Avis du vol entre Warsaw et Beauvais en classe Economique avec Ryanair

Suite et fin de ce petit périple Est-Polonais, non sans quelques petites surprises ;-)
1. Contexte et routing
Voir: http://flight-report.com/fr/report-11687.html
Rappel::
- Vol CRL-LUZ (Wissair, 320, Eco avec siège 2A réservé payant): http://flight-report.com/fr/report-11687.html
- Vol WMI-BVA (Ryanair, 738, Eco en tarif Business PLus): [C'EST MAINTENANT]
… juste à temps pour le dîner FR de Samedi soir;-) (trop court au demeurant :-(
2. Au sol: Bus Varsovie-WMI, et attente à WMI
A 10h45 ce matin, départ pour WMI avec le Modlin Bus, PLN 33 l'aller Simple.
Sièges confortables à bord, il y a même des écrans tactiles avec internet.
Photo corporate avant l'heure (pas posible d'en faire une à WMI, très mauvais Wifi):

Un FR peut en cacher un autre ;-))))
Arrivée à Modlin après 40min de trajet, assez cahoteux parfois…

Vue du terminal côté public, très longiligne…

Vue de l'intérieur côté public et Arrivées:

Il y a, outre des comptoirs Modlin Bus, un comptoir PKP/KM, où l'on peut acheter des billets Bus+Train via Modlin gare. Moitié moins cher que le tarif normal de Modlin Bus, mais moins commode:

Même si c'est un aéroport low cost, il est possible d'y élever quelque peu son âme à la Chapelle…

10 après, le souvenir reste vivace:

Zone d'enregistrement. Même si je suis passager Business Plus, pas un sourire de la part de l'agent. Pour ça aussi il faut acquitter un supplément? ;-)) Dommage qu'il n'y ait pas de file dédiée Business Plus:

Business Plus donne par contre droit au Fast Track, très appréciable.
Me voilà en zone d'attente, où quelques boutiques sont présentes:

Embarquement immédiat pour Bologne…

Pour BVA, c'est juste à côté et plus calme:

Un mauvais point ici: Business Plus n'inclut certes pas de Lounge, il n'y en d'ailleurs aucun à WMI, mais à défaut, une zone d'attente prioritaire et séparée à la porte d'embarquement ne serait pas du luxe…
(Trop) Longue attente debout, et d'autant plus longue que l'embarquement est appelé près de 30min avant son ouverture effective:

Puis pré-embarquement sur le tarmac, mais sous itinéraires abrités, un bon point sous ces latitudes fortes en rigueurs hivernales:

Nous y voilà enfin:

3. A bord
Pitch royal:

L'embarquement est par contre laborieux, vu que les premiers passagers embarqués ont souvent très mal disposé leurs bagages dans les coffres, avec son lot de conflits et interventions des PNC comme conséquence logique.
Mais beaucoup plus sérieux, la gestion de la fermeture des portes a de quoi faire réfléchir. Alors qu'un agent de piste est encore à bord, une des PNC a déjà rétracté la partie télescopique des rambardes de l'escalier pliable. La porte 1L reste ainsi ouverte de longues minutes, sans trop de considération pour les passagers installés aux sièges 1A-B-C juste à côté, ni pour l'agent au sol qui finira par redescendre sans rambardes intégrales… Est-ce bien sécuritaire et réglementaire?
Si dans la salle il y a des PNC ou d'anciens PNC, je serais très curieux d'avoir leur avis.:

Début du roulage avec 5min d'avance. Malgré la disposition de l'appareil en biais à la LCY, il y a repousse. Dommage, car il devrait possible de s'en passer et de raboter encore un peu les coûts ;-)
Décollage sans traîner:

WMI semble faire partie de la catégorie des aéroports forestiers…

Embranchement ferroviaire qui semble servir à l'approvisionnement en kérosène. Est-ce par celui-ci que la future liaison ferroviaire voyageurs entre Varsovie et WMI va passer?

On approche puis survole le Narew…

…avant de survoler la Vistule à son tour:

Le ciel va être fort couvert, et la montée va durer encore près de 20min:

Une demi-heure après le décollage, une brève éclaircie au-dessus de ce qui semble être Zielona Gora, peu avant de passer en Allemagne:

20min plus tard, on croise la route d'un 777 de TK, sans doute en route pour Londres:

50min plus tard, soit 1h40 après le décollage, le ciel se découvre enfin pour de bon, aux confins de la Champagne et de la Picardie, peu après Rethel:

La descente commence peu après…

Survol du Camp de Sissonne:

On quitte Sissonne pour s'approcher de Laon…

…que l'on survole très vite:

Passage juste au Nord de Soissons:

Et franchissement de l'A1 à la hauteur de Compiègne:

BVA n'est plus très loin:

Atterrissage avec 5min d'avance:

Terminal vite atteint:

4. A l'arrivée: BVA et navette pour Paris-Porte Maillot
Débarquement très rapide, avec déjà une meute de passagers en pre-boarding sur le tarmac, destination WMI, ça ne traîne pas ;-)
Livraison des bagages au bout de 10min, mais hélas pas d'étiquette prioritaire en Business Plus:

Et l'automate censé vendre des billets pour Paris-Porte Maillot est en panne,alors que les guichets dans la salle bagages sont fermés, bienvenue en France ;-)
Il faudra donc acheter le billet à la gare routière de BVA.
Trajet réalisé avec 10min de moins que sur l'horaire officiel, malgré un ralentissement au croisement de l'A86 à Argenteuil.
5. Bonus: trajet en minibus de Lublin à Bialystok
Ma 2ème cible ayant motivé ce petit périple étant Bialystok et sa région, il a fallu trouver un moyen de transport pour m'y rendre depuis Lublin.
Plutôt que de prendre le train et de changer à Varsovie, j'ai préféré le minibus direct, un trajet de près de 4h30 du Sud vers le Nord, à travers la Mazovie puis la Podlachie:

Le pitch n'est pas très généreux, mais les 2 dernières rangées étant libres, j'ai quand-même pu un peu prendre mes aises:

Seuls 2 autres passagers ont fait le trajet de bout en bout comme moi, les autres n'ont fait que des trajets partiels (il y a 4 arrêts intermédiaires). Le tarif Lublin-Bialystok est en tous cas très attractif: PLN 12 (soit EUR 3 environ)
Aperçu de cette petite expédition avec le château de Radzyn-Podlaski:

Une fois l'axe Varsovie-Terespol-Brest-Minsk-Moscou franchi, les paysages traversés vont se faire plus insolites, avec des campagnes et des villages plus clairsemés…

Franchissement du Bug, qui un peu plus loin, marque aussi la frontière avec la Russie Blanche:

Mais même sans frontière politique à cet endroit, le Bug marque déjà une frontière humaine…
Au-delà de ce cours d'eau, le paysage change à nouveau.
Les isba à la Russe sont bien représentées dans les villages:

Les églises orthodoxes se font très présentes par rapport aux édifices catholiques romains:

Les nids à cigognes sont très répandus aussi:

6. Découverte de Bialystok
Dernière grande agglomération polonaise sur l'itinéraire reliant Varsovie à Vilnius/St Petersbourg, Bialystok est une ville à présent très active, après avoir été reléguée en second plan. Elle a même comporté un aéroport desservi par des vols de/vers WAW dans les années d'après-guerre, mais depuis lors, QGG est fermé. En attendant une réouverture éventuelle (pour trafic low-cost, l'aéroport le plus proche n'est autre que… WMI ;-)
Le joyau de Bialystok, c'est sans nul doute son Palais Branicki et les jardins attenants:

Comme toute ville polonaise normalement constituée, Bialystock a aussi son Rynek

On peut y voir aussi quelques édifices intéressants, certains servant aussi de support électoral au PiS:

Maison Goscinny (mais pas de maison Uderzo à proximité… ;-)

7. Excursion au bout de la Pologne…
Après une rapide découverte de Bialystok, c'est le moment de faire un petit tour cap plein Est, où est tapi un point d'intérêt aussi insolite qu'inattendu…
Trajet en bus de 1h40, très intéressant. A bord, le Russe est bien davantage pratiqué que le Polonais.
Ça commence avec des villages charmants et encore assez animés:

Mais rapidement, la route, quasi-déserte, traverse d'épaisses forêts:

Les isba constituent la quasi-totalité de l'habitat (tandis qu'à bord, le Russe est bien davantage pratiqué que le Polonais…):

L'horizon se fait plus dégagé vers la fin du parcours, mais l'environnement devient de plus en plus reculé aussi:

La route semble mener vers un inexorable cul de sac, d'autant que le remplissage de l'autocar chute d'arrêt en arrêt:

Au bout de 1h40 de trajet, arrivée au terminus, le village de Kruszyniany:

Un village qui tient davantage du hameau, où le temps semble s'être largement arrêté…

A 4 km de là, c'est la frontière avec la Russie Blanche. Mais si d'un point de vue administratif et politique nous sommes aux portes du Monde Russe, d'un point de vue humain, l'impression d'y avoir déjà un pied domine largement…
D'autant que le but ultime de ce voyage en Pologne est enfin atteint, dans ce même village, qui est un village Tatar… Un petit morceau délocalisé du Tatarstan, que j'ai eu l'occasion de découvrir un peu à Kazan' il y a un peu plus de 2 ans (voir: http://flight-report.com/fr/report-8790.html).
Qui dit village Tatar, dit mosquée,et il y en a justement une, en bois, et dont les minarets sont incorporés au bâtiment principal, et en forme de clochetons:

C'était donc-là le but ultime (et insolite) de mon voyage.
Dans cette direction là, derrière la mosquée, la Russie Blanche est toute proche:

Nid à cigogne à proximité:

La dimension Tatare commence malgré tout à alimenter une offre Horeca identitaire, comme l'établissement Tatarska Jurta, tenue par une famille indigène et dont l'accueil fut des plus charmant:

Avec 32min de battement entre mes 2 trajets, pas le temps de faire un vrai repas Tatar hélas, mais au moins de savourer un vrai café Tatar: