Nouvelle série, qui restera un peu mystère pour le moment, mais qui promet un peu d'exotisme, un peu de modèles anciens et des aéroports peu voire pas reportés…
1. Contexte
Comptant sur de longues vacances d'été histoire d'écouler les congés en retard, j'ai du me raviser, et improviser quelque chose de plus court, mais me permettant de cumuler quelques vieux projets, assez disparates.
Dans ces vieux projets, il y avait un petit saut sur Strasbourg et surtout sur certains des alentours de cette métropole du Grand Est. Il y avait aussi un petit moment de visite et de détente sur le Bordelais.
Oui mais voilà, Hop!, suite à une obscure querelle d'ego avec la CCI de Strasbourg, a récemment mis fin à ces vols SXB-BOD, assurés à raison de 2 AR en Embraer 145/170. Restait Volotea, mais qui a l'inconvénient d'être assez chère en dernière minute en cette saison.
Mais ô heureuse surprise, ASL exploite une ligne saisonnière à raison d'une fréquence hebdomadaire, entre ces 2 villes.
Et c'est donc parti pour ASL, option qui présente un intérêt certain pour FR:
- ASL (5O) n' a été reportée que 15 fois, et sur aucun vol court-courrier en Europe sous son pavillon propre (il existe quelques vols de cette nature sur FR, mais ceux-ci sont en fait des affrètements)
- Il s'agît donc du tout premier FR portant sur un "vrai" vol ASL en Europe
- le module utilisé est un Boeing 737-400, ancien (21 ans dans ce cas ci) et déjà largement retiré du service
2. Bonus pré-vol: Phalsbourg, Porte de France/Allemagne
De par son statut de ville-frontière ballottée entre Duché de Lorraine / Royaume de France et Saint-Empire Romain Germanique, Phalsbourg a une longue tradition, à la fois d'échanges et de défense. Ce n'est pas par hasard que Vauban la fit fortifier peu après son rattachement à la France. Et même si ces fortifications furent démantelées par le Reich Wilhelmien suite au Traité de Francfort, il en reste néanmoins 2 bons vestiges, hautement symboliques.
A l'entrée Est du centre-ville, se dresse en effet la Porte d'Allemagne, vue côté extérieur…
… et côté intérieur:
Une plaque commémore la visite qu'y fit Goethe, un siècle et des poussières avant le piège de Bismarck ne se refermât sur Napoléon III:
A la lisière Ouest, on tombe logiquement sur la porte de France, vue côté intérieur…
et extérieur:
Le long des anciennes fortifications côté Sud, on remarque ce très long bâtiment, qui abritait la caserne Lobau et l'ancienne armurerie de la ville:
La Place d'Armes autour de laquelle la ville a été construite, a été généreusement dimensionnée, avec en, prime un monument consacré au Maréchal Mouton:
Sur cette même place, l'ancien Corps de Garde de Vauban héberge désormais la Mairie…
… mais aussi et surtout un petit musée, consacré principalement aux 2 plumes locales, Erckmann et Chatrian, auteurs majeurs de la littérature régionaliste d'Alsace et de Moselle:
La ville comporte bien évidemment un monument qui leur est consacré…
… et ce à proximité immédiate de la Maison Natale d'Erckmann:
Tout aussi logiquement, le nom des 2 auteurs a été adopté par le Lycée de la ville:
Au-delà de la Porte de France, impossible de manquer le Monument commémorant les 3 sièges que la ville a connu (1814, 1815 et 1870):
Mais il y a encore mieux dans l'Histoire de Phalsbourg, même si cet autre aspect relève de la fiction…historique.
I. — Le départ d’André et de Julien.
Rien ne soutient mieux notre courage que la pensée d’un devoir à remplir.
Par un épais, brouillard du mois de septembre deux enfants, deux frères, sortaient de la ville de Phalsbourg en Lorraine. Ils venaient de franchir la grande porte fortifiée qu’on appelle porte de France. Chacun d’eux était chargé d’un petit paquet de voyageur, soigneusement attaché et retenu sur l’épaule par un bâton. Tous les deux marchaient rapidement, sans bruit ; ils avaient l’air inquiet. Malgré l’obscurité déjà grande, ils cherchèrent plus d’obscurité encore et s’en allèrent cheminant à l’écart le long des fossés.
[…]
Lorsqu’ils se furent un peu éloignés de la ville, le grand frère s’adressa à l’enfant et, à voix très basse, comme s’il avait eu crainte que les arbres mêmes de la route ne l’entendissent :
— N’aie pas peur, mon petit Julien, dit-il ; personne ne nous a vus sortir.
— Oh ! je n’ai pas peur, André, dit Julien ; nous faisons notre devoir, Dieu nous aidera.
[…]
III. — La dernière parole de Michel Volden. — L’amour fraternel et l’amour de la patrie.
Ô mon frère, marchons toujours la main dans la main, unis par un même amour pour nos parents, notre patrie et Dieu.
Pendant que Julien dormait, André s’était assis auprès du père Étienne. Il continuait le récit des événements qui les avaient obligés, lui et son frère, à quitter Phalsbourg où ils étaient nés. Revenons avec lui quelques mois en arrière.
On se trouvait alors en 1871, peu de temps après la dernière guerre avec la Prusse. A la suite de cette guerre l’Alsace et une partie de la Lorraine, y compris la ville de Phalsbourg, étaient devenues allemandes ; les habitants qui voulaient rester Français étaient obligés de quitter leurs villes natales pour aller s’établir dans la vieille France.
Le père d’André et de Julien, un brave charpentier veuf de bonne heure, qui avait élevé ses fils dans l’amour de la patrie, songea comme tant d’autres Alsaciens et Lorrains à émigrer en France. Il tâcha donc de réunir quelques économies pour les frais du voyage, et il se mit à travailler avec plus d’ardeur que jamais. André, de son côté, travaillait courageusement en apprentissage chez un serrurier.
Tout était prêt pour le voyage, l’époque même du départ était fixée, lorsqu’un jour le charpentier vint à tomber d’un échafaudage. On le rapporta mourant chez lui.
Pendant que les voisins couraient chercher du secours, les deux frères restèrent seuls auprès du lit où leur père demeurait immobile comme un cadavre.
[…]
Un mot plus léger qu’un souffle arriva à l’oreille d’André : — France !
— Oh ! s’écria le fils aîné avec élan, soyez tranquille, cher père, je vous promets que nous demeurerons les enfants de la France ; nous quitterons Phalsbourg pour aller là-bas ; nous resterons Français, quelque peine qu’il faille souffrir pour cela.
[…]
Quelque temps après la mort de leur père, les deux enfants avaient songé à passer en France comme ils le lui avaient promis. Mais il ne leur restait plus d’autre parent qu’un oncle demeurant à Marseille, et celui-ci n’avait répondu à aucune de leurs lettres ; il n’y avait donc personne qui pût leur servir de tuteur. Dans ces circonstances, les Allemands refusaient aux jeunes gens orphelins la permission de partir, et les considéraient bon gré mal gré comme sujets de l’Allemagne. André et Julien n’avaient plus alors d’autre ressource, pour rester fidèles et à leur pays et au vœu de leur père, que de passer la frontière à l’insu des Allemands et de se diriger vers Marseille, où ils tâcheraient de retrouver leur oncle. Une fois qu’ils l’auraient retrouvé, ils le supplieraient de leur venir en aide et de régulariser leur situation en Alsace : car il restait encore une année entière accordée par la loi aux Alsaciens-Lorrains pour choisir leur patrie et déclarer s’ils voulaient demeurer Français ou devenir Allemands.
Tels étaient les motifs pour lesquels les deux enfants s’étaient mis en marche et étaient venus demander au père Étienne l’hospitalité.
Lorsque André eut achevé le récit des événements qu’on vient de lire, Étienne lui prit les deux mains avec émotion :
— Ton frère et toi, lui dit-il, vous êtes deux braves enfants, dignes de votre père, dignes de la vieille terre d’Alsace-Lorraine, dignes de la patrie française ! Il y a bien des cœurs français en Alsace-Lorraine ! on vous aidera ; et pour commencer, André, tu as un protecteur dans l’ancien camarade de ton père.
3. Parcours d'approche Strasbourg=>SXB
Après quelques heures passées à Strasbourg avec Jules, c'est le moment de se diriger vers Entzheim, à bord de la Jules-mobile, parcours qui prendra 10min de plus que prévu vu l'engorgement de l'A35:
Mais ce soir-là, Jules aura aidé bien au-delà de son rôle de chauffeur de taxi…
Aperçu de la gare de Strasbourg-Aéroport, qui remplace l'ancienne halte de Entzheim, et qui en près de 10 ans d'exploitation, a sensiblement amélioré la desserte de SXB:
4. Au sol - SXB
Me voilà donc devant l'aérogare de SXB, dont le toit côté rue est des plus caractéristique:
Tableau des départs de cette fin de journée et du tout début du lendemain:
Zone d'enregistrement hors AF-A5, et où le comptoir de ASL est situé:
Pas d'attente au comptoir, mais les choses vont se compliquer sérieusement. Comme indiqué sur ma confirmation de réservation, je me suis muni en plus de ma CNI de ma référence de réservation:
"Merci de vous présenter à l'enregistrement 2 heures avant le départ avec votre numéro de réservation ainsi qu'une pièce d'identité valide pour chaque passager."
Mais l'agent au comptoir va faire une belle grimace et exige la confirmation complète avant de continuer l'enregistrement. Elle veut en effet s'assurer que mon tarif inclut le bagage de soute. Devant ma réponse, elle fait à peine plus semblant de demander à sa voisine de comptoir comment faire, et insiste. Je me trouve donc pris en traître par rapport aux conditions énoncées par ASL, et ce d'autant plus que la consultation de mon dossier voyage par l'agent ne donne aucune réponse à ce sujet.
L'agent, fort peu gracieuse et qui semble pressée de finir sa journée de travail sans égard par rapport aux conséquences de cette fâcheuse situation, ne sera donc d'aucun secours. C'est Jules qui aura le rôle du sauveur, en me proposant de consulter ma boite mail sur son smartphone, puisque je n'ai pas de Télécran sur moi. Et là, le verdict tombe: mon tarif inclut bel et bien le bagage de soute.
Mais pas le moindre mot d'excuse ne viendra de Madame Grimace…
Voilà qui se paiera fort cher au moment de la notation… Je n'ai jamais trop apprécié cette émission dénommée Ecole des Fans vu le genre de notation qui y était pratiquée…
Le passage du contrôle de sécurité se fera fort heureusement de manière plus agréable et expéditive.
Puis c'est la montée à l'étage d'embarquement:
Vol AF 1436 pour AMS, en train d'embarquer:
Entre-temps, le vol AT 725 pour CMN a quitté le terminal:
Le vol 5O 940, lui, est bien affiché en porte:
Et celui-ci arrive de OUD, et continue sur BOD sous le même numéro, sachant que le trajet OUD-BOD est bel et bien commercialisé:
L'embarquement est appelé avec un peu de retard, à 18h25.
Avant de rentrer sur la passerelle, j'arrive à fixer in extremis le vol AF 1436 en train de décoller pour AMS:
Aperçu du terminal côté tarmac, depuis la passerelle:
Et vues du vénérable volatile qui va m'amener entre Gironde et Océan:
Volatile oui, mais pas en livrée Titi (et Gros Minet)^^^
5. A bord
Sans surprise, la cabine est bien datée et trahit son âge, mais c'est justement une des raisons qui m'ont poussé à choisir ce vol. Faute de Tupolev ou Antonov, on mange du 737 Classic
Les sièges sont épais et bien rembourrés, à mille lieues de la planche à repasser des années 2010
Le pas est réduit en conséquence, mais est encore supportable:
Bien que cet appareil soit un Quick Change, l'identité maison y est bel et bien arborée:
Plafonnier d'un autre temps…
…tout comme le loquet qui maintien la tablette en position relevée:
Carte de sécurité:
Un peu de lecture sur le même thème:
Pas de magazine de bord, mais néanmoins un catalogue de ventes de bord et le menu payant (non disponible sur ce vol):
Rien de bien particulier dans les toilettes, si ce n'est le savon estampillé ASL:
Voisin de tarmac. J'ai toujours été interloqué par cette ligne SXB-PRG:
Du fait de la violente averse qui tombe sur SXB, la repousse ne va intervenir qu'à 18h45 (+10min), et le décollage va attendre 18h51:
Cap sur le Sud-Ouest, très logiquement. Ca tombe bien, la piste est orientée dans ce sens. On franchit donc très vite l'A35:
Un joli arc-en-ciel s'invite dans le spectacle ;-)
Nous tournons le dos au Rhin. Cette fois, c'est bel et bien Plein Ouest et pas Plein Est:
On relonge l'A35, qui cette fois oblique en direction du Sud, au droit du Piémont des Vosges:
Passage au-dessus d'Obernai:
On quitte ensuite le Piémont des Vosges et la Plain d'Alsace à la hauteur de Barr, pour passer au-dessus de la Ligne Bleue des Vosges:
Les Vosges n'ont rien de bleuté ce jour-ci ;-)
On arrive cette fois à ce qu'il est d'usage d'appeler en Alsace l'intérieur, c'est à dire la France non-rhénane, ici à la hauteur du Col de Saales, avec vue sur la région de St-Dié au loin:
On passe ensuite à l'Ouest de St Dié…
… et au Sud-Est d'Epinal…
… et bien au-dessus de Remiremont:
On passe ensuite la Ligne de partage des eaux Mer du Nord - Méditerrannée, qui marque ici quasiment la frontière entre Lorraine et Franche Comté:
13min après avoir décollé de SXB, survol de Luxeuil…
…et de sa BA 116:
Lure suit peu après:
Sans surprise, en passant au Sud de Vesoul, on se rapproche de la LGV Rhin-Rhône, que l'on va longer jusqu'à son extrémité Ouest:
On arrive dans la zone de la gare de Besançon-Franche Comté TGV, au milieu des bois…
… et de ses raccordements:
En passant à la hauteur de Gray, gros plan sur Marnay. En Haute Saône, le réseau routier secondaire est de très bonne qualité, avec de nombreux contournements d'agglomérations ;-)
Survol d'Auxonne, 21min après avoir décollé de SXB, et passage au-dessus de la Saône:
Un orage sur l'agglomération dijonnaise boucher l'horizon, jusqu'à la hauteur de Beaune, contournée par l'Ouest. Notez le beau vignoble sur la Côte de Bourgogne^^^
Puis passage au nord du Creusot, en effleurant Autun et le Mont Beuvray parle Sud. Le Mont Beuvray qui va trouver une résonance plus loin dans ce FR ;-)
Peu après, soit 33min après le décollage, la prestation est servie, avec sourire et chaleur: 1 salé (mini-bretzel) ET un sucré (galette). Eh oui, c'est l'abondance sur ASL^^^, accompagné de 2 boissons, quel festin^^^
Survol de Decize, et passage de la Loire:
Puis traversée du corridor RN7-Allier:
Survol du Nord du Bourbonnais:
Aperçu de l'A71, au droit de l'Aire de l'Allier:
Montluçon, survolée au bout de 39min de vol:
Sans surprise, survol de l'aéroport de Monluçon-Guéret MCU) peu après:
Confins de la Marche et du Limousin historique, du côté de Bourganeuf:
Le ciel va se voiler ensuite, pendant que l'on effleure Limoges par le Sud.
Puis survol du Parc Naturel Périgord-Limousin:
St-Yrieix la Perche:
Plan d'eau de Mialet:
Thiviers, seule grande agglomération entre Limoges et Périgueux:
La descente commence peu après.
Grande carrière de St-Jean de Côle, exploitée par Imerys:
Aperçu de Périgueux, 54min après avoir décollé de SXB:
Vallée de l'Isle entre Mussidan et Coutras:
Vignoble du Libournais:
Boucles de la Dordogne de part et d'autre de Libourne:
Créon, au beau milieu du Vignoble de l'Entre-Deux Mers:
La Garonne annonce Mérignac et une arrivée par le Sud-Ouest:
Gare de Triage de Hourcade:
Echangeur A63-Rocade de Bordeaux:
Pessac:
Atterrissage à 20h01, après 1h10min de vol, tous aérofreins en pleine action:
Tiens un fantôme:
Vol LX 557 pour ZRH, en train de repousser:
Arrivée tout en bout du Hall A:
Itinéraire suivi sur Flightradar 24:
6. A l'arrivée - BOD
Le vol arrivant de OUD c'est donc en zone non-Schengen que nous arrivons, avec contrôle de Police à l'arrivée, à la grande surprise de bien des passagers, alors qu'aucun contrôle de cette nature n' été appliqué au départ de SXB^^^^
Les bagages sont aussi livrés en zone Tierce et non UE/EEE, sans traîner. A la sortie, les agents des Douanes semblent quelque peu désemparés face au caractère hybride du vol…
Mon séjour commence ensuite, avec Icare qui m'attend pour la suite ;-)
7. Vestiges et renouveau d'un autre art du voyage intercontinental
Il était une fois des paquebots de plus en plus grands et confortables pour naviguer sur l'Atlantique de/vers l'Europe.
Il était une fois un grand port enrichi par le trafic colonial, Bordeaux.
Il était une fois une compagnie de chemins de fer, celle du Midi, qui souhaitait développer son trafic train+paquebots depuis le Bordelais, sans enrichir les Port du Havre et de Cherbourg et la Compagnie des Chemins de Fer de l'Ouest (Etat) qui les desservait, et ce sans imposer une longue approche entre l'Océan et les quais de Bordeaux.
Tout ce contexte a entraîné la construction à la fin des Années 1920 d'un môle d'escale au Verdon, peu avant le confluent de la Gironde et de l'Océan, et à quelque distance de la côte du Verdon. Un môle accessible par 2 voies de chemins de fer + 1 route supportées par une longue jetée curviligne, débouchant sur une gare construite sur la Gironde, et au-dessus de laquelle un terminal permettait de passer du train au paquebot et vice-versa.
Une installation qui connu son heure de gloire dans les années 1930, avec des trains-paquebots en provenance du Sud et Sud-est de la France voire de l'Italie via Menton.
Hélas, cette belle infrastructure fut bombardée à la fin de la Seconde Guerre Mondiale, et seuls Cherbourg et Le Havre conservèrent le trafic Train-paquebot français, avant de péricliter à leur tour dans les Années 1970.
Il en reste néanmoins quelques vestiges…
Entrée de l'ancienne zone ferroviaire-maritime au Verdon, en piteux état (1 seule voie non-électrifiée et impraticable, là où il y avait 2 voies électrifiées):
L'accès est barré, mais il est possible d'approcher le môle depuis la plage, en toute légalité.
Entrée de la jetée d'accès, où les rails ont disparu depuis bien longtemps déjà:
Aperçu des vestiges du môle, une sacrée construction rien qu'à en juger ses fondations:
Mais seul un tout petit bout de la jetée originelle, côté Continent, a survécu. Dans l'immédiat après-guerre, une passerelle de substitution au tracé beaucoup plus rectiligne a été construite pour assurer une liaison de fortune, mais celle-ci est dans un état tel qu'il est interdit de s'y aventurer:
Pour approfondir le sujet, avec des vues d'époque:
1. link
2. link
En gare de Bordeaux, on trouve un clin d’œil au défunt trafic train-paquebot:
Le Grand Hall Départs comporte en effet une fort belle carte du réseau de la défunte Compagnie des Chemins de Fer du Midi…
… avec une mention explicite aux prolongements maritimes:
Tant qu'on y est, admirons aussi un peu le superbe résultat des 2 ans de lourds travaux d'assainissement et de réfection de la grande halle de la gare, non mais ;-)
Les trains-paquebots du Verdon ne sont plus, mais Bordeaux est néanmoins en train de retrouver une vocation d’escale de paquebots, mais de croisière cette fois-ci, comme en témoignent ces 2 mastodontes en train de quitter les quais pour l'Océan en début de soirée le Lundi 27 Août 2018:
Passages successifs sous le Pont Jacques Chaban-Delmas, en position relevée…
… mais dont le tablier va ensuite reprendre sa position basse une fois le dernière navire passé:
8. Bordeaux, "capitale tragique" de la "France en détresse"…
En Février 1871, c'est au Grand Théâtre qu'élit domicile l'Assemblée nouvellement élue:
En face, l'Hôtel de la Paix (devenu Intercontinental) et son café-restaurant étaient l'endroit où le tout-Paris s'était exilé depuis le mois de Décembre 1870, entraînant dans son sillage une armée de demi-mondaines. Gambetta y avait également élu domicile en tant que Ministre de la Guerre et de l'Intérieur:
Adolphe Thiers, qui cumulait les fonctions de chef d'Etat et de Gouvernement lors de cette période troublée, logeait à proximité, dans cet hôtel particulier au 6 rue de l'Esprit des Lois:
A l'Automne 1914 La Présidence de la République avait pris ses quartiers à l'Hôtel de Nesmond, résidence préfectorale, au 17, rue Vital Carles. Elle y revint en Juin 1940:
A l'Automne 1914, c’est l'Hôtel de Ville qui hébergea la Présidence du Conseil:
Mais en Juin 1940, c'est à la Préfecture que s'installa La Présidence du Conseil:
9. Une petite ville tranquille au bord de la Charente, et pourtant…
… bordée par la Charente…
et son Eglise St-Pierre:
Un cimetière, bien tenu et assez étendu…
avec pas mal de caveaux dans cette allée, comme il en existe tant d'autre dans nombre de cimetières…
… mais dans le caveau de la branche maternelle de sa famille…
… repose un illustre personnage:
Cette ville, c'est Jarnac bien sûr et c'est dans l'Eglise dévoilée plus haut qu'eurent lieu ses obsèques le 11 Janvier 1996.
Pour mémoire, l'illustre pensionnaire de ce caveau avait d'abord cherché à se faire enterrer au Mont Beuvray (survolé lors de ce vol), lieu où il fit ses premières armes dans la Résistance et rencontra Danielle.
La Maison natale de l'ancien Chef de l'Etat est désormais ouverte à la visite:
Le visiteur y accède par une arrière-cour fort agréable:
Salle à manger, qui est bel et bien celle d'une maison de la petite bourgeoisie de Province:
Chambre natale de François Mitterand:
Chambre où il vécut lors de sa jeunesse:
Salle de Bains, fort bien équipée pour l'époque:
Vinaigrerie familiale attenante, que son père finit par reprendre, après avoir fait carrière à la Compagnie des Chemins de Fer Paris-Orléans en Gare d'Angoulême:
Merci pour le partage Philippe !
Toujours sympathique de se faire déposer par un FRiste à l'aéroport et de passer du temps avec un ami qui plus est, était d'un grand secours pour la valise.
J'ai également une nette préférence pour les vieilles cabines avec leurs fauteuils mieux rembourrés et tellement old school.
La presta d'ensemble d'ASL est vraiment pas mal, une alternative à AF/A5 de temps en temps :)
A bientôt !
Merci Steph' ;-)
Je déplore fortement la querelle d'ego qui a conduit A5 à fermer sa ligne SXB-BOD alors que la demande était en progrès et que les Embraer145 commençaient à y être panachés avec de l'Embraer170. Vraiment anormal que le marché du vol direct entre ces 2 métropoles soit laissé à Volotea.
Donc oui, ASL est pour moi plus que bienvenue sur ce genre de ligne. Si seulement ils pouvaient ainsi réveiller ETZ de sa torpeur habituelle^^^
Merci pour ce partage d'une ligne que je regardais justement en remplacement de HOP! que je prenais de temps en temps car effectivement moins chère que Volotea. Je suis toujours d'avis que le personnel au check-in est contracté par la compagnie pour procéder à l'enregistrement et ne dépend pas donc de l'aéroport. Dans ce cas je saque la note de la compagnie et non de l'aéroport. A bientôt.
Merci pour le commentaire ;-)
Le personnel d'enregistrement portait les badges et insignes de l'aéroport de Strasbourg. Donc même si sous contrat avec Volotea, il m'a semblé normal de saquer dans cette rubrique-là.
Merci substantiel pour ce FR sur une compagnie bien discrète mais ô combien intéressante. Délicieusement vintage si je me souviens de mes propres mots?
Mais surtout un énorme merci pour cet série d'apartés qui, outre m'empêcher de dormir, ont aussi le mérite de tenter de m'instruire. Le voyage est doublement aérien, nourrit l'esprit encore mieux que cette inattendue prestation à bord d'un avion aux bons vieux sièges d'antan. Comme d'habitude, un régal à lire. Merci Philippe. A-ton le droit d'en redemander?
Merci Guillaume ;-)
Oui, tellement vintage, donc parfait pour moi ;-)
Content aussi de nourrir ton esprit à ce point. Le FR suivant devrait logiquement te rassasier^^^^
Bonsoir et merci pour ce très beau vol original, avec de belles photos !
Drôle d'expérience au sol à SXB.
En tant que franc-comtois, je me permet de corriger la faute sur Franche-Compté qui s'écrit Comté, comme le fromage ;-) (mais peut-être est-ce de l'inattention :-))
A bientôt pour la suite de la série !
Merci pour le commentaire ;-)
Je ne suis en effet pas près d'oublier cette déplorable expérience au sol à SXB, sans doute la pire que j'ai jamais eue pour m'enregistrer. Une "Monique" version plancher des vaches, il fallait bien que ça arrive un jour sur FR^^^
Merci pour avoir signalé la faute de frappe, mais à y réfléchir de plus près, à présent, nous sommes tous des Bourguignons depuis la réunification Duché+Comté de 2015 :-D
Merci Philippe pour ce FR!
Originalité et richesse culturelle au rendez-vous de ce FR.
Il est toujours agréable de passer du temps avec des FRistes avant de commencer son périple!
Les agents chargés de l'enregistrement ASL font peine à voir...
Du B 737 à la cabine vintage comme on aime!
Un excellent bonus férroviaire! J'avais une pensée à BOD pour le plus récent mais disparu "Ventadour" qui permettait de traverser le massif central pour gagner la capitale des gônes.
Pour l'ancien président mentionné, ton bonus est également passionnant et instructif. Son souhait initial d'être enterré sur le mont fait appel à ses premiéres heures dans la resistance...loin de ces dernières à Vichy :-)
Bon weekend à toi et à bientôt
Merci Benoît ;-)
A y regarder de plus près, les 737 Classics sont nos Tupolev et Antonov à nous occidentaux^^^
Merci pour ce FR.
Ta mésaventure à l'enregistrement te poussera peut être à sombrer dans le vice et te munir d'un smartphone. ;)
Si tu aimes les vieux 737 la version -500 qu'avait LH était encore plus old school avec un plafonnier 70s aux gros boutons rectangulaires.
Merci Clément ;-)
Je préfère le vice réel au vice virtuel^^^
Le 737-500 de Belavia dans lequel j'ai volé de CDG à MSQ n'était pas mal non plus dans ce domaine-là.
Merci pour ce FR !
L'expérience à l’enregistrement est désastreuse mais fort heureusement, Jules vient à ton secours !
Un vol dans un 737 bien rétro avec une abondance de catering par rapport à AF !
À bientôt
Merci Gaétan ;-)
Tu sais bien ce que l'on dit, "on a toujours besoin d'un plus petit que soit" :-D
Par rapport à ce que A5 propose sur ce genre de ligne, ASL propose de belles agapes en vol oui^^^
Merci pour le FR :o)
Il y a déjà dans FR quelques reports sur des vols d’ASL en « dur ».
Un vol MPL->CDG
https://flight-report.com/fr/report/34325/ASL-Airlines-France-5O938-Montpellier-MPL-Paris-CDG
Un vol MRS->HAM
https://flight-report.com/fr/report/16524/ASL-Airlines-France-5O-953-Marseille-MRS-Hamburg-HAM
Le Mercure a l’air de se casser la g…. ☹
L’embarquement à SXB sans contrôle PAF ne pose problème que si l’on peut ensuite continuer vers Oudja. Sinon une information préalable est obligatoire (on peut voyager avec un permis de conduire en France… même si je me doute qu’ASL a du se border en imposant une CNI a minima)…
Un très grand merci pour les bonus ferroviaires qui ont été très appréciés :o)
Merci pour le commentaire ;-)
Le Mercure semble en effet tenir sur une béquille, mais guère davantage.
Merci Philippe pour ce FR
Le Gône Jules t'as été d'un grand secours...
Le zèle des employé(es) telle que cette agente est très agaçant !
J'aime bien cette cabine vintage avec un siège bien épais, en revanche le pitch est anémique.
Belle découverte de la France de l'Alsace au Bordelais vue du ciel.
Les bonus sont comme toujours très précis...
A bientôt !
Merci Hervé ;-)
L'espacement des sièges semble faible, mais était encore largement supportable dans la pratique.
La cerbérine en charge de l'enregistrement était en effet un moment fort de ce trajet. Quelque chose me dit que un jour, elle se prendra des claques de passagers mal élevés et manquant de maîtrise de soi...
"Mais ce soir-là, Jules aura aidé bien au-delà de son rôle de chauffeur de taxi…"=> reconversion en chauffeur Uber pour arrondir les fins de mois ;-)
Bizarre tout de même que l'agente au comptoir n'ait pas tous les détails de ta réservation sur son ordinateur.
Mais c'est vrai que tu aimes voyager à bord de vieilleries (LOL)
Merci Philippe
Merci Bernard ;-)
Tu as tout compris, et depuis longtemps déjà: oui, j'aime voyager à bord de vielles bécanes, dans les airs, mais aussi sur macadam et sur rails. Quand tu vis au quotidien dans un décor aseptisé et ripoliné à gogo, tout ça prend déjà un goût de vacances.
Merci Philippe pour ce FR.
Voilà une liaison improbable OUD SXB BOD, elle vient avec son lot de désagrément avec cette agente rétive. J'ai du mal à comprendre comment l'information n'était pas à disposition dans le système.
En vol bombance et réjouissance, l'IFE naturel a bien joué son rôle.
Bravo pour le bonus hors des rails battus !
Merci Quentin ;-)
OUD-SXB-BOD, voilà en effet un itinéraire peu évident à première vue, mais qui en rajoute au cachet de ce vol.
En horaire de nuit, le ressenti de ce vol et le contenu du FR eussent sans doute été assez différents.
Merci pour ce FR Philippe, dont je connaissais forcément les détails croustillants ^^
Mon smartphone te remercie pour les éloges, d'ailleurs lol
Je passe l'expérience au sol désastreuse (et comme je te l'ai dit, je pense que c'est la compagnie et non l'aéroport qui doit être sanctionnée pour des procédures peu claires)
Je m'attendais à un bonus sur ma belle Strasbourg au vu de notre ballade !
Toujours de très belles photos des paysages survolés, y compris dans ma belle région.
Et puis sucré ET salé ! Si je fais ça chez AF, on m'accuse de couler la boite :D
A bientôt et encore ravi d'avoir partagé cette après-midi avec toi à Strasbourg ;)
Et d'ailleurs, très belle photo du nouveau panneau de l'A35. Les travaux viennent de se terminer, un vrai billard ^^
Merci Jules ;-)
Eh oui, je te dois une fière chandelle, car sans ça, il eut fallu cracher au bassinet le tarif bagage supplémentaire, et ensuite probablement harceler le service clientèle d'ASL pour en obtenir le remboursement.
Salé et sucré, ça doit être la règle dans un pays civilisé comme la France.
J'ai beaucoup aimé, MERCI !!
- Je ne savais pas que cette compagnie opérait cette route
- Le B737 vénérable et ses sièges, effectivement loin des planches à repasser...
- Beaucoup de photos détaillant les villes survolées
Et merci pour le bonus, j'ai été intéressé au plus haut point par la partie ferroviaire côté Le Verdon !
Merci pour le commentaire ;-)
Pour l'instant, ASL se limite à 1 vol hebdomadaire en saison estivale, probablement justifié par OUD plus que l'OD SXB-BOD...
Merci pour ce récit de vol à la fois domestique... et vintage! Et qui montre que vieille cabine ne veut pas dire cabine inconfortable. Pour l'agent au sol, c'est vraiment minable et ça me rappelle les déboires de Nissimpassa sur ZI ; on ne sait pas si ces agents s'ennuient et passent le temps en e****dant des pax, ou bien s'il s'agit d'un système organisé visant à faire rentrer de force quelques recettes annexes... A bientôt!
Merci Guillaume ;-)
En vol CC, j'aurais même plutôt tendance à dire vieille cabine = meilleur confort, tant les planches à repasser peuvent être inconfortables.
Bonjour et merci de ce FR qui montre la beauté et l'histoire de cette région, après une petite photo de la cathédrale de Strasbourg n'aurait pas fait de mal mais très beau bonus sur Phalsbourg (plus connu généralement pour sa sortie d'autoroute et sa base d'hélicoptères ..) Comme quoi on peut aller en vacances autre part que des plages bondées …
J'avoue que j'ai du regarder ou était OUD .. logique de passer par SXB …
Notre ami Jules t'a étais d'un grand secours … dans cette situation très complexe.
Je trouve la cabine un peu "cra-cra".
Cordialement Florent
Merci Florent ;-)
Perso, j'ai plutôt tendance à privilégier les endroits insolites et inattendus aux destinations classiques^^^
La cabine fait un peu fatiguée, mais était malgré tout propre.