgas en près de 7h. Beaucoup de trains IC ont été supprimés ces dernières années, et il n'en reste plus qu'un seul par jour sur cet axe, roulant beaucoup trop tôt pour moi.
Locomotive Skoda:

Voiture-restaurant, construite en ex-RDA (VEB-Bautzen):

Au départ de Sofia, le parcours vas d'abord s'effectuer dans une grande plaine orientée Est-Ouest, avec des sommets enneigés à l'horizon:

Mais ensuite, et pendant plus d'une heure, le relief va être plus marqué:

Traversée de villages très ottomans dans leur apparence, si ce n'est l'absence de mosquée… Sans quoi on se croirait quelque part au fin fond de l'Anatolie, ce qui tranche avec le Disneyland russifiant que m'a semblé Sofia…

A Sofia, j'ai aperçu pas mal de stations-services Gazprom, mais Loukoïl est aussi présente en Bulgarie:

On passe près de quelques usines en activité:

Mais on peut en apercevoir bien davatnage devenues des friches industrielles, hélas:

Au sein du CAEM, l'industrie Bulgare était specialisée dans les semi-conducteurs, les supercalculateurs et ordinateurs (le fameux Praviets), et des biens de consommation dont la qualité faisait qu'il étaient très recherchés dans les Pays-Frères. Malheureusement, beaucoup d'installations ont fermé au début des années 90.
Le train fait aussi quelques arrêts ici et là, dans des gares bien calmes:

Et là aussi, l'héritage français se retrouve dans la signalétique. Spectacle émouvant au fin fond des Balkans:

Autre gare au style plus formel:

Outre son chef de gare présent sur le quai, chaque gare desservie ou presque a son chien de gar(d)e:

Mais on peut y croiser d'autres animaux, comme celui qui tire cette carriole attendant des voyageurs… L'intermodalité connaît bien des déclinaisons…

Retour en plaine ensuite, rien de nouveau….

…si ce n'est que l'on rentre sur le tronçon Setemvri-Plovdiv, en cours de reconstruction intégrale (160 km/h) grâce aux subventions de l'UE. Plovdiv-Turquie est déjà quasiment achevée, et Sofia-Setemvri doit l'être à partir de l'an prochain, l'idée étant que l'axe reliant les frontières serbe et turque soit totallement modernisé à la fin de cette décennie:

Après quasiment 3h de trajet (y compris près de 20min de retard dus au travaux), Plovdiv est finalement atteinte.
7. Bonus Touristique: Plovdiv
2ème ville de Bulgarie, Plovdic est aussi la dernière grande ville sur la Route de l'Orient avant la frontière Turque. Sans surprise, elle a un aspect beaucoup plus Oriental, pour ne pas dire Ottoman, que Sofia.
Vue d'ensemble depuis mon hôtel au bord de la Maritsa:

La ville basse a une apparence plutôt Russes ou Bulgare du Renouveau National:

Avec toutefois quelques rappels Ottomans:

Sur la vieille ville haute, l'empreinte Orientale est plus perceptible:

Maison où vécu Lamartine, et visitée par François Mitterrand en Janvier 1989:

Empreinte orthodoxe dans cet environnement oriental:

Vestiges Romains:

Et là aussi, une empreinte soviétique…
Passage souterrain avec échoppes, un grand classique de l'ancien Bloc Socialiste:

Plus significatif, une des trois collines de la ville abrite une statue-monument au Soldat Soviétique:

Gloire à l'invicible armée soviétique libératrice:

A proximité, sur la même colline, un monument au Tsar libérateur Alexandre II:

Mais là aussi, il y a une piqûre de rappel soviétique, avec un sapin planté en mémoire de Youri Gagarine, dont le 2ème voyage à l'étranger eut justement lieu en Bulgarie, à la fin du mois de Mai 1961:

Autre trace de la Période Socialiste, la Maison de la Culture, version locale de la Maison du Peuple:

Diverses vues de la ville depuis cette même colline:

Vue sur la gare centrale, et sa sortie Est, direction l'Orient…

8. Bonus hôtelier: Plovdiv
A Plovdiv, j'ai aussi logé chez Novotel. Celui-là a été construit à la fin des années 70 dans un style certes fonctionnel, mais comme établissement-vitrine assez formel et bien dôté en équipements. Partiellement rénové depuis, il garde un certain cachet…

9. Bonus culinaire bulgare
Comme promis dans le FR précédent, voici un petit aperçu de ce que l'on peut manger (de bon) en Bulgarie.
Salade Chopska, aux couleurs du drapeau national, dérivée de la salade grecque, mais avec un fromage local très spécifique. La Chopska était très recherchée et appréciée dans l'ancien Bloc Socialiste, en particulier en ex-RDA, en fonction toutefois des approvisionnements… En ex-Yougoslavie existent aussi des versions concurrentes, mais la Bulgarie revendique la primauté de la sienne:

Shish Kebab de poulet, comme en Turquie ou en Russie:

Boulettes de viande marinées et épicées, comme des köfte turques:

Ou allongées, comme dans d'autres pays balkaniques (avec aubergine marinée à côté):

Bâtons de fromage de brebis pânés, comme en Russie

Kavarma, plat national, un mijoté viande-oignons-poivrons-champignons-oeufs:

Pain inspiré de la pita:

En dessert, des baklava, ou des gâteaux que l'on peut aussi retrouver en Russie:

Et une rakya, à base de prune:

Fin de cette série bulgare. Destination méconnue, et pour l'instant peu fréquentée, la Bulgarie a pourtant beaucoup à offrir. Outre quelques joyaux culturels et une très bonne cuisine, les amateurs de ski et thermalisme seront comblés à prix très doux. Ce fut la première fois pour moi, mais certainement pas la dernière, Varna, Veliko Tarnovo et la région de Sredna Gora étant mes prochaines cibles ;-)
Le niveau de vie reste bas, on se trouve d'ailleurs dans le pays le plus pauvre de l'UE-28, mais la population est y malgré tout accueillante, courtoise et très curieuse.
Je n'ai hélas plus assez de place pour faire un bonus touristique sur le Veneto, pardon Cobra…