Le précédent vol s'est posé à 07:30 et je redécolle à 09:25. Le vol SQ12 est annoncé on-time, donc je n'aurai qu'un temps de transit assez limité à Singapour Changi.
Enchainement de vols
- 1
- 2
- 3SQ12 - Première - Singapour → Tokyo - Boeing 777-300ER
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DEbarquement
Voilà, je quitte mon mérou, un dernier au revoir et c'est parti. C'est marrant mais j'ai l'impression qu'il y a un collectionneur d'A380 dans le coin. Je me trompes ?
Comme je l'indique dans mon précédent FR, le buggy m'a un peu oublié, donc c'est pedibus jambus que je dois rejoindre le salon. Dans la série pad'bol, aujourd'hui il y a du kilomètre à faire. Les habitués de Changi le savent, les couloirs savent être longs. Enfin, après une bonne marche de 15 minutes, me voici arrivé au pied des escaliers mécaniques du Paradis, juste à coté du buggy !
Note à moi même : demander le buggy à l'accueil.
LE salon (silverkris lounge)
Travelling sur les argentées
Et je file vers un accueil passablement encombré. En effet, le SK Lounge est Business + First + The Private Room
Présentation de la carte d'embarquement. Re-Ouiiiiiin …. pas de liséré rouge pour cette carte émise à LHR. La mention "You're invited to the private room SKL" devrait suffire
mais je ne vais pas bouder mon plaisir de donner l'invitation elle même
Elliot me précède à un pas soutenu, passage devant le restaurant Business (on en reparlera au retour du Japon … là, pas le temps de trainer)
Direction le salon First. La dame ne veut vraiment pas être prise en photo mais si je me laisse distancer par Ben Johnson je suis foutu. Virage à gauche à fond de seconde, compte-tours dans le rouge, la semelle des Mephisto crisse sur la travertin, léger survirage dû a mon postérieur trop développé.
Pas le temps de shooter le salon First et le restaurant, c'est déjà l'entrée de The Private Room. J'adore la cascade d'orchidées.
Et me voici lâché dans TPR.
Au risque de vous faire hurler, j'adore le fait que rien n'ai changé depuis 2012. Ça a un coté rassurant, une forme de perpétuation du bon gout. Le temps de poser mes affaires, de commander un Perrier, de jeter un oeil sur le quick breakfast menu
Et je file dare-dare vers le fond pour voir l'offre de journaux,
Faire un passage rapide aux toilettes (pas le temps pour une douche si je veux croquer quelque chose). Toujours nickel propre.
Et surtout demander à l’hôtesse un buggy. Elle me confirme que le chauffeur passera me prendre à 08:50 … à voir la carte d'embarquement, on va casser sur la ligne, mais bon, je lui fait confiance, c'est son métier.
Petit coup d’œil de l'autre extrémité du salon
Peu de monde et pas de malotru gueulard comme pour ce pauvre IndianOcean. Bon, allez je file croquer un petit morceau histoire de dire que je fais partager tout ça au Fristes. Il est tôt et poutant il y a finalement 'beaucoup' de monde au restaurant.
Petit coup d’œil sur le menu des réjouissances
Et pour ceux qui aiment le thé, l'offre TWG. J'adore lire les descriptions (exemple Sakura ! Sakura ! Tea …. en japonais Sakura veut dire cerisier)
J'opte pour les dim sums, légers tout en restant sur le Perrier.
Il y a aussi une offre en libre service, mais bien moins sympa qu'au First ou au Business Lounge.
D'un autre côté, vu le peu de pax admis à TPR, je comprends que plus serait gâché.
Comme Singapore Airlines le rappelle sur son site : À compter du 1er janvier 2018, l'aéroport de Changi mettra fin aux derniers appels pour les vols au départ et les appels nominatifs des clients dans la zone de transit. Nous rappelons aux clients de consulter les écrans d'information sur les vols de l'aéroport pour les mises à jour sur la porte d'embarquement et l'heure d'embarquement pour votre vol.
08:48 … il est temps de filer pour rejoindre mon chauffeur qui - comme prévu - m'attend juste à l'entrée de TPR. Il prend mes bagages et nous filons vers l'escalier mécanique.
Je me félicite d'avoir demandé un buggy, l'embarquement est en B10
Les temps indiqués sont pour une personne très jeune qui marche à un pas très soutenu. Voire en petites foulées rasantes. Le buggy mettra - montre en main - 4 minutes 30 secondes pour rejoindre la porte sans écraser personne.
Ces quelques photos sont là pour appuyer mon propos
Tiens, on est pris en filature … et en plus il gagne du terrain le bougre. Il faut dire que mon chauffeur n'est pas un nerveux de la pédale. Il faudrait que je le prenne en formation privée sur sur un golf de l’île Maurice (mon fil s'en souvient encore, on a battu un record pour un 18 trous).
EMBARQUEMENT
Arrivé près du fier destrier après un passage au PIF qui se fait en porte d'embarquement.
Livré le 30/09/2019, le 9V-SNB est un 777-300ER qui a à peine 4 ans
Confirmé par Flight Radar
Embarquement express après le passage du PIF, priorité oblige. Dommage que le jet bridge soit aveugle.
Gros plan sur la PS4. Je peux jouer moi aussi ? Naaaaaaaan !
A bord
Direction le 1A. J'adore le liseré bleu.
Juste derrière la (petite) Business. Quand je dis que le siège est large, il est très large. 89 cm. Même moi j'ai de la place …
Ce soir nous serons 3 pax (j'ai demandé au chef de cabine en arrivant). J'adore le côté très intime, limite cocooning, de cette cabine First sur une seule rangée en 1-2-1. Notez au passage que le siège occulte 2 des 4 hublots.
Un petit tour du propriétaire … un IFE de très bonne taille (24"), mais un traitement anti-reflets bof bof, le tout avec un casque à réduction de bruit Bang & Olufsen, A droite de l'écran le "miroir des vanités", caché par une petite trappe.
Gros plan sur le casque, au sol, les chaussons.
et voilà ce que ça donne avec les consignes de sécurité, le double reflet, hublot & photographe
Vue un peu plus générale, la tablette qui se règle en hauteur et en profondeur, l'ottoman et le coussin de siège, le set de prises dont une HDMI
Le petit rangement à coté de l'ottoman, j'aime beaucoup le velours orange et la lumière douce. J'y ai posé la trousse donnée par SQ et le masque. En dessous, mes bagages, suffisamment de place pour une valise cabine "LH max size" et un sac à dos
Coup d’œil sur le contenu de la trousse (oui … ça n'a pas été pris en vol, je sais). Des produits Lalique. De gauche à droite :
- Un sac en plastique dont je n'ai aucune idée de l'utilité
- Baume pour les lèvres
- Lotion pour le corps
- Carte explicative
- Eau de toilette Encre Noire
- Lotion hydratante pour le visage
Devant, le petit sac noir qui contient tout sauf l'eau de toilette
Le pyjama … je l'ai eu et il est allé direct dans la valise. J'adore les pyjamas SQ, ils sont super confortable. Nota : ceux distribués au départ de SIN et NRT bien que XL taillent un peu plus petit que celui distribué au départ le LHR.
La patère pour le casque et les règlages (siège, lumière, ne pas déranger) et les boutons d'appel.
La télécommande de l'IFE qui est reliée par un câble à enrouleur.
Le jet bridge s'éloigne
Il est temps de repousser. L'hôtesse passe prendre les commandes pour l'apéritif et le déjeuner (sachant que - bien sûr - en First, le moment du déjeuner est à la discrétion du client. Elle peut aussi donner toutes les explications pour l'IFE, le siège etc … et comme le veut l'usage chez SQ, elle se met à la hauteur du client. J'en déduis que sur mon vol précédent, c'est soit une anomalie, soit une procédure A380 "nouvelle cabine".
Ca serait dommage de tarauder à sec et puis on ne sait jamais ce qui peut arriver, alors c'est parti pour une première dose de fluide de coupe (de Champagne bien sûr), je reste fidèle au Krug.
Petit spotting de hublot au roulage, j'aime vraiment bien la livrée UPS
Alignement et décollage
Avec une vue classique sur la baie
A vue de nez, du vraquier, du minéralier et un tanker.
Ceux qui connaissent le maritime apprécieront la taille …
Et pour ceux qui sont moins familiers, quelques photos prises à Anvers. Les conteneurs sont des 40 ft, ça donne une idée avec la taille des véhicules (photo 1) et du petit bonhomme en orange sur le quai, juste sous l'amarre deuxième jambe du chariot cavalier jaune sous la grue (photo 2). Ça ne se manœuvre pas comme un scooter.
La montée est rapide
Et l'air calme
Mon voisin a décidé de dormir
Au fait combien de décibels (l'avion pas le voisin !!!!) ?
Ca change de l'A380 !
Vite le WiFi. Notez l'icône à coté de l'heure … WiFi public = toujours derrière un VPN (sortez couverts!)
Là ce n'est que 100Mb de 'courtesy' mais je ne vais pas pleurer
A Taaaaaable !
Perception de la Bible à la couverture invariante
Rapide présentation des Chefs … tiens en lisant, vous allez voir que le SQ12 fait SIN-NRT-LAX.
C'est rassurant de revoir des têtes connues
Et des nectars des Dieux. Je préciser que les deux sont disponibles, bien sûr.
J'aurai pu opter pour du sans alcool
Pour moi ça sera
Un Singapore Sling
Qui accompagnera parfaitement les Satay (un peu trop cuite pour l'une des brochettes, mais la sauce amortit la sécheresse de la viande trop cuite)
Yoshihiro nous propose son menu avant de détailler les délices de son pays natal regroupés dans un Kyo Kaiseki.
Il y a du lourd pour les palais européens, la gelée de bouillon (dashi) au soja, les pétales de chrysanthèmes, le varech au sésame, les très japonais navets, du sushi de congre (conger eel ne pas confondre avec l'unagi, anguille japonaise) et l'oursin. Du haut de gamme.
Comme j'ai commandé un menu Book The Cook, je ne regrette pas trop (pour le moment) les plats principaux du menu.
Du coup, je commence doucement, caviar et médaillon de langouste (c'est pour ça que je déteste le mot lobster qui signifie langouste ou homard. Là, au gout et à la texture, je penche plus vers de la langouste (que j'aime aussi). Le pain à l'ail et le papadum ne vont pas avec le met et je redemanderai un pain différent.
Par contre, le caviar est en portion un peu congrue et j'ai impression que la quenelle est du modèle Dieudonné. Du coup, je redemanderai un service de caviar mais malheureusement, l'assiette a été préparé par le catering et il n'y a pas de resucée possible. Toutefois, comme il reste une assiette, elle pourra être disponible en fin de vol si mon voisin ne la prend pas à son réveil.
Vient la crème de champignons. Vu comme ça, elle n'est pas avenante, je dirais même pas ragoutante … et mon goût me le confirme … je n'ai vraiment pas aimé. Elle a plus un gout de moisi que de champignons et la texture est à la hauteur du look : pffff. Sans le persil, j'aurai eu l'impression que quelqu'un a ch… dans l'assiette.
Je me rince à la bouche avec le Champagne et je demande un refill. L’hôtesse me demande si j'ai aimé et quand je lui dit non, elle me propose l'autre soupe. Comme je n'ai pas une super faim, je décline poliment. Je garde en réserve le shot si le gout revient.
Arrive mon Sushi Chirashi. D'après le Book, the Cook c'est :
Assortiment de fruits de mer et d'omelette marinés, séchés et fumés sur du riz assaisonné garni d'œufs de saumon et d'algues, servis avec une sauce soja et du wasabi
Et là, tout de suite, je note une anomalie par rapport au 'vrai' chirashizushi : Les poisons sont partiellement cuits. Aïe, là ça change tout.
Vous allez me rétorquer qu'il existe des variantes comme c'est parfaitement expliqué sur Wikipedia. Je vous répondrai alors que nous volons en direction de Tokyo, et que les variantes du Kansai, de Kyoto et d'Osaka sont plus au sud.
Le riz est cuit correctement, le poisson est de qualité, mais la cuisson partielle me désole quand même. C'est correct, mais pas sublime. Je pense que cette version est faite pour plaire aux américains qui rentrent à la maison et qui craignent quand tout est cru, car ce plat est commun Business & First. Heureusement qu'ils ne l'ont pas fini à la machine à Panini pour extraire le reste d'humidité.
Pour l'accompagner je chosis sur la carte le seul Saké disponible, mais pourquoi en demander un autre ? Le Junmai daiginjō-shu est considéré au Japon comme le summum. Combinant un polissage très poussé du grain de riz (45% … sachant que le polissage(*) ultime peut atteindre 33%) et l'art du brasseur, il n'est pas accessible facilement aux palais occidentaux qui ont du mal à appréhender son bouquet très subtil mais quand même aromatique (pour un japonais), ainsi que sa saveur très complexe (même moi j'ai un peu de mal encore). Pour information, il coûte un bras, plus un oeil et une demi couil… dans le commerce, quand on en trouve.
(*)plus le chiffre est élevé, moins le grain de riz a été poli et inversement, plus le seimaibuai (taux résiduel) sera bas, meilleur est le saké.
Je vous laisse visiter une brasserie à Kyoto - par exemple - pour en apprendre encore plus
Comme je n'ai pas un faim de loup….
Je vais zapper le fromage (à ce que je lis dans les Fr, je n'ai rien perdu) et le dessert un peu alllemand pour mon estomac. Je me contente d'un peu de raisin et de thé Sencha.
Il faut dire que coté café, il y a le choix
Et que du coté du thé on peut se lâcher
Notez au passage deux thés particuliers au Japon, le Hojicha, thé grillé, et le Genmaicha au riz soufflé.
J'avoue que j'ai fait l'impasse sur les vins blancs
les rouges exotiques
Les rouges plus français, en sachant que sur le vol le Louis Latour Corton Grancey Grand Cru 2012 n'est pas disponible à la dégustation (le fameux "OR" qui permet de faire croire que la carte est riche alors qu'elle est restreinte en réalité) … c'est sûr qu'un 2016, c'est tout de suite moins cher en 2019 mais encore un peu jeune à mon goût.
D'autres rouges sont disponibles (peut-être … qui sait) et le traditionnel porto de 20 ans (d'autres compagnies en First proposent un 30 ans).
Pour ceux qui veulent il y a aussi du sans alcool
En vol, le système de géolocalisation permet de savoir où on est (normalement, à part dans le cas d'un déroutement, on sait où on va)
Je vous l'ai dit, l'avion continue vers LAX alors Alfred reprend le flambeau ensuite.
Pour ceux que ça intéresse, le menu NRT-LAX
La fin du vol et le débarquement
Le survol des champs et des golfs indique que je ne suis plus très loin de l'atterrissage et le paysage se densifie.
freinage modéré … la bretelle est encore loin
On est bien au Japon … le casque est omniprésent
Vue sur le 9V-SNB
Et jeu de double transparence sur un Boeing 787-900 (je pense) d'Air Canada
Passage par les (un peu longs) couloirs de Narita.
C'est étonnant. Tous les passagers doivent débarquer avant de rejoindre eu autre salle d'embarquement pour ceux qui continuent vers LAX. Là j'avoue que je n'ai pas compris le pourquoi si ce n'est pour nettoyer l'avion et / ou ajouter une étape de contrôle en prévision de l'arrivée aux USA.
Les formalités douanières seront expédiées en moins de 2 minutes … décidément, ils se préparent pour les jeux olympiques 2020 et ici, c'est du sérieux !
A te lire et sans la moindre trace du connard de service, l'ambiance au TPR me semblait bien paisible en effet.
J'ai plusieurs fois pris la carte des thés en photo mais je n'ai jamais remarqué le Sakura! Sakura!
"J'opte pour les dim sums, légers tout en restant sur le Perrier"=> allons bon, ne me dis pas que tu n'as pas vu le DP sur la carte...
Encore du Kyo Kaiseki? Ca fait beaucoup, je trouve en une semaine
Terrine de foie gras en First, bof bof
Le Wagyu me fait de l'oeil par contre
"Sans le persil, j'aurai eu l'impression que quelqu'un a ch… dans l'assiette. "=> dirais-tu en un mot que c'est de la m**de?
Du Boursault en First. Non, mais je rêve
Merci JM pour ce FR qui m'a bien fait rire (comme tous les autres aussi)
Si mais je suis resté raisonnable. J'avais passablement astiqué le zinc lors du précédent vol (surtout avec le trio de la mort pour le fromage : mc callan lumina, porto, rouge)
On en reparlera au retour [spoil] avec une cuisson Hiroshima.
La photo est parlante non ?
Sauf si il fait " Biiip Biiip" ? "Meuhhhh" ! (là faut connaitre ses classiques)
Merci pour ce FR.
La soupe de champignon est effectivement aussi laide que mauvaise.
Sympathique explication sur les sakés.
Un bon vol mais un catering en dessous.
A bientôt
Je confirme. Je me suis demandé comment c'est passé entre les fourches caudines des chefs. En fait, je me suis posé la question si ça n'est pas un raté de préparation, un peu comme une sauce qui va trancher. Ça ne ressemble en rien à la qualité SQ.
Merci. C'est une vraie boisson aromatique au même titre que notre vin, et dont la complexité de fabrication est toute japonaise. On commence à découvrir cette boisson en France (qui est à mille lieues du tord boyaux des restaurant chinois). il y a quelques boutiques comme la maison du saké à Paris, et il y a même un brasseur français de Saké. Incroyable, mais je suis sûr que comme nous sommes des gens passionnés et sérieux, nous arriverons à être très bon (la qualité et la pureté de l'eau est la clé d'un excellent saké ... d'ou celui de Kyoto où l'eau est très pure). J'ai même goûté un Saké "rouge" très liquoreux à Kumamoto (et particulièrement dur à trouver ....), c'est très bizarre car ça tire un peu sur le "médicament" genre Chartreuse (mais pas du tout avec le même goût bien sûr).
Merci pour le partage !
Le catering n'est pas à la hauteur de ce que SQ propose habituellement. Je n'ai effectivement jamais vu une "soupe" aux champignons ressembler à ça et j'ai bien ri sur la comparaison faite ^^
A bientôt !