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Ce récit est le deuxième segment d'un aller-retour express dans le seul but de voler dans un appareil sortant de l'ordinaire, à un tarif promotionnel sortant lui aussi de l'ordinaire. Pour plus de détail, reportez-vous à l'introduction du FR du vol aller :
Les premiers rayons du soleil apparaissent tout juste sur l'aéroport du Puy, à l'aube de ce qui est pourtant presque le solstice d'été.
Rien ne presse pour moi, ayant déjà mon BP, ce qui me permet de voir la sortie de l'avion du hangar où il a été abrité pendant la nuit.
La porte-escalier restera en position basse pendant toute la mise en place, ce qui est en principe interdit
Vue presque de face : dans cette version 1900D, le fuselage a été nettement surélevé pour permettre aux PAX de circuler dans le couloir central sans se courber.
Le personnel referme à deux les portes
Et l'avion est remorqué par le tracteur en marche arrière
Entre temps, le jour s'est levé sur l'aéroport, dont vous voyez l'intégralité de la façade en deux photos
Même si un Mirage peut aisément se poser et décoller sur la piste de 1400 mètres de LPY, je doute que cela soit jamais arrivé.
Le tarif mis en avant par cette publicité a été l'élément déclencheur de cette petite escapade, et avant nous, de celles de Nicobcn et Kilmarnock
Je m'étais enregistré avant de quitter Paris et j'avais imprimer la carte d'embarquement – Twin Jet ne fournit pas de BP à QR code pour smartphone. Siège 4C, non modifiable ? On verra que cela n'a aucune importance
Esteban qui n'avait pas pu imprimer à l'avance son BP est le premier à s'enregistrer.
Le passage du PIF sera particulièrement lent, car parmi les deux gendarmes présents (plus deux employés civils), l'un d'eux est en formation, et par ailleurs il n'y a pas de machine à rayons X. Conséquence : ils font la totale, et chaque passager a droit à la fouille de chaque article de son bagage à main. Plus tard, j'aperçois l'un des gendarmes faire faire un quizz oral à l'un de employés sur les procédures de contrôle à appliquer.
L'avion a été tracté au plus près de l'extrémité du cheminement
La réglementation impose de vérifier avant le premier vol du matin l'avion, y compris tous les coffres et assimilés, pour s'assurer que personne n'y a glissé nuitamment un objet suspect, m'apprend Esteban.
Là aussi, ils font la totale
C'est le copilote qui sert de bagagiste ici
Ce n'était pas le jour pour se glisser dans le logement du train principal, pour un PAX clandestin (de très très petite taille)
Nous voici rassuré, personne n'a laissé un chewing-gum suspect en cabine : l'embarquement peut commencer
Cela ne vous surprendra pas : les trois Fristes attendaient en pole position, au plus près de la porte côté tarmac de la salle d'embarquement.
Le massif turboprop gauche
Instant porte et escalier
La cabine vide
Et en cours de remplissage
Le réflexe du PAX ordinaire quand on lui en donne le choix, en ligne ou sur place, c'est de se placer le plus à l'avant possible. Nous faisons l'inverse pour avoir la vue la plus dégagée possible, et comme il n'y a que 14 PAX moins un no-show, deux rangs vides nous séparent des autres PAX.
L'un de ces sièges vides est rapidement annexé pour stocker nos bagages à main
La propreté du revêtement de sol est bien sûr inchangée : correcte, mais pas impeccable.
Le siège, vous le connaissez déjà si vous avez lu le FR du vol aller : 44 cm de large entre accoudoirs, ce qui est plutôt confortable, et 25 cm de l'assise à l'aumônière, ce qui est bien sans plus.
En revanche, à guère plus de 30 cm de largeur, le couloir est franchement étroit.
Côté hublot, l'accoudoir est intégré à la cloison
Avec une buse de ventilation à la fois orientable et réglable en ouverture.
Le hublot est une grande ellipse de 37 cm x 20 cm de grand et petit axe. .
Si vous rêvez d'un hublot aéronautique pour votre salle de bain, voici la référence
La fiche de sécurité
Le pilote va réglementairement jusqu'à la raquette pour s'aligner piste 33, bien que n'ayant nul besoin de la petite centaine de mètres qui la sépare du taxiway.
Dernier aperçu des bâtiments striés de jaune de la zone d'activité
Décollage
Le village de Loudes, à 500 mètres de l'axe de la piste
Le paysage est bien bouché…
… ce qui n'empêche par les PAX du fond de l'appareil de le mitrailler tant qu'on est en-dessous du plafond.
Une rare trouée à travers les nuages
La campagne vue pendant le début de la montée
C'est fini pour les photos du paysage : la couverture nuageuse sera totalement opaque. Allons-nous ne revoir le sol qu'en fin de descente ? (teaser)
La cabine devient beaucoup plus claire
La même en compensant la teinte des hublots
Le schéma d'évacuation collé sur la cloison à l'arrière de la cabine
Une issue de secours sur l'aile à gauche
Et deux à droite
Un réduit à l'arrière fait office de galley
Nous avons notre steward personnel
Cette sacoche rembourrée posée par-dessus ?
Elle ne contient qu'un stock surdimensionné de masques chirurgicaux.
Deux tiroirs contiennent des madeleines : un sac entier
Et quelques-unes isolées, plus une brique de jus multifruit
Pour ce qui est des boissons : de l'eau,
… des cannettes d'Orangina
Encore de l'eau et deux cannettes de Perrier
Pour ce qui est du café, c'est comme à l'aller : il y a tout ce qu'il faut, sauf de l'eau chaude. Si Twin Jet n'en fournit ni pour un vol du soir, ni pour un vol du matin, à quoi peut bien servir ce kit incomplet ?
Last, not least, l'un des tiroirs du bas accueille une poubelle de fortune
A l'avant, c'est un peu pareil, en quantité nettement plus limitée. Face à la porte-escalier, il y a un siège de service inutile, car utilisable uniquement par un PNC s'il y en avait.
Le catering est posé dessus
Ma modeste sélection
Quand on est en 9C, on n'a même pas la peine de se lever pour prendre au galley une serviette en papier manquante !
Est-il possible de voir le sol en croisière au-dessus d'une épaisse couche de nuages, à 20 000 pieds d'altitude ?
(le même paysage, corrigé de la teinte des hublots)
Eh bien oui, si le sol est lui-même au-dessus de cette couche de nuages !
Situé à près de 200 km de notre trajectoire, voici le Mont Blanc, à la silhouette caractéristique
Je suis moins affirmatif au sujet de ce massif plus au sud, mais une navigation en 3D dans Google Earth me laisse penser que les trois sommets sont les aiguilles d'Argentière.
Dans l'arrière de l'appareil que nous avons littéralement privatisé, Esteban découvre que les dossiers peuvent se rabattre vers l'avant, comme dans les appareils soviétiques d'antan.
L'arrière de la cabine est décidément bien à nous
Ce qui permet à Esteban de transformer son siège en chaise longue
Une jeune PAX n'a pas résisté au plaisir d'immortaliser la scène
Le service est terminé, nous refermons le galley… le temps de cette photo.
Rien ne sépare l'équipage de la cabine
Ce qui permet de voir leur mémo
Juste derrière le cockpit, la porte - escalier
Le moteur droit, dans la dominante sépia de la teinte des hublots
Et en couleurs naturelles
Les meilleures choses ont une fin : le pictogramme "attachez vos ceintures" s'allume pour la descente. Nous avons gentiment chahuté à l'arrière, mais sans transiger avec le B.A. BA de la sécurité aérienne.
(Non, il n'y a eu aucune annonce orale de la descente)
Longue descente dans la crasse
Le train est sorti avant même de voir le sol
La dernière parcelle agricole de Villeneuve Saint Georges, pour combien de temps encore ?
Car Villeneuve Saint Georges, c'est avant tout une commune urbanisée
Moins connue pour sa gare voyageurs, ci-dessous le long de la Seine, que pour son immense gare de triage qui était visible du côté droit de l'avion
Le stade Pierre Pouget, à Ablon sur Seine, entre les voies SNCF en provenance de Paris-Austerlitz et la Seine
Entrée dans le périmètre d'ORY
Touché imminent
Au loin, un appareil qui ne volera plus
Un autre Beechcraft 1900D, de Chalair celui-ci
D-CDDD, un Cessna 560 XL
Je descends bon dernier
Ce qui permet d'immortaliser à nouveau la cabine vide
Instant moteur
Instant qui est plus moteur que porte
Instant qui est plus porte que moteur
L'avantage d'un stationnement au large et d'un PAXbus qui prend son temps pour partir, c'est qu'on peut peaufiner ses cadrages sans trop craindre de réprimande de la part du photophobe personnel de piste.
F-HOXY, un E145 Amelia, est actuellement dédié à la ligne ORY-DCM (Castres)
Le PAXbus démarre enfin : photo prise au vol de notre avion vu de face.
L'A318 est le plus petit des Airbus de naissance (les A220 sont nés Bombardier ^^), mais c'est un géant par rapport au Beechcraft 1900D.
(C'est anecdotiquement le plus gros appareil qui pourrait être exploité à pleine charge à LPY.)
Arrivée d'une A320 Air Corsica
A320 AF
L'amour rend aveugle, et ce slogan creux en est une preuve
Sanitaires dans le circuit d'arrivée, pour les PAX ne pouvant pas tenir beaucoup plus qu'une heure dans un avion sans WC.
Pas de correspondance pour moi, pas de bagage en soute non plus, pour moi, c'est la sortie
Cet aller-retour inoubliable est décidément terminé
Cette fois-ci, la météo maussade m'incite à prendre l'Orlyval pour rejoindre le terminal 4
… pendant que mes compagnons de voyage le prennent dans l'autre direction pour rejoindre la ligne de RER-B
Arrivée au terminal 4, ex-Orly Sud
Et retrouvailles en Marathonmobile des embouteillages franciliens que nous envient les habitants du Puy-en-Velais.
Merci de m'avoir lu !
Ma notation du vol peut sembler relever du fan club, mais sur tous les critères Twin Jet est largement au-dessus du lot :
Placement libre dans une cabine en 1+1 dont les autres PAX nous laissent spontanément privatiser l'arrière : que rêver de mieux ?
Accueil particulièrement sympathique de l'équipage.
Quel meilleur divertissement que de pouvoir explorer librement la cabine, de la limite du cockpit au galley ?
Pas de boisson chaude, certes, mais de quoi boire ET manger, ce qui place à ce titre Twin Jet au dessus des majors en ces temps de pandémie.
Fluidité mitigée à LPY, car le contrôle de sûreté était particulièrement pointilleux (mais effectué avec courtoisie).
Accessibilité tout aussi mitigée de l'aéroport, car c'est voiture uniquement, de préférence privée (le parking est gratuit) car le taxi est coûteux
On ne présente plus ORY : débarquement et trajet raisonnablement court en PAXbus, accès qui restera médiocre tant qu'il n'y a pas de desserte ferroviaire directe (Orlyval est également très cher : qu'en sera-t-il à l'expiration de la concession fin 2021 ?)
20 Commentaires
Twin Jet fait beaucoup d'aviation privée, il se peut très bien que l'avion parte à vide de LPY pour assurer une autre mission. Cela permet j'imagine d'avoir le minimum à bord.
A bientôt
Merci pour le commentaire, à bientôt !
"La cabine vide" ==> Marathon a donc remporté le ... sprint des FRistes. Félicitations.
"Nous avons notre steward personnel" ==> Chassez le naturel...^^
Un vol agréable hors des couloirs aériens battus.
A bientôt !
Nous étions tous les trois au plus près de la porte donnant sur le tarmac, mais Saintpiev et Esteban étaient assis : ils n'avaient aucune chance au sprint. ^^
Merci pour le commentaire !
Décidément encore des photos inédites et des choses que je n'avais pas vues ^^ Si on faisait en autre aller retour dessus, je suis sûr de découvrir encore d'autres choses.
Encore merci pour ce moment quasi hors du temps !!
A bientôt !
Merci de m'avoir donné l'occasion de regarder ce que tu ne pouvais voir !
Un petit vol sans prétention mais on y apprend un paquet de choses intéressantes :)
A bientôt !
A bientôt !
Encore un excellent vol Avgeek en bonne compagnie.
Votre "capharnaüm" à l'arrière de la cabine aura attiré l'attention d'autres passagers haha
A bientôt François et merci pour ce clap de fin de moins de 24h.
Il aurait été délicat d'être aussi remuants en étant devant, et non derrière, d'autres PAX !
Merci pour le commentaire, à bientôt !
Très belle photo du lever de soleil sur l’aéroport ; instant que je n'ai pas pu voir car à ce moment j'étais pas encore tout à fait levé !
Merci pour l'indication du Mont Blanc. Je me doutais bien que c’était les Alpes, mais sans plus.
A bientôt.
J'avais repéré la veille que la coursive du motel de l'autre côté avait vue sur le terminal, mais pas que j'avais une bonne chance d'y voir le lever du soleil.
Le Mont Blanc dépasse nettement des autres sommets, vus du côté français.
Merci pour le commentaire, à bientôt !
Un vol matinal, mais la proximité du logement vous aura permet de ne pas en être top impacté.
L'arrière de la cabine est décidément bien à nous => en effet vous avez annexé l’espace disponible.
Vol qui reste hors norme et l’essentiel c’est d’avoir passé un bon moment.
A bientôt
Installés à l'avant de l'appareil, cela n'aurait pas été du tout la même expérience de vol.
A bientôt !
Pour l’Orlyval, c’est le mystère sur ce qui ce passera le 1er Janvier 2022, rien n’a encore été confirmé.
À bientôt.
Merci pour le commentaire, à bientôt !
Tout a été dit sur ce vol, ou presque...
La maréchaussée était sur les dents à LPY, heureusement que le contrôle ne concernait pas les pax d'un A380, vous y seriez encore. ^^
Twin Jet est formidable, avec une cabine se transformant de l'éco en First en un clin d'oeil ! :))
Catering bluffant, cockpit ouvert, ambiance du tonnerre, bref un moment inoubliable passé à bord, ou l'on ne regrette pas les 69 € investis dans l'achat du billet.
A bientôt !
Pas de PNC pour casser l'ambiance "vol d'affaires privé" à l'arrière de l'appareil : rien que de bons souvenirs ensemble :)
Merci pour le commentaire !
Ouf pas de dentelle ni de bougies ni de vaches clandestines!!
Sympa l'instant esteban en mode service, dommage de ne pas l'avoir vu en juppe et chignon pour le service!!
Plus l'avion est petit, plus il est facile de l'explorer à fond... dans la limite de ce qui est accessible à un passager, bien sûr.
En dehors de cette offre promotionnelle pour la réouverture de cette ligne, les tarifs sont quand même très élevés, ce qui la réserve à de la clientèle d'affaires ou assez fortunée.
La dentelle me semble le produit local le mieux adapté à une hypothétique contrebande aérienne ^^
Haha, je le lui proposerai à la prochaine occasion ! ^^
Merci pour le commentaire !
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