Avis du vol entre Paris et Frankfurt en classe Affaires avec Lufthansa

Une fois n’est pas coutume, je débuterai cette nouvelle série de Flight Reports par un petit bilan personnel de l’année écoulée en termes de statuts FFP. 2015 a été riche:
- Statut Flying Blue Platinum à vie
- Statut Skywards Gold Emirates
- Statut PPS Gold Singapore Airlines
- Par status match, Freccia Alata Gold Alitalia
Par contre, par manque de vols qualifiants, je suis redescendu au niveau Bronze chez British Airways et Silver chez Cathay Pacific. Donc pas de oneworld pour cette année et vraisemblablement pas non plus pour 2016 mais ne sait-on jamais.
En mettant un peu d’ordre dans mes multiples cartes de fidélité, je retrouve une carte un peu tristounette Miles & More Lufthansa, niveau de base. Il y a environ deux voire même trois ans de cela, Lufthansa avait lancé un challenge qui consistait à offrir le statut Senator à tout nouvel adhérent à condition d’effectuer un vol sur leurs lignes quelle que soit la classe de voyage. N’ayant pu relever le challenge à temps, j’avais laissé la carte bleuette traîner dans un des tiroirs de mon bureau.
Devant effectuer un ultime voyage avant la fin de l’année vers des horizons lointains, je me suis dit pourquoi développer cette carte pas surtout que la compagnie outre-Rhin offre un bonus généreux en miles quand il s’agit de voyager en Première Classe.
C’est donc décidé, je répondrai à l’invitation d’amis expatriés et dont le fils est mon filleul pour fêter Noël à Singapour. Les miles crédités devront par ailleurs m’assurer le statut Frequent Traveller (Star Silver) ainsi que suffisamment de crédits pour un billet prime en First.
C’est bien beau des explications mais je suis sûr que vous êtes là pour le voyage. Donc, fin de l’introduction et place au Flight Report qui me mènera d’abord sur Francfort, un des hubs de Lufthansa.

Craignant de l’attente suite aux récents évènements tragiques, j’arrive au terminal 1 plus de trois heures avant le départ. Mais le terminal est vide et les agents au sol passent leur temps à discuter entre eux en attendant les passagers

Je me dirige vers le comptoir Business. Je ne sais pas pourquoi, mais l’idée ne m’est pas venue d’utiliser le comptoir First. Mais peu importe, le jeune agent est accueillant et me souhaite la bienvenue avec le sourire. Sauf que c’est un novice. Ce n’est pas grave, son collègue assis au comptoir voisin et plus expérimenté le guidera dans la procédure. Il attire son attention sur le fait que je suis en correspondance à Francfort et surtout, que je voyage en First Class sur le prochain segment. Tout est fait très rapidement mais je dois les interrompre car je remarque que l’étiquette bagage affiche la destination finale et que deux cartes d’embarquement ont été éditées. Je les «informe» que mon prochain vol est prévu pour le lendemain et que je désire récupérer mon bagage à Francfort. «Ah oui» répond l’agent expérimenté. Le jeune en ré-édite une deuxième et y insère le tag Priority HON Circle. Ah, je m’y vois déjà (LOL)

Les deux agents me remettent les deux cartes d’embarquement dans la pochette First.
Pour la Business, je vais écouter FredNyon et j’attendrai que la cabine soit en 3F et non en 2-2-2. Encore faut-il qu’ils améliorent aussi leur catering.

Avant de rejoindre la zone sous douane, je jette un œil dans le voisinage
Chez Swiss non plus, ce n’est pas la foule

Par contre, les agents Turkish Airlines ne chôment pas pour le moment

Ah, ça s’est rempli tout à coup chez LH.

Les Tubular Bells avec leurs décorations de Noël. Le monsieur devant qui marche à contre-sens voulait se prendre en photo dans le tube

L’Allemagne étant une zone Schengen, pas de PAF à accomplir mais un accès direct vers le satellite 6 occupé par la compagnie à la grue.

Je vous l’ai dit, absolument personne à cette heure de la journée. Il faut dire que tous les gros-porteurs vers l’Asie et les USA sont, dans leur majorité, déjà partis.

Les compagnies du groupe font très fort. Pas un seul vol n’est en retard.

Puisqu’il n’y a pas grand-chose à faire ici et vu qu’il n’y a aucun magasin, je n’ai pas vraiment le choix.

Les murs du tunnel sont ornés de photos de villes françaises

Le temps d’attente aux files de sécurité est estimé à presque rien

Les formalités sont vite expédiées avec courtoisie et une très grande politesse. Direction le lounge sur la droite. Je fais pratiquement le tour du satellite. Les consoles de jeux sont très bien situées pour éloigner les enfants du salon.

Deux ascenseurs et un escalier sont disponibles pour descendre au rez-de-chaussée.

A Paris CDG, deux lounges sont disponibles: le Senator et le Business Lounge.

Je présente ma carte d’embarquement à la très accueillante dragonne qui m’invite à aller sur la gauche au Senator/Gold Lounge protégé par une porte
coulissante

Je lui demande si je peux visiter le Business Lounge situé à droite, ce qu’elle accepte sans hésiter. Il est complètement vide et est à l’image des lounges de la compagnie, à savoir tout de blanc carrelé et tapissé. Tant mieux car même si nous sommes au rez-de-chaussée du satellite, les lounges sont totalement aveugles. L'entrée du Business Lounge

Mais le buffet n’est pas vide lui. En pétillant, non pas une Veuve Clicquot mais une Veuve Aubin

Quelques sandwichs

Il n’est pas encore midi et le petit-déjeuner est encore de rigueur

L’espace de travail et l’offre presse

Bon, repartons au Senator Lounge, un poil plus agréable et surtout que deux passagers y sont déjà installés. Je m’y sentirai moins seul. Tout ce blanc
fait toujours autant aseptisé mais il y a heureusement quelques touches de bois pour casser cette ambiance d’hôpital.

L’offre en magazine est à 90% germanophone. On en serait surpris à moins

La seule télévision présente diffuse les informations en continu. Au bout d’une demi-heure, ça finit par être gonflant d’entendre toujours les mêmes mots et les mêmes commentaires.

Mais c’est pourtant là que sont les fauteuils les plus confortables et isolés.

L’offre restauration est quasi-similaire au Business Lounge avec quelques petites différences dans la présentation

Il y a de la tarte au saumon. Attention, c’est chaud!!!

Des sandwichs au thon et au poulet.

Quelques crudités et de la cochonaille

De la bière en pression. Voilà à qui ça devrait plaire.

Toujours de la Veuve Aubin au frais

C’est pas pléthore au-dessus mais ça a le mérite d’exister

La fontaine à sodas fait très US.

Quelques décorations de Noël pour égayer ce buffet qui n’est pas si mal avant un vol aussi court.

Pour les amoureux du silence et les phobiques des conversations inintéressantes au téléphone portable, le lounge est un havre de paix. En effet, aucun
signal ne peut être capté ici bas, en tout cas, pas sur le mien.

J’en profite pour faire les photos d’usage. A commencer par les cartes d’embarquement lovées dans la pochette First qui complètera ma collection.

Très esthétiques ces cartes d’embarquement. Ca change de celles qui sont toutes blanches et qui sont imprimées sur du papier toilette. Suggestion
néanmoins: j’aurais préféré Claudia ou Heidi sur ces cartes mais ce n’est que mon avis personnel.

La connexion au wifi du salon qui est gratuite et qui ne nécessite aucune inscription particulière

L’Airbus A321 qui m’amènera en Allemagne est en route et il est à l’heure. Ce sera la bouteille de lait D-AIRY

La Une de notre site préféré est occupée par Esteban

Ma sélection riche en fibres donc diététique

Que je termine par une bonne binouze. Je me suis toujours fait servir ma pression donc pas facile de ne pas faire trop de mousse

Les commodités sont situées à l’extérieur face au comptoir situé à l’entrée et sont utilisées par les passagers des deux lounges. C’est propre et
nickel

Le lounge se remplit et se désemplit au rythme des annonces d’embarquement. Loin d’être claustrophobe, je quitte ces lieux à cause du manque de
lumière naturelle.
Le satellite n’est pas très plein mais les passagers continuent à affluer via les portiques de sécurité
Notre Airbus A321 est arrivé et n’attend plus que nous pour rentrer sur Francfort

Les sièges autour de notre porte commencent à être tous occupés et certains passagers se dirigent vers le comptoir situé à côté de la ligne Priority s’enquérir de quelques informations ou pour des changements comme un groupe qui souhaite voyager ensemble.
A 14h15, l’avion est prêt et l’annonce pour embarquer est lancée. La file Priority étant toujours occupée par des envahisseurs, je me dirige vers la file «normale» bien moins encombrée.
L’avion est baptisé «La Souris». En espérant qu’il n’y en ait pas une ou plusieurs à bord

Je suis accueilli avec le sourire par la cheffe de cabine «Guten Tag». Je lui présente ma carte et elle me répond par «Zwanzig». Quoi, rang 20? Une
paire de binocles vous serait d’une grande utilité Madame. En tout cas, elle ne fait pas attention au fait que je m’installe au rang 2, soit en Business Class. Elle est gentille, la dame.
Quatre rangées de sièges seront occupées par les passagers Business sur ce vol. Soit avec le siège central neutralisé une capacité de 16 sièges
Affaires.

Mes genoux ne touchent pas le dossier du siège avant et je suis confortablement assis

Les jambes sont tendues

Le siège central est bien neutralisé

Et le rang 2 situé face à la cloison semble offrir un chouia d’espace en plus pour les jambes

Nous sommes bien à bord d’un Airbus A321 et la pochette contient le magazine de la compagnie ainsi qu’un mince catalogue duty-free.

Le dernier passager embarque à 14H32, la porte est fermée deux minutes plus tard et la cheffe de cabine commence la distribution de magazines et de
journaux.
L’avion est repoussé à l’heure à 14H40
Les démonstrations de sécurité seront dispensées par l’équipage et trois types d’annonce enregistrée et usuelle sont diffusés sur haut-parleur: en allemand, en français et en……….chinois mandarin. En effet, un groupe de touristes chinois est à bord. Belle attention de la part de la compagnie.
Le temps de vol vers Francfort est estimé à 50 minutes, autant dire assez rapide.
Nous décollons face ouest en parallèle avec un Boeing 777-300ER de la compagnie nationale

Et en arrière-plan, notre chère capitale dans la brume automnale

A peine libérée, une hôtesse assise en cabine Economique vient prêter main forte à la cheffe de cabine au galley.
Elle revient aussitôt dans l’allée à 14h52 avec un trolley distribuer la collation plutôt très sommaire. Si on veut comparer par rapport à la
concurrence, il n’y a certes pas de couvercle à enlever mais il n’y pas non plus la même quantité.

On va se consoler en mangeant avec des couverts en métal et une serviette en tissu

Et que les tasses et verres ne sont pas en plastique. Les boissons ont été servies à partir d’un second trolley par la cheffe de cabine.

Le sandwich au saumon fumé était un peu sec mais le dessert aux fruits rouges ainsi que les pralines étaient bons.

C’est bientôt l’approche sur Francfort.

Le pilote est autorisé à atterrir sur la piste 25R ouverte fin 2011 et c’est avec plaisir que je découvre l’aéroport vu de haut

La piste étant située à l’extrême ouest de l’aéroport, le taxi vers le terminal sera long. Ce n’est pas grave, je n’ai pas de correspondance dans
l’immédiat et ça me permet de découvrir l’aéroport

Nous avons atterri à 15H36 et arrimons en porte A24 à 15h48. La porte sera vite ouverte et nous sommes libérés deux minutes plus tard.
Voici l’itinéraire emprunté par le LH 1035 du 15 décembre 2015.
Nous avons ici la preuve que le chemin le plus court est bien en ligne droite.

Pour cette nuit à l’aéroport, j’ai suivi les conseils de denzee et j’ai réservé une chambre au Hilton. De la zone d’arrivée, l’itinéraire est très mal indiqué mais une fois arrivé à la gare des grandes lignes, c’est très facile et pratique avec des ascenseurs et des escalators à notre disposition.

Les chambres sont confortables et l’insonorisation est absolument incroyable car on n’entendait rien de l’autoroute qui longeait le bâtiment.

Ayant un peu de temps avant le dîner, je suis allé faire quelques emplettes au magasin WorldShop Lufthansa où on peut acquérir quelques goodies siglés de la compagnie allemande. J’ai par la même occasion repéré l’itinéraire qui mène au fameux First Class Terminal de FRA.
Pour cela, il faut aller à l’extrême ouest de l’aérogare au Hall A et emprunter l’escalator à droite sur la photo

Une fois sur l’escalator qui descend au rez-de-chaussée, on aperçoit la zone First Class check-in

La zone étant en travaux, j’ai du sortir par cette issue

Pour marcher toujours vers l’ouest en longeant la file de taxis

La zone P29 sera un des repères

Continuer en marchant sur la zone cloutée

Derrière ces piliers se trouve un café où patientent les chauffeurs de taxi. Outre l’odeur de robusta ou d’arabica, vous ne vous tromperez pas si vous
sentez aussi de la friture. Pas très glamour le chemin vers le paradis.

Encore quelques mètres et voici enfin sur la gauche, le fameux terminal.

Mais ça, ça va être pour plus tard.
Voilà qui clôt le premier vol de cette série. Je vous laisse sur l’indice suivant: «Pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué!» et vous dis «TchuB».