Avis du vol entre Lisbon et Sao Paulo en classe Affaires avec TAP Air Portugal

Bonjour, 

Suite de ce voyage vers le Brésil. 

Le bus dépose les passagers directement dans le terminal. Le vol de Madrid étant arrivé en avance, j'ai 5h45 avant le départ pour São Paulo.

Mon dernier passage à LIS date de 2015 mais pas grand chose n'a changé entre temps et le terminal est assez petit. Je passe le foodcourt pour rejoindre la rotonde centrale.

Salon

Les salons sont situés à l'étage.

Le lounge de ANA (ce logo ressemble plus à un ZNZ qu'un ANA).

Celui de la TAP est à côté. Il a rouvert le 19 octobre. 

Depuis il a une occupation limitée à 100 personnes. Un écran à l'entrée indique le niveau d'occupation du salon, avec 20% je devrais être assez tranquille. 

Une fois à l'intérieur je suis assez surpris par la taille du salon, je m’attendais à un espace un peu plus grand. Il est confortable avec son 20% d’occupation mais doit être particulièrement désagréable quand il approche des 100% et je n’ose même pas imaginer le bordel en temps pré-Covid. Ça me surprend de voir un salon aussi petit pour accueillir les passagers Schengen ET non-Schengen de la TAP.

A droite se trouve le bar avec un choix de vins et de liqueurs assez large. 

A gauche se trouve le buffet. Je crève de faim donc c’est mon premier arrêt.

Il y a quelques snacks (quiches, fromages, noix, etc.), salades et desserts. Une vitre nous sépare de certains plats et des employés. 

Je prends un plateau et vais à la fenêtre demander à une employée ce que je souhaite. Elle le met sur une assiette et me la passe par cette ouverture.

Il est interdit de manger et boire sur les fauteuils et une table sur deux est condamnée. J’en trouve une libre à côté du bar, parfaitement bien placé donc.

Sur la table on trouve un code QR qui permet d'ouvrir le menu. En le lisant je pense comprendre qu’on est entre l’offre de déjeuner et celle de dîner, il ne manque que les plats chauds.

Il y aussi un petit système attaché à la table qui permet d’indiquer si la table est libre et désinfectée ou si elle est en attente de l’être. Pas bête. 

Le bar est bien fourni en vins portugais, liqueurs et boissons non-alcoolisées et le personnel est agréable.

Je commence avec un verre de mousseux Portugais. 

Il y a plusieurs télévisions mais heureusement toutes au volume 0. Une passe Euronews en Portugais et deux autres passent le match entre la Georgie et la Macédoine du Nord qui décide qui des deux nations ira à l’Euro 2021. (spoiler, c'est la Macédoine du Nord).

Pour ce qui est de la vue depuis le lounge, on a vu mieux. Il y a quand même un 737 de Transavia arrivé d’Amsterdam qui s’installe juste devant. 

Je passe le temps comme je peux, entre mon ordinateur et le match de barrage de qualification pour l'Euro 2021 entre la Serbie et l'Ecosse qui a suivi celui entre la Géorgie et la Macédoine du Nord. (spoiler, c'est l'Ecosse qui a gagné).
Je suis depuis passé au vin blanc.

La porte n'est indiquée que 30 minutes avant l'embarquement. Je prends un peu mon temps, sachant pertinemment qu'une fois le contrôle de passeport passé il n'y aura plus rien. 

Le contrôle est évidemment très rapide malgré le départ à la même heure d'un autre A330-900 pour Rio de Janeiro. Mon dernier passage dans ce coin de LIS remonte à 2013. Un Lisbonne - São Paulo en A330-200, du temps où la TAP avait des cabines vieillottes équipées d'IFE avec 5 chaînes qui beugent. J'en avais fait un FR.
Je m'égare mais rien n’a changé dans cette partie du terminal si ce n’est la flotte d’A330 qui est maintenant masquée.

Les portes d'embarquement sont petites pour des avions long-courrier. Heureusement il n'y a plus que 3 vols ce soir, Rio de Janeiro, São Paulo et Fortaleza une heure plus tard. 

L'A330-900neo de ce soir est le CS-TUF. Baptisé Bartolomeu Perestrelo, il a presque 2 ans. C'est le 6e des 19 A330-900neo reçus à ce jour par la TAP.

L’embarquement commence à 23h par les familles avec bébés et les passagers nécessitant assistance mais ces familles et personnes âgées sont mises en attente dans le jetbridge. Il a fallu attendre une dizaine de minutes de plus pour pouvoir accéder à l’avion. 

Cabine

Deux PNC sont en porte pour accueillir et diriger les passagers, ainsi que pour distribuer une lingette désinfectante. Je découvre ensuite cette cabine et ce siège qui est de plus en plus populaire parmi les compagnies aériennes.

Les sièges centraux peuvent être agréables quand on voyage en couple.

Mais le plus important pour moi est d'avoir un hublot. C'est pour ça que j'ai sélectionné le 5K, un véritable siège hublot. Les sièges aux rangs pairs donnent sur le couloir.

Je trouve sur le siège le coussin, la couverture et le casque que je n'utiliserai pas. 

Sur la console sont le menu et la trousse de confort.

Les finitions du sièges sont sobres, à première vue j'aime bien le design. Il y a aussi pas mal de rangement dont un avec la "littérature" et une bouteille d'eau. J'y ajoute mon petit bazar. 
Il y a aussi une télécommande pour l'IFE que je n'ai pas utilisé, le tactile étant plus intuitif et réactif. 

Les contrôles du sièges.

Il y a un rangement supplémentaire sous l'accoudoir

Et un autre dans le passage.

Les prises de courant

Les écrans passent en boucle des spots présentant les mesures prises par la TAP contre le Covid-19. Je note que l'écran est très proche du passager, à voir si à la longue ça ne devient pas trop inconfortable.

Puis pour terminer le tour du siège, la boîte à pied qui me semble un peu petite mais on en reparlera quand il faudra dormir.

Première bonne surprise, les PNC passent proposer un verre de bienvenue. C'est proposé dans la plus grande indifférence. Pas de bonjour, pas de regard et aucune émotion dans la voix ou sur le visage. J'ai l'impression d'échanger avec une porte.
Mousseux pour moi tandis que je découvre un menu réduit à sa plus simple expression, c'est bien un des seuls à avoir perdu du poids cette année.

Les IFE sont activés à la fin de l’embarquement.

Il y a une vidéo promotionnelle pour la TAP mais notez le bouton magique au bas de l'écran. "Skip".

La cabine est prête pour le départ et on repousse avec 5 minutes de retard mais on part tout de même avant le 339 pour Rio qui devait s'envoler 5 minutes plus tôt. 

La vidéo des consignes de sécurité fait la part belle aux étrangers qui ont choisi le Portugal comme terre d'accueil. L'audio ne passe qu'en Portugais mais est accompagné de sous-titres Portugais et Anglais.

Décollage peu avant minuit pour un vol de 9h35. J'ai une très jolie vue sur les bords du Tage, le pont Vasco de Gama et le Parque das Nações

Demi-tour direction le Sud-Ouest, ce qui m'offre une vue magnifique de nuit sur Lisbonne. A commencer par l'aéroport.

Puis la ville et ses alentours jusqu'à l'embouchure du Tage.

Divertissement

Maintenant au dessus de l'océan pour plusieurs heures, je peux parcourir le contenu de l'IFE. Avant toute chose il faut dire que l'écran est très proche du passager, trop pour que ce soit agréable et ne fatigue pas les yeux.

Grâce à un code qu'on trouve sur la carte d'embarquement, il est possible de se connecter à l'IFE.

Ça me dit bonjour, montre mon compte Miles&Go et je peux mettre certains programmes en favoris. J'ai mis un film en favoris pour voir si je peux le retrouver lors du vol retour, si ce n'est pas le cas l'intérêt de cette fonctionnalité est quand même limité. 

Concernant le contenu, c'est correct au point de vue qualité et variété. Chose agréable, il n'y a aucune publicité. 

112 films

200 séries

168 albums et pas mal de jeux.

La géovision est d'excellente qualité.

Il y a même une version enfant présentant des animaux de chaque région.

L'avion est aussi équipé de wifi et c'est un peu cher malgré un pass de messagerie gratuit.

La trousse de confort est signée Castelbel et elle existe en plusieurs format et villes, ici Barcelone.

Le contenu est pas mal avec quelques produits peu commun tel que le peigne. 

Il y a aussi un sachet parfumé à mettre dans sa valise pour imprégner ses vêtements d'une odeur à base de réglisse et d'herbes vertes dans mon cas. 

Par contre attention, il ne faut pas l'ouvrir.

1er Service

La cheffe de cabine fait son annonce de bienvenue 20 minutes après le décollage. C'est le blabla habituel mais je note tout de même un « conformément à la réglementation portugaise, le nombre de consommation alcoolisée par personne est limité ».
Elle passe ensuite souhaiter la bienvenue aux passagers à statut. J'ai obtenu le Gold cet été grâce à un généreux status match, j'ai donc le droit aux salutations alors que mon dernier vol TAP remonte à 2015.

Les PNC s'activent ensuite pour servir le dîner. Certains prennent les commandes tandis que d'autres distribuent un oshibori. Mis à part la cheffe de cabine, les autres se sont tous relayés le mot pour offrir un service dénué de toute émotion. En plus de ça j'ai énormément de difficultés à communiquer avec eux en portugais. Le fait que j'ai du mal à les comprendre n'est en rien nouveau, j'ai toujours eu du mal avec l'accent du Portugal mais il a fallu à chaque fois que je me répète plusieurs fois parce qu'ils ne me comprenaient pas. Je n'ai pourtant pas eu de problème sur le vol précèdent ou au lounge et c'est un peu frustrant envers moi-même car le portugais est une langue que j'aime parler et pratiquer.

Le menu est réduit à la description du dîner. Il n'y a rien concernant les boissons ou le petit déjeuner. 

Il est cependant possible de trouver la liste des vins sur l'IFE. 

Le plateau est distribué un peu plus d'1h après le décollage. J'ai demandé (3 fois) un Vinho Verde jusqu'à ce que l'hôtesse comprenne: "Ah sim, vinho branco." Je ne sais même pas si elle m'a servi le bon mais passons. 
Le pain est servi chaud depuis un panier.

En entrée on a donc un cocktail de crevettes. C'est frais et assez bon. 
Shrimp Cocktail 

En plat principal j'ai choisi l'agneau et j'ai été agréablement surpris. La présentation ne paie pas des masses mais c'était bien bon.
Roasted Lamb in Crispy Phyllo Pastry, Pumpkin Puree, Spinach and Roasted Hazelnuts. 

En dessert, farófias. Je crois que c'est un genre d'île flottante.

Le plateau est retiré et je demande un verre de Porto, plusieurs fois jusqu'à me faire comprendre. C'est accompagné de chocolats que la cheffe de cabine passe proposer aux passagers.

Bonne nuit

Ensuite je passe mon temps à attendre que le pictogramme des toilettes passe du rouge au vert puisqu'il est interdit d'attendre dans le galley. Après 20 minutes d'attente je réalise que le pictogramme a un problème et qu'il reste rouge même si les toilettes sont libres.
Elles sont maintenues propres, pas après chaque passage comme j'avais pu le voir sur Qatar Airways mais assez régulièrement. On trouve en libre service des lingettes désinfectantes, des brosses à dents, des gobelets et serviettes.

De retour à mon siège je passe en position lit et là on ressent bien l'étroitesse du siège et de sa boîte à pieds. Je dors toujours en chien de fusil et ici je cogne de partout.
La couverture est confortable et tient bien chaud mais l'oreiller est très fin et mériterait d'être un peu plus ferme.

De la mousse est utilisée pour combler l'espace entre le siège et la paroi. D'un point de vue esthétique c'est une bonne idée mais d'un autre côté c'est de l'espace perdu pour un siège qui est plus étroit que la moyenne. 

Il reste 6h55 de vol, il est temps de dormir.

Malgré l'étroitesse du siège et l'oreille trop fin, j'ai dormi 5h d'un coup et je me réveille en forme. Il reste 1h55 de vol.

Le soleil se lève à peine mais je suis encore du mauvais côté, comme sur le Madrid - Lisbonne.

Il n'empêche que les couleurs de mon côté sont toutes aussi belles.

Au passage, voici le joli sharklet des A330neo. TAP a enfin mit un peu de couleur et ça rend très bien. 

2ème service

La cabine est rallumée 1h30 avant l'arrivée. La fonction picture in picture de l'IFE est bien pratique, ça me permet de vérifier combien de temps il reste sans avoir à arrêter mon film.

On commence par la distribution d'un oshibori et d'une nappe déposée ainsi sur la table.

Le trolley est de nouveau de sortie et le plateau est distribué. Une assiette de fromage/charcuterie, une assiette de fruit (mûrs, c'est suffisamment rare en avion pour le mentionner) et un yaourt avec de la confiture de fraise. 
Du pain et des croissants sont proposés depuis un panier et peuvent être accompagnés d'une confiture de framboise et de beurre. Pour la boisson, je passe le thé ou le café et prend seulement un jus de pommes. 

En somme un plateau avec des produits assez simple mais tout à fait correct. 

Petit détail que je n'avais pas remarqué lors du dîner, la vaisselle est de Vista Alegre. 

Arrivée

Le soleil est maintenant bien levé et j'espère un peu de beau temps sur São Paulo mais ce n'est pas gagné.

Les casques sont récupérés dès le début de la descente, à peu près 30mn avant l’arrivée.
On passe Bragança Paulista. 

Les PNC préparent la cabine pour l'arrivée alors qu'on approche doucement de São Paulo.

J'ai cru au début à la belle vue sur l'immense ville qu'est São Paulo mais les nuages ont vite dit non.

L'arrivée sur Guarulhos est imminente.

Atterrissage à 6h30.

Comme tout aéroport international, GRU a maintenant son lot d'avions parqués en attente de jours meilleurs.

Il y a un autre A330-900neo de la TAP arrivé de Lisbonne la veille au matin et il partira ce soir. Mon avion passera lui aussi une nuit et deux jours sur le tarmac de GRU avant de rentrer à LIS.

Iberia est déjà arrivé et parqué en attendant son départ en fin de journée.

Swiss, Delta et un B767 de LATAM qui est arrivé de Mexico City.

Instant danette sans restrictions, il n'est pas demandé aux passagers de rester assis et d'attendre pour éviter les contacts comme sur les autres compagnies.
Le débarquement se fait depuis le porte 2L, ce qui permet de re-confirmer que le rang 9 est à éviter à cause d'un hublot manquant.

Dernière vue sur le 330 masqué.

Je me dépêche ensuite de rejoindre l'immigration, un A350 d'Air France a atterrit après nous et je n'ai pas envie de me retrouver derrière ses passagers. 

Je suis le premier étranger à arriver au contrôle de passeport et ici je n'ai plus de problèmes à comprendre et me faire comprendre en portugais.

C’est très rapide et les valises sont déjà en train de tourner quand j'arrive au tapis bagage.

Avant de sortir il y a un contrôle de température et un contrôle d'identification faciale pour lequel il faut retirer le masque mais surtout il faut traverser un immense Duty-Free dans lequel les panneaux "Saída/Exit" ne sont pas facile à trouver.

Je suis quand même dehors en moins de 30mn après le toucher des roues, probablement mon record à GRU.

Merci d'avoir lu et à bientôt pour le retour.