Retour de Toulouse après un samedi riche en émotion lors des visites des chaînes d'assemblage Airbus de l'A350 et de l'A380, puis du musée Aeroscopia.
Je pars à 8h15 de l'hôtel pour me rendre à l'aéroport à une bonne dizaine de minutes à pied.
J'arrive un peu avant 8h30 et me dirige vers les premières BLS disponibles. Celles-ci sont à côté de la porte d'embarquement D où il n'y a quasiment personne. J'ai bien fait de tirer mon BP et étiquette bagage ici car je vais découvrir une mauvaise surprise en me rendant aux comptoirs Air France/Hop ensuite.
Mon BP du jour.
Puis direction le comptoir pour déposer mon bagages. Je découvre alors une queue immense : les BLS Air France sont toutes occupées et les files (normales et skypriority) pour déposer les bagages sont pleines. Pourtant, la plupart des comptoirs sont ouverts, mais ça traine visiblement. Dans la file Skypriority, une petite vingtaine de personnes sont présentes devant moi et deux comptoirs seulement sont ouverts. Avec une heure limite de dépose des bagages fixée à 8h55, je commence à m'inquiéter un peu.
L'agent Air France présent pour 'réguler' l'afflux s'agite dans tous les sens. Il semble tout seul, très stressé et manque de courtoisie et je vais en faire les frais. Vers 8h45, il vient dans la file skypriority pour demander aux passagers du 9h25 de se manifester. Nous sommes visiblement deux à lui faire signe. Je m'approche vers lui pour aller à son encontre et il se met à me hurler dessus "restez là monsieur, je vous dis de rester là, je vous ai pas dit d'avancer". Je m'arrête dès sa première injonction et dès mon premier pas donc. Il vérifie le billet du premier passager et lui dit "c'est bon". Puis, il vient à mon encontre. "Ok attendez là". J'attends donc. L'agent informe alors les passagers devant nous que notre avion part avant le leur et que nous allons passer avant eux. Puis, nouvelle "remontrance" de l'agent qui me dit tout d'abord "venez là" (je m'exécute avec diligence) puis de nouveau "nan arrêtez-vous monsieur, STOP, STOP". Cette fois-ci, je lui fais remarquer de manière sèche que ce n'est pas la peine de me parler de manière agressive et que là je n'ai fait que faire ce qu'il vient de me dire. Il se calme et me dit en plaisantant, "désolé, vous allez trop vite pour moi. C'est bon allez derrière l'autre monsieur". Je peux comprendre son stress, mais quand même… Une fois passé devant les autres passagers, le dépôt de mon bagage sera fait en à peine 30 secondes auprès de l'hôtesse qui me dit de me rendre en zone B pour embarquer.
Ma valise déposée, je me rends directement au passage sécurité où une nouvelle queue s'annonce.
Au final, je passerai la sécurité en une quinzaine de minutes. J'arrive donc un peu avant 9h10 en porte 20 où là, c'est de nouveau la cohue : aucune file, un attroupement autour la porte d'embarquement où il n'y a qu'un seul agent présent pour faire monter les quelque 178 passagers (vol complet). C'est à se demander à quoi servent les bornes d'embarquement automatiques qui sont fermées.
La sélection de presse disponible.
Vue sur notre avion du jour : un A320, immatriculé F-HBNA. L'oiseau est âgé de sept ans. Il dispose d'une cabine métropole et a été dédicacé par Jean Dujardin sur son moteur n°1.
A la porte de l'avion se trouve la cheffe de cabine qui me salue avec un grand sourire chaleureux. Les bonbons Hop et les serviettes rafraîchissantes sont à disposition.
Je prends place. Pitch correct.
La vue depuis mon hublot où l'on s'affaire à mettre en soute les bagages.
J'ouvre la tablette pour poser mon journal et je m’aperçois que son loquet est très sale.
9h23, alors qu'on s'apprête à repousser, une dispute éclate à bord entre plusieurs passagers. En cause, un enfant en bas âge turbulent qui tapait dans le siège de devant et braillait un peu trop. La mère du bambin se met à hurler sur les passagers devant elle qui ont "osé" faire des réflexions. Le ton monte très vite. La cheffe de cabine intervient aussitôt et leur demande d'interrompre cela tout de suite. La porte de l'avion est réouverte et la CC indique aux voyageurs qu'il leur est possible de descendre de l'avion si voyager ensemble ne leur convient pas. La pression redescend et la porte est refermée. Une hôtesse repasse pour demander à l'enfant de se calmer et lui dire qu'il n'a pas le droit de taper dans les sièges devant.
9h29, on repousse pour prendre la direction de la piste 32R.
Notre vol sur Flightradar.
Le roulage est court et on décolle très vite.
Dès que le signal lumineux est éteint, la CC apporte des verres d'eau aux passagers. Puis quelques instants plus tard, elle vient me voir. "Bonjour monsieur, merci d'avoir commandé un menu hop. Bravo." Elle me tend le sac. "Est-ce le bon menu ? Vous en avez déjà commandé d'autres types dans le passé" ? Je vérifie le contenu et réponds de manière affirmative. Elle prend congé en me souhaitant "une excellente dégustation et j'espère que ce menu vous plaira autant que ceux que vous avez commandé avant." Le tout, avec bienveillance, chaleur et sourire. J'ai vraiment apprécié.
Mon menu pour aujourd'hui.
Compote de pomme vanillée (de Vincent Ferniaud) et muffin au chocolat noir avec un coeur coulant chocolat noisette (nutella ?).
La compote est bonne, et le muffin…. une TUERIE ! Il n'est pas sec, pas étouffe-chrétien (autant que faire se peu). Très généreux et savoureux.
Le service commence et je prends un café. On me donne un petit cake que je conserverai pour mon retour à Rouen ensuite en train.
Avant que j'oublie, les consignes de sécurité.
La descente vers Orly est - classiquement - annoncée 30 minutes avant l'heure d'arrivée théorique.
Lors du ramassage, la cheffe de cabine récupère mon sac et m'interroge sur mon menu. "Qu'en avez-vous pensé ? Etait-il aussi bon que ceux que vous avez déjà commandé auparavant ?" Je lui fais part de mes commentaires positifs. "Je suis contente que cela vous ait plu. M'autorisez-vous à transmettre une remarque pour faire part de ce retour positif ?" Bien entendu. "Et bien je vous remercie monsieur, j'espère que vous prendrez autant de plaisir la prochaine fois et je vous souhaite une excellente fin de voyage". Le tout en sourire chaleureux encore une fois. Une cheffe de cabine exceptionnelle, vraiment (j'ai d'ailleurs envoyé un compliment à la compagnie).
Le service ramassé, la CC retourne voir les passagers qui se sont disputés. Je n'entends pas vraiment ce qu'il se dit. Elle pose des questions et prend des notes sur sa tablette.
On approche…
… puis le CDB annonce "PNC, préparez-vous pour l’atterrissage".
Atterrissage un peu difficile (beaucoup de mouvement sur la fin), mais réussi bien entendu.
On arrive avec une minute d'avance en porte. Orly n'était pas prêt et on attend plus de cinq minutes avant que la porte de l'avion ne s'ouvre et que les premiers passagers ne sortent. La police intervient quelques minutes plus tard pour intercepter semble-t-il les passagers turbulents.
Une dernière fois notre avion.
Je pars récupérer mon bagage qui sera livré sur le tapis 4 à 11h05, soit 21 minutes après l'arrivée de l'appareil.
Retour sur Paris ensuite par Orlyval + RER B pour rejoindre la gare Saint Lazare
Merci de m'avoir lu !
Merci pour ce report. Vous avez bien fait d'envoyer un mail de compliments, quand les choses se passent bien il faut aussi le dire.
Merci pour ce FR !
C'était mal parti pour passer un bon vol avec cette cohue au départ, peu acceptable pour les vols la navette effectivement, et avec ces passagers peu civilisés (espérons que la police était bien là pour eux, ça leur remettra peut-être les idées en place une petite remontrance "officielle"...).
Heureusement que l'équipage était parfait ! C'est vraiment la pierre angulaire d'un vol réussi...
Bonjour et merci pour ce report,
Je suis étonné de votre attente à blagnac, pour ma part en passant par la sécurité du hall D c'est toujours rapide et pratique, concernant l'enregistrement une zone de drop off existe que j'utilise la plupart du temps. La partie du terminal dédié aux navette vers ORY est glauque mais surtout minuscule quand plusieurs vols embarquent en même temps.
Qu'avez-vous pensé de votre visite de la ligne d'assemblage A350?
Bon vols!
Bonjour, désolé je m'aperçois que je n'ai pas répondu. J'ai bien aimé la visite aussi, on voit vraiment beaucoup d'avions en assemblage et dans différentes livrées. Il manque peut être une petite touche multimédia, mais la médiatrice qui réalisait la visite était vraiment bien. Je vous recommande de la faire si vous avez l'occasion et le scénario est différent de celui où on visite le hangar où les A380 sont assemblés.
Je me souviendrai de la porte D pour la prochaine fois ;)